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L’expiation du Péché originel nécessitait que la Victime fut Dieu.

Il faut aussi se sacrifier en pratiquant la vraie charité…

…et la vraie obéissance


Table des matières

ÉPÎTRE AUX ROMAINS

Chapitre 12

Chapitre 13

RETOURS AUX FICHES

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Mercredi 8 novembre 1950.   

Romains 12 et 13.    

285> « Un sacrifice vivant, un culte raisonnable ».     

 Les sacrifices étaient la base et la forme de la religion ancienne
[1]. Tout était invoqué et tout a été expié au moyen de sacrifices. C'est par le sacrifice qu'on entendait honorer Dieu, l'apaiser, ou le remercier pour une victoire ou une guérison. C'était la période des sacrifices matériels. Il était normal qu'il en fût ainsi, puisqu'il n'y avait pas d'autres rituels, ni d'autres façons manifestes pour honorer l'Eternel et en invoquer le secours.  

L'homme n'avait pas encore été instruit par la Parole incarnée, il ne disposait pas de Victime sainte pour un Sacrifice perpétuel et parfait
[2]. Cependant il était conscient, même par la loi naturelle, que le Créateur, le Dieu vrai ou le dieu adoré dans chacune des religions, était en droit de recevoir des offrandes à partir des dons qu'il avait faits aux hommes. Alors cet homme avait recours aux animaux et aux fruits de la terre. Il les consumait par le feu afin qu'ils soient vraiment sacrifiés.         

S'agissait-il du "sacrifice vivant" ? Non. Il s'agissait de sacrifices d'animaux, ou de produits de la terre. Les premiers étaient déjà morts, les seconds déjà arrachés à la terre qui les avait nourris. Il n'y avait pas de victime vivante placée là pour consommer son sacrifice en l'honneur de Dieu. Alors le sacrifice était toujours quelque chose de relatif, même s'il était constitué d'animaux de grosse taille, dont la valeur matérielle était très importante.   

Jamais, avant que le Christ-Agneau ne se laisse immoler pour apaiser la colère divine et réparer les fautes humaines, jamais, en excluant les religions idolâtres, un homme n'avait été sacrifié, ni ne s'était sacrifié, pour donner à Dieu l'honneur parfait et la réparation parfaite. Par conséquent le sacrifice était toujours relatif et imparfait, car pour les péchés des hommes, pour ceux-là surtout, ce n'est pas le coupable qui était immolé, mais des animaux, moins coupables que les hommes. Donc sur l'autel, le vrai coupable était remplacé par des animaux. En attendant le temps du sacrifice parfait, tous les péchés étaient ainsi expiés, grâce à la bonté de Dieu qui avait lui-même donné ces prescriptions.

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286>  Tous les péchés étaient expiés, excepté un: le Péché originel. Pour effacer celui-ci, des montagnes entières de victimes n'auraient pas suffi. Même si dans un unique acte sacrificatoire on eût immolé tous les taureaux, tous les veaux, tous les agneaux, et toutes les chèvres qui pendant des siècles ont transformé le Temple en abattoir, surtout les jours de fête, avec des ruisseaux de sang et des nuages de fumée qui montait des bûchers, un tel sacrifice n'aurait pas été suffisant pour effacer le Péché originel.      

Pour que l'esprit de l'homme fût recréé en Grâce, pour que l'homme fût réintégré dans sa dignité de fils de Dieu, de cohéritier du Ciel; pour que la Justice fût apaisée et le mal vaincu, il fallait une Victime parfaite, une Victime unique. Il fallait qu'une telle Victime fût Dieu, ce Dieu même qui avait été outrage, pour qu'elle puisse payer, de Dieu à Dieu la rançon de l'homme et qu'elle puisse en même temps, en tant qu'Homme Très Saint, expier pour l'homme pécheur.     

Seulement Jésus pouvait apaiser Dieu et racheter l'homme, lui seul étant le vrai Dieu et un vrai Homme. 

Et Jésus a été sacrifié. Mais son Sacrifice n'a pas été consumé sur des chairs mortes, mais sur des Chairs vivantes, sur lesquelles se sont accumulés tous les tourments, pour expier tous les péchés dont l'Innocent s'était chargé lui-même afin de les consumer tous.   

Sacrifice total. Sacrifice de l'esprit du Christ, éprouvé par l'abandon du Père
[3], pour réparer la faute de l'esprit d'Adam coupable d'avoir abandonné Dieu et sa Loi. Sacrifice de l'intelligence parfaite du Fils de l'Homme, mise à l'épreuve pour réparer l'orgueil d'Adam. Sacrifice de la chair innocente de l'Agneau de Dieu, mise à l'épreuve pour réparer la luxure d'Adam. Et pour que l'homme, toujours pécheur, ait pour toujours une victime parfaite pour son sacrifice, le Christ, Pontife éternel, avant son immolation a institué à perpétuité le sacrifice eucharistique.         

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287>  En ce sacrifice le Christ est encore présent, et le sera toujours, avec son Corps, son Sang, son Âme et sa Divinité, pour être lui-même offert et consommé sur les autels.

Sacrifice perpétuel et sacrifice vivant. Le nouveau sacrifice de la Religion parfaite. « Ceci est mon Corps, ceci est mon Sang »
[4]. Le Verbe dit bien "est". Il emploie le temps présent. Effectivement jusqu'à la fin des siècles le Sacrifice sera toujours nouveau. Et toujours, en tout, le même que celui qui a été consumé par le Christ, toujours valide auprès de Dieu pour le salut des hommes.           

 Mais au Sacrifice vivant qui se consume sur les autels, l'homme doit ajouter son propre sacrifice individuel, celui de toutes les heures, de toutes les occupations, de tous les devoirs d'état, en esprit de soumission à la volonté de Dieu, même si c'est une volonté de douleur. Ce sacrifice peut être corporel, moral, ou spirituel. Maladie, pauvreté, travail épuisant, pour ce qui est de la partie matérielle. Injustices, calomnies, incompréhensions, pour ce qui est de la partie morale. Persécutions de la part des hommes, ou abandon de la part de Dieu (qui éprouve la fidélité de son serviteur) pour ce qui est de la partie spirituelle. Et encore: la fidélité à la Loi, pour vous garder chastes, justes et aimants dans vos corps, dans vos pensées, vos sentiments et vos esprits.       

C'est cela qui, d'après Paul, constitue le culte raisonnable dû à Dieu plus que les rites extérieurs. Non la forme seule, mais la substance du culte. Et la substance est dans le renouvellement, un renouvellement constant du moi individuel. Un renouvellement semblable à celui de tout le créé qui constamment se renouvelle dans les animaux, les plantes, les saisons. Un renouvellement constant spirituel et moral, pour se donner une nouvelle humanité, toujours plus semblable au Christ. La substance du culte dû à Dieu est une ascension continuelle, laborieuse, et parfois douloureuse, vers la perfection, dans le but de vivre dans la volonté divine. C'est là le premier et le plus fondamental de tous les désirs de Dieu concernant les créatures faites à la ressemblance divine et prédestinées à la gloire. C'est qu'ils deviennent saints pour pouvoir monter à l'habitation du Père, pour l'éternité.       

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288>  Ce renouvellement, cette transformation, cette ascension vers la perfection, cette volonté humaine, est cependant plus propre à l'homme dont la ressemblance avec le Père, l'union avec le Fils, et la docilité à toutes les inspirations de l'Esprit-Saint s'acquiert. Elle s'acquiert en agissant en tout et toujours selon ce que Dieu propose de faire, dans la manière et dans la mesure qu'il le propose. De sorte que ses dons ne restent pas inertes comme la semence tombée sur la pierre, mais actifs comme la semence tombée en une terre très fertile. C'est alors qu'elle donnera une grande plante, apte à nourrir de ses fruits sanctifiants non seulement ceux qui déjà en jouissent, mais aussi tant d'autres, plus malheureux que coupables, plus pauvres de Dieu parce qu'ils l'ignorent et qu'il n'y a personne à les instruire, que parce qu'ils seraient indifférents à Dieu.

 Le bien du Corps mystique tout entier est réalisé autant par celui qui parcourt les continents, et se consume au travail apostolique pour amener des nouveaux chrétiens à l'Église militante, que par celui qui prie et souffre en faveur des missionnaires, caché et inconnu de tous. La petite Messe de ce dernier n'est pas moins agréable à Dieu que celle du missionnaire qui est dans l'apostolat actif. En effet les âmes-victimes sont des hosties, et leur lit est un Golgotha sur lequel elles se consument en sacrifice pour le bien de beaucoup d'autres frères. Celui qui écrit les révélations divines, parce que Dieu a fait de lui un révélateur, contribue au bien des frères autant que celui qui écrit une œuvre de génie pour rendre compréhensibles les points obscurs des saintes Écritures, ou les vérités de la foi, ou pour rendre plus aimables car mieux connus, Jésus et Marie. Il suffit que chaque action et ministère soient motivés et régis par la charité. Par la charité véritable
[5].        

 La vraie charité fait que le mal est détesté en tant que tel, non parce qu'il est cause de punition dans l'au-delà, mais à cause de la peine qu'il fait à Dieu. De la même façon qu'elle nous porte à ne pas faire le mal, la vraie charité nous pousse à arracher au mal les frères pécheurs, et nous inspire à leur égard des reproches qui, même si parfois doivent être justement sévères, sont toujours dictés par la miséricorde, le but étant non celui de décourager ou d'irriter, mais celui d'aider les personnes, qui sont tombées, à se relever. La vraie charité fait des hommes des frères, capables de se supporter les uns les autres dans leurs imperfections, capables de s'aider et de s'aimer dans le Seigneur.       

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289> La vraie charité rend les hommes pleins d'égards les uns pour les autres, par zèle de Dieu. Grâce à cette charité les hommes deviennent fervents, sereins dans les épreuves, patients dans les tribulations. Ils deviennent inlassables à la prière, même quand le Ciel semble sourd ou absent. Ils deviennent miséricordieux, c’est-à-dire pratiquant toutes les œuvres de miséricorde, tant corporelles que spirituelles, sans rancœur, sans haine, sans le désir de vengeance. Ils sont pleins de compréhension pour le prochain. Ils ne l'envient pas s'il est heureux. S'il souffre ils ne sont pas indifférents, et ne prennent aucun mauvais plaisir de le voir souffrir. Ils ne sont pas anxieux d'obtenir des places d'honneur en détrônant les autres au moyen de la calomnie le cas échéant. Ils sont toujours contents de leur sort. Ils ne sont pas vindicatifs, même envers celui qui leur a fait du mal.           

Voilà la charité, la vraie, celle qui rend gloire à Dieu et fait du bien aux frères. Et Dieu, si ce ne sont pas les frères, lui rendra honneur en rétablissant toute justice, mettant en lumière la vérité des faits, en récompensant et en punissant chacun selon ses mérites. 

 Que la charité règle aussi les rapports entre les autorités et leurs sujets, soit qu'il s'agisse de l'autorité ecclésiastique ou de l'autorité civile. Aucune personne en autorité n'a le droit de manquer de charité et de justice du fait qu'elle est placée à un haut niveau. Dieu - car c'est toujours Dieu qui permet que le pouvoir soit donné à l'un ou à l'autre - ne place personne en autorité pour qu'il devienne le tourment des autres, mais pour éprouver la justice et la charité, et pour punir ceux qui ne les pratiquent pas en croyant sottement avoir été exemptés de telles obligations du fait qu'ils ont été placés en haut.           

Se voir haut placé, être "chef", implique des devoirs de paternité outre à ceux de fraternité. Les chefs qui manquent à ces devoirs sont jugés sévèrement par Dieu qui les tient pour responsables non seulement de leur manque de charité et de justice, mais aussi des réactions que leurs fautes provoquent chez leurs sujets. Celui qui, parce que haut placé, persécute, moleste ou frappe injustement une personne humble, ou un sujet, va être appelé à rendre compte à Dieu des scandales, détresses et doutes que ces actes d'injustice et, ces manques de charité provoquent inévitablement dans le cœur des opprimés au sujet de la justice et de la providence divines.   

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290> Dieu ne punit pas et ne punira pas celui que des hommes en autorité punissent injustement. Même si l'opprimé a des réactions qui s'expliquent, Dieu ne le punira pas. Mais il sera inexorable envers celui qui, par ses actions tyranniques, aura violé l'esprit des humbles, et éveillé en eux le doute, la rébellion, et le reste.      

Il les punira parce que ces gens en autorité auront frappé Dieu. Oui. Dieu. Car c'est Dieu qui risque d'être privé d'un fils, ou qui se voit mis en doute par un fils à cause des mauvaises actions des "puissants". En effet, celui qui est frappé que pense-t-il ? Il se dit : « Pourquoi Dieu, qui est tout puissant, ne fait rien ? ». « Alors, ce n'est pas vrai que la prière confiante obtient l'aide de Dieu ». Les "puissants" qui frappent injustement leurs sujets, savent-ils ce qu'ils font ? Ils frappent Dieu. Dieu souffre dans et avec celui qui souffre injustice. Dieu est frappé à chaque fois qu'on manque à la charité.       

 La nature du rapport qui lie les sujets aux autorités, elle aussi doit se fonder sur la charité. Que les sujets s'abstiennent de juger les autorités, qu'ils laissent à Dieu ce jugement. Qu'ils s'abstiennent aussi de toute rébellion, pour que les ordres ne soient pas en contradiction avec la religion et la morale de la collectivité, ni avec un ordre divin déjà préétabli et immuable. Dans ce cas, même s'il faut subir le martyre, sanglant ou non sanglant, il faut imiter le Christ
[6], qui ne s'est pas plié aux volontés désordonnées du Sanhédrin et des Pharisiens en général, ni à celles d'Hérode; à l'exemple du Baptiste qui a servi la justice même s'il savait qu'en agissant ainsi il aurait payé de sa vie[7]. À l'exemple des apôtres Pierre et Jean devant le Sanhédrin, de Jacques[8], et des innombrables martyrs de tous les temps qui ont été soit dévorés, ou brûlés, ou déchirés dans les cirques ou brûlés sur le bûcher comme s'ils avaient été hérétiques ou serviteurs du diable pour avoir fait ce que Dieu leur avait dit de faire.      

Il faut savoir dire : « Dieu seul doit être obéi », et « c'est Dieu qu'il faut servir en premier », comme les héros de Dieu ont su faire, de Pierre à Jeanne d'Arc. Savoir dire, dans le cas des persécutions non sanglantes, ce qu'ont dit Bernadette de Lourdes, Lucie de Fatima, ses petits cousins et beaucoup, beaucoup d’autres.       

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291>  Les puissants – s'ils ne commandent pas ce qui est contraire à Dieu, l'unique, vrai, éternel et parfait Puissant, - s’ils ne commandent pas des choses contraires à la religion et à morale, doivent être obéis. Et de cela doit se souvenir quiconque, si haut placé qu'il soit, pour ne pas commettre de nombreux péchés. Sauf les cas susmentionnés, il faut obéir aux puissants. Le temps qu'ils sont des puissants. Car d'un jour à l'autre, le tombeau, ou une révolution populaire, pourraient réduire à néant, ou transformer en pourriture, le pouvoir dont ils sont si fiers. Fiers au point de s'en servir comme d'un instrument de torture contre les petits. Mais à part ces cas-là, chaque fois que des personnes en autorité donnent des ordres licites, elles font connaître les ordres que Dieu en tout premier lieu a enseignés aux hommes pour leur bien.          

La loi humaine ne punit-elle pas ceux qui déjà tombent sous le coup de la loi divine ? Par conséquent, pour éviter la punition de Dieu et celle des hommes, pour vivre dans la justice et la charité comme doivent vivre les fils de Dieu, qui veulent être et se maintenir vraiment tels, il faut ne pas faire le mal, aucun mal, ni celui qui se tourne vers Dieu, ni celui qui se tourne vers les hommes. Il faut respecter la loi de la charité et ne pas désobéir à la voix de la conscience, celle que Dieu a placée en chaque homme pour qu'il ait un guide vers le bien.

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De cette façon – en respectant la loi de la charité, de la justice et de la conscience, mais par-dessus tout en ne manquant en aucune manière à celle de la charité – vous donnerez un culte raisonnable à Dieu, et vous atteindrez la perfection dans l'observance de la Loi. Parce que l'accomplissement de la loi, c'est l'amour, et celui qui vit dans l'amour ne tombe pas dans la concupiscence de la chair, dans celle de l'intelligence, ou dans celle de l'esprit. Il reste dans la Lumière : en Dieu[9]. Il s'identifie au Christ, et avec Lui il partagera son Royaume ». 

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[1] Lévitique 1, 7.

[2] Hébreux 10, 1-18

[3] Matthieu 27,46 – Marc 15, 34.

[4] Matthieu 26, 26-26 – Marc 14, 22-25 – Luc 22, 19-20 – 1 Corinthiens 11, 23-25.

[5] 1 Corinthiens 12, 31 - 1 Corinthiens 13, 13.

[6] Matthieu 26, 57-67 – Marc 14, 53-65 – Luc 22, 54-55 et 66-71.

[7] Matthieu 14, 1-12 – Marc 6, 14-16 – Luc 9, 7-9.

[8] Actes 4, 1-22 et Actes 12, 1-2.

[9] 1 Jean 3, 6.