L'œuvre de Maria Valtorta
© Fondazione Maria Valtorta cev.

Se repérer

Consulter la Bible en ligne

Aller sur le forum

Qui sommes-nous ?

 I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\IntroAccueil.gif I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\IntroOeuvre.gif I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\IntroValtorta.gif I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\IntroThemes.gif I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\IntroBoutique.gif




Texte original


Accueil >> Plan du site >> Index des "Cahiers" >> Sommaire d'octobre 1943

Traduction automatique de cette fiche :
 -  -

Catéchèse du mardi 19 octobre 1943


Conclusion du commentaire du Cantique des Cantiques : les stratagèmes de l’amour.

 










 

 

[1]

385> Jésus dit :   

 "Et maintenant, mon âme, maintenant que nous sommes à la fin du Cantique, je vais t’enseigner les dernières astuces de la science d’amour.      

Sois pure, car ton Bien-aimé est plus pur que le lys et que la neige, et l’épouse doit revêtir les mêmes vêtements que son Seigneur et estimer ce qu’il estime. La Lumière s’approche, Maria. Efface le moindre reflet des ombres de la chair afin de n’être, toi aussi, que lumière pour l’heure où je viendrai, et la Lumière, Jésus, te serrera contre son cœur pour t’emmener dans sa demeure où il n’y aura plus ces séparations qu’impose l’existence sur terre.
  

 Augmente toujours plus ta beauté car les noces sont proches. Pare-toi des bijoux de tes derniers sacrifices, pare-t’en avec joie, car ils te sont donnés par Celui qui t’aime d’un amour éternel.

 Allume-toi de l’éclat de l’amour pour aviver ton apparence spirituelle. Une épouse froide, ou même seulement tiède, n’est pas une épouse. Je te veux brûlante d’un total amour.      

 Sois intrépide contre toutes les forces de l’Ennemi qui tente de te troubler à cause de son infernale envie. Il lancera en vain contre toi ses quadriges démoniaques. Aussi longtemps que tu resteras fidèle, quatre et quatre et dix fois quatre démons [2] seront moins qu’un brin d’herbe sous ton pied, lequel fait les derniers pas pour franchir la distance qui te sépare encore de la demeure de ton amour.

Haut de page.       

386>  Que rien ne te trouble [3]. Avance en t’appuyant à moi. Reste appuyée ainsi jusqu’au bout et ton passage sera doux et lumineux, comme de sortir d’un chemin obscur et difficile pour entrer dans un pré fleuri, plein de soleil et de chants d’oiseaux. Et en vérité, pour celui qui en aimant a mérité de posséder le Ciel, la mort n’est que l’entrée dans la Beauté éternelle et dans la Joie éternelle.      

 Et puisque dans le passé tu ne fus pas sans faute, efface même le souvenir de ces ombres par le moyen que je t’ai enseigné. Avec un amour toujours plus vif. Vis uniquement pour moi, de moi, avec moi. Fais-en sorte que, lorsqu’il te regarde, le Père te voie tellement fondue à moi qu’il ne puisse te distinguer de son Fils. Que ma charité te couvre comme un manteau nuptial sous lequel je cache ta robe déchirée.           

Malheur à vous si vous vous présentez seuls devant la Justice. Pour autant que vous puissiez être bons, vous présentez toujours quelque dommage. Mais si vous vous présentez devant le Père avec moi, la splendeur du Fils nimbe votre âme à un tel point qu’il la rend belle, et ma splendeur n’est jamais aussi vive que lorsque je peux présenter au Père un esprit qui m’aime et pour qui mon sacrifice de Rédempteur n’a pas été inutile. La justice du Père n’a pas le cœur à affliger le Fils, Sauveur d’un nouveau citoyen de la sainte Jérusalem, et il annule de sa bénédiction la dette de cet esprit et lui ouvre le Ciel.
       

 Fuis les distractions de la terre, isole-toi avec moi. Quand on s’apprête à s’installer à demeure dans un pays étranger, on en apprend la langue pour pouvoir y vivre, on cherche à apprendre au moins les premiers rudiments de cette langue et celui qui y va sans en savoir un mot fait preuve d’imprudence. Il aura beaucoup de mal les premiers temps.       

Il est vrai que dans la demeure éternelle, la Sagesse vous rend instruits dès le premier instant. Mais vois-tu, mon âme, les derniers temps de la terre sont une préparation au Ciel. Quand ma bonté donne tous les signes et tout le temps pour que vous vous prépariez à la vie, quand par l’œuvre, non seulement de ma miséricorde, mais aussi de la volonté humaine, le moyen vous est donné de voir aux derniers préparatifs de votre venue à la vie, bienheureux ceux qui s’y préparent avec un soin qui n’est jamais excessif.
      

Si vous y mettiez ce soin, vous tous que l’âge ou une longue maladie, ou l’impitoyable contingence de la guerre mettent dans la quasi-certitude de mourir, il n’y aurait pas tant de pénibles arrêts au
Purgatoire.  

Haut de page.       

387> Vous accompliriez votre métamorphose en moi par votre amour pour moi, avec un véritable repentir de m’avoir affligé, avec une véritable générosité, avec une véritable résignation, avec toutes les vertus pratiquées avec bonne volonté, et vous n’auriez pas à accomplir ce travail qui fait de l’être humain, mélange de chair et de sang dans lequel l’esprit a peu régné, un esprit qui a connu la vraie Vérité, c’est-à-dire que Dieu est la seule chose qui mérite tous les élans de l’être.     

Tu as tout le temps pour te préparer à la demeure. Souviens-toi que, si beaucoup est pardonné à celui qui a beaucoup aimé, beaucoup sera demandé à celui qui a beaucoup reçu
[4]. Et peu de mortels ont eu autant que Dieu t’a donné avec amour de prédilection.    

 Que rien ne te pèse, que rien ne te répugne, que tout soit mis en œuvre par toi pour mettre les dernières touches à ta robe nuptiale. Si le chemin est de plus en plus pénible, pense à ton Jésus qui trouva si pénible aussi le dernier sentier qui menait au Golgotha. Chaque victime est un petit rédempteur de soi et de ses frères et sœurs. Et les voies de la rédemption ne sont pas de paisibles sentiers fleuris; ce sont des raidillons pierreux, couverts de ronces, que l’on parcourt avec une croix sur les épaules, la fièvre dans les veines, une langueur dans la chair qui se meurt, la saveur du sang dans la bouche sèche, les épines sur la tête et la perspective du dernier tourment au cœur.   

La rédemption s’accomplit au sommet, avec pour dernière pompe du rite propitiatoire les perles des trois clous, l’arrachement aux dernières douceurs des affections, la solitude entre ciel et terre, l’obscurité, non seulement de l’atmosphère, mais du cœur. Le soleil vient ensuite embrasser l’immolé. Mais d’abord, il y a les ténèbres et la douleur.
        

Reste unie à moi, reste unie. Plus l’heure approche et plus tu dois rester unie à moi. Il n’y a que Jésus qui aide et il n’y a que Jésus qui sache nous enseigner à souffrir le martyre d’amour puisqu’il a vécu cette expérience.
     

 Mais étant donné qu’avant de le subir, je dus grandir à la vie et me nourrir du lait de ma Mère, comme première nourriture, et ensuite des aliments qu’elle préparait de ses saintes mains, chaque petit rédempteur doit vivre en Marie pour se former à être un Christ [5]. Jésus est la force de votre âme, Marie la douceur. Avant de boire le vinaigre et le fiel, il faut boire le vin aromatisé. Et c’est le sourire encourageant de Marie qui vous le donne. Baume qui me rendit heureux sur terre, baume qui me rend heureux au Ciel et, avec Dieu, rend heureux tout le Paradis, le sourire maternel de ma Mère est une étoile dans la vie et une étoile dans la mort. C’est surtout une étoile dans la douleur de l’immolation.       

Haut de page.       

388> Je l’ai regardé, ce sourire torturé et héroïque de ma Mère, seule consolation, unique consolation qui montait vers mon échafaud. Je l’ai regardé pour ne pas permettre que le désespoir s’approchât de moi. Regarde-le, toi aussi, toujours. Regardez-le, ô humains qui souffrez. Le sourire de Marie met en fuite le démon du désespoir.       

Vivez unis à Marie dont vous êtes les enfants comme je le suis. Vis sur le cœur de Marie, âme que je veux amener au Ciel. Les mains de cette Mère qui ne déçoit pas ses enfants sont pleines de caresses pour toi. Ses bras te serrent contre ce sein qui m’a porté et sa bouche te dit les mots qui m’ont réconforté.


Pour que tu ne te perdes pas dans ces derniers arrêts sur terre, je t’enferme dans la demeure de Marie. Là, le trouble n’entre pas, car elle est la Mère de la Paix. Là, l’Ennemi n’entre pas car elle est victorieuse.
 

Que Marie t’enseigne les flammes suprêmes de la charité, elle qui est la Fille, la Mère, l’Épouse de la Charité.


 Coupe tous les ponts entre le monde et toi. Vis en Jésus et en Marie. Souviens-toi que, même si l’être humain avait donné tous ses biens pour posséder l’amour, ce ne serait rien, car l’Amour est une chose telle que, au regard de Dieu, qui est l’Amour de votre âme, vraie raison de votre vie, tout perd de sa valeur. Posséder l’Amour est la seule chose qui compte. Et on possède l’Amour quand pour lui on sait renoncer à tout ce qu’on a.    

 La paix viendra après, Maria. Maintenant, il faut lutter. Mais pour celui qui m’aime, la lutte sera couronnée par la victoire.     

Bientôt, je viendrai remplacer ta couronne d’épines par une couronne de joie. Persévère.



Appose mon sceau à chaque palpitation, à chaque tâche. Grave-le de tes larmes dans les fibres de ton cœur Je suis celui qui sauve et qui aime."         

Haut de page..      

Fiche mise à jour le 15/12/2019.

 



[1] Sur une copie dactylographiée, l’auteur ajoute : Toujours sur le Cantique.

[2] Nous n’avons pas trouvé la raison de formuler de cette manière curieuse, le nombre 48 : (quatre et quatre) et (dix fois quatre).

[3] Cette formule évoque celle de sainte Thérèse d’Avila, fêtée quelques jours auparavant, le 15 octobre :          
« Que rien ne te trouble, que rien ne t’effraie. Tout passe, Dieu ne change pas. La patience obtient tout. Celui qui a Dieu, ne manque de rien. Dieu seul suffit. (Nada te turbe, nada te espante, Todo se pasa, Dios no se muda, La paciencia todo lo alcanza. Quien a Dios tiene, nada le falta : Sólo Dios basta.)

[4] Cf. Luc 12, 48.

[5] Saint Louis-Marie Grignion de Montfort l'explique si bien. Il dit:"Marie est appelée par Saint Augustin, et est, en effet, le monde [moule] vivant de Dieu, forma Dei, c'est-à-dire que c'est en elle seule que Dieu [fait] homme a été formé au naturel, sans qu'il lui manque aucun trait de la Divinité, et c'est aussi en elle seule que l'homme peut être formé en Dieu au naturel, autant que la nature humaine en est capable, par la grâce de Jésus-Christ…Marie est le grand moule de Dieu, fait par le Saint-Esprit, pour former au naturel un Homme Dieu par l'union hypostatique, et pour former un homme Dieu par la grâce. Il ne manque à ce moule aucun trait de la divinité; quiconque y est jeté et se laisse manier aussi, y reçoit tous les traits de Jésus-Christ, vrai Dieu, d'une manière douce et proportionnée à la faiblesse humaine…" Cf. Le Secret de Marie.