Maria Valtorta
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Pie XII et Maria Valtorta.
Le Pape a-t-il approuvé et soutenu l’Œuvre de Maria Valtorta ?


Osservatore romano du 27 février 1948.



Lettre autographe du card. Eugenio Pacelli.



Imprimatur de Mgr Barneschi (1948).



Cet article est aussi sur le Laboratorium.

 

Oui, le soutien de Pie XII aux visions de Maria Valtorta[1] fut effectif et explicite.

 L’audience papale.
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Tout le monde peut constater son adhésion à la seule lecture de l’Osservatore romano du 27 février 1948 relatant les audiences papales. Celle des PP. Berti, Migliorini et Cecchin y est mentionnée en page 1.    

Un seul sujet pouvait réunir ces trois personnes : Maria Valtorta. On n’en trouvera pas d’autres.         

Pouvait-on déranger le Pape pour la moindre des révélations privées ? Non, car des procédures canoniques étaient prévues pour traiter ces cas, assez nombreux. Celui de Maria Valtorta était donc suffisamment important pour requérir ce haut niveau d’arbitrage.      

Pouvait-il accorder une telle audience sans s’être fait un jugement par lui-même ? On ne l’imagine même pas. Il en avait donc suffisamment pris connaissance pour juger le cas digne d’une audience.         

L’aurait-il fait si le jugement avait été négatif ou réservé ? D’autres se seraient chargés d’une telle besogne.       

Ceci cautionne la genèse de cette entrevue. Le Père Berti en eut l’intuition et son réseau d’amitié fit le reste de proche en proche. Il est étonnant de constater combien l’entourage direct du Pape fut favorable à l’Œuvre de Maria Valtorta car on alla jusqu’à demander à la mystique où se trouvait le tombeau de Saint Pierre que l’on recherchait : une demande qui illustre bien le degré de crédibilité dont elle jouissait à la Secrétairerie d'Etat, la plus haute instance du Vatican.       

On sait, par le témoignage des participants
[2] que Pie XII conclut tout naturellement l’audience par cet encouragement sans ambiguïté :

Publiez l'œuvre tel quelle. Il n’y a pas lieu de donner une opinion quant à son origine, qu’elle soit extraordinaire ou non. Ceux qui liront comprendront.

Bien que, sur un tel sujet, le Souverain-Pontife soit le juge ultime [3] l’avis était donné à titre personnel, comme le requiert la règle de l’Église en cette matière [4]. D’autre part, Pie XII demanda en fin d’audience, que l’imprimatur d’usage soit accordé par un évêque selon les règles de l’Église. En effet, nul n’est au-dessus des lois qu’il est chargé de défendre, … du moins dans l’Église.

 Un pape familier des mystiques.         
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Pie XII était familier de ces cas extraordinaires et il avait quelques raisons de l’être.   

En avril 1937, le cardinal Eugenio Pacelli était alors un très proche collaborateur de Pie XI dont il dirigeait la Secrétairerie, le dicastère le plus important du Vatican puisque c’est celui du Pape lui-même. À cette date donc, Elisabetta, sa plus jeune sœur, lui présente une jeune fille de 21 ans qui venait de l’aborder sur la place Saint-Pierre. Elle avait reçu sa description de la Vierge Marie et l’ordre d’aller voir le futur Pie XII par son intermédiaire. Elle avait un message à lui transmettre. Ce qui fut fait. 

Luigina Sinapi, la jeune voyante, lui transmit donc le message qu’elle venait de recevoir au lieu-dit Tre Fontane (les trois fontaines) à Rome :

Exactement dans dix ans, lui avait-elle confié, je reviendrai dans cet endroit. J'utiliserai un homme qui persécute aujourd'hui l'Église et veut tuer le Pape ... Maintenant vas sur la place Saint-Pierre, tu trouveras une dame habillée comme ça ... et tu lui demanderas de te conduire chez son frère Cardinal. Vous lui apporterez mon message. De ce lieu, j'établirai le trône de ma gloire à Rome ... Vous direz aussi au Cardinal qu'il sera le futur Pape.

Les prophéties se réalisèrent : d’abord l’élection de Pie XII deux ans après, en mars 1939, puis les apparitions de Tre Fontane en avril 1947, soit dix ans presque jour pour jour, à Bruno Cornacchiola qui se convertit et alla tout dire au Pape qu’il voulait précédemment assassiner. Mais Pie XII avait déjà confié au P. Ricardo Lombardi, un jésuite, qu’il savait déjà tout.

Ces coïncidences frappèrent le Souverain-Pontife qui consultait souvent la voyante, soit par des entretiens téléphoniques, soit par des visites. Ce « passe-droit » était très mal vu des prélats et notamment du Saint-Office.

Lors d’une de ces visites, en janvier 1950, elle vint justement leur apporter un message du Ciel les alertant sur la mal qu’ils faisaient aux âmes en bloquant l’œuvre de Maria Valtorta à l’insu du Pape. La réaction fut violente allant jusqu’à des menaces, des brutalités physiques et même jusqu’à une menace explicite de viol de la part d’un prélat qui en resta paralysé jusqu’à ce qu’il reconnaisse cette violence.    

Ces méfaits furent rapportés à Maria Valtorta par deux personnes de confiance, proches du Vatican. Ils sont développés dans
un autre article. Ils ne font que confirmer les mœurs délétères du Saint-Office et le soutien personnel de Pie XII à l’œuvre de Maria Valtorta.   

Au moment où la jeune Luigina vint lui annoncer ses prophéties, le cardinal Eugenio Pacelli préfaçait Un Appel à l’Amour, un livre de révélations privées confiées à sœur Joséfa Menéndez (1890-1923). Des révélations majeures que Maria Valtorta lut à partir du 22 janvier 1949 [5], après qu’elle ait reçu ses visions de la vie de Jésus. Elle reconnut en elles l’Auteur divin qui l’avait aussi inspiré.

Ces quelques éléments indiquent bien l’intérêt de Pie XII pour les révélations privées et son désir d’exercer personnellement son jugement en ce domaine par-delà les censeurs du Saint-Office.

 L'Œuvre progresse dans un climat favorable.           
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Le 11 avril 1948, quelques semaines seulement après l’audience papale, Mgr Carinci se rend personnellement à Viareggio[6]. C’était un proche du Pape dont il organisait toutes les cérémonies religieuses et il avait été un confident de Pie X. Dans ses fonctions il eut à superviser 62 procès en canonisation et de 200 en béatification. C’est dire qu’il ne s’en laissait pas facilement compter. Aussi quand il écrivit plus tard :

Il me vient tout à fait spontanément le désir de remercier le Seigneur de nous avoir donné par l'intermédiaire de cette femme qui a tant souffert, qui est clouée au lit, une œuvre littérairement sublime, doctrinalement et spirituellement si élevée [7].

Il reconnaissait par-là l’origine divine de l’Œuvre et sa haute valeur.       

Lors de cette première entrevue, Maria Valtorta lui demande de prendre soin de l’approbation de l’Œuvre, ce que Jésus demandait avec insistance. Elle n’avait qu’une confiance limitée dans l’ordre des Servites de Marie à qui celle-ci avait été confiée
[8].

Le 20 mai 1948, Maria Valtorta note le climat de confiance qui règne désormais, surtout grâce au Père Berti
[9].     

Été 1948, Parole di Vita eterna est publiée avec l’imprimatur de Mgr Barneschi. C’est une maquette de ce qui deviendra L’Évangile tel qu’il m’a été révélé.        

Le 25 octobre 1948, Maria Valtorta annonce la sortie probable du premier tome
[10].   

On n’imagine pas que ceci ait pu se dérouler dans l’entourage du Vatican sans l’avis favorable du Saint-Père. D’ailleurs il prit soin de l’Œuvre dès que le Saint-Office commença son attitude hostile qui aboutit, après la mort de Pie XII, à l’indigne mise à l’Index, fomentée de toutes pièces
[11].

 Son soutien durant la période d’affrontement.           
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Le 11 novembre 1948, le Procureur général des Servites de Marie (le secrétaire général de l’ordre), reçut une demande du Pape transmise par Mgrs Montini et Tardini pour que la future publication soit sécurisée par "une seconde approbation plus valide". Il devait faire appel à des imprimeurs "n'appartenant pas à la Cité du Vatican, afin de ne pas causer de dommages à l’Œuvre de la part de prélats hostiles" [12].      

Le 23 décembre 1948, Maria Valtorta reçoit une supplique grave adressée par Dieu le Père Lui-même au Pape Pie XII. Il est invité à défendre avec autorité et fermeté une œuvre qui sera la "gloire future de son pontificat"
[13].        

Le 9 janvier 1949, sous la pression des évènements alarmants, Maria Valtorta prend l’initiative de s’adresser directement à Mgr Alfonso Carinci. Elle lui fait part que "des difficultés, continuelles et toujours croissantes, viennent de certains prélats pour empêcher le bon aboutissement de l’œuvre"
[14].        

Elle fut bien inspirée de le faire, car ce proche de Pie XII, homme de piété et de pitié, sut neutraliser par la diplomatie l’offensive du Saint-Office. Il fit remonter l’arbitrage au Saint-Père et mobilisa "les personnages illustres" qui défendirent l’Œuvre
[15]. 

Cependant sa première réaction fut de temporiser et de minimiser les intentions du Saint-Office : les âmes saintes n’imaginent pas le mal, elles font confiance en tout
[16].

Au reçu de sa première lettre, Maria Valtorta lui répond immédiatement en l’assurant de sa confiance et de son obéissance
[17]. Mgr Carinci montre cette lettre au Saint-Père quelques jours après. Il note la réaction favorable de Pie XII qui lui dit s’occuper du Saint-Office [18].   

Ainsi donc le Pape en personne s’occupait bien du cas de Maria Valtorta. Mais la réaction ne fut pas une réaction d’obéissance. Tout au contraire : le 5 février 1949, l’Œuvre est brusquement stoppée. Le Père Berti est convoqué en dehors de toutes procédures par deux censeurs, dont Mgr Giovanni Pepe, en charge de la censure des livres, celui-là même qui sera licencié par Pie XII trois ans plus tard pour une faute qui démontrait le peu d’importance que le Saint-Office accordait à l’avis du Pape
[19]. 

Sur l'initiative de Mgr Carinci, une deuxième entrevue avec le Saint-Père fut programmée ce qui suspendit temporairement l’offensive du Saint-Office. Mais cette seconde entrevue n’eut pas lieu pour deux raisons : parce que l’année sainte de 1950 mobilisa l’emploi du temps du Souverain-Pontife et parce que l’entourage du Pape, pourtant favorable à Maria Valtorta, ne souhaitait une confrontation directe avec le Saint-Office que l’on craignait.

Mgr Carinci organisa une supplique au Saint-Père où figurèrent les personnages d’autorité dont nous avons parlé, "les personnalités illustres" dont se moquera plus tard le Saint-Office, les taxant de naïveté. Datée du 29 janvier 1952, cette supplique de hauts personnages aboutit sur le bureau … du Saint-Office.        

Le 29 juin 1952, fête des saints apôtres Pierre et Paul, Mgr Carinci célèbre la messe dans la chambre même de Maria Valtorta à Viareggio, lui causant une joie indicible
[20].         

En août, Mgr Giovanni Pepe est démis de ses fonctions pour avoir mis à l’Index, sans l’avis du Pape, des livres parlant de Padre Pio.       

C’est ainsi que les premiers tomes du Poema dell’Uomo-Dio purent sortir sans encombre à partir de 1956, mais peu de temps après la mort de Pie XII et le lendemain même de la cessation de fonctions de Mgr Carinci (5 janvier 1960), l’Osservatore romano publiait l’indigne mise à l’Index patiemment construite par certains membres du Saint-Office dans l’ombre des couloirs.      

Mais leur victoire fut de courte durée, car si l’Œuvre de Maria Valtorta avait perdu ces puissants défenseurs le Ciel ne la laissa pas sans défense.        

Le 8 décembre 1963, quand le cardinal Josef Frings déclara sous les applaudissements de l’assemblée conciliaire que :

Nul ne peut être condamné sans avoir été entendu, sans avoir eu la possibilité de se défendre et aussi de se corriger [21].

Il ne parlait pas des mœurs régnant à l’époque dans les polices d’au-delà du rideau-de-fer, mais des procédures du Saint-Office qui étaient pour beaucoup "un objet de scandale" [22].  

Bientôt l’Index allait être supprimé, en droit et en conséquence. L’Œuvre allait alors illuminer le chemin de sept saints et bienheureux à la suite du Vénérable Pie XII
[23].

 

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Fiche mise à jour le 11/07/2022.

 

 




[1] Celles de la vie de Jésus qui lui furent présentées, qu’il lut et que l’on connaît désormais sous le titre de
L’Évangile tel qu’il m’a été révélé.  

[2] Le Père Berti, initiateur du recours au Pape, témoigna notamment de ces paroles dans son Affidavit du 8 décembre 1978, Exposé, § 3. Il renouvela son témoignage le 20 février1980, dans un article paru dans une revue dominicaine (Rivista di ascetica e mistica, devenue Vita cristiana). Ses propos ne furent jamais démentis.    

[3] Selon le code de droit canonique (articles 218 et 219 du code de droit canonique de 1917), le pape détient le jugement final en matière de révélations.        

[4] Pie X rappelait qu’en matière de révélations privées, ne sont "crues que de simple foi humaine". Même les apparitions ou révélations reconnues, "n'ont été ni approuvées ni condamnées par le Saint-Siège, qui a simplement permis qu'on les crût de foi purement humaine" (Encyclique Pascendi Dominici Gregis, § 75 du 8 septembre 1907).

[5] Les Carnets, anecdote datant du 22 janvier 1949, rapportée à la date du 28 juin 1949.      

[6] Pro e contro Maria Valtorta {it}, page 73.

[7] Ib°, page 41.        

[8] Lettere a Madre Teresa Maria {it}, Volume 2, 12 janvier 1947. 

[9] Les Cahiers de 1945-1950, 20 mai 1948, pages 476/477.      

[10] Lettere a Madre Teresa Maria {it}, Volume 2, 25 octobre 1948.          

[11] Voir à ce propos À la rencontre de Maria Valtorta, Tome 1, page 95 et suivantes, 2019, CEV.        

[12] Lettere a Madre Teresa Maria {it}, Volume 2, 11 novembre 1948, page 160. 

[13] Les Carnets, 23 décembre 1948.         

[14] Lettere a Mons. Carinci {it}, courrier du 9 janvier 1949.         

[15] Parmi eux : le cardinal Augustin Bea, confesseur de Pie XII, Directeur de l'Institut Biblique Pontifical; Camillo Corsànego, Doyen des conseillers consistoriaux en charge des procès de canonisation; Mgr Ugo Lattanzi, Doyen de l'université pontificale du Latran; Mgr Maurizio Raffa, Directeur du Centro internazionale di comparazione e sintesi, déclaré juste parmi les nations; Vittorio Tredici, Président de l’association des industries minières italiennes, déclaré juste parmi les nations, etc.       

[16] Cf. 1 Corinthiens 13, 7.

[17] Lettere a Mons. Carinci {it}, 20 janvier 1949.   

[18] Ib°, Notes de Mgr Carinci en marge de la lettre du 20 janvier 1949. 

[19] À la rencontre de Maria Valtorta, Tome 1, page 105.   

[20] Pro e contro Maria Valtorta, Gli attesti del 1952 e une petizione a Pio XII, page 73. 

[21] Assemblée du 8 novembre 1963.         

[22] Ib°.         

[23] Saint Jean-Paul II, saint Paul VI, saint Padre Pio, sainte Mère Teresa de Calcutta, le bienheureux Gabriele M. Allegra, la bienheureuse Mère Inès du Très-saint sacrement, le bienheureux Luigi Novarese, tous lecteurs ou promoteurs de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé.