TEXTE DE L’ÉPÎTRE.
Chapitre 1 - Exposé du sujet. Les fautes des païens.
Dieu le
leur a manifesté. 20 En effet ses perfections
invisibles, son éternelle puissance, sa divinité sont rendues visibles à l'intelligence
par le moyen des créatures, depuis que celles-ci ont été créées. 21 Ils sont
donc sans excuses: ayant connu Dieu ils ne l'ont pas glorifié, ni ne l'ont
remercié. Mais ils ont conçu des pensées délirantes et leur cœur insensé
s'est vautré dans les ténèbres. 22 En se vantant d'être sages, ils sont
devenus fous, 23 et ont
échangé la gloire de Dieu incorruptible, pour des simulacres d'hommes
corruptibles, d'oiseaux, de quadrupèdes et de serpents.
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Mercredi 7 janvier 1948.
52> Romains 1, 20-22.
L'Auteur Très-Saint dit :
Ceux qui étouffent la vérité de Dieu dans
l'injustice se divisent en deux mauvaises catégories : 1) les négateurs qui
disent: "Je ne crois pas en Dieu parce que je ne le vois pas"; et 2)
les démolisseurs, les fous qui voudraient démolir Dieu, et qui ne pouvant le
faire s'appliquent à démonter avec une fatigue inhumaine et inutile le
monument du témoignage de Dieu. Ces derniers, à force de pousser, pousser,
pousser ne font que faire tomber la poussière et les moisissures de ce
monument, le rendant encore plus beau et plus resplendissant. En effet, leur
façon de jouer ainsi à cartes découvertes ne fait que provoquer les saintes
réactions des hommes droits.
Ces deux catégories de malheureux, qui se privent de paix aussi bien sur
terre que dans l'au-delà, sont en outre des menteurs ou bien alors ils sont
des sots, privés de raison. Il n'est pas possible à
l'homme de nier Dieu. Il suffit que l'homme s'examine un peu, il suffit qu'il
examine la formation harmonieuse de sa nature où l'animal et l'esprit
s'interpénètrent et forment un tout merveilleux, sans heurt ni dissonance, il
suffit donc que l'homme y songe, ne serait-ce qu'un peu, pour conclure qu'il
ne peut nier l'existence de Dieu en disant: "Je ne crois pas en Dieu,
parce que je ne le vois pas".
Parler de descendances avilissantes
ne sert pas à justifier le prodige spontané de l'homme intelligent.
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53> L'évolution ne pourrait jamais
donner à une bête la perfection humaine visible.
En faisant référence à ceux qui n'admettent pas le spirituel, je ne parle que
de la perfection humaine matérielle, et donc visible. À elle seule cette perfection suffit pour nier
l'évolution de la bête en homme, et pour témoigner de la création divine.
C'est "par le moyen des choses créées" que Dieu est visible
"dans ses perfections invisibles, dans son éternelle puissance et sa
divinité" à l'intelligence de l'homme intelligent. Tout parle de Dieu. Tout le montre dans sa puissance divine : de la goutte de
givre au soleil, de la mer au volcan, du ver à l'homme, de la moisissure des
arbres aux séquoias géants, de la lumière aux ténèbres. J'ai donc dit que
ceux qui nient Dieu, visible en toutes choses,
ou sont des menteurs, ou bien ils avouent d'être des sots.
Mais en réalité, non, ils ne sont pas sots.
Ils sont asservis au Mensonge, à l'Orgueil et à la Haine. C'est ce qu'ils
sont uniquement. En réalité ils savent que Dieu existe, mais ils le nient,
ils le répudient, ils essayent de se moquer de lui au lieu de le louer et de
le glorifier. Ils le haïssent au lieu d'exprimer leur reconnaissance pour les
bienfaits sans nombre dont il les gratifie, sans mérites de leur part.
Si Dieu n'était pas Dieu, c'est-à-dire celui
qui est au-dessus de l'animosité et de la vengeance, si Dieu était semblable
à eux, est-ce qu'il leur donnerait l'air, la lumière, le soleil, la
nourriture ? Inutile d'objecter: "Il les donne aux bons, par conséquent
tous en jouissent. Il ne peut faire mourir les bons pour ôter aux méchants la
lumière, le soleil, la nourriture, l'air". Et qui donc pourrait l'en
empêcher ? Tout est possible à Dieu. Mais il est celui qui fait tomber les
rayons de soleil sur les bons et les méchants,
pour encourager les bons et admonester les méchants, afin que ceux-ci aient
le temps de se convertir. Car Dieu est patient. Sa vengeance est un pardon
donné 70 fois 7, et 700 fois 7.
Aussi longtemps que la vie est dans l'homme, Dieu est patient. À la fin il
juge, et son jugement est sans appel.
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53> C'est lui qui a le dernier mot, et
ce mot est tel que même le plus obstiné des hommes, le plus délirant, sortira
de son délire blasphémateur et, bouleversé comme celui qui serait tiré d'un
noir cachot à la grande lumière du dehors, foudroyé par la Lumière très
divine, rentrera en lui-même et s'écriera:
"Malédiction à mon orgueilleuse pensée ! J'ai nié la Vérité, et elle me
frappe pour l'éternité. J'ai adoré ce qui n'était pas, et j'ai nié ce qui
est. Je pouvais avoir la récompense incorruptible qui vient de la fusion
d'avec le parfait Incorruptible. J'ai préféré la Corruption multiple et,
éternel mais corrompu, je m'enfoncerai en elle pour l'éternité".
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Fiche mise à jour le 26/11/2017.
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