Maria Valtorta
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Première œuvre de Maria Valtorta écrite en 1943 à la demande de son confesseur. Elle y raconte la naissance de sa vocation et inaugure la série ultérieure des visions et dictées.


"L’Autobiographie de Maria Valtorta se détache des œuvres similaires, même celles écrites par des saints.
Elle est puissante et originale…
C’est en outre un livre dramatique, parce que le drame ressort des choses et des faits : Il naît, dirais-je, dans le caractère de sa mère, qui malheureusement n’avait rien ou presque du cœur d’une épouse et d’une mère…
Style vigoureux et très vivace, foisonnant et coloré, qui peut-être dépasse celui de l'Évangile tel qu'il m'a été révélé. Des pages riches de pensées et de profondeurs psychologiques, qui nous aident à comprendre la physionomie spirituelle de la porte-parole de Jésus : Maria Valtorta."
18 juin 1970 - Journal
Bienheureux Gabriele Allegra.

 

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Traduction automatique de cette fiche :
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L’autobiographie de Maria Valtorta :
La genèse d'une vocation.


Maria Valtorta à 10 ans.


Maria Valtorta à 15 ans.


Maria Valtorta à 20 ans en infirmière samaritaine.



Maria Valtorta à 25 ans.

 


DOSSIERS CONNEXES


































Maria Valtorta (1897-1961) était fille unique. Sa mère ne l'aimait guère : elle souffrait d'une maladie du foie qui la rendait acariâtre et accomplissait son rôle d'épouse et de mère avec autoritarisme, par devoir et sans affection. 

Maria aimait tendrement son père, un sous-officier de cavalerie, mais il était souvent absent et composait avec le caractère autoritaire de son épouse. Des déceptions professionnelles puis des ennuis de santé, le tinrent à l'écart des épreuves de sa fille.

 L'enfance heureuse et austère  
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Pour Maria Valtorta, l'enfance, chez les sœurs où elle fut pensionnaire dans un collège de Monza au nord de Milan, fut un moment heureux de sa vie, hors de chez elle. Elle reçut des évidences précieuses, mais toujours sous forme austère.     

À 4 ans, elle est emmenée avec les autres élèves pour la première fois devant une statue réaliste de Jésus décloué de la croix. Beaucoup de ses camarades sont effrayées mais la jeune Maria Valtorta déborde d'un élan d'affection et de compassion pour Jésus.       

À 8 ans, elle reçoit la confirmation des mains du Cardinal Andrea Ferrari, béatifié par Jean-Paul II en 1987. Elle ressent à l'imposition des mains « la transmission de l'esprit d'amour et un lien étroit avec le Paraclet" dont elle perçoit désormais « la présence permanente, l'assistance et le doux réconfort »[1].   

À 11 ans, le jour de sa communion solennelle, elle dépose, dans un geste de piété, sa couronne de roses aux pieds de la Vierge Immaculée[2] et demeure par la suite[3] attachée à la Mère des Sept Douleurs[4].  

À 15 ans, elle vit sa dernière retraite spirituelle au collège avant que sa mère ne l'en retire. La retraite se déroule dans une particulière ferveur.

Jésus descendit en moi, écrit-elle, avec le Père et l'Esprit, chacun portant ses dons à la petite Maria… Le Père entra, offrant à cette âme jeunette la vision de sa Majesté et de sa Puissance. Le Fils apporta avec lui tous les trésors de sa Miséricorde et de sa Sagesse. L'Esprit-Saint y versa ses lumières et les flammes de sa Charité… C'est véritablement dans la lumière que j'ai vécu ces journées-là. Une lumière qui rendit tout lumineux à mes yeux : le passé, le présent et l'avenir. Tout me fut clair. Cette lumière me fit comprendre, au sens le plus profond du mot, ce que devait être ma vie en Dieu, ce que Dieu voulait de moi pour conquérir le royaume de Dieu[5].

Jésus lui dit :

Tu seras l'amour pénitent. Tes modèles seront les créatures qui ont connu la morsure du mal, qui ont mordu la poussière à l'heure du désarroi moral, qui ont souffert pour la créature en perdant de vue le Créateur, mais qui renaissent avec une âme de repentir et d'amour. Elles s'élèvent si haut dans la vie spirituelle, qu'elles acquièrent une splendeur en rien inférieure à celle des pures par la grâce de Dieu, car elles ont plus de mérite : leur vie fut plus douloureuse, dure à conquérir, au-delà de toute mesure[6].

Elle poursuit :

J'ai compris clairement ensuite que j'étais appelée par Dieu à une vie de souffrance, que les larmes seraient mes compagnes et la croix mon enseigne et qu'à partir de ce moment-là je devais, en renonçant au doux rêve du martyre que fut celui des premiers chrétiens, me préparer au martyre obscur du cœur, méconnu de tous sauf de Dieu. Un martyre continuel, exercé toute la vie durant et en toutes les circonstances[7]. Le monde devait constituer mon arène de combat. Je ne savais pas quel allait être le combat, mais je savais clairement qu'il devait se jouer dans le monde et non pas dans le cloître[8].

À cet âge, on s'étonne de la maturité de ses propos.      

Le 23 février 1913, elle quitte définitivement le collège à la demande de sa mère : elle allait avoir 16 ans.         

En portant un regard sur cette période, Maria Valtorta confie :

Je ne suis pas devenue la petite Maria-Hostie de Jésus par des mots humains. C'était Jésus qui m'instruisait, qui m'appelait doucement aux heures où il voulait que l'oreille spirituelle de sa petite Maria soit attentive aux paroles de vie. J'ai le souvenir de la douce tempête d'amour que suscitèrent en moi certaines vies particulières de saintes… La première que j'entendis fut l'Histoire d'une âme de sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus[9]. Sa doctrine d'abandon confiant, d'amour généreux, sa petite voie de grande sainteté, s'imposèrent à moi aussitôt[10].

 Les premières épreuves. 
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Au sortir du collège, la famille Valtorta s'installe à Florence près de la Piazza San Gallo. Sa mère prêche l'indifférence religieuse : pour elle, contrairement au désir de sa fille, il est inutile de se confesser ou de communier trop souvent. Elle bloque l'essor mystique de Maria Valtorta : les dimanches, elle ne pouvait aller qu'aux messes basses très matinales et n'entendit presqu'aucuns sermons, aucunes conférences de Carême. Elle ne fit aucunes retraites autres que celles vécues dans sa scolarité. Elle fréquente l'église en cachette et reste attachée à la dévotion du premier vendredi du mois[11]. Sa santé se fragilise.     

À 17 ans, elle tombe amoureuse d'un voisin, Roberto, docteur ès lettres. Confiante, elle avoue son amour à sa mère qui lui interdit de poursuivre cette relation exposée, selon elle, à tous les dangers que la jeune Maria, effarée, n'imaginait même pas. Son père la console en pleurant. Roberto meurt quelque temps plus tard à la guerre qui venait d'éclater. La souffrance de Maria est indicible : elle pense qu'on ne peut souffrir davantage[12]. Elle en est bouleversée et se débat dans "l'obscurité la plus aveugle". Sa pratique religieuse vacille. Elle est assaillit de pensées suicidaires ou sensuelles[13].        

À 19 ans, elle a un songe qui la marque profondément : Satan sous un aspect d'abord séduisant tente de la détourner de Jésus et de lui ravir son âme. Jésus lui délivre en finale son pardon avec cet avertissement : « Sache qu'il ne suffit pas de ne point commettre le mal, mais qu'il faut encore ne point désirer l'accomplir ». Quelques années plus tard, en découvrant les photos du linceul de Turin, elle reconnaît le visage, la stature et les mains de l'interlocuteur de ses 19 ans[14].   

À 20 ans, en 1917, elle entre comme infirmière samaritaine, des auxiliaires bénévoles, pour soigner les blessés de guerre. Elle s'y épanouit au service des autres[15], mais échappe de peu, comme sa mère, à l'épidémie de grippe espagnole qui fait des dizaines de millions de morts à cette époque.    

À 22 ans, la guerre finie, elle rencontre Mario qui tombe amoureux d'elle. Leur amour est secret par peur des réactions de sa mère. Ce nouveau soupirant la ramène progressivement à la pratique religieuse. Quand il vient demander la main de Maria, sa mère chasse le fiancé qui poursuit cependant une correspondance secrète.

C'est alors que se produit l'évènement qui va changer le cours de sa vie : le 17 mars 1920, trois jours après son 23ème anniversaire, un anarchiste
[16] frappe Maria violemment Maria aux reins avec une barre de fer au cri de "À bas les riches et les militaires !" (Son père était sous-officier). La souffrance est atroce et dure plusieurs mois : Elle pense sa fin proche et l'accueille avec résignation.     

L'été suivant, en convalescence en Calabre dans sa famille, elle revoit Mario qui tente de fléchir par lettre la mère de Maria. Maria Valtorta ne connaît rien de l'échange de lettres : elle ne reçoit qu'une dernière lettre d'amour en guise d'adieu de son fiancé.

J'en ai conçu une peine si grande, avoue-t-elle des années plus tard, qu'elle résiste et subsiste même dans la joie de mon don total à Dieu[17].

Mais cette perte d'un amour humain fait croître en elle l'amour de Dieu, contrairement au premier chagrin. 

À 25 ans, elle lit pour la première fois l'Évangile de saint Luc. Jusque-là, elle ne connaissait les évangiles que par les fragments lus aux messes. Elle en rêve : elle suit Jésus en Galilée, écoute son enseignement, communie de sa main, etc.   

L'année suivant, elle écrit sa toute première offrande à Dieu. Les premières grâces obtenues la renforcent dans sa vocation. Le 1er janvier 1924, à 27 ans, elle renonce au monde et fait le vœu de chasteté. 

Le 23 octobre de la même année, les Valtorta s'installent à Viareggio, une station balnéaire de Toscane. Au mois de décembre, elle ressent très fortement le besoin de disposer des quatre évangiles et de L'histoire d'une âme de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus. Elle les achète avec son argent de poche. Sous le coup de l'émotion, elle redit, dans la joie, son acte quotidien d'offrande à l'amour miséricordieux : les souffrances arrivent alors sur elle « comme une pluie » écrit-elle
[18].        

Le 21 mai 1929, à 32 ans, elle effectue un séjour heureux dans sa famille lorsqu'elle croit mourir sous un brusque assaut de la maladie. Sa mère la rappelle à ce moment : elle s'exécute laborieusement. Plus tard, elle écrit à ce propos "Pour une âme généreuse, le sacrifice n'est plus un effort et la souffrance n'est plus un tourment… Et même une seule chose préoccupe une âme généreuse : elle a peur de ne point souffrir. C'est là que réside le renversement des valeurs. … Une âme généreuse est tout à fait incapable de souffrir de la façon amère dont souffrent ceux qui ne sont pas généreux. La souffrance demeure, parce que cela est inévitable, mais elle ne se présente plus comme un ennemi : elle est une amie qui nous aide à monter de plus en plus haut. La seule pensée que cette souffrance nous rend semblables au Christ et fait de nous des continuateurs de son œuvre, nous donne une soif insatiable de souffrances toujours nouvelles et plus profondes… Cela fait des années que je vis de la sorte et que j'ai trouvé la paix de l'âme[19]". Dans son calendrier mystique[20], Maria Valtorta note en face de cette épisode "Premier contact avec la mort et la souffrance : Vive l'amour !". La même année, elle prononce les vœux de pauvreté, chasteté et obéissance.". La même année, elle prononce les vœux de pauvreté, chasteté et obéissance.

 L'engagement.         
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C'est alors qu'elle s'engage dans l'Action catholique féminine. Elle ne tarde pas à y diriger la réflexion spirituelle et donne des conférences qui touchent un auditoire de plus en plus nombreux, mais la hiérarchie de l'Action catholique met fin à son emprise grandissante sur la section locale.     

Le Vendredi Saint 1930, elle a 33 ans (l'âge final de Jésus). Elle est prise d'une violente attaque d'angine de poitrine à l'heure de l'agonie du Christ. Cela dure 3 heures. Maria se sent comme emportée sur la croix.    

En juin de l'année suivante, elle traverse "une agonie de sang" qu'elle ne détaille pas. Elle voit les évènements à venir : guerres, famines, massacres, … Quelques jours plus tard, elle sent "fleurir en son cœur" les termes de son Acte d'offrande en victime à la Justice divine et à l'Amour. Ce n'est plus une offrande à l'Amour miséricordieux comme en 1925, mais à la Justice de Dieu et à l'Amour. Elle ne renonce donc pas à l'Amour qui jaillit et submerge le reste. Le 1er juillet, fête du précieux Sang, elle le prononce solennellement son oblation. Elle demande notamment :

Je désire moi aussi, à ton imitation, être élevée sur la croix de souffrance, sur ta croix de salut que la plupart fuient avec terreur; crucifiée avec toi, pour toi, je veux expier pour ceux qui pèchent, t’obéir pour ceux qui se rebellent, te bénir pour ceux qui te maudissent, t’aimer pour ceux qui te haïssent, te supplier pour ceux qui t’oublient, vivre, en un mot, dans un acte d’amour parfait, en rapportant tout à toi, en te reconnaissant en tout, en aimant tout par toi et en toi, enfin en acceptant tout de toi, mon Bien infini. Ô mon Bien-Aimé, par la croix que je te demande, par la vie que je t’offre, par l’amour auquel j’aspire, fais de moi une heureuse victime de ton Amour miséricordieux". Elle prend, à cette occasion, le nom de "Maria de la Croix[21].

Le 18 décembre 1932, à 35 ans, elle est prise de violentes crises cardiaques lors d'une conférence qu'elle continue à donner. Elle ne peut rentrer chez elle que plusieurs heures plus tard sans que sa mère prenne ne compte l'incident : elle prépare le diner de ses parents, fait le service et la vaisselle avant de se coucher. Elle est dans une grande détresse physique, morale et spirituelle. Tout en souffrant le martyre, elle continue de faire les courses que sa mère lui demande. À Noël, elle entend la messe pour la dernière fois.     

Le 4 janvier 1933, elle est clouée au lit.    

Sous la pression de sa mère, Maria doit s'occuper du ménage de la maison tant qu'elle peut encore se lever.      

À partir du 1er avril 1934, elle ne quitte plus son lit qu'avec peine et pour de courts trajets, puis elle reste clouée définitivement jusqu'à sa mort, à 64 ans, vingt-sept ans plus tard.

 L'invalidité.  
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En avril 1935, elle a 38 ans. Isolina Diciotti, une voisine décédée depuis peu, lui apparaît en songe[22] et lui confie son inquiétude pour sa fille Marta (1910-2001) âgée de 25 ans qui perd la foi. Maria Valtorta promet de se charger d'elle et réussit à la faire embaucher. Elle entre au service des Valtorta dès le 24 mai. Elle sera l'assistante et la confidente de Maria pendant plus de 26 ans, jusqu'à sa mort.          

Un prix que gagne
[23] alors Maria Valtorta procure, de façon inattendue, une importante rentrée d'argent : elle permet à sa mère de subvenir aux frais engendrés par l'alitement de sa fille et la maladie de son mari dont la santé décline. Giuseppe Valtorta meurt le 30 juin : c'est un choc terrible pour sa fille. Clouée au lit, elle ne peut assister ce père qu'elle aime tant et même le médecin refuse de la transporter. Elle ne voit même pas la dépouille. Pire : sa mère la gifle violemment pour son indifférence supposée au décès de son père.

Pendant toutes ces années, Maria Valtorta mène une vie d'âme victime. Elle subit tentations, brimades, calomnies et assauts de souffrances, mais elle confie avoir fait un pacte solennel avec Jésus : chaque crise qui la saisit lui vaut le rachat d'une âme
[24]. On vient la consulter de plus en plus sans qu'elle sache qui envoie ces personnes.    

Elle confie à ce propos :

Je me rends compte, depuis des années, que c'est Dieu qui agit en moi. Depuis des années, c'est-à-dire depuis que j'ai supprimé mon moi humain et que je me suis faite reconstruire par Dieu, en m'oubliant moi-même et en n'ayant en vue que lui. Même mes propres perceptions si perspicaces de ce qui advient dans le cœur d'autrui, n'ont rien qui vient de moi. Car par moi-même je serais plus sourde qu'une taupe[25] à toutes les ondes sonores qui émanent de mes âmes sœurs. Mais une force, très supérieure à la mienne, me rend capable de deviner les besoins des créatures. Parfois je reste la bouche ouverte en m'apercevant qu'en parlant de la sorte, presque sur la suggestion d'un tiers, je mets vraiment le doigt sur une plaie. Et j'avoue à moi-même : C'est vraiment Dieu qui agit pour nous lorsque nous sommes abandonnés totalement à lui[26].

 Ses maladies et infirmités.         
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Printemps 1940 : Sa mère tombe gravement malade. Maria Valtorta en est profondément affectée sans pouvoir la servir. Il en résulte une détérioration brusque de sa santé. Dans son Autobiographie, elle dresse la liste impressionnante de ce qu'elle appelle ses "états de services".         

Aux maladies qu'elle avait déjà
[27] :    

1. Une lésion vertébrale provoquée par l'attentat de 1920.    
2. Une tumeur ovarienne assimilable au cancer des ovaires.          
3. Une myocardite à l'origine de douleurs thoraciques, de fièvre et parfois d'arrêts ou d'arythmies cardiaques.
4. Une parésie qui lui fait progressivement perdre les capacités motrices d'une partie du corps, mais lui laisse cependant la liberté de ses mains.       

À cela, s'ajoutent brusquement
[28] :   

5. Une névrite qui enflamme le nerf optique. Elle a des douleurs spasmodiques si fortes qu'elle supplie le médecin de la faire mourir. Son état cardiaque proscrit la plupart des calmants.  
6. Une pachyméningite qui la rend raide « comme une momie », dit-elle. Le moindre mouvement la fait hurler.       
7. Une inflammation de la vessie qui s'étend au bassinet et aux cavités du rein (pyélocystite). Une hémorragie rénale et vésicale se déclenche.        
8. Une péritonite avec symptômes d'occlusion intestinale.           
9. Une pleurite qui forme des adhérences douloureuses.     
10. Enfin, une congestion pulmonaire qui va de rechutes en rechutes.    

Elle écrit à son confesseur :

Croyez-vous que ma souffrance me suffise ? Pas du tout. Pourtant elle est grande. Tellement grande que sans une grâce spéciale de mon Dieu, mon être ne pourrait la supporter et mon cœur se briserait dans une dernière convulsion. Mais elle ne me suffit pas. Et même si Dieu voulait l'augmenter, elle ne me suffira jamais, oui jamais. Jamais je n'en serais rassasiée, car les souffrances de mon Sauveur ont été infinies et je désire que les miennes soient-elles aussi infinies[29].

 De la souffrance à la Lumière. 
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Un contraste vertigineux s'approfondit dans sa vie :

D'une part, la tutelle autoritaire de sa mère qui avait brisé sa jeunesse et ses fiançailles. Et d'autre part, la vocation à la souffrance souvent plus lumineuse pour les autres que pour elle-même. Cela s'éclaire à la lumière des dernières années de Thérèse de Lisieux quand dans la même nuit des sens et de l'esprit, elle ne veut plus être que souffrance comme le Christ en croix à l'heure où il allait jusqu'à dire sa dernière parole selon Marc : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné
[30] ?".    

Le guide spirituel de Maria Valtorta de 1942 à 1946, fut le Père Romualdo Migliorini (1884-1953). C'est un servite de Marie, ordre mendiant fondé en Toscane au XIIIème siècle. Il avait été Préfet apostolique de son ordre en Afrique du Sud avant de devenir Prieur du couvent San Andrea de Viareggio. Il est frappé par la grandeur d'âme de Maria Valtorta et lui demande d'écrire l'histoire de sa vie car Maria Valtorta pense sa fin prochaine. Elle s'exécute en deux mois, de février à avril 1943, elle a 46 ans.

Au plus sombre de la guerre, il lui fournit les cahiers d'écolier nécessaires. Elle y écrit d'abord son Autobiographie, mais aussi toutes les autres œuvres qui vont lui être inspirées jusqu'en 1950. L'ensemble couvre 15.000 pages sur 122 cahiers.   

Le 23 avril 1943, le Jeudi-Saint, Maria Valtorta reçoit sa première vision et les dictées de Jésus pour notre époque débutent.

Tout à coup, écrit-elle, j’ai vu, mentalement, un terrain très pierreux et aride, entouré d’un vaste horizon. Tout au sommet, un plant de violettes avait poussé. Une seule violette était complètement éclose. …Je vis alors une grosse planche enfoncée dans le sol... À un mètre et demi du sol, peut-être moins, je vis deux pieds transpercés. Du sang coulait le long des talons, jusqu’au sol. D’autres gouttes ruisselaient des orteils sur la touffe de violettes. C’est donc vers cela que se tournait la violette, unique touffe de verdure en cette terre stérile : vers ce sang qui la nourrissait.           
…De sa parole muette, Jésus me dit que ma place est plus que jamais au pied de la croix. Je ne dois tirer ma vie que de son Sang. Mon seul devoir est d’être l’encens au pied de son trône de Rédempteur. L’encens n’exhale son parfum qu’en brûlant et en se consumant : c’est ce que je dois faire. La vision me dit aussi que la fleur peut attirer d’autres regards vers la croix … en acceptant
de vivre, à cette fin, dans un désert aride, seule avec la croix.

Le 4 octobre 1943, sa mère meurt. Maria Valtorta implore la présence et la sollicitude de Jésus car elle ressent l'abandon de l'orpheline clouée au lit de douleur. Jésus la console affectueusement et lui révèle :

(Ta mère) ne t'a pas dit merci, mais je te le dis pour elle. Et maintenant, elle te le dit déjà car ma Lumière lui a illuminé des horizons que son humanité lui voilait. Ne pleure pas ma fille. Continue à prier et à souffrir pour elle et espère en moi.

Puis il rajoute :

L'heure de son jugement devait être bien avant maintenant. Je suis venu deux fois au long de tes années de douleur pour observer cette plante spirituelle que même tes prières n'arrivaient pas à lui faire produire des fruits de vie éternelle. Les deux fois j'avais dans la main la hache prête à abattre cette vie qui résistait aux invitations de la Grâce. Les deux fois j'ai retenu le coup pour permettre à cette âme de ne pas venir à moi dépourvue de bonnes œuvres.

Elle avait terminé son Autobiographie par cette supplique :

À cause de mon sacrifice caché de chaque instant, Ô Père, donne-moi des foules d'âmes à t'offrir. Fais-les avancer et moi aussi dans la lumière[31].

 

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Fiche mise à jour le 07/04/2021.

 

 



[1] Autobiographie, page 40.

[2] Ib°, page 77.

[3] Ib°, page 111.

[4] Fête le 15 septembre, le lendemain de la Croix Glorieuse.

[5] Autobiographie, page 127.

[6] Ib°, page 130.

[7] Ib°, page 134.

[8] Ib°, page 136.

[9] Morte depuis 11 ans, elle n'avait pas encore été canonisée.

[10] Ib°, page 107.

[11] Ib°, page 14.

[12] Ib°, page 167.

[13] Ib°, pages 170 et 182.

[14] Ib°, page 175.

[15] Ib°, page 194.

[16] Fils de leur modiste et d'un communiste, précise-t-elle. Autobiographie, page 220.

[17] Ib°, page 251.

[18] Ib°, page 280.

[19] Ib°, page 295.

[20] Cahiers de 1945 à 1950, dictée du 10 février 1946.

[21] Ib°

[22] Autobiographie, page 413 et suivantes.

[23] On sait peu de chose sur ce prix et son montant.

[24] Autobiographie, page 410.

[25] Curieuse figure de style, car la taupe est réputée aveugle.

[26] Ib°, page 476.

[27] Ib°, page 409.

[28] Ib°, page 460.

[29] Ib°, page 301.

[30] Cf. Marc 15,34 et Psaume 21,2.

[31] Autobiographie, page 482.