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L'œuvre de Maria Valtorta
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Marie, arche entre le ciel et la terre

C'est l'heure de Marie

Comment la Rédemption annule la faute.

CHAPITRE 5    

12 Ainsi donc, par un seul homme le péché est entré dans le monde, et avec le péché la mort; et la mort s'est étendue à tous les hommes, parce que tous (en Adam) ont péché.

RETOURS AUX FICHES

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Samedi14 février 1948.         

Romains 5, 12.         

Le Très-Divin Auteur dit
[1]:     

 Qu'il s'agisse des temps, des manières, ou des personnes, ce que Dieu établit est toujours parfait. Voilà donc qu'après avoir été promis au début du châtiment
[2], le Christ fait son apparition au moment parfait. D'une façon toujours plus claire, et avec des détails de plus en plus précis, les siècles se transmettent la voix de la promesse divine qui annonce un Messie Rédempteur, une Femme sans concupiscence, la Femme qui punira le Prévaricateur en donnant naissance au Vainqueur du Péché et de la Mort.  

Nombreux sont les symboles et les voix qui répètent la promesse au cours des siècles. Mais il y a une parole divine qui n'a pas encore été comprise dans sa vérité.         

 Au chapitre 9 de la Genèse il est dit : « (...) Je poserai mon arc-en-ciel dans les nuées, et il sera le signe du pacte noué entre Moi et la Terre. Lorsque j'aurai accumulé les nuages (les châtiments) dans le ciel, dans les nuées apparaîtra mon Arc-en-ciel, et je me souviendrai de mon pacte (...), du pacte éternel établi entre Dieu et toute chair qui se trouve sur la Terre
[3] ». 

Arc-en-ciel : signe de paix. Arc-en-ciel : pont entre Ciel et Terre.        

Marie, pont pacifique qui relie le Ciel à la Terre, elle est la Très-Aimée qui par sa seule présence obtient miséricorde pour les pécheurs. Dans les siècles qui ont précédé le Christ, lorsque les prévarications des hommes accumulaient les nuages des châtiments divins sur l'humanité à l'esprit orgueilleux et à la cervelle dure, en contemplant, dans sa Pensée, celle qui depuis toujours avait été établie Arche de la Parole divine, Source de la Grâce, Siège de la Sagesse, Joie pacifique de son Seigneur, Dieu a dispersé les nuages du châtiment inévitable, et il a concédé un répit supplémentaire à l'Humanité qui attendait le Salut. 

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 La voix de la Vierge non encore née : « Paix ! Pitié ! Ô mon Seigneur ! ». Son parfait amour et sa parfaite obéissance étaient connus de Dieu avant que l'Étoile très pure ne soit dans le monde. Sacrifice de suave odeur, ils apaisaient la colère du Seigneur. Et dans les siècles qui ont suivi le Christ, Marie est toujours paix et miséricorde pour l'Humanité. Avec l'augmentation des péchés, avec l'accroissement des nuages de la colère divine et des fumées sataniques, Marie est toujours celle qui disperse les nuages, désarme les foudres, et lance son pont mystique à l'humanité tombée dans l'abîme, pour qu'elle remonte par une voie suave vers son Bien.

« Je poserai mon arc-en-ciel parmi les nuées et je me souviendrai de mon pacte ».   

Oh! Vraiment l'Arc-en-ciel de paix, la Corédemptrice, est parmi les nuées, au-dessus des nuées, doux astre qui resplendit à la présence de Dieu pour lui rappeler qu'il a promis aux hommes la miséricorde, et a donné son Fils pour que les hommes obtiennent le pardon. Elle y est non comme une douceur pensée, mais comme une réalité vraie, complète, avec son âme sans tache et sa chair sans corruption. Elle ne se contente pas d'y être bienheureuse et adorante. Elle se montre active. Elle appelle et attire l'humanité au Salut.      

 L'heure de Marie. Cette heure-ci.   

L'arche de Noé n'a pas sauvé tous les hommes
[4], mais seulement ceux que Dieu a trouvés justes en sa présence. De même, à l'heure actuelle, l'heure qui commence en ce moment et qui devra s'écouler en toute sa longueur, et toujours plus noire de nuages, l'Arche de Dieu ne réussira pas à sauver tous les hommes parce que les hommes, beaucoup d'entre eux, ne voudront pas se sauver. Ils ne voudront pas être sauvés par le moyen de l'Arche de Dieu.    

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 Après le déluge, l'arc-en-ciel a été vu uniquement par les justes qui survécurent
[5]. Mais à l'heure actuelle, dans une surabondance de miséricorde, l'arc-en-ciel, le signe de paix, Marie, sera vu par plusieurs qui ne sont pas justes. Sa voix, son parfum, ses prodiges, seront connus des justes et des pêcheurs. Et parmi ces derniers, bienheureux ceux sur qui la colère de Dieu ne se déchaînera pas grâce à l'Arc-en-ciel de Dieu, et qui se tourneront vers la justice et la foi en Jésus, en qui est le salut.

Le Christ est donc venu au temps fixé pour rétablir l'ordre troublé par la Faute originelle, et pour renouer entre Dieu et les hommes les liens de filiation, brisés. Victime désignée, il est venu pour mourir non seulement pour les justes mais aussi pour les pécheurs, surtout pour les pécheurs.

 Pécheurs ils l'étaient tous, au moins du péché héréditaire. Seulement Marie était sans péché. Les œuvres saintes des justes, bien que bénies par l'Éternel, ne donnaient pas à l'esprit des justes l'accès à l'héritage du Royaume de Dieu. C'était une grave fatigue que d'être justes parce que la Grâce n'était pas dans les esprits. La Loi était cause de péché plus que de salut
[6]. Dans le peuple de Dieu, trop nombreux étaient ceux pour qui la Loi était devenue désormais une « cause de colère », tellement elle était manipulée et violée. La Sagesse était faussée dans ses voix, on les adaptait pour prêcher non pas ce qui faisait la gloire de Dieu mais ce qui faisait l'affaire des maîtres avides.           

Un chaos plus grave, car de nature spirituelle, avait succédé à la simple et parfaite Loi du Seigneur. Les esprits s'égaraient dans ce chaos. Parfois ils s'y égaraient complètement, ce qui avait pour conséquence de provoquer leur mort spirituelle. La conscience du plus grand nombre cultivait une idolâtrie qui était pire que celle du "veau d'or"
[7]. Chaque puissant d'Israël était un "veau d'or" qui s'idolâtrait lui-même, et prétendait à l'idolâtrie des foules.      

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Le Temple n'était plus qu'un nom. Les rites n'étaient plus qu'une représentation mimée. Pour croire à l'invisible et divine présence du Saint des Saints il ne restait que les gens simples, les plus petits de ce peuple qui portait le nom de saint. Les Prêtres et les Rabbins enseignaient encore que Dieu était dans son Temple, magnifique dans sa gloire, parlant à ses ministres. Mais ils savaient bien, eux, que Dieu avait abandonné le Temple, où désormais on n'adorait plus le vrai Dieu mais, à sa place, les intérêts des Princes des Prêtres, Scribes et Pharisiens. Ceux-ci savaient le vide qui avait succédé à la Présence. Un vide irrémédiable. Aucune ruse humaine ne peut combler le vide de Dieu. Ni œuvres ni industries humaines, rien n'est en mesure de combler, ou même seulement de cacher, le vide d'un autel abandonné de Dieu. Rien. Et rien ne saurait tromper ni rendre la paix à celui qui sait, dans sa conscience intime, que Dieu s'en est allé, en abandonnant les orgueilleux à leur destinée, à leurs concupiscences et à leurs idolâtries. 

 C'est à ce moment-là que Jésus est venu. Si Dieu eût voulu juger les choses avec des critères humains, jamais le choix d'un temps destiné à réaliser l'heure de la Miséricorde n'aurait été moins propice que celui-là. Mais l'heure n'était pas seulement à la Miséricorde, elle était aussi à la Justice. Justice pour le peuple d'Israël qui ne méritait plus d'être le Peuple de Dieu. Il fallait qu'un autre peuple soit élu à sa place : le peuple chrétien.   

La fin du Temple était arrivée. La Loi nouvelle, perfection de l'ancienne, s'imposait, prêchée aux hommes directement par Dieu. La Charité de Dieu se montrait aux hommes dans sa plénitude.     

Bien qu'elle soit toute miséricorde, jamais la charité ne veut dire injustice. Charité veut dire de tout accomplir par amour des hommes. Ce précepte est celui donné par Jésus.        

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 Mais Jésus, la Perfection, ne s'est pas contenté d'enseigner en paroles qu'il n'y a pas d'amour plus grand que celui de quelqu'un qui donne sa vie pour ses amis
[8]. Il est mort en offrant sa vie, en l'offrant non seulement pour ses amis, pour les justes, et pour ceux qui sont attirés par le bien — ces derniers aussi sont les amis de Dieu, même s'ils sont encore faibles et spirituellement informes - mais aussi pour ses ennemis[9]. Sur la croix il n'a pas prié pour ses amis, mais pour ses ennemis.        

Le Christ, sagesse éternelle et infinie, savait bien de quelle façon le péché, avec la mort, avait été introduit dans le monde par l'homme; et comment ce péché s'était étendu à tous les hommes, même avant la Loi. Si le péché n'eût pas existé on n'aurait pas eu besoin d'un code contre lui. Ce qui fait fermenter le péché et lui fait prendre des formes multiples, c'est l'orgueil, la gourmandise, l'avarice: les mêmes vices qui ont rendu fous les premiers Parents au point de les rendre rebelles à Dieu. La violence faite à l'ordre de Dieu, et donc à Dieu, a été suivie de la violence faite à l'innocence, violée et détruite, donnant lieu à la malice. À cette violence a succédé celle faite au frère: le fratricide commis par Caïn et l'homicide de Lamec
[10]. Puis est venue la luxure des fils de Dieu convoi tant les filles des hommes, puis l'orgueil des constructeurs de Babel, puis l'avidité des peuples et des tribus, puis les multiples péchés de Sodome et Gomorrhe, intensifiés au cours des siècles[11].         

Et le Christ, en mourant, prie pour les ennemis de Dieu pour qu'ils obtiennent le pardon et reviennent à la justice. Jésus est le restaurateur de l'ordre.    

Si en prenant une balance à deux plats on place sur un plat un poids disproportionné au poids qui déjà fait l'équilibre, la balance penche toute d'un côté; mais si on rétablit l'équilibre, les deux plats de la balance se remettent sur la même ligne. 

 Voilà : beaucoup sont morts pour le délit d'un seul
[12]. La balance de Dieu penchait toute du côté de la Justice. Mais, par le sacrifice du Christ, la Grâce et la Vie sont données à tous ceux qui ont foi en Jésus. De cette façon l'équilibre est rétabli. Non seulement l'équilibre est rétabli mais, puisque le sacrifice de l'Homme-Dieu est d'une valeur infinie et qu'infinis sont les mérites du Christ Sauveur, alors que la faute d'Adam, malgré sa gravité n'est jamais sans limites, la balance de Dieu penche du côté de la Miséricorde: miséricorde et pardon débordent du plateau comble du Sang divin répandu pour le salut du monde.           

 Le fait que la faute d'Adam, si grave fût-elle, ait pu être réparée démontre qu'elle n'était pas sans limites. Si elle avait été sans limites elle n'aurait jamais pu être réparée. Dans ce cas les deux infinis, celui de la Grâce et celui de la Faute, se seraient affrontés sans pouvoir se combattre, sans que l'un ou l'autre ait pu sortir vainqueur. En effet deux forces égales qui s'opposent restent telles quelles, l'une en opposition à l'autre.

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Le Sang divin a été répandu pour le salut du monde. Répandu totalement. Pour que la Grâce, en surabondant, l'emporte sur le péché, et la Vie sur la Mort. D'autant plus surabondamment que le péché a abondé. Pour rendre la Vie aux esprits immortels des hommes: la Vie, c'est-à-dire le Royaume de Dieu en vous et pour vous, ici-bas et dans l'au-delà, dans le Royaume des Cieux.    

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[1] Pas de références explicites, mais un billet inséré dans la Bible de Maria Valtorta semble indiquer que la leçon commente Romains 5, 12.

[2] Genèse 3, 15

[3] Genèse 9, 13-16

[4] Genèse 6, 9; 7, 7 – 1 Pierre 3,20.

[5] Genèse 9, 12-13

[6] Romains 4, 15

[7] Ezéchiel 32, 1-6

[8] Jean 15, 13

[9] Luc 23, 33-34

[10] Lamech est un descendant de Caïn : son arrière-grand-père était Hénoch, un fils de Caïn. Lamech est le premier bigame connu de la Bible : Ada er Tsilla (Cilla) était ses épouses. Il leur confie avoir tué un homme (Genèse 4, 23).

[11] Genèse 4, 1-16 - Genèse 4, 23-24 - Genèse 6, 1-4 – Genèse 11, 1-9 - Genèse 18, 16-33 – Genèse 19, 1-29

[12] Il nous semble important de retranscrire ici la note rédigée par Maria Valtorta sur un petit morceau de papier trouvé entre les pages de la "Lettera ai Romani", dans la Bible qu'elle avait l'habitude de consulter: Le Consolateur dit: "Voici comment tu dois interpréter: De même que par un seul homme (Adam) le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, de même la mort est passée en tous les hommes par Adam en qui tous ont péché". (Romains ch. 5, v. 12).