L'œuvre de Maria Valtorta
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Catéchèse du mardi 15 juin 1943.


La tentation du doute.

Invitation à la prière pour les religieuses.

 










 

VOIR AUSSI.




 

77> Jésus dit :     

 "Que le démon cherche à te troubler, c’est naturel. Il ne peut plus agir sur ta chair, il tente alors de troubler ton esprit.          

C’est son travail de le faire. C’est-à-dire qu’il tente de décourager les âmes, de les effrayer, de les faire tituber. En général, il essaie de les faire pécher pour les détacher de moi. Quand il ne réussit pas parce que l’âme est bien vigilante et que la tromperie n’entre pas, il cherche à l’effrayer et à lui inspirer des pensées bonnes en apparence, mais qui sont en fait nocives.       

Tu vois, Maria, des deux pensées : ‘Je deviendrai sainte’ et ‘il est impossible que je devienne sainte’, la plus dangereuse et la plus contraire à moi est la deuxième. La première n’est pas un acte d’orgueil si elle est corroborée par tous les efforts de la volonté pour at­teindre à la sainteté.           

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78>  J’ai dit : ‘Soyez parfaits comme mon Père’. En vous disant cela, je ne vous ai pas fait une simple exhortation, mais je vous ai donné un doux commandement, en vous signifiant la mesure de la perfection, celle de Dieu, le très parfait. Car je vous aurais voulus tous parfaits pour vous avoir tous autour de moi pour l’éternité.

L’âme doit donc tendre à la sainteté, se dire : "Je veux devenir sainte" sans hésitations, sans faiblesses. Reconnaissez-vous que vous êtes faibles ? Mais je le sais mieux que vous que vous êtes faibles, et pourtant je vous ai dit : ‘Soyez parfaits’, parce que je sais que, si vous le voulez, avec mon aide, vous pouvez être parfaits, c’est-à-dire saints.        

 C’est ce que le malin ne veut pas. Il sait très bien, car il est fort intelligent, que lorsqu’une âme a fait le premier pas dans la voie de la sainteté, elle a goûté à sa première bouchée de sainteté, dont la saveur est ineffable; elle en a dès lors la nostalgie et elle est perdue pour lui. Alors, il suscite des pensées de fausse modestie et de méfiance.    

‘Il n’est pas possible que je mérite le Paradis. Quelle que soit la bonté de Dieu, se peut-il qu’il puisse me pardonner, m’aider ? Se peut-il que, même avec son aide, je puisse le satisfaire ? Je ne suis bonne à rien’.  

Ou bien, il siffle ses insinuations. ‘Penses-tu vraiment pouvoir devenir sainte ? Ce que tu éprouves, ce que tu entends, ce que tu vois sont les illusions d’un esprit malade. C’est ton orgueil qui te les fait penser. Toi, une sainte ? Ne te souviens-tu pas de cela... de cela… de cela ? As-tu oublié ce que le Christ a dit ? Pensant comme cela, tu commets un autre péché, le même que moi. Tu crois être semblable à Dieu...’. 

Laisse-le siffler. Il ne mérite pas de réponse. Ce que tu éprouves vient de Dieu, ce que tu penses, c’est mon désir qui se répercute en toi. C’est donc une chose sainte. Je t’ai dit quel est mon signe : c’est la paix. Lorsque tu ressens la paix en toi, c’est signe que ce que tu éprouves, ce que tu entends, ce que tu vois, ce que tu penses est chose de Dieu. Continue sans hésiter. Je suis avec toi.        

 Quand notre Ennemi te dérange trop, dis : ‘Je te salue, Mère de Jésus, je m’en remets à toi’. Le nom de Marie fait encore plus horreur au démon que mon Nom et que ma croix. Il n’y réussit pas, mais il essaie de me nuire de mille façons dans mes fidèles. Mais l’écho du nom de Marie suffit à le mettre en fuite. Si le monde savait appeler Marie, il serait sauvé.          

Le fait d’invoquer nos deux Noms ensemble est donc une chose puissante pour faire tomber en morceaux toutes les armes que Satan lance contre un cœur qui m’appartient. Par elles-mêmes, les âmes ne sont toutes que faiblesse, des riens. Mais dans la
grâce, l’âme n’est plus seule. Elle est avec Dieu.         

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79>  Par conséquent, quand l’autre te trouble avec des réflexions de fausse modestie ou de crainte, tu dois toujours penser : ‘Ce n’est pas moi qui pense être sainte, mais c’est Jésus qui veut que je le sois. C’est nous, Jésus et moi, Dieu et moi, qui voulons que cela arrive pour sa gloire’. 

N’ai-je pas dit : ‘Lorsque deux âmes s’uniront pour prier, le Père leur accordera la grâce demandée’
[1]? Mais qu’en sera-t-il lorsqu'une des deux est Jésus lui-même ? Alors le Père accordera la grâce demandée avec une pleine mesure, bien secouée, abondante. Car le Fils a un grand pouvoir sur le Père et toute chose est faite au nom du Fils. [2]"   

Jésus dit
[3] :          

 "Dans la leçon sur les prêtres [4], j’ai dit que je te ferais réfléchir aux besoins des personnes consacrées par des vœux particuliers, mais qui ne sont pas prêtres, c’est-à-dire les vierges enfermées dans les monastères et couvents éparpillés de par le monde.      

Dans l’esprit des fondateurs, ces lieux devaient être autant de maisons de Béthanie
[5] où, fatigué, dégoûté, offensé, persécuté, je trouverais refuge et amour. Et, toujours dans leur esprit, ils devaient être des sommets où, dans la solitude et le recueillement, les âmes pures continueraient de prier pour les habitants de la Terre, lesquels luttent et souvent ne prient pas.     

Chasteté, non seulement de la chair, mais des pensées et de l’âme, charité très vive, prière, ou plutôt oraison continue que les occupations ne troublent pas, amour de la pauvreté, respect de l’obéissance, silence extérieur pour entendre la voix de Dieu à l’intérieur, vocation au sacrifice, esprit de véritable pénitence, voilà les
vertus dont devraient être pénétrés les cœurs de toutes les femmes qui se sont données à moi par des vœux spéciaux.        

 S’il en était ainsi, il y aurait chaque jour un nuage brûlant d’encens spirituel et un bain d’arômes spirituels qui purifieraient la Terre, pour monter ensuite jusqu’à mon trône. Et la triste zizanie du péché serait détruite peu à peu. Car celui qui prie obtient la grâce, et si vraiment on priait fort pour les pécheurs, on obtiendrait leur conversion.   

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80> Au lieu de cela, vous priez pour vous-mêmes. C’est de l’égoïsme et cela blesse la charité. Pour une grande partie des âmes qui sont dans les couvents, on peut se demander pourquoi elles sont entrées. Examinons un peu ensemble les raisons. Tu sentiras spontanément le besoin de prier pour ces âmes égarées beaucoup plus que si elles étaient restées dans le monde.  

 Beaucoup sont entrées par exaltation, obéissant à une bonne impulsion, mais qui n’a pas été corroborée par un ferme propos, une mûre réflexion et une vraie vocation. Elles ont vu la charrue dans un champ en fleur à une heure ensoleillée et elles y ont posé la main sans réfléchir si elles avaient la force de se labourer elles-mêmes avec le terrible soc des renonciations. Les fleurs tombent, le soleil se couche. La terre est pierreuse, dure, pleine d’épines et de tribulations; tombe la nuit, noire et orageuse. Ces âmes qui ont cédé à un rêve sans réfléchir se retrouvent désolées dans un monde qui leur est étranger, dans lequel elles évoluent avec peine. Elles souffrent et font souffrir les autres. 

 D’autres sont entrées après une déception. Elles croyaient être mortes; elles n’étaient qu’assommées. Même si on passe outre à la réflexion qu’à Dieu on offre les primeurs et non les restes, il faudrait toujours se demander si l’âme est vraiment morte au monde ou si elle est seulement grièvement blessée. Une blessure qui n’est pas mortelle guérit, et l’on revient à la vie plus que jamais. Celles qui entrent après une déception sont troublées par la suite comme les autres, mê­me plus, parce que, en plus de comprendre que le monde monastique n’est pas pour elles, elles y apportent des choses du monde extérieur : souvenirs, regrets, nostalgies, désirs. Dans le silence du cloître, ces choses sont comme du vinaigre sur une plaie : elles l’enflamment, l’irritent; elles empoisonnent tout, rendent les âmes inquiètes, hargneuses, mordantes. Celles-ci souffrent aussi et font souffrir sans rien mériter.          

 Troisième catégorie : celles qui entrent par intérêt. Elles sont seules, pauvres, craintives face à la vie, sans métier ou profession qui leur assure un avenir. Elles se retirent. Elles prennent la maison de Dieu pour un hôtel où elles seront logées et nourries. Elles assurent leur avenir. Mais on ne se moque pas de Dieu et on ne le trompe pas. Dieu voit au fond des cœurs. Que va-t-il penser de celles-ci ?       

 Enfin, il y a les âmes qui se donnent à Dieu avec des sentiments purs et une vraie vocation. Ce sont les perles, mais peu nombreuses par rapport aux autres. Et elles peuvent aussi se gâter ou tomber malades.        

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81>  Même les perles tombent malades. Il est difficile qu’une vie monastique ne connaisse jamais l’assaut d’un germe qui tente de ruiner la perle consacrée à Dieu. 

Ma grâce les aide, mais il faut prier pour elles. C’est pour cela que la
Communion des Saints existe. Personne n’est si insignifiant que sa prière ne sert à rien. Attiré par une prière qui s’élève du monde, Dieu peut descendre comme force dans le cœur d’une de mes épouses qui vacille dans un couvent.       

 L’humanité ne meurt pas dans un être humain lorsqu’il franchit le seuil d’un monastère. L’humanité ne meurt jamais. Elle entre malheureusement à l’intérieur des murs sacrés et m’en chasse. Elle suscite les mesquineries, l’acrimonie, les actes de zèle inconsidéré; elle dissipe, entrave, refroidit. Il est vrai qu’elle fait augmenter du centuple la sainteté des ‘saintes’. Mais cela ne suffit pas.  

Prier, prier, il faut prier pour mes épouses. Que celles qui se font des illusions, celles qui ont été déçues, celles qui agissent par intérêt comprennent et sachent ajouter la croix de leur erreur aux autres croix de la vie conventuelle pour en faire une nouvelle marche de l’es­calier qui monte au Ciel. Il est inutile d’être des bouquets de fleurs placés sur un autel si ces fleurs restent humaines. Je veux des fleurs spirituelles. 

 Sais-tu quelle différence il y a entre une âme qui vit dans l’humain et une autre qui vit dans le spirituel ? Tu as beaucoup de fleurs dans la pièce et tu sens un grand parfum. Mais tu avoues que le parfum de toutes ces roses, ces œillets, ces lys, ces jasmins n’a pas la moindre ressemblance au ‘parfum’ que tu respires parfois et qui provient de sphères surnaturelles. Celui-ci est parfum de ciel et celui de tes fleurs, parfum de terre.       

Il en est de même des âmes. Les âmes véritablement mystiques dégagent un parfum céleste, les autres un parfum humain. Le monde peut admirer ce dernier, mais moi, je ne l’apprécie pas.         

Je veux que mes couvents soient des serres de ciel où les sollicitudes humaines, les vanités, les envies, les critiques, les égoïsmes, les faussetés tombent comme des feuilles mortes. Il est inutile d’observer la règle à l’extérieur si l’intérieur est sali par les poisons humains.           

La prière ne monte pas si un lest d’humanité est suspendu à ses ailes et l’oraison ne peut se dérouler. La prière ne se répand pas sur la terre pour sauver les pécheurs et elle ne s’élève pas pour me consoler si elle est épaissie par la fange humaine. Inutile alors de se consacrer à moi si le sacrifice de la liberté ne porte pas le fruit pour lequel certains sacrifices sont conçus.          

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82>  Tout meurt lorsque la charité manque, surtout la charité, car la charité envers moi rend les âmes bonnes, pures, les détache de tout ce qui n’est pas Dieu et leur fait aimer la Croix et les croix; car la charité envers le prochain les rend patientes, douces, généreuses.   

Le monde peut être aidé par les vierges, mais les vierges doivent être aidées par les victimes."



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Fiche mise à jour le 03/04/2018.

 



[1] Cf. Matthieu 18, 19

[2] Cf. Jean 1, 3

[3] L’auteur ajoute au crayon : J’ai dû reconstruire ce passage et il contient des phrases reportées.

[4] Leçon du 10 juin et copiée le 14 juin.

[5] Jésus fait référence à la maison de Lazare en Béthanie. Il disait de cette maison : " J'ai deux maisons de paix, et je pourrais dire également chères : celle de Nazareth, et celle-ci. Si là-bas se trouve ma Mère, l'amour céleste pour ainsi dire aussi grand que le Ciel pour le Fils de Dieu, ici j'ai l'amour des hommes pour le Fils de l'homme, l'amour amical, plein de foi et de vénération.". Cf. EMV 485 En savoir plus sur la ville de Béthanie.