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Texte original.

Accueil >> Plan du site >> Index des leçons sur l'épître de saint Paul aux Romains.

Traduction automatique de cette fiche :
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Leçons sur l'Epître de Saint Paul aux Romains.
Leçon n°11.
Commentaires de Romains 3, 1-20.


TEXTE DE L’ÉPÎTRE.

Chapitre 3 - Les promesses de Dieu ne délivrent pas le Juifs.
         

1 Quel est donc l'avantage du Juif? Et quelle est l'utilité de la circoncision? 2 Cet avantage est grand à tout égard. Et d'abord parce que c'est à eux qu'ont été confiés les divins oracles. 3 Et qu'importe si quelques-uns n'ont pas cru? Leur infidélité anéantira-t-elle la fidélité de Dieu ? Certainement pas. 4 Dieu est véridique même si tout homme est menteur, ainsi qu'il est écrit : Afin que tu sois trouvé juste dans ta parole et que tu triomphes quand on te juge
[1]. 5 Or, si notre injustice met en évidence la justice de Dieu, que dirons-nous ? Que Dieu est injuste quand il châtie ? 6 (J'ai parlé à la manière des hommes). Non certes. Autrement comment Dieu pourrait-il juger ce monde? 7 Car si, par mon mensonge, la vérité de Dieu éclate davantage pour sa gloire, pourquoi, après cela, suis-je moi-même condamné comme pécheur ? 8 Et pourquoi ne ferions-nous pas le mal (comme à tort d'aucuns disent de nous et comme certains prétendent que nous-mêmes l'enseignons), afin qu'il en vienne du bien? Leur damnation sera juste.         
Selon les Écritures, tous, Juifs et Grecs, sont pécheurs.    

9 Quoi donc? Sommes-nous supérieurs à eux? Non, aucunement; nous venons de prouver que tous, Juifs et Grecs, sont sous le péché, 10 comme il est écrit
[2] : "Il n'y a point de juste, pas même un seul. 11 Pas un seul qui ait l'intelligence. Il n'y a personne qui cherche Dieu. 12 Tous sont sortis du chemin, ils sont devenus tous inutiles, il n'y a personne qui fasse le bien, pas un seul. 13 Sépulcre ouvert est leur gosier, ils tissent des mensonges par leurs langues, un venin d'aspic est sous leurs lèvres. 14 Leur bouche est pleine de malédictions et d'amertumes. 15 Ils ont les pieds agiles pour répandre le sang. 16 La désolation et le malheur sont sur leurs voies. 17 Ils n'ont pas connus les sentiers de la paix. 18 La crainte de Dieu n'est pas devant leurs yeux". 19 Or nous savons que tout ce que dit la Loi, elle le dit pour ceux qui sont sous la Loi, afin que toute bouche soit fermée et que le monde entier soit reconnu coupable devant Dieu. 20 En fait nul homme ne sera justifié devant lui par les œuvres de la Loi, car la Loi ne fait que donner la conscience du péché.
















Jeudi 22 janvier 1948.

71> Romains 3, 1-20. :   

L'Auteur Très-Saint dit :          

 L'Apôtre dit: "La crainte de Dieu n'est pas devant leurs yeux". Par cette brève affirmation il explique toutes les dépravations de l'esprit incirconcis.  

La majorité des catholiques ne sait pas au juste ce qu'est la crainte de Dieu, ni comment elle se vit. Je m'adresse aux catholiques et je parle d'eux parce qu'ils ont reçu les sept dons admirables du Paraclet
[3]. Ils devraient donc connaître au moins la force, la paix, la lumière qui découlent de ces dons, leur véritable nature.    

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72> Ici aussi nous avons trois catégories : celle des scrupuleux, celle des quiétistes ou indifférents, et celle des justes. Mais avant de parler de ces trois catégories, je parlerai du don.    

 La crainte de Dieu, comment la définir ? Est-ce la peur ? Peur de Dieu, comme s'il était un justicier inexorable, prêt à se réjouir des punitions infligées ? Comme s'il était un inquisiteur soucieux de ne pas laisser passer les moindres imperfections et avide d'expédier tout le monde aux tortures éternelles ? Non. Dieu est charité, et on ne doit pas avoir peur de lui. Son œil divin voit très bien toutes les actions des hommes, même les plus petites. Sa justice est parfaite. C'est justement à cause de cette perfection qu'il est en mesure d'évaluer la bonne volonté des hommes et les circonstances dans lesquelles l'homme parfois se trouve. Souvent ce sont les circonstances qui poussent l'homme à devenir orgueilleux et par là désobéissant, coléreux, avare, gourmand, luxurieux, envieux, paresseux.  

 Adam et Ève furent durement punis[4], mais au châtiment Dieu ajouta aussitôt sa miséricorde : la promesse d'un Rédempteur qui un jour les aurait sortis de prison — la prison méritée par leur faute — et avec eux il aurait sorti leurs enfants, et les enfants de leurs enfants. Dieu aurait pu condamner Adam et Ève à des peines éternelles, car ils étaient remplis de grâce et d'innocence avant leur faute. Ils étaient doués d'intégrité et de science proportionnée à leur état éminent et à leur destin encore plus éminent, de passer du Paradis terrestre à celui du Ciel, pour jouir éternellement de leur Dieu. Ils avaient aussi reçu tout ce dont on a besoin pour se sanctifier et être parfait contre toute tentation. Ils l'avaient reçu sans avoir en eux les faiblesses inhérentes au péché.        

Vous, les hommes, vous les avez ces faiblesses. Le Baptême et les Sacrements effacent en vous la tache originelle. Ils vous redonnent la grâce. Ils vous transmettent les principales vertus. Ils peuvent aussi effacer les péchés commis après l'âge de raison. Lorsque vous vous nourrissez de l'Eucharistie ils peuvent vous communiquer la force même du Christ. Ils peuvent vous soutenir en renforçant chez vous la grâce d'état. Mais l'héritage du Péché originel continue à demeurer en vous avec toutes ses faiblesses. Sur cet héritage, sur ce résidu de la contagion reçue du Premier Ancêtre, Satan travaille avec plus de facilité et de succès que sur Adam et Ève.

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73>  À la Justice divine appartient un axiome que vous connaissez déjà. Cet axiome dit : "À celui qui a plus reçu, il sera plus demandé[5]". Or, Adam et Ève avaient tout reçu. En plus, il y avait en eux aucune tare héréditaire. Ils avaient seulement la perfection d'avoir été formés par la main de Dieu, la Pensée de Dieu. Par sa seule pensée, Dieu avait ordonné à l'argile de se former selon son dessin, et les molécules d'argile, matière inerte et sourde, avaient obéi[6]. Au commandement de Dieu tout obéit, tout, hormis Satan et l'homme plus ou moins rebelle. Tout pouvait être demandé à Adam et Ève, formés par la Pensée divine et animés par le souffle divin. Tout devait être demandé et exigé d'eux. En cas de péché tout devait leur être enlevé, et un châtiment sans fin devait leur être infligé.  

Ils avaient la connaissance de Dieu. Ils conversaient avec Lui "dans la brise du soir
[7]". Dieu était leur Maître, non leur Auteur seulement. Eux, ils étaient les premières "voix" destinées à transmettre aux futures générations les vérités apprises de Dieu. Et cependant, bien qu'ayant connu la Perfection, ils furent curieux de connaître l'Horreur. En transgressant la parole de Dieu, ils écoutèrent l'Horreur. Ils offensèrent durement le Père Créateur. Ils offensèrent le Fils-Verbe qui les instruisait sur le Bien et sur le Mal, sur les plantes, sur les animaux et sur toutes les choses existantes. Ingrats, ils offensèrent l'Amour pour courir après un Séducteur lubrique qui les poussait vers un fruit, un seul[8]. Ils oublièrent tout ce que la Charité avait mis à leur disposition pour qu'ils soient heureux. 

Or Dieu ne les précipita pas en Enfer. Ne pouvait-il pas les foudroyer au pied de l'arbre de l'Épreuve? Cet arbre qui pour eux était devenu l'arbre de la Concupiscence ? Eux-mêmes l'avaient volontairement transformé en arbre maudit. La mort pour eux n'aurait été que justice, coupables qu'ils étaient d'avoir fait pousser une plante mauvaise, une plante empoisonnée par la bave infernale, à partir d'une Semence parfaite : la Pensée divine.        

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74> Dieu n'aurait-il pas été en droit de donner ordre à son Archange de les frapper avec son épée de feu là-même, au seuil du Paradis terrestre, pour que leur immonde dépouille mortelle ne contamine pas la Terre ? N'aurait-il pas été en droit de les précipiter de là jusque dans l'Abîme d'où était sorti celui à qui ils avaient donné leur préférence plutôt qu'à Dieu ? 

 Oui, il l'aurait pu. Il en aurait eu tous les droits. Mais la Miséricorde et l'Amour mitigèrent la condamnation par la promesse de la Rédemption, et donc de la récompense éternelle.       

Ceux qui meurent dans les scrupules et offensent ainsi la Paternité de Dieu, son Amour, son Essence, en le prenant pour un Dieu terrible, intolérant de la moindre faiblesse dans ses fils tout petits, intransigeant, et mesurant ses petits d'après sa Perfection infinie, ces gens-là devraient réfléchir à cette idée. Si Dieu était comme eux le conçoivent, qui pourrait jamais se sauver ? S'il fallait mesurer la perfection humaine d'après la perfection divine, qui donc parmi les fils d'Adam pourrait habiter les Cieux ? Une seule personne: Marie.        

 Il a été dit : "Soyez parfaits comme mon Père et le vôtre est parfait[9]". Ces paroles n'ont pas été dites pour vous faire peur, mais pour vous stimuler à donner le meilleur de vous-mêmes. Je vous répète encore, inlassablement, que vous ne serez pas jugés sur une perfection absolue, mesurée sur la perfection divine. Vous serez jugés sur l'amour avec lequel vous aurez agi dans vos tentatives plus ou moins réussies.

Le commandement d'amour prescrit: "Aime avec toutes tes capacités
[10]". Or ces capacités changent de personne à personne. Il y en a qui aiment à la façon des séraphins du ciel, d'autres par contre ne savent aimer qu'à la façon des bébés, c'est-à-dire de façon très embryonnaire. Étant donné que la plupart d'entre vous ne savent aimer que de façon très embryonnaire —la façon des bébés — et que ceux qui savent aimer à la manière des séraphins du ciel sont des créatures d'exception, voilà que le Maître vous a donné pour exemple le modèle d'un enfant. Il ne vous a pas proposé sa Personne. Ni celle de sa Mère, ni celle de son père putatif. Non, il vous a proposé un enfant. À ses apôtres, à Pierre, futur chef de son Église, le Maître a proposé un enfant comme modèle[11].          

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75> Aimez avec la perfection d'un enfant qui croit sans chercher à s'expliquer les mystères par des élucubrations scientifiques, qui espère d'entrer dans le beau Paradis, qui n'est pas paralysé par la crainte, fruit d'un raisonnement excessif, qui aime avec sérénité le bon Dieu imaginé comme un bon père, un bon frère, un bon ami protecteur, et qui fait sa petite bonne action pour faire plaisir à Jésus. De cette façon vous serez parfaits selon votre mesure de perfection, votre bonté relative, de la même façon que Dieu est parfait selon sa bonté infinie.       

 La crainte de Dieu et la terreur de Dieu ne sont pas la même chose. Il ne faudrait pas les confondre. Je souhaite que ceux qui ont la maladie des scrupules se souviennent de cette leçon, car ils offensent Dieu dans son amour, et finissent par se paralyser eux-mêmes dans un perpétuel tremblement. Qu'ils se rappellent ceci : une action répréhensible devient un péché plus ou moins grave, plus ou moins léger, selon que celui qui fait l'action est convaincu de commettre un péché ou s'il en est incertain, ou encore s'il d'admet pas du tout de commettre un péché. Ainsi donc, si quelqu'un pose un acte qui en soi n'est pas coupable, mais que lui considère comme tel, il commet de fait un péché, car c'est là son intention : de faire une chose injuste. Si, par contre, l'homme agit mal mais qu'il ignore qu'il fait le mal — si vraiment il l'ignore, Dieu l'innocente du péché. 

Ainsi, lorsque, en des circonstances spéciales, l'homme se voit dans l'obligation de faire une action défendue par la loi du décalogue
[12], ou par une loi évangélique (justiciers responsables de l'application de la loi humaine, soldats obligés de combattre et tuer, membres de groupes, des conjurés qui meurent en s'accusant comme seuls coupables pour ne pas nuire aux intérêts supérieurs et pour sauver la vie de leurs compagnons), Dieu évaluera avec justice la nature des homicides imposés, ou celle des héroïques parjures. Si seulement les finalités de l'action sont droites et réalisées selon justice.  

 Crainte n'est pas terreur. Mais la sainte crainte de Dieu ne doit pas non plus devenir quiétisme. À l'opposé des scrupuleux se trouvent les quiétistes. Un excès de confiance, mais de confiance désordonnée, pousse les quiétistes à croire que Dieu est tellement bon qu'il se contente de tout et de n'importe quoi.          

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76> Sur la base de ce faux postulat, les quiétistes n'ont pas le souci de faire le bien. Ils demeurent assis dans leur statisme somnolent, un statisme qu'ils cherchent à entretenir avec soin et complaisance. Ils ferment la porte de leur esprit aux vérités qu'ils préfèrent ne pas savoir, celles qui parlent de châtiment, de purgatoire, d'enfer, celles qui parlent du devoir de faire pénitence, et de celui de travailler à son propre perfectionnement[13].  

Ce sont des âmes obscures et orgueilleuses. Les quiétistes sont effectivement des orgueilleux. Assez orgueilleux pour se croire déjà rendus à la perfection, assurés d'être à l'abri du péché. Orgueilleux parce que même s'ils font des actes de charité ou de piété, leurs gestes sont extérieurs. Ils les accomplissent pour jouir d'une réputation de "saints". Ils n'ont pas la charité car ils sont égoïstes. Sur l'autel de leur cœur il n'y a pas de place pour Dieu mais seulement pour leur propre moi. Ils sont menteurs. Ils feignent souvent d'être des contemplatifs, des privilégiés de Dieu avec des dons extraordinaires. Mais ce n'est pas Dieu qui les privilégie. C'est Satan qui les séduit pour les faire dévier toujours davantage. Ils se pensent pauvres d'esprit parce qu'il leur manque l'élan d'accomplir des bonnes actions pour mériter le Ciel. Mais ils ne sont pas pauvres d'esprit. Ils sont remplis d'une gourmandise et d'une avarice des plus profondes et mesquines. Et ils sont paresseux. Ils n'aiment pas pratiquer la tempérance car ils ne refusent rien à la matière. Si quelqu'un leur dit : "Tu n'as pas le droit de faire ce que tu fais", ils répondent : "Dieu le demande pour nous éprouver. Mais nous sommes capables de sortir de l'illicite avec la même facilité avec laquelle nous y entrons, car nous sommes fixés en Dieu". Ce sont de véritables hérétiques et Dieu les abhorre.          

 Enfin il y a les justes. Ils ont la crainte de Dieu, une crainte douce et révérencielle. Ils ne veulent pas faire de la peine au bon Dieu. Par conséquent ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour accomplir des bonnes actions, et pour les accomplir le mieux qu'il leur est possible. S'il leur arrive de tomber dans des péchés ou des imperfections, leur repentir ardent les pousse vers le bon Dieu, dans le but de déposer à ses pieds leur fardeau avec une volonté ardente de réparation.   

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77> La faute involontaire ne les paralyse pas. Ils savent que Pieu est Père, et Père compatissant. Ils lavent, réparent et reconstruisent ce que de façon traître et agressive la ruse multiforme de l'Adversaire a sali, abîmé, abattu. Ils font cela sous la houssée de leur amour, un amour qu'ils ne cessent de demander, et de façon toujours plus forte, à l'Amour divin : "Mets ton amour dans mon cœur, Seigneur". Ceux-ci ont la véritable crainte de Dieu.  

 En quoi consiste donc cette véritable crainte de Dieu toujours vive dans l'esprit des justes ? La crainte de Dieu est obéissance, amour, force, humilité, douceur, simplicité. Elle est tempérance, pureté, sagesse, activité, élévation. Le parfait modèle de la crainte de Dieu est le Christ. Jésus se plia alacrement[14] et volontiers à tous les désirs du Père. Par esprit de soumission et d'obéissance, il accepta de mourir du supplice de la croix[15]. Par esprit d'humilité, il accepta de se courber sur celui qui allait le trahir, et de lui embrasser les pieds[16]. Il fit preuve de force contre toutes les embûches. Il fut simple comme un enfant, doux comme un agneau, tempérant comme un ascète, pur comme un ange, plus qu'un ange. Il fut sage, étant l'Homme qui formait un seul tout avec Dieu, et contemplatif. Contemplatif, car son esprit, par ses ravissements et ses adorations parfaites, faisait tressaillir de joie le Ciel entier, ce Ciel qui enfin voyait monter de la Terre, de l'Homme, une adoration qui rassasiait le brasier de Dieu.    

Un autre exemple de crainte parfaite nous vient de Marie. Toutefois, ce qu'elle a été, elle l'a été en vue des mérites de son Fils. Il faut donc achever cette leçon en disant que celui qui possède la parfaite crainte de Dieu depuis l'éternité, c'est le Verbe de Dieu, celui par qui et pour qui tout a été créé
[17], y compris la merveille du Ciel et de la Terre : la Vierge Immaculée, Fille, Mère, Epouse de Dieu.  

Un seul verset parmi tant d'autres a reçu son commentaire. Il faut dire qu'il est tellement important, que la Sagesse a choisi de s'arrêter sur lui
[18].

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Si vous possédez la crainte de Dieu parfaite, du même coup vous possédez l'amour parfait. Cela vous donne la garantie de posséder Dieu, en même temps que Dieu vous possède. Pour toute l'éternité.        

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Fiche mise à jour le 30/11/2017.

 



[1] Psaume 115 (Hébreu 116),11 - Psaume 50 (Hébreu 51),6.

[2] Versets 10 à 18, selon le chanoine Osty : une mosaïque de textes empruntés surtout à Isaïe et aux Psaumes : Psaume 13 (Hébreu 14),3Psaume 5,11 Psaume 139 (Hébreu 140),4.

[3] Les sept dons de l’Esprit saint : Sagesse, intelligence, science, force, conseil, piété, crainte.

[4] Genèse 3,14-15.

[5] Luc 12, 47-48.

[6] Genèse 2,7.

[7] Genèse 3,8.

[8] L’arbre du bien et du mal qui donne l’intelligence (Genèse 3,1-6).     
Dans une méditation inédite, Mgr Laurentin commente ce passage : "Oui, le fruit était beau, bon et désirable pour l’appétit humain, comme tous les arbres du Jardin, mais celui-là était interdit. C’était un test négatif mettant l’Homme au risque de manquer à la confiance et à l’amour de Dieu.   
En étant attirée par sa beauté incontestable, la liberté humaine franchissait l’interdit de Dieu et s’altérait elle-même pour sa douloureuse destruction : ce symbole concentre la nature même du péché.    
Violer cette défense était donc une rupture avec Dieu créateur qui avait créé ce jardin, fruit de tous les fruits imaginables, mais où deux arbres faisaient une exception pleine de sens  (Genèse 2,9) :    
"L’arbre de vie au milieu du jardin", arbre de vie éternelle que l’homme mangerait en son temps pour entrer dans la vie même de Dieu de plain-pied.           
"et l’arbre de la connaissance du bien et du mal". Bien nommé car il livrait l’homme qui en mangera, non seulement au bien, mais au mal qui pénétrerait l’homme en rupture avec le Créateur, car la désobéissance de l’Homme aux préceptes de Dieu le précipitait sur la pente du mal.      
L’arbre du bien et du mal ouvrait sur tous choix du bien, même apparent, mais réel. L’Homme céda à la seule beauté du fruit créé, en rupture avec l’ordre de Dieu.
La manducation de son fruit a ouvert l’appétit humain au choix de tous biens, apparents ou réels, et l’a entraîné ainsi sur la pente irrésistible du mal. C’était un test unique laissé à la liberté de l’homme pour la vie terrestre.        
L’arbre de vie ne comportait aucune alternative : il n’offrait donc que la vie éternelle, la connaissance et l’amour parfait de Dieu. Il était réservé pour la fin de la vie humaine, l’identification à Dieu, par la connaissance transparente et l’amour.  
Ce premier arbre était l’ouverture totale au bien apparent et au bien réel absolu qu’était Dieu. Son interdiction n’était donc que provisoire, la vie terrestre étant la période d’obéissance.       
L’interdiction de céder aux tentations des fruits de ce monde préparait négativement la manducation de l’arbre de vie qui ouvrait à la vie éternelle, à Dieu, au moment où Il inviterait l’homme à cet achèvement en Lui, dans la vie divine.        
Ces images symboliques de la vie finale avec Dieu et de l’obéissance, expression profonde de l’amour, figurent bien tout l’enjeu de la vie humaine, faite pour l’identification à Dieu par l’arbre de vie.
L’image de l’arbre de vie qui entraînait, sans rupture, à la vie éternelle, et l’interdiction de céder à la beauté et à la bonté du fruit de la terre, manifestaient le refus de la désobéissance.

[9] Matthieu 5,48.

[10] Deutéronome 6,5 - Matthieu 22,36-40.

[11] Benjamin, l'enfant de Capharnaüm donné en exemple aux apôtres selon Matthieu 18,1-9, Marc 9,35-37 et Luc 9,46-48. Cf. EMV 352.1/16. L’Esprit saint en a parlé lors de la leçon précédente, note 13.

[12] Exode 20,1-17 – Deutéronome 5, 6-22.

[13] "L’homme en vient à oublier ou nier les vérités éternelles. Cet oubli est cause de nombreux maux pour lui. Il le pousse à négliger la loi divine, rend stérile l’annonce de l’Évangile et le laisse démuni devant les assauts du Mal (Leçons sur l’épître de saint Paul aux romains, Leçon n° 13).     
Parmi ces vérités éternelles délaissées, il y a la résurrection de la chair, l’éternité, mais aussi ce que le catéchisme de Pie X appelait les quatre fins de l’homme : la Mort, le Jugement, l’Enfer et le Paradis. «La Mort, est-il écrit, est la dernière chose qui arrivera à l’homme en ce monde. Le Jugement de Dieu, le dernier des jugements que nous devons subir ; l’Enfer, le mal extrême pour les méchants ; le Paradis, le souverain bien pour les bons». (Extraits de
La Vierge des Derniers Temps).

[14] Alacrement : avec alacrité = avec allégresse, entrain.

[15] Philippiens 2,8.

[16] Jean 13,1-20.

[17] Colossiens 1,15-20.

[18] Il s’agit sansdoute de ce verset des Proverbes 8,22 (dite Sagesse de Salomon dans la Septante, selon ses premiers versets) que Jésus demande (EMV 5.8) à mettre en exergue de l’œuvre (EMV 1) : Le Seigneur m’a faite pour lui, principe de son action, première de ses œuvres, depuis toujours.