Condamnation du rationalisme.
(à venir)
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202> Jésus dit :
“Sens-toi en sécurité. Celui qui m’a, a
tout. Tu n’as plus faim et tu n’as plus soif, selon ma promesse,
car tu crois en moi. Je ne parle pas de la faim et de la soif du pauvre
corps. Je parle de la faim et de la soif de votre cœur, de votre âme, de
votre esprit. La seule pensée que tu m’as près de toi te console, te
soutient, te nourrit tout entière.
Non, je ne me fatigue pas d’être près de toi. Jésus ne se fatigue pas
d’être près de ses pauvres enfants qui sont si malheureux sans lui. Est-ce
que je me fatigue jamais de rester dans les églises à vous attendre, enserré
dans un peu de pain pour assumer une forme visible à votre lourdeur
matérielle ?
Les âmes que le Père m’a données sont comme
le plus doux trésor que j’aie.
Peux-tu douter que je traite avec le plus tendre respect ce qui m’a été donné
par le Père ?
Je suis descendu du Ciel, où j’étais bienheureux dans la divinité suprême de
mon Essence, pour accomplir ce désir du Père de sauver le genre humain qu’il
avait créé.
Circonscrit, moi l’Infini, à un peu de chair; rabaissé, moi le Puissant, au
rôle d’un homme obscur ;
pauvre, moi le Maître de l’Univers, dans un petit village quelconque; accusé,
moi le sans Tache, le très pur, de toutes les fautes morales et spirituelles
comme rebelle à l’autorité humaine, corrupteur de peuples, transgresseur de
la loi divine, blasphémateur contre Dieu; j’ai tout subi, j’ai tout accompli
pour que se réalise le désir du Père.
Non, je ne me fatigue pas d’être avec toi. Je t’attends. Quand viendra ton
heure, tu monteras avec moi à la vie éternelle, car elle est réservée à ceux
qui croient en moi. Je t’ai déjà dit comment celui qui croit, qui croit
réellement, se sauve. Car la Foi apporte avec elle les autres vertus et fait
pratiquer les vertus et la Loi.”
Toujours le 2 août.
Jésus dit :
“Dis au Père (Migliorini), qui demande un
signe pour convaincre ses confrères de certaines vérités qu’on ne peut nier,
que je lui donne la même réponse qu’au riche Épulon
: "S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils n’écouteront pas
davantage un mort ressuscité".
S’ils n’écoutent pas la voix de leur conscience inspirée par moi, laquelle
leur crie ses avertissements incontestables et véridiques, s’ils étouffent
sous l’incrédulité ce reste de sensibilité qui persiste en eux, comment
veux-tu qu’ils puissent entendre autre chose ? S’ils ne s'inclinent pas
devant la réalité qui les frappe, et qu’ils ne se souviennent de rien, ne
comprennent, n’admettent rien, comment veux-tu qu’ils croient à un signe ?
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203> Ils me nient même moi, même s’ils
disent ne pas me nier; ils sont savants et ils ont étouffé la belle et sainte
simplicité, la pure capacité de croire, sous les pierres et les briques de
leur science, trop imprégnée de terre pour pouvoir comprendre ce qui n’est
pas de la terre.
Ah ! Maria ! Qu’il a de la peine, ton Jésus ! Je vois mourir ce que j’ai semé
au prix de ma mort.
Mais ils ne me croiraient pas même si
j’apparaissais. Ils mettraient en branle tous les outils de la science pour
peser, énumérer, analyser les merveilles de mon apparition; ils déploieraient
tous les raisonnements de leur culture, dérangeant les saints et les
prophètes pour citer, de travers et de la façon qui leur convient davantage,
les raisons pour lesquelles moi, Roi et Seigneur de la création, je ne peux
apparaître.
Aujourd’hui, comme il y a à peu près vingt siècles, des simples d’esprit et
des enfants me suivraient et croiraient en moi. Les simples, car ils
ont le même cœur, vierge de rationalisme, de méfiance et d’orgueil d’esprit,
que les tout-petits. Non. Je ne trouverais dans mon Église personne capable
de croire. Ou plutôt, je trouverais, dans la grande armée de mes ministres, quelques
âmes qui auraient su conserver la plus haute virginité : celle de
l’esprit.
Ô
sainte virginité de l’esprit ! Que tu es précieuse, que tu es chère à mon
cœur qui a une prédilection pour toi ! Ô sainte virginité de l’esprit qui
conserves la blancheur éclatante du Baptême aux âmes qui te possèdent, l’ardeur
de la Confirmation aux âmes qui te gardent, qui continues de fournir la
nourriture de la Communion aux âmes qui s’abandonnent à toi, qui es le
Mariage de l’âme avec son Jésus, Maître et Ami, qui es le Sacerdoce qui
consacre à la Vérité, qui es l’Huile qui purifie l’âme à l’heure extrême pour
la préparer à entrer dans la demeure que je vous ai préparée ! Sainte
virginité de l’esprit qui es lumière pour voir, son pour comprendre, qu’ils
sont peu nombreux ceux qui savent te conserver !
Vois-tu, ma chère âme. Il y a peu de choses
que je condamne aussi sévèrement que le rationalisme
qui déflore, désacralise et tue la Foi, je dis Foi avec la majuscule pour
dire Foi véritable, absolue, royale. Je le condamne comme mon sicaire. C’est
lui qui me tue dans les cœurs, qui a préparé et
prépare des temps bien tristes à l’Église et au monde.
J’ai maudit d’autres choses. Mais aucune autant que le rationalisme. C’est
la semence dont sont venues d’autres, tant d’autres doctrines vénéneuses. Il
fut le perfide qui ouvre la porte à l’ennemi. En effet, il a ouvert les portes à Satan qui n’a jamais tant
régné que depuis que règne le rationalisme.
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204> Mais il est dit : "Quand le
Fils de l’homme viendra, il ne trouvera pas de foi dans les cœurs".
Le rationalisme fait ainsi son œuvre. Je ferai la mienne.
Bienheureux ceux qui, tout comme ils ferment la porte au péché et aux passions,
savent fermer les portes du temple secret à la science qui nie, et qui
vivent, seuls avec l’Unique qui est tout, jusqu’au bout.
En vérité, je te dis que je serrerai contre
mon cœur le malheureux qui a commis un crime humain et s’en est repenti,
pourvu qu’il ait toujours admis que je peux tout; mais j’aurai le visage du
Juge pour ceux qui, se basant sur une science humaine doctrinaire, nient le
surnaturel dans les manifestations que le Père voudrait que je donne.
Un sourd de naissance n’entend pas, n’est-ce pas ? Quelqu’un qui aurait les
tympans brisés dans un accident n’entend pas, n’est-ce pas ? Moi seul
pourrais leur redonner l’ouïe simplement en les touchant de mes mains.
Mais comment puis-je donner l’ouïe à un esprit sourd si cet esprit ne se
laisse pas toucher par moi ?
En ce qui concerne les questions du Père
(Migliorini) sur l’adversaire ultime,
laissons l’Horreur dans l’ombre du mystère. Il est inutile que vous sachiez
certaines choses. Soyez bons et c’est tout. Offrez votre bonté à l’avance
dans le but d’abréger la durée du règne monstrueux sur la race d’Adam.
Quant au temps... 1000,... 2000,... 3000, ne sont que des formes pour fournir
une référence à votre mentalité limitée. La souveraineté bestiale du fils de
l’Ennemi — "fils, non du vouloir de la chair",
mais du vouloir d’une âme qui est parvenue au sommet et au plus profond de
son identification à Satan — est si cruelle que chaque minute sera un Jour,
chaque jour sera une année, chaque année sera un siècle pour ceux qui vivront
à cette heure-là. Mais pour Dieu, chaque siècle est un millième de Seconde,
puisque l’éternité, c’est être dans un temps dont l’étendue est sans limites.
L’horreur sera si démesurée que l’obscurité de la nuit la plus obscure sera
la lumière du soleil de midi en comparaison pour les enfants des humains qui
y seront plongés.
Son nom pourrait être "Négation". Car elle niera Dieu, elle niera
la Vie, elle niera tout. Tout, tout, tout.
Vous croyez y être déjà ? Oh ! Pauvres gens ! Ce que vous vivez n’est qu’un
lointain grondement de tonnerre. Ce sera alors un éclat de foudre sur vos
têtes.
Soyez bons. Ma miséricorde est sur vous.”
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205> Le
soir de ce même 2 août, Jésus réapparaît, douloureux dans son vêtement de
Sang.
Celui qui s’est pressé lui-même pour devenir liqueur de vie pour nous.
Il est très triste. Il ne me dit que trois petits mots : “Je souffre tant !”.
Mais il me les dit vraiment en remuant les lèvres. Ce n’est pas comme les
autres fois où je le vois triste ou souriant, mais toujours la bouche fermée,
même si sa parole frappe mon esprit. Maintenant, il remue vraiment les lèvres
pour dire : “Je souffre tant !” avec un accent si triste, si accablé que ça
m’atteint comme une épée.
De quoi mon Jésus souffre-t-il ce soir en particulier ? Qui l’a frappé, le
faisant saigner et pleurer ? Qu’est-ce que je peux faire pour le faire
sourire ? Je comprends qu’une faute grave a été commise ce soir, je ne sais
pas par qui, ni où.
Et je ne comprends rien d’autre.
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