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"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

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        I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\italiano.gif 3.175. - Il lebbroso guarito ai piedi del Monte. Generosità dello scriba Giovanni.

        I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\English.gif 2.175. - The Leper Cured at the Foot of the Mountain.

 3.175 - El leproso curado al pie del Monte. Generosidad del escriba Juan.

 3.214 - Heilung eines Aussätzigen am Fusse des Berges.

        I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\CarrePP.jpg Évangile:
Matthieu 8,1-4.


Vendredi 18 février 28 (5 Adar)
Mont des Béatitudes.


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        I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BaliseBleue.gif Guérison du lépreux.

        I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BaliseBleue.gif La providence pourvoit à la nourriture de la foule.

Accueil >> Plan du Site >> Sommaire du Tome.

Ancienne édition : Tome 3, chapitre 35.
Nouvelle édition : Tome 3, chapitre 175.
Le Sermon sur la Montagne.

175
Le lépreux guéri au pied de la Montagne. La générosité du scribe Jean.

Vision du mercredi 30 mai 1945

147/148> Il y a 40 ans - 30-5-1905 - je recevais la Confirmation de la main du Cardinal Andréa Ferrari [1]. 

        I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif 175.1 – Au milieu des fleurs innombrables qui parfument le sol et égayent la vue, se dresse l'horrible spectre d'un lépreux, couvert de plaies qui exhalent une odeur fétide, rongé par la lèpre.         

Les gens crient, épouvantés, et se retirent de nouveau sur les premières pentes de la montagne. Certains prennent même des pierres pour les lancer à l'imprudent. Mais
Jésus se retourne, les bras ouverts, en criant : "Paix ! Restez où vous êtes et n'ayez pas peur. Déposez les pierres. Ayez pitié de ce pauvre frère. Lui aussi est fils de Dieu."         

Les gens obéissent, subjugués par l'autorité du Maître. Lui s'avance à travers les hautes herbes fleuries jusqu'à quelques pas du lépreux qui, à son tour, s'est approché quand il a compris que Jésus le protégeait. Arrivé près de Jésus, il se prosterne et l'herbe fleurie l'accueille et le submerge comme une eau fraîche et parfumée. Les fleurs qui ondoient semblent étendre un voile sur les misères qu'elles cachent. Seule la voix lamentable qui en sort rappelle qu'il y a là un pauvre être. Elle dit :   

"Seigneur, si tu veux, tu peux me purifier. Aie aussi pitié de moi !"      

        I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif Jésus répond : 

"Lève ton visage et regarde Moi. L'homme doit savoir regarder le Ciel quand il y croit. Et toi, tu crois, puisque tu l’implores."   

Les herbes remuent et s'ouvrent de nouveau. Le visage du lépreux apparaît comme la tête d'un naufragé qui émerge de la mer, sans cheveux et sans barbe. Un crâne où il resterait encore de l'épiderme. Cependant Jésus ose poser la pointe de ses doigts sur ce front, là où il est net, sans plaies, où il n'y a qu'une peau cireuse, écailleuse entre deux érosions purulentes dont l'une a détruit le cuir chevelu et dont l'autre a ouvert un trou là où se trouvait l’œil droit. Je ne saurais dire si dans cet énorme cavité qui s'étend de la tempe au nez en mettant à nu le zygoma
[2] et les cartilages du nez, remplie de saleté, il y a encore ou non le globe oculaire. 

Jésus dit, en tenant sa belle main appuyée par son extrémité, là :         

"Je le veux. Sois purifié
[3]."       

Comme si l'homme n'était pas rongé par la lèpre et couvert de plaies, mais seulement recouvert de crasses sur lesquelles on aurait versé un détergent liquide, voilà que la lèpre disparaît. Tout d'abord les plaies se ferment, la peau redevient claire, l’œil droit réapparaît entre les paupières qui se sont reformées, les lèvres se referment sur les dents jaunâtres. Seuls les cheveux et la barbe restent absents avec de rares touffes de poils là où il y avait encore un reste d'épiderme sain.          

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149> La foule crie de stupeur et l'homme comprend qu'il est guéri en entendant ces cris de joie. Il lève ses mains, jusqu'alors cachées par les herbes, et se touche l’œil là où il y avait l'énorme trou. Il se touche la tête, là où était la grande plaie qui couvrait le crâne et il palpe la nouvelle peau. Alors il se lève et se regarde la poitrine, les hanches... Tout est sain et propre... L'homme s'affaisse de nouveau dans le pré fleuri, pleurant de joie.        

"Ne pleure pas. Lève-toi et écoute-moi. Reviens à la vie en observant le rite et ne parle à personne jusqu'à ce qu'il soit accompli. Montre-toi le plus tôt possible au prêtre. Fais l'offrande prescrite par Moïse en témoignage du miracle survenu de ta guérison."       

"C'est à Toi que je devrais rendre témoignage, Seigneur !"         

"Tu le feras en aimant ma Doctrine. Va."     

        I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif 175.2 – La foule s'approche de nouveau et, tout en se tenant à la distance imposée, félicite le miraculé. Certains éprouvent le besoin de lui donner un viatique pour son voyage et lui jettent des pièces de monnaie. D'autres lui jettent du pain et des vivres. Un homme, voyant l'habit du lépreux qui n'est qu'une loque qui le couvre mal, enlève son manteau, en fait un paquet et le jette au lépreux qui peut ainsi se couvrir d'une manière décente. Un autre, car la charité est contagieuse quand on est en groupe, ne résiste pas au désir de lui fournir des sandales. Il enlève les siennes et les lui jette.  

"Mais, et toi ?" lui demande Jésus qui le voit faire.           

"Oh! j'habite tout près d'ici. Je puis marcher pieds nus. Lui a une longue route à faire."      

"Que Dieu te bénisse et tous ceux qui ont rendu service à ce frère. Homme, tu prieras pour eux."      

"Oui, oui, pour eux et pour Toi, pour que le monde ait foi en Toi."       

"Adieu. Va en paix."       

L'homme s'éloigne de quelques mètres, et puis il se retourne et crie :

"Mais, au prêtre, je puis dire que c'est Toi qui m'as guéri ?"       

"Non. Il ne faut pas. Dis-lui seulement: "Le Seigneur a eu pitié de moi". C'est la pure vérité. Il ne faut rien d'autre
[4]."           

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150>         I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif 175.3 – Les gens se serrent autour du Maître, font un cercle qui ne veut s'ouvrir à aucun prix. Mais, entre-temps, le soleil est descendu. C'est le commencement du repos sabbatique[5]. Les pays sont loin. Mais les gens ne regrettent pas les pays, les vivres, rien. Cependant les apôtres s'en préoccupent et en parlent à Jésus. Même les disciples les plus âgés se préoccupent. Il y a les femmes et les enfants et, si la nuit est tiède, et soyeuse l'herbe des prés, les étoiles ne sont pas du pain et les pierres des talus ne donnent pas de quoi manger.          

Jésus est le seul qui ne s'en soucie pas. Les gens, en attendant, mangent ce qui leur reste comme si de rien n'était et Jésus le fait remarquer aux siens :        

        I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif "En vérité, je vous dis que ces gens-là vous sont supérieurs ! Regardez avec quelle insouciance ils expédient ce qui leur reste. Je leur ai dit : "Ceux qui ne peuvent croire que demain Dieu donnera de la nourriture à Ses enfants, qu'ils se retirent", et eux sont restés [6]. Dieu ne démentira pas son Messie et ne décevra pas ceux qui espèrent en Lui."         

Les apôtres haussent les épaules et ne s'occupent plus d'autre chose.  

Après un rouge crépuscule, la nuit descend tranquille et belle et le silence de la campagne s'étend sur toutes choses après une dernière sérénade donnée par les oiseaux. Quelques bruissements du vent, et puis le vol silencieux d'un oiseau de nuit au moment où se lève la première étoile et au premier coassement d'une grenouille.    

Les enfants dorment déjà. Les adultes parlent entre eux et de temps à autre quelqu'un va auprès du Maître Lui demander un éclaircissement.        

        I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif 175.4 – Aussi on ne s'étonne pas lorsque, par un sentier entre deux champs de blé, on voit venir un personnage à l'aspect imposant par sa tenue et par son âge. Derrière lui des hommes le suivent. Tout le monde se retourne pour le voir et on se le montre en chuchotant. Un murmure court d'un groupe à l'autre, se ranime et s'éteint. Les groupes les plus éloignés s'approchent, attirés par la curiosité. 

L'homme qui a un noble aspect rejoint Jésus qui, assis au pied d'un arbre, écoute des hommes, et le salue profondément. Jésus se lève tout de suite et répond au salut avec le même respect. Ceux qui sont là sont toute attention. 

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151> "J'étais sur la montagne et peut-être as-tu pensé que je manquais de foi puisque je m'en allais pour ne pas rester à jeun. Mais je suis parti pour un autre motif. Je voulais être un frère parmi les frères, le frère aîné. Je voudrais te dire à part ce que je pense. Peux-tu m'écouter ? Je ne te suis pas hostile bien que je sois un scribe [7]."      

"Allons un peu plus loin..."      

Et ils s'en vont au milieu des champs de blé.          

"Je voulais pourvoir à la nourriture des pèlerins et je suis descendu pour ordonner de faire du pain pour toute cette foule. Tu vois que je suis dans l'espace légal car ces champs m'appartiennent, et d'ici à la cime c'est un chemin qu'on peut faire pendant le sabbat
[8]. Je serais venu demain avec mes serviteurs, mais j'ai appris que tu es ici avec la foule. Je te prie de me permettre de pourvoir à leur nourriture pendant le sabbat. Autrement il me déplairait d'avoir renoncé à t'écouter pour rien."        

"Jamais pour rien, car le Père t'aurait, par ses lumières, donné une compensation. Mais je te remercie et je ne vais pas te décevoir. Je te fais seulement observer que la foule est nombreuse." 

"J'ai fait chauffer tous les fours, même ceux qui servent à sécher les denrées, et j'arriverai à avoir du pain pour tout le monde."        

"Ce n'est pas pour cela. Je voulais parler de la quantité de pain..."         

"Oh ! Cela ne me dérange pas. L'an dernier j'ai eu beaucoup de grain. Cette année, tu vois les épis. Laisse-moi faire. Ce sera la meilleure garantie pour ma récolte. Et puis, Maître... Tu m'as donné un tel pain aujourd'hui... Toi, oui, tu es le Pain de l’esprit."   

"Qu'il en soit alors comme tu veux. Viens que nous le disions aux pèlerins."  

"Non. Tu l'as dit."           

"Et tu es scribe ?"           

"Oui, je le suis."  

"Que le Seigneur t'amène où ton cœur le mérite."

"Je comprends ce que tu ne dis pas. Tu veux dire : à la Vérité. Parce qu'en nous il y a beaucoup d'erreur et... et beaucoup de malveillance."          

"Qui es-tu ?"        

"Un fils de Dieu. Prie le Père pour moi. Adieu. "    

"La paix soit avec toi."   

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152>         I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif 175.5 – Jésus revient lentement vers les siens pendant que l'homme s'en va avec ses serviteurs.       

"Qui était-ce ? Que voulait-il ? T'a-t-il dit quelque chose de désagréable ? A-t-il des malades ?" Jésus est assailli de questions.        

"Qui il est, je ne sais pas. C'est-à-dire je sais que c'est une âme bonne et cela me..." 

"C'est Jean, le scribe" dit quelqu'un de la foule.     

"Eh bien, je le sais maintenant que tu le dis. Il voulait simplement être le serviteur de Dieu auprès de ses fils. Priez pour lui car demain nous mangerons tous grâce à sa bonté."    

"C'est vraiment un juste" dit quelqu'un.      

"Oui. Je ne sais pas comment il peut être l'ami des autres" commente un autre.         

"Bandé, comme un nouveau-né de scrupules et de règles, mais il n'est pas mauvais" termine un troisième.        

"Est-ce que ces champs sont à lui ?" demande un grand nombre de gens qui ne sont pas du pays.

"Oui, je crois que le lépreux était un de ses serviteurs ou de ses paysans, mais il le tolérait dans le voisinage et je crois qu'il le nourrissait aussi."        

La conversation continue et Jésus s'en dégage en appelant près de lui les douze auxquels il demande :   

"Et maintenant, que dois-je vous dire pour votre incrédulité ? Le Père ne nous a-t-il pas envoyé du pain pour nous tous par les mains de quelqu'un dont la caste m'est hostile ? Oh ! hommes de peu de foi !... Mais allez dormir dans les foins moelleux. Je vais prier le Père pour qu'il ouvre vos cœurs et pour Le remercier de sa bonté. Paix à vous."

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Et il s'en va sur les premières pentes de la montagne. Là il s'assied et se recueille dans la prière. En levant les yeux, il voit le troupeau des étoiles qui fourmillent dans le ciel. En les abaissant, il voit le troupeau des dormeurs étendus dans les prairies. Rien d'autre. Mais telle est la joie en son cœur qu'il paraît se transfigurer en lumière... 

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Fiche mise à jour le 28/08/2020.

 



[1] Le cardinal Andrea Ferrari (1850-1921), archevêque de Milan, fut béatifié par le pape Jean-Paul II le 10 mai 1987.        
Dans son autobiographie, elle écrit ressentir : "la transmission de l’esprit d’amour et un lien étroit avec le Paraclet" dont elle perçoit désormais "la présence permanente, l’assistance et le doux réconfort" (Autobiographie, page 409).

[2] Maria Valtorta a été infirmière dans sa jeunesse : elle a des notions d’anatomie.

[3] Ce miracle, rapporté par Matthieu 8,1-3 est souvent confondu par les biblistes avec la guérison d'Abel le lépreux (Marc 1, 40-42; Luc 5, 12-13) qui, elle, est décrite en EMV 63.1/5.

[4] Désormais la notoriété de Jésus va grandissante, et Il veut éviter le plus longtemps possible tout conflit avec les notables du temple.

[5] Le repos sabbatique commence à 18 heures le vendredi. Depuis les cornes d'Hattin jusqu'à la plaine, ils ont parcouru 5 à 6km, soit environ une heure et demie de marche. On a pu déterminer au chapitre précédent qu'ils sont partis vers 15h/15h 30. Il est donc 17 heures environ.

[6] Cf. le chapitre précédent. Maria Valtorta note même que seuls une cinquantaine de personnes partirent alors.

[7] Les scribes qui ne sont pas hostiles à Jésus sont rares. Sur les 24 membres que comptait ce collège, 5 seulement étaient favorables, en secret, à Jésus. Les 19 autres étaient très majoritairement hostiles ou indifférents.

[8] Ils sont donc justes à l'entrée de la plaine, à environ 1 km du sommet d'Arbel. Les règles pratiques d'application de la distance sabbatique étaient et restent complexes. La condition de base, édictée du temps de Salomon, reste cependant l’interdiction de se déplacer à plus de 2.000 coudées (soit 900 mètres environ) des limites de sa propriété ou d’une ville. La cime est donc bien la dernière limite acceptable pour le scribe, comme le note Maria Valtorta.