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La mission de l’ange gardien

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L’ange du Seigneur est comme un jardinier qui soigne une plante précieuse. De la naissance à la maturité… Il veille sans cesse, dans la crainte des vents, du gel, des tempêtes, des parasites et des rongeurs. Sa paix complète d’ange, il la retrouve quand il remonte au Ciel avec le fruit cueilli sur le rameau levé de terre, l’âme sauvée jusqu’à la fin. Il va alors retrouver ses frères avec une joie ardente et dit : « Mon âme est sauvée, elle est avec nous dans la paix ! Gloire, gloire, gloire du Seigneur ! » (Livre d’Azarias, p.11).

Comme de nombreux mystiques, Maria Valtorta bénéficie d’une relation privilégiée avec son ange gardien : elle le voit, elle dialogue avec lui, elle l’écoute et transcrit ses enseignements. Il lui est arrivé d’être visitée par les trois archanges et d’avoir la grâce de contempler le Paradis peuplé de ces purs esprits, suscitant l’émerveillement devant tant de beauté. Témoin des scènes rapportées par les Evangiles, elle se voit introduite dans l’intimité des anges avec la Vierge Marie et Jésus. Leur attitude orante et adoratrice, confirmée par l’angélologie, est une constante chez eux.

C’est dans cet esprit d’adoration que l’ange auquel nous sommes confiés a la mission de conduire notre âme au Salut en veillant sur nous, en priant avec nous, en nous enseignant.

Dans son autobiographie, Maria Valtorta raconte sa première rencontre avec son ange gardien - elle a 35 ans -, alors que sa santé s’est déjà beaucoup dégradée. Lors d’une crise d’asphyxie due à une fuite de gaz, elle chute… et voit l’ange près d’elle : il est si beau, si souriant, qu’il transforme l’expérience en joie et lui rend la force de se rendre au siège de l’Action Catholique pour y tenir une conférence. Il est l’ange consolateur dans les moments de grande épreuve.

Le 15 janvier 1946, lors d’une intense nuit de prière, Maria Valtorta entre pour la première fois en dialogue avec son ange qui lui apparaît et lui révèle son nom : Azarias, signifiant « aide du Seigneur ». Cet épisode est très riche en enseignements, car chaque parole de l’ange est de nature divine et mérite toute notre attention.

Tout d’abord, il révèle que notre relation à notre ange gardien est intimement liée à notre niveau de piété : l’âme doit s’élever par la vertu et la prière pour permettre à l’ange de se rendre sensible à la pesanteur de ses sens. Par analogie, on peut comparer ce phénomène à deux fréquences vibratoires qui à un moment donné entrent en résonance. L’âme qui a atteint un haut degré d’élévation est alors en mesure, grâce à l’ouïe et à la vue spirituelles, d’entendre et de voir son ange ; une grande paix la saisit.

Toujours souriant et plein de douceur, le « conseiller intérieur » de Maria Valtorta – c’est ainsi qu’elle l’appelle - lui rappelle comment obtenir une réponse en cas de besoin : invoquer l’Esprit Saint, dire sept « Gloria », puis ouvrir les Saintes Ecritures au hasard. Cette méthode, Azarias dit la lui enseigner depuis des années ! Sous quelle forme ? Serait-ce par cette petite voix qui parle à notre conscience de jour comme de nuit ?...

Selon sa propre définition, « tout ange gardien est un Azarias, autrement dit une aide du Seigneur qui se manifeste plus explicitement à certaines occasions, sur son ordre et pour sa gloire ». Et comme l’intelligence divine ne laisse rien au hasard, chaque détail de l’apparition est pensé dans sa perfection. Ainsi, l’ange peut apparaître revêtu de trois couleurs saintes, rappelant qu’il veille essentiellement sur la pratique des trois vertus théologales que sont la foi, l’espérance et la charité.

La mission de l’ange gardien débute dès l’insertion de l’âme dans la chair. Azarias le compare à un jardinier qui soigne une plante précieuse avec un seul désir : sauver son âme. Il l’aime de tout son être, après Dieu qu’il doit servir avec perfection, humilité, obéissance et charité. Il la soigne, car même si l’homme a été racheté par le Christ Rédempteur, il garde en son âme les traces de la blessure originelle qui se manifeste par de mauvais penchants comparables à des germes infectieux qui l’affaiblissent lorsqu’elle y succombe. Les anges, qui n’ont pas la pesanteur de la chair ni l’incitation au péché, savent que leur protégé doit triompher dans la lutte contre les concupiscences de toutes sortes afin de demeurer fidèle à l’amour. Ainsi, les anges gardiens ne font rien d’autre que « d’entrelacer des vols entre ciel et terre pour puiser aux trésors divins en faveur de chacun de leurs protégés » : inspirations créatrices de paix et d’amour, pluies de grâces méritées par des œuvres de miséricorde, des actes de contrition, des prières… cadeaux célestes innombrables adaptés à chacun, à chaque situation, selon un dessein connu de Dieu seul.

Nos anges sont engagés dans la lutte incessante contre les adversaires qui rôdent autour des âmes, que sont les mauvais esprits qui ont suivi l’ange rebelle dans sa chute.

Le psalmiste rend grâce pour cette protection céleste qui arrache au danger celui qui craint le Seigneur : « Il donne mission à ses anges de te garder sur tous tes chemins. Ils te porteront sur leurs mains pour que ton pied ne heurte les pierres. »  Psaume 90 (91)

Azarias délivre un autre point capital sur le rôle de l’ange dans nos interactions avec une autre personne. Deux anges sont également présents et nous observent, inlassablement tendus vers la sanctification de nos âmes respectives, se réjouissant ou souffrant selon nos pensées, nos paroles et les actes que nous posons. Ils voient si nous agissons par amour ou par hypocrisie ; un comportement humiliant affectera les deux anges. Ils connaissent le degré de sincérité de toutes nos oeuvres de miséricorde. Ils nous implorent en silence de nous montrer charitables, bienveillants et justes à l’égard d’autrui, même si nous devons agir avec sévérité. Si l’exercice s’avère trop difficile en raison de nos faiblesses, ils nous demandent au moins d’agir par respect pour le pur esprit qui se tient auprès de la personne. Car ces messagers amoureux témoignent auprès de Dieu de l’état de notre avancement spirituel, et reviennent vers nous tristes ou chargés de grâces. Cette leçon fournit une occasion d’approfondir le discernement dans nos relations humaines par la pratique de la vertu de charité tant louée par l’Apôtre Paul.

Pour l’ange gardien, la valeur de l’âme qu’il accompagne peut se résumer par ces deux versets du  psaume 8 : «  Qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui, le fils d’un homme, que tu en prennes souci ? Tu l’as voulu un peu moindre qu’un dieu, le couronnant de gloire et d’honneur ».

L’homme est destiné par Dieu à s’élever au-dessus des anges par la pratique des vertus et par la fréquentation des sacrements qui le confirment en grâce à chaque étape de sa vie. Lorsqu’il s’unit au Christ dans la communion eucharistique,  il devient un motif d’admiration pour l’ange qui n’a pas accès à ce « Pain des anges » qui devrait être appelé « Pain des hommes », selon Azarias.

Après la mort, la mission de l’ange gardien prendra fin pour l’âme impénitente. Elle se poursuivra pour les âmes qui doivent passer par le purgatoire où elles expieront et se purifieront jusqu’à se rendre dignes de revêtir le vêtement des noces de l’Agneau ; l’ange continue à intercéder devant le trône de Dieu où il dépose les prières des parents et amis sur terre. Une fois l’âme sauvée pour l’éternité, il l’accompagne au paradis où lui-même s’unira à l’exultation adorante des chœurs angéliques.

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Fiche mise à jour le 21/07/2021

 

 

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