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Texte original

Accueil >> Plan du site >> Index des "Cahiers" >> Sommaire de juin 1944.

Traduction automatique de cette fiche :
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Catéchèse du dimanche 11 juin 1944.

 


La vie des âmes victimes doit se mener sur un plan totalement spirituel, très élevé et imprégné d’amour. De telles âmes ressemblent aux animaux de la théophanie d’Ezéchiel et vivent héroïquement les vertus des saints.

 











Les corédempteurs.



Acte d’offrande de Maria Valtorta et calendrier mystique.



355> Jésus dit[1] : 

 «Pour pouvoir vivre la vie de victime d’une manière équilibrée, il faut se placer résolument au niveau spirituel et oublier absolument ce qui n’est pas à ce niveau.          

J’ai parlé "d’équilibre" car, dans les réalités de la terre, ce terme est utilisé pour désigner une chose ou une personne qui est placée sur son axe de façon si ajustée qu’aucune secousse quelle qu’elle soit ne saurait la faire tomber. Même si elle en subit, puisqu’il est naturel qu’elle en subisse, elle supporte le choc avec un léger vacillement qui, loin d’être de la faiblesse, prouve au contraire sa stabilité, puisqu’il ne tourne pas à la catastrophe mais aboutit à un retour à la même position qu’avant.       

Il en va de même des réalités non terrestres, et par conséquent spirituelles. L’âme placée sur son axe de façon ajustée ne tombe pas sous les chocs qu’elle peut endurer. Elle subit l’assaut, elle en souffre puisque c’est une irruption de forces mauvaises dans l’atmosphère de paix surnaturelle qui l’entoure, un vacarme de voix basses qui dominent un instant les harmonies célestes dont elle fait ses délices; comme la tige d’une plante sous la tempête, sa couronne fleurie ondule, mais elle ne se déracine pas puis, une fois l’assaut passé, elle se stabilise à nouveau dans sa paix, tout occupée à écouter les mots que l’amour de Dieu ne cesse de murmurer à son esprit.        

 Où se trouve ce niveau spirituel ? Ah, bien haut ! Là où l’humanité n’arrive pas. Celle-ci est encore perceptible, car l’âme n’est pas aveugle et sa vie dans l’atmosphère vitale ne la rend pas stupide. Non, car cela accroît au contraire sa capacité à voir et à entendre. Mais la raison en est qu’elle vit déjà dans l’atmosphère de l’Amour, puisque le niveau spirituel est l’antichambre du paradis bienheureux : les limbes actuelles de ceux qui ne sont pas encore nés à la vie éternelle, mais dont l’âme attend déjà d’y entrer, en enfants spirituels dont le baptême adviendra par le baiser que l’Éternel leur donnera quand, dépouillés de la prison de la chair et tels des flèches enflammées ou des colombes de flammes libérées de l’arc ou du piège, ils voleront vers Dieu, leur but, leur nid, la préoccupation de tout leur séjour en exil sur terre. 

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356>  La Charité[2], impatiente de s’unir à cette charité mineure, concentre ses ardeurs sur ce niveau et l’imprègne d’elle. Ceux qui en vivent et s’en nourrissent l’absorbent avec l’avidité de leur âme. Ce sont des bouches assoiffées qui aspirent ce qui fait leur joie et ne cessent de chanter leur joie, même pendant qu’elles aspirent. Tout en chantant, elles ne cessent de prier pour leurs frères; elles ne cessent, pendant qu’elles chantent, de répéter les paroles qu’elles entendent et qui viennent de Dieu.         

 En effet, les âmes qui vivent au niveau de l’esprit ressemblent aux bêtes de la théophanie d’Ezéchiel[3]. Elles ont quatre aspects, car leur action est quadruple, et elles se servent de quatre bouches. De leur visage d’aigle[4], elles regardent Dieu, qui est Soleil, et en chantent les louanges. Elles s’en rassasient comme des lions[5], car Dieu est leur proie et elles ne désirent qu’elle. Patientes comme des bœufs[6], elles ne se lassent pas de prier pour leurs frères dont la conquête au royaume de l’esprit est une œuvre patiente et tenace. De leur bouche d’homme, enfin, elles répètent aux hommes dans leur langage ce qu’elles ont entendu de Dieu en volant comme des aigles dans le royaume du Soleil-Dieu.        

La charité est toujours active, et ceux qui vivent dans la charité sont actifs comme elle. Elle est multiforme et multi-opérante, et ils ont une charité
"multiforme et multi-opérante". Elle est ardente, et ils sont des "charbons incandescents" que Dieu rend toujours plus brûlants[7]. La charité est légère et rapide, et ils ont des ailes pour aller, légers et rapides, là où l’élan de la charité les porte. Ils ne "se retournent pas" pour regarder ce qu’ils laissent derrière eux.        

Voici que je t’ai ramenée au premier point: "Pour pouvoir vivre la vie de victime d’une manière équilibrée, il faut se placer résolument au niveau spirituel et oublier absolument ce qui n’est pas à ce niveau." C’est ce que j’ai dit dans la première partie de cette dictée, et je le répète.

 Toi, tu es ici et tu y restes. La seule chose qui puisse te faire perdre ton équilibre, — qui est parfait puisque c’est moi qui t’y ai mise et mes actions sont parfaites —, c’est seulement ta volonté. Tout le reste pourra bien t’ébranler, te troubler en entrant avec tempête et fracas dans l’atmosphère qui t’entoure, mais n’arrivera pas à te faire quitter ton centre. Rien n’y pourra à moins que tu ne le veuilles. 

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357>
Ne te trouble donc pas si tu te sens troublée. Laisse venir ce trouble des autres — qu’il s’agisse d’hommes ou de Satan —, mais n’y unis jamais le tien. Ce serait le plus nuisible, parce que le plus intérieur.         

 Ne te dis jamais: "Je ne suis pas capable de bien faire ce que je fais", "je ne sais pas servir Dieu parfaitement", "je pèche au lieu de me sanctifier". Bien sûr, tu ne sais pas bien faire, tu n’es pas parfaite, tu as encore bon nombre d’imperfections. Mais qui donc sait agir bien, à la perfection, sans jamais pécher, aussi longtemps qu’il est homme? Qui est parfait, s’il se compare à la Perfection ?         

Mais la Perfection, précisément parce qu’elle est perfection, sait aussi juger et voir parfaitement; par conséquent, elle sait voir votre intention, votre zèle, votre effort pour bien faire, pour servir parfaitement, pour ne pas pécher et c’est avec un sourire qu’elle annule [les fautes] et pardonne, et qu’elle accomplit ce que vous ne parvenez pas à accomplir.         

 Au niveau spirituel, toute pensée humaine doit mourir. C’est très difficile. C’est pourquoi l’on qualifie d’héroïques les vertus des saints, et les saints sont si rares parce que les héros sont rares. D’ailleurs cet héroïsme est plus grand, plus complexe et surtout plus long que l’héroïsme humain, qui n’est qu’un épisode dans la vie d’un homme, alors que le premier représente la vie même d’un homme. 

L’héroïsme d’un homme concerne l’acte imprévu qui se présente et qui ne laisse pas le temps à la chair d’exprimer ses voix peureuses. Même si l’homme ne s’en rend pas compte, son héroïsme s’appuie toujours sur deux béquilles : un caractère impulsif et le désir de louange.   

 Celui du saint n’est pas un acte improvisé: il prend la vie, toute la vie. Du matin au soir et du soir au matin, d’un mois sur l’autre, d’une année sur l’autre, qu’il fasse froid ou qu’il fasse chaud. Cela inclut le travail, le prochain, le repos, la souffrance, les maladies, la pauvreté, les deuils comme les offenses. C’est un collier auquel chaque minute ajoute une perle, une perle qui s’est formée à partir des larmes, de la patience, de la fatigue. Cet héroïsme ne tombe pas du ciel, comme une manne. C’est en vous qu’il doit naître, en vous seuls. Le ciel ne vous donne pas davantage qu’aux autres. Le monde, lui non plus, ne vient pas à son aide. Il le combat plutôt et s’y oppose de mille manières.         

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358>  Il est vrai que ce combat est le meilleur facteur de formation, puisque le cœur de cet héroïsme consiste à supporter le monde avec patience et à l’aimer pour la haine qu’il vous porte; c’est autour de lui que s’unissent des cellules de patience dans la faim, la soif, le froid, le chaud, les nuits sans repos, les maladies, la pauvreté ou les deuils. Mais le principal est toujours de supporter le monde et de l’aimer surnaturellement.    

Aucune pensée humaine, mais l’amour de Dieu uniquement, l’intérêt de Dieu uniquement: voilà comment pense le héros de l’esprit, voilà comment agit celui qui vit en équilibre spirituel. Moi? Que suis-je donc? Mes souffrances? Mes fatigues? Ma pauvreté? Les préjudices dus au prochain? Cela ne compte pour rien. Ce qui compte, c’est Dieu. Je me sers de toutes choses pour lui, et je suis heureux de les avoir car c’est par elles que je peux aimer Dieu, non pas pour qu’il me préserve mais par pur amour, je peux servir Dieu en utilisant cette monnaie pour sauver les autres et donc agir dans l’intérêt de Dieu.      

Crois-tu, Maria, que je ne souffre pas de devoir vous "assaisonner" ainsi par la souffrance, vous que j’aime par-dessus tout ? Crois-tu que, si je le pouvais, je ne voudrais pas vous donner toute joie pour la joie que vous me procurez ? 

 Mais, pour sauver le monde, il n’est pas d’autre moyen que la douleur[8]. Moi-même, qui suis Dieu, je n’ai trouvé que celui-ci pour être le Sauveur. La joie deviendra Joie pour vous. Mais ce sera dans l’autre vie. Ici, elle n’existe pas pour vous, mes chères victimes que j’aime. Ici, vous possédez ma paix, l’union à moi et mon amour. Des joies spirituelles, mais rien pour la chair. Pour elle, vous n’avez que de la souffrance. En outre, cela ne suffit jamais, puisque l’erreur ne cesse de croître. Vous êtes les réparatrices des erreurs et vous ne pouvez prendre un instant de répit, car l’Ennemi continue à détruire, si bien qu’il faut continuer d’édifier pour garder au monde un aspect humain, et pas complètement satanique.    

 Le Christ, au ciel, ne pleure plus. Mais il souffre encore car, s’il est Dieu, il est également Homme et il a un cœur. Or de quoi souffre mon cœur, qui est parfait dans ses passions? De se voir mal aimé et de voir souffrir, de devoir laisser souffrir ceux qui l’aiment et ceux qu’il aime.         

Oh! Comme je souffre de vous voir souffrir pour accomplir en vous la rédemption de l’homme! Comme j’en souffre ! Mais, à chaque palpitation de douleur qui répond à votre douleur, j’unis un don pour le ciel. Pour votre ciel. C’est le vôtre. Vous le conquérez heure par heure, et il vous attend.

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359> Oh! Que de splendeurs vous sont destinées ici! Oh! Quel amour vous attend! Oh! Comme je suis impatient de vous les offrir! Lève les yeux et vois. Parmi les mille splendeurs de ce que tu as méritées, la Face de ton Dieu resplendit pour toi et te sourit. Elle te bénit aussi.

Oui, je te bénis. Va en paix.»
    

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Fiche mise à jour le 03/11/2017

 



[1] Voir les dictées du 4 juin et du 21 juin.

[2] Le mot charité est l’équivalent du mot grec initial agapé qui désigne l’amour, car Dieu est Amour et l’Amour est Dieu même, rappelle saint Jean (Cf. 1 Jean 4,7-8.). Le mot agapé fut traduit par Caritas dans la Vulgate, version latine à l’origine de la plupart des bibles. C’est donc avec ces mots d’amour/agapé que nous retraduisons aujourd’hui le mot charité.

[3] Ezéchiel 1,4-28.

[4] Ézéchiel 1,10.

[5] Idem.

[6] Idem.

[7] Ézéchiel 1,13.

[8] Les fautes des hommes sont causes de souffrances pour eux-mêmes et pour les autres, chacun peut en faire l’expérience. C’est en prenant pour Lui les souffrances méritées par le péché des hommes, que le Seigneur nous a rachetés. 
En cela, Dieu ne se comporte pas comme un vampire qui aimerait la souffrance et en aurait besoin pour sa satisfaction personnelle, mais comme celui qui n’a pas eu d’autres moyens de racheter les hommes qu’en s’identifiant à leurs souffrances, donc en souffrant lui-même.  
Lui qui était exempt de tout péché et à l’abri de toute souffrance, s’est fait homme, car le mal et la douleur sont choses humaines : ils n’atteignent pas Dieu et ne peuvent se produire que dans l’humanité puisque Dieu est métaphysiquement impassible, incapable, par sa nature même, de souffrir.