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Accueil >> Plan du site >> Index des "Cahiers" >> Sommaire d'avril 1944

Traduction automatique de cette fiche :
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Notes du lundi 24 avril 1944.


L’ordre d’évacuer Viareggio (le 24 avril), qui implique l’abandon de sa chère maison et la séparation du Père Migliorini, accroît la terrible souffrance de l’écrivain.

270> La rébellion me reprend. Je devrais dire: la Rébellion, car c’est Satan qui me secoue avec rage pour m’arracher de Dieu et me conduire à la folie spirituelle d’abord, physique ensuite. Je quitte ma maison à 15 h30 [1] …et mon esprit, blessé à mort, reste ici.   

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271> Maria le porte-parole n’est plus. L’instrument de Dieu a été brisé par l’inexorabilité de Dieu. Personne ne peut le comprendre. Personne. Tous répètent les mots d’usage, tous soutiennent des arguments sans aucun sens qui sont en réalité des "contre arguments", car la réalité brutale des faits les contredit et en fait briller plus que jamais l’irréalisme.   

Et pourtant, en cette heure terrible, au milieu des souffrances totales que seul Dieu connaît — si toutefois Dieu se soucie encore du ver qu’il a écrasé, du pauvre ver qui se croyait destiné à devenir papillon grâce à l’amour qui la nourrissait pour l’Amour, et qui fut au contraire rejeté avec dégoût par l’Amour —, et pourtant donc j’essaie encore d’élaborer une prière pour la paix, pour Paola, et pour obliger Dieu à avoir pitié de moi. Rien.



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Fiche mise à jour le 19/11/2019.

 



[1] L’année 1944 fut marquée par huit mois d’évacuation, ce qui contraignit Maria Valtorta à abandonner sa maison de Viareggio pour se réfugier à S. Andrea di Còmpito, sur la commune de Capànnori, dans la province de Lucques. 

Nous regroupons dans cette note les indications utiles pour comprendre les références à des événements ou des personnes de cette période, qui couvre les écrits d’avril à décembre 1944.    

Dès le 29 juillet 1943, la parenté Belfanti, évacuée de Reggio Calabria, avait trouvé refuge à la maison Valtorta, à Viareggio: Giuseppe, cousin de la mère de l’écrivain, sa fille Paola, et Anna, dite Titina, seconde épouse de Giuseppe et belle-mère de Paola. Un soir de l’automne 1943, le jeune Luigi, dit Gigi, fils de Giuseppe et frère de Paola, fuyant les Allemands et à la recherche d’un abri sûr, était venu s’y adjoindre. Ce fut alors que l’on pensa pour la première fois à S. Andrea di Còmpito, où Marta Diciotti avait des connaissances et où le jeune Gigi se rendit aussitôt pour y rester jusqu’en mars 1944. À cette date, il tomba sur un moyen de fortune qui le conduisit à Rome, première étape de son retour à Reggio Calabria. 

Le 10 avril 1944, une personne amie vint apporter à la maison Valtorta l’information confidentielle que l’on allait décréter l’évacuation obligatoire des habitants de Viareggio, à effectuer avant la fin du mois. Lorsque, quelques jours plus tard, la nouvelle fut confirmée officiellement, Maria Valtorta et Marta Diciotti, ainsi que les trois membres de la famille Belfanti, étaient déjà en pleins préparatifs de leur transfert à S. Andrea di Còmpito, considéré comme un endroit convenable après l’expérience précédente. Pour des raisons pratiques, l’on avait écarté Camaiore, localité qui aurait eu la préférence de Maria.   

Le 24 avril 1944, autour de 15 h 30, Maria partit dans une vieille "Balilla" (Fiat) louée, car elle n’avait pas voulu prendre le risque de demander une ambulance au Commandement allemand. La malade était installée le mieux possible sur le siège arrière de la voiture, et Paola était assise auprès d’elle. À côté du conducteur, le P. Migliorini l’accompagnait, emportant l’huile sainte de l’extrême-onction. Anna, dite Titina, partit avec eux mais elle prit place sur le camion qui transportait le mobilier de la maison Valtorta.           

En revanche, Maria et Giuseppe partirent cinq jours plus tard; ils prirent le train jusqu’à Trassignano et rejoignirent à pied S. Andrea di Còmpito. Là, toute la famille, accompagnée de la petite chienne Toi et de la cage des oiseaux, fut logée dans la maison des époux Settimo et Eleonora Giovanetti.        

Le P. Migliorini, qui était reparti le 25 avril pour retourner à son couvent de Viareggio, se serait rendu à plusieurs reprises à S. Andrea di Còmpito pendant ces huit mois d’évacuation, pour rendre visite à sa dirigée spirituelle, à qui la communion était souvent portée par le curé du lieu, Don Narciso Fava. Maria reçut aussi des visites du P. Pennoni (de Viareggio), du P. Fantoni (de Lucques), qui apportait des nouvelles du P. Migliorini, de sœur Gabriella (stigmatine de Camaiore), ainsi que de personnes qui avaient également été évacuées là: des amis de Viareggio (comme les Lucarini) ou de nouvelles connaissances. 

À S. Andrea di Còmpito, entre manifestations cachées et souffrances complexes que les écrits ici publiés documentent, Maria Valtorta, malade, poursuivit sa mission d’écrivain inaugurée un an plus tôt et qui commençait à s’enrichir de passages de son grand ouvrage sur l’Évangile, lui aussi documenté dans le présent volume. En raison de diverses nécessités, Marta Diciotti se rendait de temps en temps à Lucques, par une espèce de diligence ou à pieds.  

Elle fit un premier saut à Viareggio le 24 septembre 1944 en compagnie d’Enzo Lucarini et y retourna début octobre et début novembre, en ramenant des nouvelles sur la maison et les dommages dus à la guerre.        

Le 10 novembre 1944, Giuseppe, Anna et Paola Belfanti purent repartir et entreprendre un difficile voyage de retour vers Reggio Calabria.       

Le 21 décembre 1944, une lettre du P. Migliorini, apportée par son confrère le P. Fantoni, avertit que le retour à la maison tant attendu était possible. Maria et Marta purent le réaliser deux jours après, le 23 décembre, sur une ambulance de fortune et à la suite de diverses péripéties ; le camion qui ramenait une partie de leur mobilier les précédait. Le P.Migliorini les attendait à Viareggio.    

En février 1945, Marta Diciotti serait retournée à S. Andrea di Còmpito pour y chercher le mobilier qui y était resté.