Le P. Berti désigné parmi les confidents.
Catéchèse du 19 mars 1946.
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224> Je me rappelle avec insistance toutes les dictées de Jésus, les
dictées prévoyantes et providentielles de Jésus, à partir de juillet 1943,
sur la nécessité de garder le silence sur le porte-parole et sur les pages
dictées pour le laisser en paix aussi longtemps qu’il vivra, pour lui
éviter d’être troublé et pour que son travail ne soit pas exposé à des
pièges. "C’est seulement quand ces yeux et ces mains qui voient et
écrivent aujourd’hui seront dans la tombe que vous ferez connaître sa
mission.
225> "Il disait plus ou moins cela…
Mais à la suite d’un concours de circonstances, cet ordre n’a pas été
observé. Je suis la seule à l’avoir toujours observé, et je le ferai
toujours. On paye aujourd’hui les conséquences de ne pas avoir observé à
la lettre les conseils de Jésus. Même moi, qui n’en suis en rien coupable.
Que Dieu répare les dégâts des hommes !
Mon ange gardien vous dit, mon Père, que les intentions de messes pour les
"voix" doivent être lues et connues par mes supérieurs
exclusivement et ne doivent être divulguées à personne, pour aucun motif,
jusqu’après ma mort. Il s’ensuit que personne d’autre que vous, et
naturellement le Père général, le Procurateur général et cet autre Père
enseignant (= Père Berti) qui donne le cours sur les sacrements
(si vous le jugez bon), ne doit les connaître à Rome comme ailleurs.
L'expertise du théologien est
précieuse.
Catéchèse
du 2 juin 1946.
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N.B. : Dans cette dictée, Jésus développe
longuement ses instructions pour l’œuvre. Malheureusement, ses directives ne
seront pas suivies. Les oppositions commencent dès lors.
265> Par conséquent, je veux qu’un
prêtre remplace le Père Romualdo (Migliorini) ici, sur le lieu
de résidence du porte-parole, pour faire une première copie des manuscrits.
Après avoir été corrigée par le porte-parole (Maria Valtorta), celle-ci sera
expédiée à Rome, au Père Romualdo qui poursuivra le travail. J’approuve
l’aide qu’apporte le Père Corrado (Berti) à Romualdo pour rechercher et
corriger les erreurs de copie. Gardez toujours à l’esprit que la moindre
erreur peut donner à une phrase un sens opposé au dogme et à la doctrine. C’est
pourquoi lisez, relisez, comparez pour ne pas donner aux adversaires
l’occasion d’y déceler des erreurs. Je veux enfin que la correction des trois
parties (les deux pré-évangiles
et l’Évangile proprement dit) soit accomplie une dernière fois par le petit
Jean (surnom affectueux de Maria Valtorta), à l’aide du texte manuscrit.
Les manuscrits ne doivent pas être
dispersés.
Catéchèse du 12 juillet 1946.
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268> Je pleure, parce qu’on est vendredi,
jour de la communion, et que j’en suis privée....
Ma souffrance, toujours intense, devient atroce. Toute mon âme gémit sous sa
blessure et mon corps souffre comme s’il était touché à mort… Au milieu de
mes larmes, je pense à mes confrères cruels comme aux bons,
et je suppose que les bons souffrent avec moi et pour la même cause que moi.
J’offre donc ma douleur pour atténuer la leur et arracher à Jésus un
"oui" définitif concernant les manuscrits, Car, cette fois, sa
divine intransigeance ne cède à aucune prière.
Le Seigneur vient me consoler par ces mots : "Me voici, petit Jean. Ils
t’empêchent de n’être que ceci : moi en toi, toi le ciboire qui me contient,
pour notre joie commune. Petit, petit Jean, aimons-nous et que l’amour soit
fusion. Viens sur ma poitrine, petit Jean, comme le faisait l’autre Jean, et
que mon amour vienne en toi te donner ce qui t’est refusé…"
L’union suscite la confiance. Tout heureuse, je demande la grâce que les
pères Berti, Migliorini et d’autres désirent.
Jésus devient sévère, il a le regard insoutenable des moments où il est
justice plus que miséricorde... Je l’observe avec crainte même si ce regard
ne s’adresse pas à la pauvre Maria, Il se déplace lentement dans la pièce, se
penche sur les cahiers manuscrits revenus de Rome pour les corrections du
pré-évangile. Il répète certaines phrases isolées qui s’y trouvent. Je les
reconnais. Puis il se tourne et me dit :
"Tu les comprends, n’est-ce pas?
269> Oui, mon Seigneur. Veux-tu que je
les écrive?
- Non. Elles sont déjà écrites. Les répéter reviendrait à provoquer leur
jugement, toujours le même : "C’est ainsi que tu parles aux prêtres ?"
C’est ce que les prêtres d’Israël m’ont dit mille fois, car ceux qui sont en
faute parlent impérieusement pour faire taire celui qui a raison, et ils
affirment: "Tu as péché" pour ne pas dire: "J’ai péché."
Même lorsque les paroles proviennent de la Sagesse et qu’ils le savent, ils
déclarent: "C’est toi qui as parlé" pour frapper la personne. Ne
les réécris donc pas. Elles sont déjà écrites ici, pour qu’ils les lisent.
Elles le sont ailleurs également, là où aucune main d’homme ne peut les
détruire et où aucun œil d’homme ne peut refuser de les lire. C’est pourquoi
je t’affirme que, en vérité, ils les liront un jour. Mais ces cahiers comme
ceux qui se trouvent à Rome doivent revenir dans cette maison, sous ta
garde.
Le délai obtenu ne change pas le décret. Quand bien même
mon Vicaire en personne prenait l’Œuvre et toi-même sous sa protection avec
le cœur d’un vrai Christ — dans ce cas, grâce et bénédiction de Dieu
descendraient sur sa tête —, les manuscrits devraient revenir ici, chez
mon porte-parole.
Le signe de ma réprobation de ce qui est infligé à ton âme doit servir
d’avertissement pour ceux qui en sont responsables et leurs successeurs. L’atroce
torture qu’ils t’ont causée ne s’effacera jamais de ton âme, ni sur terre
ni au ciel: ici marque de douleur, là signe de gloire, cette grande
souffrance se change en élection, comme il est dit dans l’Apocalypse de Jean.
Que ce signe demeure en eux comme en toi. Certes, je peux pardonner tout ce
que l’on inflige à "l’instrument″, car j’ai pitié des
"morts" semblables à ceux de Sardes,
et je leur laisse le temps de raffermir ce qui n’est pas encore mort et de
faire revivre ce qui est éteint, c’est-à-dire la capacité d’entendre Dieu par
ton intermédiaire, ma petite voix. Mais je ne puis laisser sans châtiment
ceux qui s’en prennent à ton âme, et plus encore à moi, en nous refusant de
nous unir par le Sacrement et de te nourrir des Sacrements que j'ai institués
pour toutes les âmes en état de grâce ou qui ont besoin de la retrouver. Qui
plus est, ils te le refusent bien qu’ils connaissent ta condition et celle de
cette ville.
270> J’ai payé de mon sang pour toutes
les âmes. J’ai payé par anticipation. Je me suis livré pour que vous me
possédiez. Qui donc peut me refuser à mes enfants bien-aimés ? Je ne puis
tout pardonner parce que, s’il est vrai que je suis celui qui pardonne, je
mets comme condition de la mesure du pardon la mesure de l’amour qu’a le
coupable. Or il n’y a pas eu ici d’amour, ni envers Dieu pour qui se
communiquer est une joie, ni envers toi, pour qui me recevoir est la vie de
ton âme. Si donc je pardonne la souffrance infligée au porte-parole, je punis
pour la douleur causée à ton âme de chrétienne. Porte donc ceci à la
connaissance de ceux à qui il faut le dire."
Jésus s’éloigne ensuite, après m’avoir bénie.
Cela se passait à 9 h 30... A 11 h, le facteur m’apporte deux lettres, ou
plutôt trois : une du Père Migliorini, en désaccord avec celle du Père
Berti du même jour, une de Venise de sœur Saviane,
la troisième du Père Pennoni
qui m’annonce son intention de s’adresser au Saint-Père pour obtenir sa
protection. Je ne fais aucun commentaire. Je fais seulement remarquer que
Jésus avait déjà prévu cette possibilité, en confirmant toutefois que, même
dans ce cas, les manuscrits doivent revenir chez moi.
Le P. Berti investigue le contenu de
l'œuvre.
Catéchèse du 31 janvier 1947.
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339> Je me permets de répéter à Jésus,
qui est présent et si bon, une question qui me fut posée par un père servite
; j’ignore de qui il s’agit précisément, mais il me semble que ce doit être
le Père Berti et je ne sais si c’est par une initiative personnelle ou sur la
suggestion d’autrui. Cela concerne la descente de Jésus aux enfers que j’ai
retrouvée par hasard à la date du 15 janvier 1944,
et qui semble avoir heurté quelqu’un.
Il me répond... C’est alors qu’arrive la lettre du Père Berti qui me demande
d’écrire une note à présenter au Saint-Père. À peine cette lettre
m’était-elle apportée que Jésus, tout sourire, tout lumineux, me dit:
"Ouvre-la et lis-la." Je le fais, encore stupéfaite comme chaque
fois que les paroles de Jésus correspondent à ce qui arrive. Jésus me dit en
souriant: "Voici pourquoi je te satisfais précisément maintenant, après
quatre mois, et pour ce Père, auquel je t’ai déjà dit que tu pouvais
communiquer ce passage-ci. Quant aux autres, tu sais à qui tu dois les
transmettre, quand et comment. Maintenant écoute-moi, je vais t’en rappeler
le principe."
Jésus dit : "Tu rapporteras ce qui suit au Père Berti, maintenant que tu
sais que c’est lui qui te l’a demandé"… (suit l'explication).
Instructions répétées pour la publication.
Catéchèse du 19 septembre 1947.
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414> Jésus dit : "Commence tout de
suite à revoir les écrits pour les rendre lisibles par d’autres. Car tu ne
peux plus t’en occuper, et ce sont eux qui doivent désormais s’en charger. Tu
vas bientôt recevoir une lettre à laquelle tu devras croire et te plier.
Quand tu l’auras, tu en seras convaincue. Agis de manière à préparer ce qu’on
te demandera.
415> Sur la manière dont tu dois agir,
je ne fais que te répéter ce que j'ai toujours dit : protection de l’Œuvre,
secret sur le porte-parole, caractère surnaturel de l’ouvrage depuis sa
première édition — tu indiqueras les parties réservées au public de l’ouvrage
intégral réservé au clergé —, publication pour éviter les falsifications — il
y en a déjà eu, comme je te l’ai dit — mais publication après obtention du
"Nihil obstat" de l’Église. Document en deux copies signé par le
père général
ou son délégué et par toi, par lequel il s’engage au nom
de l’ordre tout entier à protéger l’ouvrage qui lui est confié et à te
protéger toi-même, ainsi qu’à restituer les manuscrits et une copie
transcrite qui doivent rester chez toi jusqu’à la première publication de
l’Œuvre. Tu pourras remettre ensuite les manuscrits eux-mêmes.
Je te donnerai les autres instructions au coup par coup. Il te suffit de
mettre celles-ci par écrit pour les montrer le moment venu et leur faire voir
que c’est moi qui te dirige et que tu obéis.
Que les autres obéissent, eux aussi. Vu la situation, aujourd’hui, le père
général ne doit plus ressentir d’aversion ou de peurs. S’il résiste encore,
il me causera beaucoup de peine. Puisque ce qu’il pouvait craindre n’a plus
lieu d’être, il peut établir ce document, puis eux comme toi pourrez aller de
l’avant comme je le veux."
J'ai souffert à cause d'eux.
Catéchèse du 22 septembre 1947.
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Je
corrige... mais je n’arrive pas à me décider à écrire au Père Berti... J’ai
peur d’eux ; j’ai trop souffert à cause d’eux.
Jésus insiste comme une trompette qui retentit sans interruption... Si
seulement c’était vrai ! Mais qui peut encore avoir confiance ?
Visite du P. Berti.
Catéchèses du 12 et 13 octobre
1947.
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À
Fatima avec les pèlerins. Les prières de la nuit et dans le bassin jonché de
lumières... Et Notre-Dame de Fatima à mes côtés... Même le matin, alors que
le Père Berti est ici, dans la pièce...
Confidences et désobéissances.
Catéchèse du 30 octobre 1947.
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427> L’un de mes sept témoins m’apprend
hier qu’un dominicain lui a écrit : "Je sais par une âme qui reçoit des
communications de la Vierge que "nous serons sauvés par l’intermédiaire
de Marie".
Je ne peux vous en dire plus, mais rappelez-vous cette phrase et dans deux ou
trois ans vous pourrez m’en parler plus longuement."
Mon témoin ignore les communications que j’ai reçues, moi, sur la
nécessité de recourir à Marie, notre salut ultime, extrême. Le Père Berti
excepté, personne ne le sait. D’ailleurs, le Père Berti lui-même ne connaît
pas l’avant-dernière du 23 octobre (sur une Année Sainte de caractère
marial). Cette concomitance de voir sur la puissance de Marie pour
nous sauver provoque en moi un de ces sursauts, que j'éprouve toujours
lorsque j'entends répéter par d’autres sources, qui me sont aussi inconnues
que je le suis pour eux, des choses qu’on m’a dites.
428> Ce même témoin m’apprend que le
Père Pietro Pennoni, lors de sa récente visite à Camaiore (septembre 1947), a dit à Madame Favilla (l’une de ces nombreuses exaltées à qui les Pères
Migliorini, Pennoni, De Santis,
etc., ont remis bien imprudemment les fascicules de 1943 à 1945, faisant
ainsi preuve de désobéissance) que le Père Migliorini continue à écrire et à
recopier les communications du "porte-parole", et que certains
cahiers ont été présentés au Saint-Père ainsi qu’à la sainte Rote (?)
pour examen. Cette obstination à l’indélicatesse, à l’imprudence, etc., ne
disparaîtra-t-elle donc jamais? Que Dieu leur pardonne et qu’il y pourvoie
lui-même...
Deux attitudes.
Catéchèse du 31 octobre 1947.
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432> Cette dictée me laisse très mal à
l’aise...
Je ne savais trop s’il fallait la transmettre... J’interroge Jésus, qui me
répond:
"Lorsqu’une personne s’obstine à offenser la charité, la Charité lui dit
ce que sa miséricorde avait jusqu’alors épargné au coupable. Mais je te
laisse juge de transmettre ces paroles à Romualdo (Migliorini) ou non.
J’exige toutefois que tu ne les détruises jamais mais que tu les
soumettes au juste Isaac
de cette époque, Isaac pour moi comme pour toi, tellement pareil à celui de
mon temps: loin d’avoir la dure sévérité d’un Jérémie furieux, il avait la
douceur d’un agneau digne de suivre l’Agneau divin et de guider les autres
vers lui."
Jésus appelle le Père Berti: "Isaac." Dans les dictées ou les
visions d’épisodes évangéliques, il m’a souvent dit: "Un tel ou une
telle, le Père X ou le Père Y ressemble à celui ou celle-ci." ; et il me
citait alors des personnages du passé décrits dans l’Œuvre... Cela m’a servi
à bien les connaître, tout en complétant mes connaissances par l’illustration
visible (je ne sais si je m’exprime bien) de leur âme, de leur véritable conscience
et spiritualité... et bien souvent je n’ai pas apprécié de les connaître si
bien. Je préférais me faire des illusions...
Je demande également à mon Maître si je dois parler au Père Berti de la
conduite du Père Pennoni.
Il me répond qu’oui. Le visage de mon Seigneur est sombre comme rarement, très
sévère. C’est seulement lorsqu’il pose sa main sur ma tête pour me bénir que
son visage s’éclaire d’un sourire de pitié pour moi.
Je parle quand Je veux.
Catéchèse du 6 janvier 1948.
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472> Avant que la Voix ne me quitte, je
dis : "Très divin Seigneur, maintenant que, de nouveau, tu parles
souvent, ils vont dire que c’est mal. Car tu m’as donné le Père Berti qui
les a persuadés que, maintenant, très divin Seigneur, tu parles de temps à
autre." Il me répond :
"J’agis comme je veux. J’ai montré que je viens quotidiennement ou que
je ne viens pas pendant des dizaines de jours, et que tu ne combles pas ces
vides par des paroles à toi. Que cela leur serve de leçon. J’ai tout fait
pour les convaincre. Mais comme il est dit: "Nous avons joué de la
flûte, et vous n’avez pas dansé ! Nous avons entonné un chant funèbre,
et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine !"
Mais ce charité parfaite et sans avoir la moindre prétention sur son œuvre à
ton égard. Il y a aussi une autre raison de la providence divine qui justifie
cet ordre."
Gardien des volontés.
Catéchèse du 20 mai 1948.
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476> Les leçons
sur l’épître aux Romains continuent ici. Les autres leçons se
trouvent sur les deux cahiers remis au Père Corrado M. Berti, qui a cru
opportun de les retirer, bien que le dernier ne soit pas encore terminé, tout
comme le commentaire de l’Esprit Saint sur l’épître aux Romains est bien loin
de l’être. Mais à cause de tout le respect et la reconnaissance — cela
surtout — que je dois au Père Corrado pour la manière dont il a toujours fait
preuve de charité, patience et obéissance envers la pauvre créature que je
suis et envers les désirs du Seigneur, j'ai accepté de lui remettre tout ce
que j’avais.
Il est juste de donner autant à quelqu’un qui a apporté tellement à l’Œuvre.
Le Père Migliorini, lui aussi, a beaucoup fait… Il suffit de penser à tout ce
qu’il a dactylographié ! Mais... il y a un "mais". Et
l’Œuvre a ce "mais": si le Père Berti n’avait pas été là, il est
certain que le comportement de tous, ou du moins de tous sauf quelques rares
personnes — de réelles exceptions dans la masse des pères servites de Marie,
qui ont toujours fait obstacle, critiqué, causé d’immenses douleurs à l’Œuvre
de Jésus et à son pauvre instrument, et qui viennent seulement de changer
d’avis et de méthode — l’Œuvre aurait fini par ne pas aller chez les servites
de Marie. Mais la douceur, la sincérité, l’honnêteté désarment. Oui, elles
désarment Dieu et son instrument, qui doit défendre avec ténacité les
intérêts et les volontés de Dieu même si cela lui coûte beaucoup, parce qu’il
n’est jamais agréable de discuter, de réprimander et de menacer de châtiments.
Je ne sais combien de temps encore je resterai sur terre, ni s’il me sera
donné de voir l’Œuvre imprimée. Mais je tiens ici à déclarer que si elle peut
apporter lumière et bienfaits aux âmes et renommée à l’ordre des servites de
Marie, les âmes et les servites de Marie devront être reconnaissants aux
Pères Berti et Migliorini qui, de façon différente mais avec la même
constance, ont œuvré pour que la volonté divine s’accomplisse et que les âmes
reçoivent ce don de Dieu. À la suite de ces deux premiers et constants
travailleurs de Dieu, je désire en rappeler quelques autres qui ont coopéré
avec charité à apporter réconfort à l’instrument et aide à aux deux premiers
artisans du triomphe de la volonté Dieu et de sa Parole: les Pères Gargiani, Sostegno Benedetti, Tozzi et Mariano De Santis.
Cette œuvre est celle de
l'Esprit-Saint.
Catéchèse
du 16 août 1949.
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528> Jésus dit : "…Que devrais-je
faire pour m’occuper de l’Œuvre et la faire triompher ? Je devrais faire
intervenir le Dieu terrible du Sinaï, le Dieu des temps de l’indignation et de
la rigueur, et je devrais les foudroyer dans leur péché, dans leurs péchés
plutôt, car ceux qu’entraîne leur obstination contre ma volonté sont
nombreux. Quoi d’autre, si ce n’est cela ?
Par ton intermédiaire, j'ai donné toutes
les preuves. Il n’y a en toi aucun péché de rébellion, de simulation
ou d’orgueil. Tu es une victime docile de leur volonté. Parce qu’ils
sont "l’Eglise", tu défends
toi-même leur volonté contre ceux qui voudraient la piétiner. En raison de ta
crucifixion, il est certain que tu ne peux scruter les livres des docteurs.
En raison de ton niveau culturel, il est certain que tu ne peux écrire ces
pages. Que demandent-ils d’autre, si cela ne leur suffit pas pour
reconnaître: "Oui. L’Esprit de Dieu est bien présent ici"? Il ne
s’y trouve aucune erreur dogmatique; en vérité il n’y en a pas dans l’Œuvre.
Si l’Esprit a donné des lumières (des lumières de grâce) pour rendre
pleinement lumineux ce que, en vingt siècles, telle ou telle école a
seulement éclairé d’un rayon sur tel point précis, qu’ils bénissent Dieu pour
sa grâce au lieu de prétendre: "Mais nous, nous disons autre
chose."
Qui est la Sagesse ? Est-elle leur servante ou leur reine ?
Mais pour ne pas se dire rebelles par orgueil humain, pour dissimuler ces
plaies en eux, ils disent: "Cela regarde Dieu.″
529> Dieu a agi et agit encore. Mais le
prince du monde domine dans ce monde tandis que le Roi des rois règne au ciel
et, fidèle — lui, au moins, il est fidèle — au libre arbitre qu’il a laissé à
l’homme pour son épreuve, sa récompense ou bien souvent sa condamnation; il
ne fait pas violence à leur volonté. Il les attend, et vite, au jugement.
Ils feraient bien de méditer la page de l’Evangile où, en tant que Maître des
maîtres, Sagesse, Parole et Vérité incarnées, je déclare que les péchés
contre l’Esprit Saint ne seront pas pardonnés.
Or, en vérité, cette Œuvre est celle de l’Esprit de l’Esprit de Dieu, de
l’amour du Père et du Fils, de l’Esprit qui connaît toute vérité et vient la
révéler aux hommes pris dans le tourbillon actuel comme dans les anciens
tourbillons, afin qu’ils puissent se défendre contre les doctrines
infernales."
Cette dictée vient à la suite d’un écrit du Père Cordovani
sur la nécessité que les laïcs connaissent eux aussi la théologie et sur leur
demande d’obtenir une vraie et bonne théologie...