Illustration ci-dessus :
dessin de Lorenzo Ferri réalisé sous les indications de Maria Valtorta.

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Présentation générale
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Jean est le
premier disciple de Jésus.
Il a 20 ans environ au moment de sa rencontre avec lui au bord du Jourdain.
Il assiste à son Baptême en compagnie de son frère Jacques le majeur et d’André. Au retour de Jésus du désert, où il a passé
quarante jours, il l'interpelle : "Maître, où demeures-tu ?" et le
suit (EMV 47 - Cf. Jean
1, 35-39).
Galiléen de Bethsaïda, au bord du lac de Tibériade, Jean est le fils de Zébédée, patron-pêcheur, et de Marie Salomé. Sa famille est nombreuse : il a plusieurs
frères et sœurs. Une partie de sa parenté habite à Jérusalem (EMV 25). Zébédée, le père de Jean, exporte le poisson
séché du lac (EMV 577). À ce titre sa famille entretient des relations d’affaires avec
Caïphe* et Anne*, les grands prêtres : Jean les connaît en personne, ce que
rapporte l’Évangile.
Le Baptiste, dont il est disciple et porte le même nom, dit
de lui : "Je suis le premier et lui le dernier. Puis ce sera lui le
premier et moi le dernier". Les autres disciples du Baptiste avouent ne
pas comprendre la prédiction (EMV 81). Plus tard, Nathanaël (Barthélemy) explicite les dons du jeune apôtre : "Tu
fais, par instinct spirituel, ce que j'accomplis péniblement par réflexion
mentale. Mais tu arriveras plus vite au terme, car tu sais plutôt aimer que
penser. C'est l'amour qui te transporte et te transforme" (EMV
500).
Dans une dictée à Maria Valtorta, Jésus fait de Jean son confident pour les
faits les plus graves de sa vie (EMV 464).
"Par la pureté de sa vie, Jean possède la paix en lui. Je l'ai aimé à
cause de cette pureté. C'est à elle que j'ai confié mes enseignements, mes
secrets. Jean est l'être qui m'était la plus cher" (EMV 47 – Cf. Jean
13, 23).
Sa jeunesse accentue sa pureté, sa douceur et sa franchise. "C'est un
ange" dit de lui la Vierge Marie (EMV 101). Physiquement il a "le visage rose et imberbe d'un homme à
peine formé", ses yeux sont bleu foncé et ses cheveux blonds châtain. Il
les porte longs à la mode galiléenne (EMV 49). Jésus
le dépassant "de la tête et du cou", il devait mesurer 1,55 m
ou un peu moins (EMV 590). Maria
Valtorta note "son sourire d'enfant doux et franc, son œil limpide et
rieur, sa voix joyeuse" (EMV 553).
Après son élection comme apôtre, c'est l'un des tous premiers à faire une
prédication à la demande de Jésus (EMV 166). Il y
développe le thème de l’Amour révélé en Jésus. C'est aussi le premier disciple
à faire un miracle au nom de Jésus par l'onction et la prière (EMV
259). "Le premier de mes
apôtres, ce fut Jean, dit Jésus à Maria Valtorta. Le premier à me
reconnaître. Le premier à m'adresser la parole, le premier à me suivre, le
premier à m'annoncer" (EMV 49).
Sa vocation, c'est l'amour : "Je dirai au Père de faire de moi quelqu'un
qui sait seulement aimer, confie-t-il à Jésus. Je ne veux plus que
cela". Il offre tout le reste pour la conversion de Judas (EMV 356).
Avec Pierre et son frère Jacques, Jean assiste à la résurrection de Myriam, la fille de Jaïre (EMV 230), à la
Transfiguration (EMV
349) et à l'agonie du Gethsémani
(EMV
602). Avec Pierre, il pénètre
dans la cour du Grand Prêtre lors du procès de Jésus (EMV
603), mais il le seul apôtre à le
suivre jusqu'au pied de la Croix (EMV 609). Il y a conduit la Vierge Marie
qu’il a accompagnée au long de la Via Dolorosa (EMV
607). Avec Pierre, il court au tombeau
vide "et il crut".
Jean est aussi un impétueux. En voulant régler leur compte à Judas et à tous
les opposants de Jésus, lui et son frère gagnent le surnom de "Fils du
tonnerre" (Boanerguès) (EMV 330 – Cf. Marc 3,
17). Il prouve de nouveau son
impétuosité lorsque, chassé d'un village samaritain, il propose avec son
frère de faire descendre le feu du ciel sur le village rebelle (EMV 575 – Cf. Luc 9,
51-56). Lors de la Passion, de
retour du tombeau, il croise Elchias le
synhédriste, qui
profère des injures à l'encontre de Marie. Jean lui saute à la gorge, et le
terrasse : "Demande-lui pardon ou bien je t'étrangle, démon !" (EMV
611).
Dans un entretien testamentaire, Jésus lui confère la mission de Le continuer
par l'Évangile : "L'amour pour ton Jésus se fera parole. Beaucoup, même
parmi ceux qui ne seront pas de mon Église, qui ne seront d'aucune église,
mais qui chercheront une lumière et un réconfort, viendront à toi et me
trouveront" (EMV 508).
C'est à lui que Jésus mourant confie la Vierge Marie (EMV 609). Il se retire avec elle dans la maison de
Gethsémani. Il est l'assesseur de Pierre dans la première communauté
chrétienne.
Il assiste à la "dormition" de Marie (sa mort) (EMV 649) suivie
de son "Assomption" (EMV
650).
Jean est le témoin privilégié des grands évènements de la vie publique de
Jésus et de certains épisodes qu'il est seul à rapporter dans son Évangile,
comme par exemple la tentative de faire élire Jésus roi (EMV 464).
Jean est "mort centenaire après avoir connus les mystères de Dieu les
plus élevés".
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Son nom.
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ןיוחנ (Jean – Yohanân). Yohanân, Yoanan, Joanan,
Johanna, Joanam, Iôanan)
du grec. Iôannês venant de l’hébreu. yoHanan, "l’Éternel a fait grâce, a été
favorable".
Il s’agit donc d’un nom théophore (composé avec le Nom
divin) : Yo
et Anan qui signifie grâce. Anan
est à l’origine du prénom Anne. Yohanan est
l’inverse de Hanania (Ananie) qui a la même
signification.
Didier Fontaine remarquait que les noms théophores comportant le
Nom divin en tête, se prononçait Yo (Yého) et Ya en finale. Cela nous semble conforter
l’affirmation défendue par Maria Valtorta : le Tétragramme YHWH se
prononçait Jéhovah à l’origine, et non Yahvé comme le veut une tradition
récente et généralisée.
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Dictionnaire des personnages de l’Évangile, d’après Maria Valtorta.
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En savoir plus sur ce
personnage.
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Extraits
du Dictionnaire des personnages de
l’Évangile, selon Maria Valtorta.
Jean est
fêté le 27 décembre. Il est surnommé «l'Aigle de Patmos».
Dernier survivant des apôtres, il fut arrêté à Ephèse en 95 et conduit
enchaîné à Rome, sur ordre de l'empereur Domitien. Condamné à être plongé
dans un chaudron d'huile (ou d'eau) bouillante, il en réchappe
miraculeusement. Il est exilé à Patmos.
D'après Irénée de Lyon, il y écrivit l'Apocalypse, puis retourna à Ephèse où
il mourut, fort âgé, sous l'empereur Trajan (vers 101-104). Selon l'Abbé Migne,
il avait 94 ans. Il serait donc né vers l'an 7 et aurait bien 20 ans au début
de la vie publique de Jésus.
Jean l'évangéliste est l'auteur du 4ème évangile et d'une lettre. La
paternité de l'Apocalypse et des deux autres lettres lui ont été contestée
par certains exégètes au profit de Jean le Presbytre. Benoît XVI dans son
livre Jésus de Nazareth évoque ce débat sans le réfuter catégoriquement. La
majorité des exégètes lui attribue cependant la totalité des œuvres, mais
tout un groupe le considère comme l'inspirateur ou le premier rédacteur de
l'Apocalypse.
Les circonstances de sa mort font aussi débat : Saint Hyppolite, théologien
du IIIème siècle, pensait qu'il avait été enlevé tel Enoch et Élie. Il se
basait sur ce verset : "Le bruit se répandit alors chez les frères que
ce disciple (Jean) ne mourrait pas".
Irénée de Lyon (IIème siècle), le pense mort de mort naturelle. Le Ménologe
grec avance la date de cette mort aux calendes d'octobre.
D'autres, comme saint Grégoire de Nysse (IVème siècle)
et saint Jean Chrysostome (Idem), le pensent martyr. Ils se fondent notamment
sur la promesse faite aux deux fils de Zébédée qu'ils boiraient à la coupe
que Jésus allait lui-même boire. Dans l'œuvre de Maria Valtorta, Jésus insiste
sur la traduction de cette phrase (EMV 577). Presque toutes les bibles françaises (Osty, TOB, Segond, Martin...) indiquent "boire la coupe".
Mais de nombreux auteurs commentent effectivement le texte en écrivant
"à la coupe". Maria Valtorta opte pour cette dernière hypothèse :
Jésus prédit que tous les apôtres subiront le martyre, sauf un seul : c'est
Judas qui se pendra (EMV 347). Jean
peut donc avoir subi le martyre sans en mourir directement.
Eusèbe de Césarée signale qu'il y avait deux tombeaux honorés à Éphèse : celui de Jean l'apôtre et celui de Jean le
Presbytre. La
Basilique Saint-Jean d'Éphèse abrite encore aujourd'hui le tombeau de «Jean
le théologien» (l'évangéliste).
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