Le Ciel à
l’origine.
Le péché de Lucifer qui devient Satan.
La naissance du Mal, de la Haine et de l’Enfer.
Satan contamine la Terre.
Dieu évite à Adam de se damner pour l’éternité.
La lutte de Satan contre le Christ jusqu’à la fin des
temps.
Le triomphe temporaire de Satan.
L’affrontement
final.
La
fin du monde.
Satan.
L’Enfer.
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Que dit l’œuvre de Maria
Valtorta ?
Dieu n’a pas créé le Mal, c’est Lucifer qui l’a engendré par sa désobéissance
au début des temps. À cause de cela, la Haine est apparue et l’Enfer
éternel a été créé. Par la faute de nos premiers parents, Adam et Ève, le
mal et la mort sont entrés sur terre qu’ils ravagent. Depuis ce moment, le
Christ et Lucifer, devenu Satan, se disputent la possession des âmes. Cette
lutte trouvera son paroxysme à la fin des temps avant que le Mal, Satan et
ses adorateurs, soient vaincus à tout jamais.
Dieu n’utilise pas le Mal pour nous tenter, il ne nous tente qu’avec des
dons bénéfiques. C’est à nous de les saisir.
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Le Ciel à
l’origine.
À l’origine, tout n’était qu’ordre dans la création. Mais l’ordre n’exclut
pas la liberté : Dieu n’a rien créé qui soit esclave. Au contraire, la
liberté parfaite se trouve dans l’ordre car il exclut les contraintes nées
de la peur de l’intrusion, de la crainte de l’agression, de la lutte contre
des volontés contraires destructrices.
Tel était l’univers tout entier avant que Lucifer n’abuse de sa liberté
pour susciter en lui-même le désordre des passions - et cela, par sa propre
volonté.
Son nom primitif, Lucifer, veut dire "le porteur de Lumière". En
d’autres termes, le porte-drapeau de la Lumière, c’est-à-dire Dieu, puisque
Dieu est Lumière. C’était un ange, le plus beau des anges. Son esprit
parfait n’était inférieur qu’à Dieu. De tout ce qui existe, il était le
second en beauté, le miroir pur qui reflétait l’insoutenable Beauté de
Dieu. Il aurait eu comme mission auprès des hommes d’être l’exécuteur de la
volonté de Dieu, le messager des décrets de bonté que le Créateur aurait
transmis à ses enfants bienheureux sans péché, pour les amener toujours
plus haut à sa ressemblance. Le porteur de la lumière aurait parlé aux
hommes par le biais des rayons de cette lumière divine qu’il apportait, et
comme ceux-ci étaient sans faute, les hommes auraient compris ces éclairs
de paroles harmonieuses, pleines d’amour et de joie.
Achevée sans effort, parce que réalisée de façon ordonnée, la création
aurait continué sans efforts de la part des créatures si le désordre
n'était pas venu briser l'harmonie du Ciel avec la rébellion de Lucifer, et
celle de l'Eden avec la rébellion de l'Homme-Adam.
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Le péché de
Lucifer qui devient Satan.
Lucifer, le "porteur de lumière", s'est cru Lumière lui-même.
Mais "porter la lumière" est bien autre chose que "d'être la
Lumière". La Lumière devant qui se prosterne toute la Création, est le
Fils de Dieu, le Verbe du Père, celui "par qui tout a été fait".
La seconde personne de la Trinité « est la perfection des Trois
résumée en une seule Personne. Une perfection infinie devant laquelle se
prosternent les armées célestes ». Il n'a rien d'égal ni de commun
avec la créature angélique qu’était Lucifer à l’origine.
L’archange Lucifer aimait incomplètement. L’orgueil de soi prenait de la
place en lui, une place dans laquelle l’amour ne pouvait exister. Il se
voyait en Dieu, il se voyait en lui-même, il se voyait dans ses compagnons
— puisque Dieu l’enveloppait de sa lumière et faisait sa joie de la
splendeur de son archange —, comme, en outre, les anges le vénéraient comme
le plus parfait miroir de Dieu, il s’admira. Présent aux côtés de Dieu dès
les premiers actes de la Création, il ambitionna que la Création dise de
lui ce qui est dit du Verbe Incarné dans le prologue de Jean :
« Tout a été fait par lui ». Dès cet instant l’archange devient
sacrilège, assassin et prédateur.
Il ne devait admirer que Dieu, mais il s’admira lui-même. En chaque
créature, toutes les forces bonnes et mauvaises sont présentes et elles s’agitent
jusqu’à ce qu’un côté l’emporte pour produire du bien ou du mal. Lucifer
attira à lui l’orgueil.
C’est par cette brèche de l’orgueil que sa dépravation destructrice
pénétra. À cause d’elle, il ne put comprendre ni accepter le Christ-Amour;
synthèse de l’Amour infini, unique et trine. Le fait que, de nos jours, se
répande l’hérésie qui nie l’humanité divine de la seconde Personne pour
faire de lui un simple homme bon et sage, s’explique facilement grâce à
cette clé : le manque d’amour dans le cœur humain et son incapacité à
aimer.
Puisqu’il connaissait les merveilles futures de Dieu, Lucifer voulut
prendre la place de Dieu. Son esprit troublé lui faisait déjà se voir le
chef des futurs hommes, adoré comme la puissance suprême. Il pensait:
"Je sais le secret de Dieu. Je connais les paroles. Son dessein m’est
connu. Je peux tout ce qu’il veut, lui. Comme j’ai présidé aux premières
opérations de la création, je peux réussir. Je suis." Cette parole que
Dieu seul peut dire fut le cri qui signa la ruine de l’orgueilleux. Et il
devint Satan.
Lui qui fut créé pour porter la lumière et les messages de Dieu a choisi
librement et volontairement d'être infidèle au Seigneur son Créateur et à
sa Grâce. Ce fut ce délire d'orgueil, cette présomption de se croire Dieu à
la place du Fils de Dieu et donc non tenu à l'obéissance et à l'adoration,
qui foudroya le révolté. S’il avait été tout amour, il n’y aurait pas eu
place en lui pour autre chose que l’amour. Mais il y eut place pour
l’orgueil, auquel on pourrait donner ce nom: le désordre de l’intelligence.
De même que Dieu avait voulu que l’archange se tienne à ses côtés dès les
premiers actes de la création et qu’il en connaisse le destin d’amour, de
même, il voulut qu’il sache la nécessité que son péché imposerait à
Dieu : l’Incarnation et la Mort d’un Dieu pour contrebalancer le péché
que Lucifer créerait s’il ne surmontait pas son orgueil. Il lui en montra
la vision. Le premier anéantissement de Dieu se trouve dans cet acte de
conviction douce et suppliante, envers l’orgueilleux.
C’était un acte d’amour. Mais Lucifer était déjà satanisé.
Au lieu de l’amour, il ne vit que de la peur, de la faiblesse, un affront
et une menace. Il engagea donc les hostilités contre Dieu en disant :
« Tu es ? Moi aussi, je suis. Ce que tu as fait, c’est pour moi.
Il n’y a pas de Dieu. Et s’il y a en a un, c’est moi. Je m’adore. Je
t’abhorre. Je me refuse à reconnaître pour Seigneur celui qui ne sait pas
me vaincre. Il ne fallait pas me créer si parfait, si tu ne voulais pas que
je me pose en rival. Maintenant je suis, et je m’oppose à toi. Triomphe de
moi, si tu le peux. Mais je ne te crains pas. Moi aussi, je vais créer et
ta création tremblera à cause de moi. Je te hais et je veux détruire ce qui
est tien pour créer sur ses ruines ce qui sera mien. Je ne connais et ne
reconnais aucune autre puissance que moi. Désormais, je n’adore plus que
moi-même ».
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La naissance du Mal,
de la Haine et de l’Enfer.
La Création tout entière, fut alors prise d’une convulsion horrifiée devant
l’infamie de ces paroles sacrilèges, une convulsion comme il n’y en aura
pas de semblable à la fin de la Création. Il en naquit l’enfer : le
règne de la Haine.
Lucifer fit de son orgueil une arme de séduction : Il séduisit ses
compagnons les moins attentifs. Il les détourna de la contemplation de Dieu
comme Beauté suprême.
Cette révolte tua, en lui et en ses partisans, la charité, l'ordre et
l'harmonie.
C’est de l’incubation de l’orgueil qu’est né le Mal. Le Mal est une force
qui est née toute seule comme certaines maladies monstrueuses dans le corps
le plus sain.
L'Enfer, le lieu d'éternels et inconcevables tourments dans lequel se
précipitent ceux qui vivent dans la haine du Seigneur et de sa Loi, cet
Enfer a été créé à cause de lui, l'Archange rebelle.
Avec ses partisans, Lucifer a été foudroyé par Dieu, et terrassé par les
anges fidèles. Foudroyé, car dépouillé désormais de la puissance de son
état de grâce, et « précipité au fond de l'abîme » où son terrible feu de
haine, sa lumière et sa flamme désormais horribles, si différentes de la
flamme de grâce et d'amour reçues lors de sa création, ont allumé un feu
éternel qui est d'une atrocité inimaginable.
Quand le péché de Lucifer bouleversa de façon irrémédiable l'ordre du
paradis une grande horreur frappa tous les anges. La pleine charité qui,
auparavant, était seule à exister, venait de tomber dans un gouffre dont
s'exhalaient des puanteurs d'enfer.
L'absolue charité des anges était détruite, et la Haine était apparue.
Effrayés, les anges fidèles pleurèrent pour la douleur de Dieu et son
courroux. Ils pleurèrent sur la paix outragée du paradis, sur l'ordre violé
et sur la fragilité des esprits. Ils ne se sentaient plus certains d'être
irréprochables de fait de leur pur esprit : l’orgueil était latent et
pouvait se développer.
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Satan
contamine la Terre.
Le Mal existait donc avant que l’homme ne fût créé. Dieu avait
précipité hors du paradis l’Incubateur maudit. Mais ne pouvant plus
contaminer le paradis, il a contaminé la terre.
C’est par lui en effet que tout le mal est venu….
Au fond du gouffre où il était tombé, laid pour l’éternité, Lucifer, devenu
Satan, était assoiffé de vengeance. Son premier acte de vengeance toucha
Adam et Eve. Sa dent empoisonnée mit le signe de sa bestialité dans la
perfection de la création, lui communiquant son propre appétit de luxure,
de vengeance, d’orgueil.
En repoussant les séductions de Satan, nos premiers ancêtres auraient imité
les bons anges vainement tentés par Lucifer lors de sa rébellion, et ils
auraient obtenu un accroissement de grâce.
Les impulsions et les instincts de la nature humaine étaient des éléments
ordonnés et bons à leur origine. Ils étaient agencés selon une harmonie
réciproque, bien adaptée au but final pour lequel l'homme avait été créé.
Leur désordre fut la création de Lucifer, le rebelle.
Le péché contre l'amour, c'est-à-dire l'orgueil de l'intellect et du cœur,
à partir duquel l'homme-Adam innocent est devenu coupable, le péché
terrible du moi qui veut « devenir semblable à Dieu » (Genèse 3, 5) ce
péché a été créé par Lucifer qui, plus tard, séduisit l'homme au même péché,
en le rendant semblable à lui dans sa rébellion contre le Seigneur.
Depuis des siècles et des siècles, l’homme lutte contre le venin infernal
et Satan perpétue une interminable série de crimes de vengeance. Personne
n’échappe au désordre provoqué par Lucifer et nos premiers parents.
Le Christ, lui aussi, a dû les affronter.
Le péché de Lucifer, d'Adam et, plus tard, de Judas de Kériot est d’avoir
voulu tout parce qu'ils avaient reçu beaucoup. Ils se sont crus des
"dieux" du fait que Dieu les avait élus, sûrs de pouvoir se
sauver sans aucun mérite que l’amour accordé par Dieu. Ils se sont rendus
coupables ainsi d'un péché extrêmement grave. Car si la Bonté de Dieu est
parfaite et infinie, elle n’est ni sottise ni injustice.
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Dieu évite à
Adam de se damner pour l’éternité.
Mais Dieu a voulu éviter à Adam le risque de répéter le péché de Lucifer,
devenu Satan pour avoir refusé d’adorer l'Amour fait chair. Si Dieu eût proposé
le futur Christ à Adam, Adam aurait peut être refusé lui aussi d'adorer le
futur Christ, vraie Synthèse de l'Amour trinitaire.
Trop souvent, l'homme maudit stérilement le premier péché, il blasphème
contre Dieu en l'accusant d'être un imprudent Seigneur qui a soumis l'homme
à une tentation plus forte que lui. Mais que serait-il advenu si l'homme,
au lieu de céder à la tentation qui l'induisait à croire qu'en mangeant le
fruit défendu il serait devenu semblable à Dieu, en était arrivé, sans aucun
tentateur, à se croire lui-même dieu parce que sans péché, parce que sans
douleur, parce que sans mort ?
Il n'y aurait alors pas eu de rédemption parce que l'homme aurait été un
nouveau Lucifer. Cela aurait même été une légion sans nombre de démons car,
avec le cours des siècles, l'humanité se serait augmentée par toutes les
procréations ; ce ne serait alors pas seulement un homme et une femme, mais
tous, qui auraient péché par cette hérésie sacrilège et la race humaine
aurait péri tout entière dans un châtiment infernal.
Lucifer a prétendu orgueilleusement racheter lui-même l'homme, jugeant que
sa ressemblance avec Dieu était non pas une participation de nature, mais
substantielle, le rendant donc l'égal de Dieu en savoir, puissance et
beauté. Il a ainsi offensé gravement l'Esprit Saint, dispensateur des
lumières, des vérités et de la sagesse qui se trouvent en Dieu. Or les
péchés contre l'Esprit Saint, qui ont été commis
par Lucifer et par ses compagnons rebelles, comme ils sont encore commis
par beaucoup d'hommes, ces péchés ne sont pas pardonnés.
Début de l’article
La lutte de Satan
contre le Christ jusqu’à la fin des temps.
Depuis sa déchéance, Satan veut avoir son propre peuple pour l’opposer au
Peuple de Dieu. Il poursuit ce but sans répit, par haine envers Dieu, et
par haine des créatures que Dieu aime comme un Père. Or l'intelligence que
Lucifer avait avant d'être foudroyé — une intelligence très aiguë, telle
qui convenait au prince des populations angéliques —ainsi que ses pouvoirs,
il les a conservés même après le foudroiement divin. Il s'en sert
maintenant pour atteindre ses objectifs. Il espionne chaque action de
l'homme, il écoute chacune de ses paroles. De chaque parole prononcée et de
chaque action accomplie il tire son profit. Il se sert de la constitution
physique de l'individu, de ses maladies, de ses mésaventures, de ses
études, de ses affections, de ses occupations, et de tout ce qu'il trouve
apte à être ensemencé, pour y semer sa zizanie. Il suscite des phénomènes
aptes à nous séduire et à nous faire tromper.
Il s'agit des prodiges sur lesquels le Christ nous a alerté en annonçant
les derniers temps,
en mettant l'humanité en garde contre ces mêmes prodiges et contre les voix
des faux christs et des faux prophètes qui surgiront et apparaîtront ici et
là.
Satan est le "Contraire" : le contraire de Dieu à qui il
s’oppose. Chacune de ses actions est l’antithèse des actions de Dieu. Toute
sa machination vise à pousser les hommes à s’opposer à Dieu. Voilà qui est
Satan. Il oppose aux trois vertus théologales
la triple concupiscence.
Aux quatre vertus cardinales
et à toutes les autres qui proviennent de Dieu, il oppose le vivier de ses
horribles vices.
Lucifer se sert de son astuce pour tromper, et de sa grande intelligence
pour imaginer quand et comment provoquer la souffrance de Dieu par la perte
d’une créature. Il ne gaspille jamais inutilement son temps. Omniprésent
sur terre, il s’active auprès de la multitude.
Le peu d’attention que lui prête l’homme et son rare désir de bien, laisse
à Satan une quasi-omnipotence sur les créatures, il lui faut cependant bien
calculer son temps et n’en pas perdre un instant pour œuvrer utilement.
Avec pour infâme profit celui de grossir ses forces infernales de trésors
volés à Dieu : les âmes.
Parmi les nombreuses choses que le monde actuel, rempli d’orgueil et
d’incrédulité, conteste, il y a la présence du Démon et sa puissance
pourtant immense. En toute logique, l’athéisme qui nie Dieu nie aussi
Lucifer, cette créature de Dieu devenue rebelle, adversaire de Dieu, le
Tentateur, l’Envieux, le Malin, l’Infatigable, le Simulateur de Dieu.
Depuis qu’il a été précipité au fond de l’abîme où ne sont que ténèbres et
horreur —; Satan veut y instaurer une copie de la cour céleste, avoir ses
propres ministres et ses anges, ses sujets et ses fils. Quand il se
manifeste pour nous induire en erreur, il se déguise en esprit de lumière.
Son aspect et ses pensées sont dissimulées sous des parures copiées du Très
haut.
C’est ainsi que Satan s’approche de Maria Valtorta : Le 4 juillet 1944
il contrefait la Voix qui l’inspire pour l'inciter à maudire ceux qui lui
avaient fait du mal. Une autre fois il la pousse à détourner l'œuvre à son
profit et à sa gloire personnelle ou instille un doute sur l'origine des
visions.
Satan, n’a pas perdu sa puissante intelligence sous prétexte qu’il est
passé de l’état d’archange à celui de démon: au contraire, il se sert de
son intelligence extrêmement perçante pour le mal au lieu du bien, comme il
s’en serait servi s’il était resté archange.
Début de l’article
Le
triomphe temporaire de Satan.
Son infernale ruse et son intelligence satanique sont à l’œuvre de manière
incessante pour accroître sa proie, en opposition à l’œuvre de Salut de
Dieu. Sa ruse et son intelligence ne prévaudraient pas s’il y avait chez
les êtres humains le Sang du Rédempteur et une honnête volonté. Il manque
aux humains trop de choses pour avoir des armes à opposer à la Bête, et
elle le sait, et elle agit ouvertement sans plus se voiler d’apparences
mensongères.
Si les gens savaient réfléchir, ils s’efforceraient d’être bons pour faire
plier la bonté en leur faveur. Au lieu de cela, l’égoïsme les domine. Par
conséquent, les prières, les sacrements et les sacramentaux, rendus impurs
par l’égoïsme, n’ont pas de pouvoir contre Lucifer qui bouleverse le monde.
L’humanité tout entière est coupable. Mais elle comporte des pécheurs et
des impies. Le pécheur est simplement pécheur, mais l’impie porte le péché
à une perfection démoniaque. Car, dans le mal, le démon sait atteindre à la
perfection, et ses disciples les plus fidèles savent en faire tout autant
que leur maître.
Ceux qui ne veulent reconnaître aucune loi, ni naturelle, ni humaine sont
des Lucifer, les Lucifer de la Terre. Au fil des ans leur nombre augmente
au lieu de diminuer comme il se devrait suite à la diffusion de l'Évangile,
à sa prédication inlassable, et à la civilisation qu'il propage. La paix,
la justice et la lumière sont promises aux hommes de bonne volonté. Mais
eux sont de mauvaise volonté.
La Bête est repue et palpitante. C’est son heure de fête. Mais elle cherche
l’ombre pour agir. Elle déteste la Lumière elle qui s’appelait Lucifer !
Elle hypnotise ceux qui ne sont pas marqués par le Sang du Rédempteur. Elle
accroît ses efforts car elle sait que c’est son heure et que l’heure du
Christ approche où elle sera vaincue à jamais.
Tout comme Dieu a donné à chaque nation son ange tutélaire, ainsi Lucifer
lui a donné son démon. L’ordre donné par Lucifer est le même ordre pour
tous les démons. D’où on peut comprendre que le règne de Satan n’est pas divisé
et donc dure.
Cet ordre se résume ainsi : « Semez l’horreur, le désespoir, les
erreurs pour que les peuples se détachent de Dieu en le maudissant ».
Les démons obéissent et sèment horreur et désespoir, éteignent la foi,
étranglent l’espoir, détruisent la charité. Sur les ruines, ils sèment la
haine, la luxure, l’athéisme. Ils sèment l’enfer Et ils réussissent car ils
trouvent le terrain déjà propice.
Mes anges aussi luttent pour défendre le pays que je leur ai assigné. Mais
mes anges ne trouvent pas un terrain propice.
Ce sont les démons, installés en maîtres dans les cœurs, qui conduisent les
nations à la mort. Et chez certains peuples, il y a peu de cœurs qui ne
soient pas la demeure des démons : d’innombrables légions démoniaques qui
manœuvrent d’entières nations comme des pantins. « Et comment puis-je
régner là où les cœurs se sont faits la demeure des enfants de Lucifer ? »
s’interroge Jésus.
Lucifer jubile en ces temps, en ces heures de gloire, qui lui
appartiennent. Il se tient sur son trône - lui, le maudit, le foudroyé, le
chassé par Dieu - il se tient sur le trône que les hommes lui élèvent, et
l'Agneau est offert à son infâme dérision. On offre à son horrible
raillerie Celui qu'il n'a jamais pu vaincre, Celui dans lequel il n'a jamais
pu pénétrer, Celui qui l'a vaincu cent fois et mille fois, Celui qui
l'oblige à s'avouer vaincu depuis vingt siècles, Celui qui le vaincra
jusqu'à la fin, en libérant de son infâme puissance les esprits de bonne
volonté.
Il sera vaincu. Mais en attendant il fait figure de vainqueur. Et le
Sacrement des sacrements, ce mystère d'amour auquel l'amour humain même le
plus séraphique ne parvient pas à rendre digne honneur, ce mystère d'amour
est livré à Satan par des hommes comme moyen pour son triomphe éphémère.
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L’affrontement
final.
« C’est une lutte entre le Ciel et l’Enfer, dit Jésus à Maria
Valtorta. Vous n’êtes qu’un paravent trompeur. Derrière vos troupes se battent
les anges et les démons. Derrière vos prétextes se cache la vraie raison :
la lutte de Satan contre le Christ.
C’est une des premières sélections de l’humanité, dont la dernière heure
approche, pour séparer la moisson des élus de la moisson des réprouvés.
Malheureusement, la moisson des élus est maigre comparée à l’autre.
Quand le Christ viendra pour vaincre l’éternel adversaire dans son
Prophète, il en trouvera peu qui soient marqués par la Croix dans leur
esprit ».
La première fois, pour sauver la Terre, Dieu a envoyé ses eaux
purificatrices : le Déluge. La deuxième fois, il a envoyé un bain de
sang, et quel sang : celui de son Fils ! Aucune de ces purifications
n’a servi à transformer les humains en enfants de Dieu. Désormais Dieu le
Père est lassé de la race humaine, car les humains ont préféré l’enfer au
ciel. Lucifer, leur dominateur; les torture pour les pousser à blasphémer
contre le Dieu Trine et en faire ainsi ses enfants à jamais.
Le Christ a souhaité une deuxième Passion pour sauver le monde, mais Dieu
le Père ne l’a pas permis : cela serait inutile. Le Christ ne viendra
donc qu’à la dernière heure.
Quand ce temps viendra, un grand nombre d’étoiles seront emportées par les
anneaux de Lucifer qui, pour vaincre, a besoin de diminuer les lumières des
âmes. Cela pourra arriver parce que, non seulement les laïcs, mais aussi
les membres du clergé auront perdu cette fermeté de foi, de charité, de
force, de pureté, de détachement des séductions du monde, nécessaires pour
rester dans l’orbite de la lumière de Dieu. Ces étoiles dont parle
l’Apocalypse sont donc ceux que Jésus a appelés « le sel de la terre
et la lumière du monde » ses ministres.
« Malheur à ceux qui me verront à cette heure après avoir choisi
Lucifer pour leur seigneur ! dit Jésus à Maria Valtorta, Mes anges n’auront
pas besoin de porter des armes pour gagner le combat contre les
antéchrists. Mon regard suffira.
« Vous comprendrez qui est Dieu et qui est Lucifer seulement lorsque
vous serez en proie à la torture, poursuit-il. Terrible leçon ! Et plus
vous pécherez et plus sa prise sera féroce car il y a des limites même à ma
Bonté illimitée mais intelligente. Souvenez-vous-en.
« Priez donc, vous qui êtes bons, pour que le monde ne meure qu'à
l'heure fixée. Priez pour que Dieu n'envoie pas ses justiciers pour le
frapper, comme il fit avec Lucifer et Adam. Car, certes, les décrets de
Dieu sont éternels. Mais ils peuvent être modifiés quand sa justice et son
honneur imposent à l'Amour de rappeler aux créatures qu'il n'y a qu'un seul
Dieu et que personne n'est plus grand que lui. Ceci pour le monde ».
Début de l’article
La fin du
monde.
Que se passera-t-il alors ?
De même que nous cherchons à transmettre quelques richesses à nos enfants
pour une vie meilleure, de même Jésus nous incite à faire tout pour leur
transmettre un héritage de force spirituelle qu’ils puissent développer et
multiplier pour en avoir en abondance quand la grêle des dernières batailles
du monde et de Lucifer fouettera l’humanité d’une manière telle que l’on se
demandera si l’enfer ne vaut pas mieux.
L’enfer ! L’humanité en fera l’expérience. Pour ceux qui resteront
fidèles à l’Esprit, le paradis viendra ensuite, ainsi que la Terre qui
n’est pas terre : le Royaume des cieux.
L’archange Michel qui a vaincu Lucifer et garde le Paradis, apparaîtra
comme un signe céleste aux derniers temps.
C’est à cette époque qu’Israël rejoindra la Rome du Christ, de sorte qu’il
n’y aura plus deux rameaux du peuple de Dieu - le béni et le maudit à cause
de son déicide -, mais un unique
tronc dit du Christ, parce qu’il vivra en Lui.
Alors s’accomplira le mystère de Dieu. « Alors vous connaîtrez Dieu,
dit Jésus à Maria Valtorta. Tous les hommes de la terre, tous, d’Adam au
dernier-né, rassemblés comme grains de sable sur les dunes de la plage
éternelle, verront le Seigneur Dieu, Créateur, Juge, Roi.
« Oui, vous le verrez ce Dieu que vous aurez aimé, blasphémé, suivi,
raillé, béni, vilipendé, servi, fui. Vous le verrez. Vous saurez alors
combien il méritait votre amour et combien il était méritoire de le servir.
« Oh ! Joie de ceux qui se seront consumés à l’aimer et à lui obéir !
Oh ! Terreur de ceux qui auront été ses Judas, ses Caïns, de ceux qui
auront préféré suivre l’Antéchrist et le Séducteur au lieu du Verbe fait
homme en qui est la Rédemption, du Christ, Voie du Père; de Jésus, très
sainte Vérité; du Verbe, vraie Vie ».
Le Bien retournera à la source dont il est issu. Le Mal sera précipité là
où il a déjà été précipité au moment de la révolte de Lucifer et d’où il
est sorti pour troubler la faiblesse d’Adam par la séduction des sens et de
l’orgueil.
Tout comme l'amour, la haine est éternelle : elle est éternelle depuis
le moment où elle est apparue dans l'esprit maudit de Lucifer et des siens.
Elle est éternelle dans l'enfer qui, dès lors, exista, et n'aura jamais de
fin. Elle est éternelle dans le cœur des hommes qui l'ont élue comme leur
reine, et qui l'emporteront avec eux au-delà du temps.
Ces deux éternités : l'amour et la haine, l'Expiateur et le péché, Jésus et
Lucifer, seront, dans un continuel être, le Roi du ciel et le roi de
l'Abîme, chacun à la tête de son peuple.
Après le temps, la haine continuera à blasphémer dans le peuple des
maudits. Pour le péché de Lucifer, il n'y a pas de pardon.
Si le grand Séducteur a pu pénétrer dans le paradis sensible, il ne pourra
s’insinuer au paradis céleste. Lucifer, déjà précipité du ciel dans les
enfers à cause de sa rébellion,
sera enseveli et deviendra "néant" à la fin des temps, avant que
ne viennent le nouveau ciel et la nouvelle terre, pour qu’il ne puisse plus
agir, nuire ou faire souffrir ceux qui, après avoir surmonté toutes sortes
d’épreuves et de purifications, vivront dans le Seigneur.
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