La culture biblique de Maria et la façon dont Jésus lui commente des passages
des Écritures.
Importance de ne pas contaminer la pensée de Dieu par la pensée humaine et de
ne jamais la trahir.
Depuis un siècle j’augmente mes manifestations pour vous ramener sur ma Voie.
|
435> Pour
ce qui est de votre souhait
que je vous dise ce que je connais des Saintes Écritures,
je peux vous assurer formellement de connaître uniquement les quatre
Evangiles. Je les connais par cœur et depuis des années. De plus, j’ai lu une
fois, il y a treize ans ou plus, le Cantique
des Cantiques dans une version protestante que j’ai, par la suite, remise au curé d’alors de la paroisse de Saint Paolino,
feu Monseigneur Guidi. J’ai aussi lu, dans un livre
de culture, les Proverbes de Salomon. Et mes connaissances en la matière
s’arrêtent là.
Lire la Bible pour moi, c’est comme marcher dans un monde inconnu et
qui me resterait impénétrable, car par moi-même, je n’en comprends que la
signification superficielle et celle des commentaires dans les notes au bas
des pages dont je remarque qu’ils sont différents de ceux que fait le Maître
(Jésus).
Quand j’étais à l’école, on m’avait fait étudier l’Histoire Sainte dans un
petit texte adapté à notre âge, et vous savez que les textes de ce genre sont
toujours réduits au minimum. Je me souvenais des points saillants, plus des
noms que des faits, et j’avoue qu’en dehors d’Adam, d’Ésaü, de Moïse, de Lot,
de Ruth, d’Esther et de quelques autres, je ne me souvenais plus de rien. Un
vrai petit âne, il n’y a pas de doute ! Quant au Nouveau Testament, outre les
Évangiles, je connaissais les passages cité dans les épîtres,
et c’est tout.
Même maintenant que j’ai la Bible à ma disposition, parce que vous y avez
pensé,
je ne suis pas allée, par ordre surnaturel, au-delà d’Esther.
Et je vous avoue que beaucoup de pages des Rois et des Chroniques m’ont fait
bâiller, tandis que j’ai beaucoup aimé Tobie. Après, j’ai été tellement prise
avec le Maître que je n’ai pas pu avancer dans l’ordre, si bien que j’ai
échoué au chapitre 13 de Job.
Le reste, à l’exception des points que le Maître (Jésus) m’explique au fur et
à mesure, est pour moi parole inconnue.
Comme
je le disais,
les jours où Jésus se tait et où, avec la confiance de l’amour, je l’invite
en ouvrant ici et là le Livre, je ne m’arrête même pas à lire. Je regarde un
passage et si je sens que Jésus me donne un signe qu’il va parler, je
m’arrête, sinon j’ouvre ailleurs jusqu’à ce qu’il parle. Si après trois ou
quatre tentatives au plus, à des points différents ouverts au hasard parmi
les 1838 pages du Livre, je comprends qu’il ne veut pas parler, je me résigne
à lire par moi-même le passage où je me suis trouvée, et qui est maintenant
la page 729.
Haut
de page.
436> Je ne pourrais pas donner plus de
détails et être plus obéissante. Et je l’ai été au milieu de beaucoup
d’obstacles qui vont des interruptions incessantes aux vertiges provoqués par
mon état que le médecin a jugé hier comme étant très grave. L’état des
poumons et du cœur justifie toutes les craintes humaines. Et toutes les joies
surnaturelles pour moi.
Je sais que mon pouls est très faible,
filiforme, arythmique et à la baisse. Je le sens. Je n’ai pas été infirmière
pour rien.
Je sais que la paralysie peut me saisir d’un moment à l’autre. Je sais que
les vertiges et les collapsus sont causés par l’anémie cérébrale et
l’atrophie cardiaque. Je sais que je respire avec seulement la moitié de mon
poumon gauche et que mon poumon droit est comme une branche sèche. Je sais
tout.
Mais ce sont là mes richesses et les sources de ma paix.
Pour ce qui est du passé, je m’en remets à la Miséricorde de Dieu. Pour le
présent, je m’en remets à son secours. Quant à l’avenir, la perspective
d’aller bientôt rejoindre Celui que j’aime brille devant moi tel un soleil
joyeux.
Chaque aggravation n’a donc rien de funèbre, mais sonne plutôt comme une
cloche un jour de fête, m’annonçant l’approche de mon entrée dans la Vie.
9h30 (après avoir fini d’écrire mes impressions).
Jésus dit :
"Tu as bien dit :
C’est mâcher de la paille,
et je veux que tu te nourrisses de blé naturel. La paille ne nourrit pas,
elle remplit sans nourrir. Il en est ainsi d’une grande partie de la science.
Ce qui est toujours un danger dans toute science est même pernicieux
lorsqu’il s’agit de la science des choses de Dieu. Mais c’est comme ça
maintenant. Les docteurs de la science sacrée oublient trop souvent ce dont
ils traitent, qui ils servent et de quelles puissances ils parlent. Ils
oublient aussi à qui ils s’adressent et les conséquences de leur
enseignement, lesquelles, comme des vagues, se propagent au large après avoir
frappé directement les premiers qui les lisent. Ils pourraient être des
"lumières" : ils sont de la fumée qui voile la lumière même là où
elle se trouve.
Haut
de page.
437> Ils
aiment faire étalage d’érudition humaine. En vérité, je te dis que, s’il est
plus facile pour un chameau de passer par le chas
d’une aiguille que pour un riche d’être sauvé,
il sera encore plus difficile que soient sauvés un ecclésiastique
humainement savant ou quiconque traite de religion avec la science humaine. Non
seulement auront-ils à répondre de s’être repus, remplis jusqu’à en déborder,
d’érudition humaine, en niant sa place à la science sacrée et en l’expulsant
d’eux-mêmes, mais ils auront à répondre du mal incalculable qu’ils ont fait
aux autres, en commençant par leurs confrères et leurs consœurs jusqu’aux
simples fidèles et aux humains en général.
En vérité, je te dis que la lumière qui nimbera le front d’un humble croyant,
lequel ne sait que dire ses oraisons sans autres vertiges de culture, fera
rougir de honte ceux qui, comme Épulon,
ont voulu tous les aliments sur leur table en en oubliant un seul, celui
de la charité. Et la Charité leur sera fermée, elle sera très avare avec
eux. Comme ils furent fermés et avares avec elle.
Ces savants ne comprennent pas le Cantique
qui voile les amoureux rapports entre Dieu et l’Église et entre Dieu et ses
âmes.
Ils ne peuvent le comprendre. Seuls les amoureux de Dieu entendent le son
de la huitième corde,
ce son que produit le toucher du doigt de Dieu mû par l’amour. Les
autres ont les oreilles bouchées à cette voix céleste qui est la vraie voix,
reine parmi les autres voix qui l’entourent comme un chœur et qui sont des
voix pour les sens humains. Les savants ne comprennent pas cela : ils érigent
une nouvelle Babel là où s’élève, telle la tige d’une chandelle mystique, la
Parole qui n’a point besoin d’érudition humaine pour être comprise, mais
d’amour et d’un esprit pur. Et ceux pour qui l’Amour se fait Pain, se fait
Voix, se fait Lumière ne les comprennent pas à leur tour.
Otez les franges
et les phylactères
dans lesquels vous vous pavanez et habillez-vous d’une simple
tunique de pur lin et ceignez-vous la taille d’une écharpe pourprée. Ce fut
le vêtement du Christ Maître : qu’il soit le vôtre. La pureté, ô
porteurs de la religion, que la pureté soit votre vêtement. Pureté de la
chair double pureté du cœur, triple pureté de la pensée.
Ne
distribuez pas, à ceux qui vous demandent la pensée de Dieu, une
pensée contaminée par le fait qu’elle est détachée de Dieu et saturée
d’érudition humaine. Amour, amour, de l’amour en vous et autour de vous.
Autour de vous pour que les foules le voient, et en vous parce que l’essence
de ce qui rayonne à l’extérieur dépend de ce qui est à l’intérieur. Et vous
ne pouvez insuffler ce que vous ne possédez pas, vous ne pouvez parler, d’une
voix juste, de ce que vous ne comprenez pas.
Haut
de page.
438>
Les âmes n’ont pas besoin de science, mais de lumière. Pour la science, il y
a déjà même trop de volumes et trop de savants. Donnez les paroles de la
Sagesse aux foules, et donnez-les avec des paroles de sagesse puisées en moi.
Et maintenant que nous avons parlé de cela,
continue à écrire sur la Sagesse.
J’ai enchâssé cette glose
au milieu du commentaire parce que c’est sa place. Je te l’ai accordée après
l’obéissance, car l’obéissance me rend bienveillant et plus Maître que
jamais. Je veux te tenir par la main comme un enfant sage, et plus tu auras
l’âme d’un enfant sage et plus je serai ton Père et Maître.
"La sagesse garda celui que Dieu fit en premier... elle le tira de son
péché et lui donna le pouvoir de gouverner toute chose".
Au Paradis terrestre, Adam, pur et obéissant, était instruit directement par
Dieu. Lorsqu'Adam se tacha de la faute, il démérita l’enseignement de Dieu.
Le dernier soin paternel fut de donner des vêtements aux deux et de leur
montrer comment couvrir ce qui désormais était une stimulation pour les sens
contaminés. Comment le premier couple aurait-il pu se régler sur Terre si une
force spirituelle ne l’avait pas guidé ?
Dieu est toujours un père, enfants qui n’y pensez
pas. Et même lorsqu’il frappe, il ne le fait qu’avec bonté et par bonté. Il
ne vous jette pas, nus et abandonnés, sur les voies de la ruine en vous
laissant seuls. Si vous attirez sur vous le châtiment, il lui unit des
secours spirituels. Mais, faits de chair et de sang, vous ne les appréciez
pas. Vous voulez seulement ce qui est joie et nourriture de votre chair et de
votre sang.
Adam n’entendit plus la voix de l’Offensé. Mais l’Offensé ne le laissa pas
sans lumières, puisqu’il l’aimait comme l’œuvre de ses mains. Il lui donna
des lumières d’instinct et des lumières de repentir. Les premières pour sa
chair, les secondes pour son âme. Par le repentir sincère, il mérita le salut
et par l’instinct, il régna sur les choses.
Les lumières, qui ne sont autre chose que la Sagesse, furent maîtresses de progrès chez les enfants.
Mais pas chez celui qui, rejetant la Sagesse, écouta l’Erreur, c’est-à-dire
Satan qui l’arma du silex avec lequel fut anéanti l’innocent.
Haut
de page.
439>
La Sagesse instruisit le juste
pour qu’il sauvât la descendance de l’homme et les espèces des animaux du
châtiment des eaux relâchées sur le monde, lequel était devenu un cloaque.
La Sagesse enflamma Abraham pour le grand sacrifice et sauva son cœur de père
en détresse, comme il sauva le juste et l’obéissant du feu venu du Ciel.
La Sagesse n’abandonne pas celui qui se confie à elle avec un cœur pur et une
pensée droite. Mais elle fuit celui qui veut choisir par lui-même son repas
et sa voie : il connaît les sentiers de l’erreur et mange la nourriture de la
mort.
Comme un soleil qui monte toujours plus haut dans la voûte du ciel et
resplendit et embrase toujours plus, ainsi la Sagesse, toujours plus haute,
brilla pour les hommes qui surent l’aimer. Elle donna le progrès de l’esprit
et le progrès de l’intelligence. Elle resplendit dans le miracle du Sinaï,
dans lequel elle donna aux humains la Loi qui ne change pas. Puisse maintenant
votre dureté vouloir s’ouvrir devant le sang que vous buvez — car en effet
les fleuves et les mers de la terre sont devenues de sang, et l’épi et la
grappe qui vous donnent le pain et le vin se nourrissent de sang —
puisse-t-elle maintenant s’ouvrir pour accueillir la Sagesse de nouveau,
comme elle s’ouvrit chez les Hébreux d’Égypte.
Cela aussi est un châtiment de ma
Miséricorde, mes enfants. C’est vous qui le changez en châtiment de ma
Justice. Reconnaissez-moi comme Père et non comme roi inexorable. Faites
de moi votre Roi, mais roi d’amour, roi de votre maison, Père, votre père et
non Juge.
Et n’êtes-vous pas — vous qui vivez en moi et vous qui vous êtes éloignés de
moi — tous tourmentés de quelque façon ? Les premiers par la douleur que vous
donnent les humains, les seconds par la douleur que Dieu ne soulage pas ? Ne
souffrez-vous pas tous maintenant sur la terre ? La faim touche les neutres
aussi, l’hécatombe des épidémies, le danger de nouveaux fléaux menacent tous,
même ceux qui sont loin, même les plus neutres.
Venez à moi pour être sauvés ! Pleurez non seulement de regret pour le
bien-être matériel que vous avez perdu, mais pour le remords d’avoir démérité
auprès de Dieu. Pleurez, mais pleurez en vous frappant la poitrine, pleurez
sur mes mains qui, si elles vous ont frappés, l’ont fait par amour, pour vous
réveiller du sommeil morbide dans lequel vous étiez tombés et dans lequel
vous périrez si vous y restez.
Haut
de page.
440>
Cessez d’adorer ceux qui ne sont pas Dieu.
N’êtes-vous pas encore convaincus que ce que vous adorez à l’encontre de la
Loi devient une punition pour vous ? Ne dites pas que vous ne le croyiez pas,
que vous ne le saviez pas. Depuis un siècle, je ne cesse d’augmenter les
‘voix’ et les apparitions, les unes et les autres miracles de ma Bonté, pour
vous ramener a ma Voie. Depuis un siècle,
j’augmente le poids de mes châtiments pour vous rappeler à ma Loi. Vous ne
tenez compte de rien. Et plus Dieu s’éloigne et plus vous vous éloignez au
lieu de l’appeler.
Comment vous appellerai-je pour vous donner un nom exact ? Je vous appellerai
‘Malice’ parce que vous vous êtes remplis de malice, vous vous êtes vendus à
la malice.
Non, vous ne pouvez m’accuser de rien. Ce n’est pas moi qui vous détruis.
C’est vous qui avez fermé les portes à l’Amour, lequel vous veillait comme un
père penché sur le berceau de ses enfants, et avez ouvert les portes à Satan.
Dans ma justice, qui ne peut rester passive,
je suis encore indulgent. Je vous rappelle, au milieu du grondement des
malheurs, que je suis Dieu et qu’il n’y en a pas d’autres que moi. Je vous
rappelle que je suis le Puissant et le Parfait et vous êtes la boue qui
n’est quelque chose qu’aussi longtemps qu’elle reste sous l’action de la
Grâce, rosée sainte qui empêche la boue de devenir poussière. Je vous
rappelle que celui qui s’écarte de moi tombe dans les excès et provoque la
ruine. Je vous rappelle que la parole et les promesses des humains sont un
nuage qui passe et qui souvent se dissipe en éclairs, et qu’il n’y a qu’une
parole et une promesse qui sauvent. Celles de votre Dieu.
Et si, pour appuyer votre thèse de possédés, vous me dites que dans le
châtiment les justes
tombent avec les coupables, moi, je vous dis que vous, et
non moi, êtes leurs meurtriers, et que je vous demanderai de me rendre compte
de leur sang, ô race d’hyènes qui ne vivez qu’en dévorant, ô race de serpents
qui passez en étranglant ou qui contaminez de votre venin les esprits et les
cœurs.
|