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L'œuvre de Maria Valtorta
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Texte original


Conseils du Seigneur au père Migliorini et à Maria.

Vision de Jésus portant la croix.

 










 



Le Père Romualdo Migliorini.




223> Jésus dit :   

 “Je vais répéter ce que j’ai déjà dit
[1] à propos d’une âme que tu dois m’aider à amener à la Lumière. Comme cela, le Père aussi saura comment se comporter. De plus, je le répète en réponse à des questions du Père qui, il peut en être sûr, est bien dans son champ d’apostolat [2] et aura à y travailler encore beaucoup parce que les païens sont là et il est mon missionnaire. Qu’il s’arme donc de force, de patience et de constance, et qu’il travaille les cœurs pour moi, ces cœurs plus sourds que les pierres, pour que ma Voix entre en eux.       

224> Qu’elle y entre. Si, une fois qu’elle est entrée, les cœurs ne veulent pas la transformer en vie, tant pis pour eux. Moi, ma petite porteuse et mon missionnaire, serons justifiés auprès du Père [3]. En ce qui concerne les cœurs, ils auront à en répondre, puisqu’ils se seront fermés à la miséricorde de Dieu qui utilise tous les moyens, de son Fils bien-aimé aux serviteurs fidèles du Fils, pour apporter un secours surnaturel aux créatures.     

Que le Père utilise donc tout ce qu’il juge utile dans ce que je te dis. Ce sont des perles que je lui donne gratuitement. Mais de toutes les perles, j’en garde une, la perle maîtresse pour ainsi dire. Je te garde toi, dont je suis jaloux et sur qui j’exerce un pouvoir absolu de possession.         

 Tu n’es pas Maria, et on ne doit pas te connaître en tant que Maria. Tu es un soupir que pousse mon cœur, un vent qui souffle et rafraîchit les fronts sans qu’on sache d’où il vient ni quel nom il porte. Ta personnalité est anéantie. En tant que créature, tu dois être un rien. Tu dois ne pas être. Si tu cesses d’être, personne ne te connaîtra comme l’écrivain de ma pensée, personne en dehors de deux ou trois personnes privilégiées, qui le sont par ma volonté. Tu es la respiration de Jésus et c’est tout. Plus tard, quand je le voudrai et personne ne pourra te nuire, on connaîtra le nom de ma petite voix. Mais alors, tu seras ailleurs, là où la mesquinerie humaine n’arrive pas et la méchanceté ne peut agir. 

 En ce qui concerne cette âme (et beaucoup d’autres comme elle), il faut exercer une charité super-parfaite, comme moi je l’ai souvent fait dans ma vie terrestre. Ce sont des âmes à peine ébauchées. Tout en elles, aspire ardemment, d’instinct, à un perfectionnement, tend à plus de forme, comme le nouveau-né qui se nourrit, s’agite, vagit, aspire à savoir se nourrir avec de vrais aliments, à se déplacer avec de vrais pas, à s’exprimer avec de vraies paroles. Et il faut les traiter comme des nouveau-nés, sans gestes d’impatience et de répugnance.          

Mais sais-tu, ma chère âme, combien de fois j’ai senti ma chair frémir d’un dégoût si vif qu’il affleurait de mon cœur à ma chair quand je devais approcher des êtres de péché ? Et pourtant, si je ne les avais pas approchés, aurais-je pu les attirer à moi ? J’aurais pu le faire par la violence de Dieu. Mais pourquoi utiliser la violence quand il y a l’Amour; le plus cher des aimants ?  

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225>  J’ai débuté ma vie publique par des noces [4], où j’ai dû écouter les habituels discours et les habituelles allusions de ce genre de fête. Je n’ai pas refusé l’invitation de Matthieu, et il y eut des censeurs, entachés par la faute même qu’ils me reprochaient, qui me critiquèrent pour être entré dans cette maison [5]. Je n’ai pas repoussé la pécheresse qui gaspillait sur ma chair ses derniers artifices de séduction et annulait sa dette envers la Grâce par un acte d’amour généreux et contrit [6]. Je n’ai pas dédaigné de parler à la Samaritaine qui n’était à personne et se donnait à tous [7]. Je ne me suis pas tu parce qu’à la foule qui m’écoutait se mêlaient les païens ou les pécheurs. Au contraire, c’est à eux que j’adressais mes regards, mes paroles, mes sourires les plus doux d’amour.         

Je suis venu et je viens pour rassembler toutes mes brebis dans ma bergerie
[8]; pour les brebis qui se sont éloignées ou écartées du droit chemin, je vais, bon Pasteur infatigable, parmi les ronces et les épines, ruisselant de pleurs et de sang, jusqu’à ce que je les aie trouvées et rassemblées. Si j’en appelle d’autres pour m’aider dans mon œuvre, ils doivent agir de concert avec moi.        

 Je sais qu’il y a une sainte pudeur et une jalousie instinctive qui font souffrir quand on les force. Mais il faut surmonter la sainte pudeur et l’orgueil coupable et laisser que "les petits viennent à moi
[9]" pour qu’ils entendent ma voix à travers ton œuvre. Agir devant eux avec beaucoup d’amour et en toute liberté comme s’ils étaient convaincus de ma Loi.          

 Ne pensez pas que ce que vous dites soit peine perdue
[10]. Non. Une terre aride sur laquelle il pleut après des années de sécheresse ne semble pas se mouiller si l’eau tombe du ciel; en effet elle s’imbibe plus difficilement qu’une terre bien entretenue. Mais elle se mouille néanmoins. Il en est de même pour les cœurs. Il faut les arroser, les mettre en contact avec l’eau vive qui descend du ciel et qui conduit au ciel. Ensuite, je fais le reste.           

Les miracles de la grâce dans les cœurs arrivent à travers un ensemble d’agents, dont la racine est en moi. Je pourrais agir seul. Mais j’aime associer mes disciples à mon œuvre de Rédemption pour qu’ils partagent avec moi ma gloire au Ciel.      

 J’ai souhaité prendre place avec vous, mes amis, au banquet céleste où seront célébrées mes gloires de Rédempteur
[11]; je l’ai ardemment désiré avant même que le temps n’existe, puisque rien n’est inconnu à l’intelligence éternelle. Je connais le nom des convives, je sais lesquels, après s’être nourris de moi sur terre, recevront de moi, au Ciel, le pain rompu par mes propres mains aux agapes fraternelles qui uniront pour toujours Maître et disciples [12], sans le cauchemar imminent de la Passion et de la sale trahison [13].    

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226> Courage, donc. Si tu te sens choquée par des idées dont ma Lumière te fait comprendre l’erreur, ne te retire pas. Comme une mère, tiens sur ton cœur ces enfants de l’esprit, même s’ils sont recouverts de saletés. Offre tes souffrances pour ce choc à ma Lumière pour qu’elle descende illuminer de la vraie foi l’esprit qui aspire ardemment à la Foi sans encore être capable d’aller vers elle.   

 Je voulais finir de te parler de la perle
[14], mais j’ai parlé d’autre chose pour guider le Père dont l’œuvre n’a pas été futile auprès de toi. Son rôle d’enfant de Marie [15] a mis en fuite ceux qui paralysaient ta vue et ton ouïe spirituelles et excitaient en toi ta partie inférieure.          

Tu es comme ça parce que tu as eu l’aide du Père. Je vous ai pris à deux points de la terre et je vous ai conduits l’un vers l’autre parce qu’il devait en être ainsi
[16]. Moi, je sais pourquoi. Souviens-toi toujours : dans mon prêtre, c’est moi que tu dois voir. Et lui doit me voir en toi. Je lui ai réservé, non des miettes, mais tout le pain, parce que c’est justement à lui, à l’encontre de ta propre volonté, que j’ai réservé la mission d’être une aide fraternelle pour toi, et toi, une aide fraternelle pour lui.          

 Je sais quelles pierres il faut unir pour ériger les murailles de ma cité. Elles semblent agir pour elles-mêmes. En réalité, chacune sert à l’autre en épousant parfaitement sa forme. Moi, je sais.         

Ce n’est pas lui qui dessert la table et ramasse les miettes. Il est plutôt Lazare qui prépare la maison pour le Maître; la maison, c’est toi et tu es aussi Marie... Mais Marie aurait-elle pu rester à écouter le Maître si Lazare n’avait pas préparé la maison pour l’invité et si Marthe n’avait pas vaqué aux tâches domestiques ?    

J’ai fait une sainte de Marie. Ai-je fait moins de Lazare et de Marthe ? Ceux qui me servent me sont tous également chers, quelle que soit l’œuvre qu’ils accomplissent. L’important, c’est de faire ce que je veux."



Voilà la réponse à votre lettre, là où il a jugé bon vous répondre.         

 Je vois Jésus avec sa croix sur l’épaule droite; il avance, avance et personne ne le suit. Il me regarde avec des yeux d’une immense douleur.     

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Fiche mise à jour le 08/02/2019.

 



[1] Dans les catéchèses du 28 juin et du 29 juin 1943. Selon Jésus, il ne s’agit pas d’une âme consacrée dont la foi vacille, mais "une créature faible que j’avais élue, mais qui a écouté les voix des créatures plus que la mienne et qui, pour de mesquines considérations humaines, a perdu le trône dans la maison de l’Époux. Maintenant, elle en souffre. Mais elle n’a pas la force de faire réparation. Je lui ouvrirais encore mes bras". Il conviendrait donc d’examiner les mystiques défaillantes de cette époque, mais qui se ressaisirent.

[2] Le Père Migliorini, alors âgé de 59 ans, était un missionnaire des Servites de Marie, notamment en Afrique du sud. En 1941, des problèmes de santé l’avaient ramené en Italie comme prieur du couvent San Andrea di Viareggio.

[3] Dieu le Père. Toutes les autres fois que sera nommé le “Père” dans cette dictée, il s’agit du père Migliorini.

[4] Voir EMV 52. Voir aussi Jean 2, 1-11.

[5] Voir EMV 97. Voir aussi Matthieu 9, 9-13 – Marc 2, 14-17 – Luc 5, 27-32.

[6] Marie Madeleine se repentant lors du banquet chez Simon (EMV 236 – Luc 7, 36-50) après avoir provoqué Jésus lors du Sermon sur la montagne (EMV 174). Voir aussi le chemin parcouru par Aglaé,

[7] EMV 143. Voir aussi Jean 4, 5-26.

[8] Cf. par exemple Jean 10, 16.

[9] Cf. Marc 10, 14.

[10] Cf. Isaïe 49, 4 : Et moi, je disais : « Je me suis fatigué pour rien, c’est pour le néant, c’est en pure perte que j’ai usé mes forces. » Et pourtant, mon droit subsistait auprès du Seigneur, ma récompense, auprès de mon Dieu.

[11] Cf. La dernière Cène en Luc 22, 15-16.

[12] Cf. les noces de l’Agneau : Apocalypse 19, 7-9.

[13] Remarque qui s’applique aux deux temps : le passé de la vie publique du Christ et au futur de l’Église.

[14] Dans la catéchèse du soir du 12 août.

[15] Le Père Migliorini appartient aux Servites de Marie (O.F.M.) comme tous les religieux au plus proche de Maria Valtorta. Celle-ci est d’ailleurs enterrée dans leur chapelle de Florence (la Santissima Annunziata)

[16] Le Père Migliorini était en Afrique du sud.