Maria
Valtorta |
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Sommaire du dossier Maria Valtorta Traduction automatique de
cette fiche : L’autobiographie
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Maria Valtorta : |
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Maria
Valtorta
(1897-1961) était fille unique. Sa mère ne l'aimait guère : elle souffrait
d'une maladie du foie qui la rendait acariâtre et accomplissait son rôle
d'épouse et de mère avec autoritarisme, par devoir et sans affection. L'enfance heureuse et austère Pour Maria Valtorta, l'enfance, chez les sœurs où elle fut
pensionnaire dans un collège de Monza au nord de Milan, fut un moment heureux
de sa vie, hors de chez elle. Elle reçut des évidences précieuses, mais
toujours sous forme austère. Jésus descendit en moi, écrit-elle, avec le Père
et l'Esprit, chacun portant ses dons à la petite Maria… Le Père entra,
offrant à cette âme jeunette la vision de sa Majesté et de sa Puissance. Le
Fils apporta avec lui tous les trésors de sa Miséricorde et de sa Sagesse.
L'Esprit-Saint y versa ses lumières et les flammes de sa Charité… C'est
véritablement dans la lumière que j'ai vécu ces journées-là. Une lumière qui
rendit tout lumineux à mes yeux : le passé, le présent et l'avenir. Tout me
fut clair. Cette lumière me fit comprendre, au sens le plus profond du mot,
ce que devait être ma vie en Dieu, ce que Dieu voulait de moi pour conquérir
le royaume de Dieu[5]. Jésus lui dit : Tu seras l'amour pénitent. Tes modèles seront les
créatures qui ont connu la morsure du mal, qui ont mordu la poussière à
l'heure du désarroi moral, qui ont souffert pour la créature en perdant de
vue le Créateur, mais qui renaissent avec une âme de repentir et d'amour.
Elles s'élèvent si haut dans la vie spirituelle, qu'elles acquièrent une
splendeur en rien inférieure à celle des pures par la grâce de Dieu, car
elles ont plus de mérite : leur vie fut plus douloureuse, dure à conquérir,
au-delà de toute mesure[6]. Elle poursuit : J'ai compris clairement ensuite que j'étais
appelée par Dieu à une vie de souffrance, que les larmes seraient mes
compagnes et la croix mon enseigne et qu'à partir de ce moment-là je devais,
en renonçant au doux rêve du martyre que fut celui des premiers chrétiens, me
préparer au martyre obscur du cœur, méconnu de tous sauf de Dieu. Un martyre
continuel, exercé toute la vie durant et en toutes les circonstances[7]. Le monde devait constituer
mon arène de combat. Je ne savais pas quel allait être le combat, mais je
savais clairement qu'il devait se jouer dans le monde et non pas dans le
cloître[8]. À cet âge, on s'étonne de la maturité de ses propos. Je ne suis pas devenue la petite Maria-Hostie de
Jésus par des mots humains. C'était Jésus qui m'instruisait, qui m'appelait
doucement aux heures où il voulait que l'oreille spirituelle de sa petite
Maria soit attentive aux paroles de vie. J'ai le souvenir de la douce tempête
d'amour que suscitèrent en moi certaines vies particulières de saintes… La
première que j'entendis fut l'Histoire
d'une âme de sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus[9]. Sa doctrine d'abandon
confiant, d'amour généreux, sa petite voie de grande sainteté, s'imposèrent à
moi aussitôt[10]. Les premières épreuves. Au sortir du collège, la famille Valtorta s'installe à Florence près
de la Piazza San Gallo. Sa mère prêche l'indifférence religieuse : pour elle,
contrairement au désir de sa fille, il est inutile de se confesser ou de
communier trop souvent. Elle bloque l'essor mystique de Maria Valtorta : les
dimanches, elle ne pouvait aller qu'aux messes basses très matinales et
n'entendit presqu'aucuns sermons, aucunes conférences de Carême. Elle ne fit
aucunes retraites autres que celles vécues dans sa scolarité. Elle fréquente
l'église en cachette et reste attachée à la dévotion du premier vendredi du
mois[11]. Sa santé se fragilise. J'en ai conçu une peine si grande, avoue-t-elle
des années plus tard, qu'elle résiste et subsiste même dans la joie de mon
don total à Dieu[17]. Mais cette perte d'un amour humain fait croître en elle l'amour de
Dieu, contrairement au premier chagrin. L'engagement. C'est alors qu'elle s'engage dans l'Action catholique féminine. Elle
ne tarde pas à y diriger la réflexion spirituelle et donne des conférences
qui touchent un auditoire de plus en plus nombreux, mais la hiérarchie de
l'Action catholique met fin à son emprise grandissante sur la section locale. Je désire moi aussi, à ton imitation, être élevée
sur la croix de souffrance, sur ta croix de salut que la plupart fuient avec
terreur; crucifiée avec toi, pour toi, je veux expier pour ceux qui pèchent,
t’obéir pour ceux qui se rebellent, te bénir pour ceux qui te maudissent,
t’aimer pour ceux qui te haïssent, te supplier pour ceux qui t’oublient,
vivre, en un mot, dans un acte d’amour parfait, en rapportant tout à toi, en
te reconnaissant en tout, en aimant tout par toi et en toi, enfin en
acceptant tout de toi, mon Bien infini. Ô mon Bien-Aimé, par la croix que je
te demande, par la vie que je t’offre, par l’amour auquel j’aspire, fais de
moi une heureuse victime de ton Amour miséricordieux". Elle prend, à
cette occasion, le nom de "Maria de la Croix[21]. Le 18 décembre 1932, à 35 ans, elle est prise de violentes crises cardiaques
lors d'une conférence qu'elle continue à donner. Elle ne peut rentrer chez
elle que plusieurs heures plus tard sans que sa mère prenne ne compte
l'incident : elle prépare le diner de ses parents, fait le service et la
vaisselle avant de se coucher. Elle est dans une grande détresse physique,
morale et spirituelle. Tout en souffrant le martyre, elle continue de faire
les courses que sa mère lui demande. À Noël, elle entend la messe pour la
dernière fois. L'invalidité. En avril 1935, elle a 38 ans. Isolina Diciotti, une
voisine décédée depuis peu, lui apparaît en songe[22] et lui confie son inquiétude pour sa fille Marta
(1910-2001) âgée de 25 ans qui perd la foi. Maria Valtorta promet de se
charger d'elle et réussit à la faire embaucher. Elle entre au service des
Valtorta dès le 24 mai. Elle sera l'assistante et la confidente de Maria
pendant plus de 26 ans, jusqu'à sa mort. Je me rends compte, depuis des années, que c'est
Dieu qui agit en moi. Depuis des années, c'est-à-dire depuis que j'ai
supprimé mon moi humain et que je
me suis faite reconstruire par Dieu, en m'oubliant moi-même et en n'ayant en
vue que lui. Même mes propres perceptions si perspicaces de ce qui advient
dans le cœur d'autrui, n'ont rien qui vient de moi. Car par moi-même je
serais plus sourde qu'une taupe[25] à toutes les ondes sonores
qui émanent de mes âmes sœurs. Mais une force, très supérieure à la mienne,
me rend capable de deviner les besoins des créatures. Parfois je reste la
bouche ouverte en m'apercevant qu'en parlant de la sorte, presque sur la
suggestion d'un tiers, je mets vraiment le doigt sur une plaie. Et j'avoue à
moi-même : C'est vraiment Dieu qui agit pour nous lorsque nous sommes
abandonnés totalement à lui[26]. Ses maladies et infirmités. Printemps 1940 : Sa mère
tombe gravement malade. Maria Valtorta en est profondément affectée sans
pouvoir la servir. Il en résulte une détérioration brusque de sa santé. Dans
son Autobiographie, elle dresse la liste impressionnante de ce qu'elle
appelle ses "états de services". Croyez-vous que ma souffrance me suffise ? Pas du
tout. Pourtant elle est grande. Tellement grande que sans une grâce spéciale
de mon Dieu, mon être ne pourrait la supporter et mon cœur se briserait dans
une dernière convulsion. Mais elle ne me suffit pas. Et même si Dieu voulait
l'augmenter, elle ne me suffira jamais, oui jamais. Jamais je n'en serais
rassasiée, car les souffrances de mon Sauveur ont été infinies et je désire
que les miennes soient-elles aussi infinies[29]. De la souffrance à la Lumière. Un contraste vertigineux s'approfondit dans sa vie : Tout à coup, écrit-elle, j’ai vu, mentalement, un
terrain très pierreux et aride, entouré d’un vaste horizon. Tout au sommet,
un plant de violettes avait poussé. Une seule violette était complètement
éclose. …Je vis alors une grosse planche enfoncée dans le sol... À un mètre
et demi du sol, peut-être moins, je vis deux pieds transpercés. Du sang
coulait le long des talons, jusqu’au sol. D’autres gouttes ruisselaient des
orteils sur la touffe de violettes. C’est donc vers cela que se tournait la
violette, unique touffe de verdure en cette terre stérile : vers ce sang qui
la nourrissait. Le 4 octobre 1943, sa mère meurt. Maria Valtorta implore la
présence et la sollicitude de Jésus car elle ressent l'abandon de l'orpheline
clouée au lit de douleur. Jésus la console affectueusement et lui
révèle : (Ta mère) ne t'a pas dit merci, mais je te le dis
pour elle. Et maintenant, elle te le dit déjà car ma Lumière lui a illuminé
des horizons que son humanité lui voilait. Ne pleure pas ma fille. Continue à
prier et à souffrir pour elle et espère en moi. Puis il rajoute : L'heure de son jugement devait être bien avant
maintenant. Je suis venu deux fois au long de tes années de douleur pour
observer cette plante spirituelle que même tes prières n'arrivaient pas à lui
faire produire des fruits de vie éternelle. Les deux fois j'avais dans la
main la hache prête à abattre cette vie qui résistait aux invitations de la
Grâce. Les deux fois j'ai retenu le coup pour permettre à cette âme de ne pas
venir à moi dépourvue de bonnes œuvres. Elle avait terminé son Autobiographie
par cette supplique : À cause de mon sacrifice caché de chaque instant, Ô Père, donne-moi
des foules d'âmes à t'offrir. Fais-les avancer et moi aussi dans la lumière[31]. |
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[1] Autobiographie, page 40.
[2] Ib°,
page 77.
[3] Ib°,
page 111.
[4] Fête le 15 septembre, le
lendemain de la Croix Glorieuse.
[5] Autobiographie, page 127.
[6] Ib°,
page 130.
[7] Ib°,
page 134.
[8] Ib°,
page 136.
[9] Morte depuis 11 ans, elle
n'avait pas encore été canonisée.
[10] Ib°,
page 107.
[11] Ib°,
page 14.
[12] Ib°,
page 167.
[13] Ib°,
pages 170 et 182.
[14] Ib°,
page 175.
[15] Ib°,
page 194.
[16] Fils de leur modiste et d'un communiste,
précise-t-elle. Autobiographie, page
220.
[17] Ib°,
page 251.
[18] Ib°,
page 280.
[19] Ib°,
page 295.
[20] Cahiers de 1945 à 1950, dictée
du 10 février 1946.
[21] Ib°
[22] Autobiographie, page 413 et suivantes.
[23] On sait peu de chose sur ce prix
et son montant.
[24] Autobiographie, page 410.
[25] Curieuse figure de style, car la
taupe est réputée aveugle.
[26] Ib°,
page 476.
[27] Ib°,
page 409.
[28] Ib°,
page 460.
[29] Ib°,
page 301.
[30] Cf. Marc 15,34 et Psaume 21,2.
[31] Autobiographie, page 482.