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L’hérésie du quiétisme

Les mérites infinis
de la Passion

Vous pouvez être « divinisé »


Table des matières

« C'est moi qui ai enfoncé dans tes chairs et dans ton cœur ces mille, ces dix mille épines. Cette blessure, celle-ci et celle-là, c'est moi qui te l'ai causée avec mes mille, mes dix mille péchés. Tu m'as connu, ô mon Rédempteur, avec l'entière charge de mes mille péchés. Pas un ne t'est passé inaperçu. J'ai été pour toi une torture dans les tortures ».

CHAPITRE 6    

Second fruit de la justification: l'affranchissement de l'esclavage du péché et l'union au Christ.          

1 Que dirons-nous donc ? Demeurerons-nous dans le péché afin que la grâce surabonde? 2 Jamais. Nous qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché ? 3 Ne savez-vous pas que quand nous avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés ? 4 Nous avons été ensevelis avec lui, par le baptême en sa mort, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts pour la gloire de son Père, nous aussi nous marchions dans une vie nouvelle. 5 Si en effet nous avons été greffés sur lui par la ressemblance de (sa) mort, nous le serons aussi par celle de sa résurrection.     

Mort et résurrection à vie nouvelle.           

6 Car nous le savons: notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit et que nous ne soyons plus esclaves du péché. 7 Car celui qui est mort est affranchi du péché, 8 mais si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivrons avec lui 9 en sachant que le Christ, ressuscité des morts ne meurt plus, la mort n'a plus d'empire sur lui, 10 car sa mort fut une mort au péché une fois pour toutes, et sa vie est une vie pour Dieu.

RETOURS AUX FICHES

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Dictée du jeudi 26 février 1948.          

Romains 6, 1-10       

Le Très-Divin Auteur dit:       

 Beaucoup de chrétiens tombent dans l'hérésie de croire qu'il est inutile de faire des efforts pour éviter le péché, en renonçant à son propre moi. Certains parmi eux se révolteraient comme devant une calomnie si quelqu'un leur disait qu'ils sont atteints de quiétisme
[1] ; car, disent-ils, il y a Quelqu'un qui a payé pour tous, et donné la Grâce avec une abondance infinie. Ils vont même plus loin. Ils poussent leur hérésie jusqu'à dire, et d'avouer publiquement, qu'en agissant ainsi ils augmentent la gloire de Dieu et sa puissance. Ils soutiennent que l'homme est sauvé uniquement par les mérites de l'Homme-Dieu et qu'aucune coopération n'est nécessaire de la part de la bonne volonté des hommes.

Non. Ce n'est pas ainsi. L'abondance de la Grâce est infinie, mais l'énormité de cette hérésie est presque sans limites. Elle outrage le Sang divin, le divin Sacrifice du Christ.       

Oui, il est mort pour tous. Oui, il est la compassion, le remède, le salut et la Vie de tous. Mais ces "tous" doivent avoir une volonté de justice. Il est possible que leur faiblesse les fasse tomber, que par traîtrise le démon les terrasse ou les entraîne. Dans ce cas, Jésus accourt, soulève, purifie, pardonne, guérit et sauve, comme son Nom l'indique
[2]. Il est l'éternel Réparateur.  

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 Les sources d'eau peuvent s'arrêter de chanter, les bassins d'eau peuvent sécher. Pendant les siècles des siècles qu'a duré la vie de la Terre, des mers entières, des lacs entiers se sont vidés, se sont transformés en déserts de sable, ou en plaines pierreuses désolées entourées de montagnes, les mêmes qui autrefois se reflétaient dans l'eau du lac. Mais il y a une source qui jusqu'à la fin des siècles ne tarira jamais. Par miséricorde pour les hommes, elle n'arrêtera jamais de faire couler son eau très sainte et abondante. C'est la Source qui jaillit du Corps de l'Agneau Immolé.   

Ô chrétiens, songez-vous que ce flux ininterrompu de Sang divin vous désaltère et vous nourrit sans cesse?  

Imaginez un roi riche et généreux. Généreux au point de relier les maisons de ses sujets à l'un de ses puits, un puits merveilleux, capable de faire couler l'or. Ce roi finirait par être adoré comme un dieu par ses sujets. Pourtant l'or destiné aux sujets ne leur appartiendrait pas pour l'éternité puisque à leur mort ils seraient obligés de le quitter. Mais le Sang du Christ, ce Sang précieux, plus précieux que n'importe quel métal ou bijou, ce Sang du Roi des rois n'a-t-il pas été mis à votre disposition à titre gratuit ? N'est-il pas déversé sur vous avec abondance, sans limites de pouvoir, ni de temps ? Ce Sang l'emporte sur la Mort et sur le Péché. Par la valeur inestimable de ses fruits il dépasse la durée de votre temps et demeure éternellement. C'est même grâce à lui que vous allez monter au Royaume comme des rois dans leurs vêtements de pourpre; c'est grâce à lui que vous allez jouir au Ciel de ce Trésor infini. Vous en jouirez bien plus dans l'éternité du Ciel que dans le temps de la Terre.      

Lui, le Vivant, a consommé l'horreur de la mort pour que vous mouriez au péché et connaissiez la résurrection dans la Grâce. Il ne vous est donc pas licite de revenir au péché et à la mort par un choix volontaire.      

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 Il a dit: "On ne peut servir à la fois Dieu et Mammon"
[3]. J'ajoute ceci : « On ne peut avoir la Vie et la Mort en même temps ». Avec sa résurrection Jésus a prouvé trois choses:  

1.      Qu'il était Dieu, et que c'est pour cela qu'il a pu se ressusciter lui-même.          

2.      Qu'il était réellement mort crucifié. Raison pour laquelle il a conservé dans son Corps glorieux les stigmates de la Passion. Les autres marques de la Passion, telles que le vieillissement, les saletés et les épaisses couches de produits d'embaumement, ont entièrement disparu de son Corps. Pour prouver que sur la croix on a cloué un Christ réel, un Christ humain, et non une image quelconque de sa personne, dans sa vraie chair sont restés les trous réels causés par les clous, et par le coup de lance. 

3.      Que pour toujours il avait vaincu la mort et qu'il était ressuscité dans son Corps et dans son Âme, en tant que Dieu, pour les siècles des siècles. De la même façon qu'il a été vu au sépulcre par les pieuses femmes, par les apôtres le soir de la Résurrection, et par les disciples au cours des apparitions successives
[4], de la même façon, exactement la même, chaque esprit humain qui au moment du jugement particulier, passe, est passé ou passera de la vie naturelle à la vie surnaturelle, le voit, l'a vu ou le verra. Comme les justes l'ont vu apparaître dans les Limbes[5] lorsqu'il en a ouvert les portes pour qu'ils puissent en sortir et monter avec lui au Ciel, rendu à nouveau accessible aux saints de Dieu, ainsi tous les hommes le verront au Jugement final.           

 Mais le Christ ressuscité a donné un quatrième témoignage dans le symbole de cette résurrection après le sacrifice. Le voici : le chrétien, submergé dans les ondes salutaires de son Sang, enseveli dans ce bain sauveur comme dans une tombe qui de ses profondeurs exprime la vie et non la mort, l'incorruptibilité et non la corruption, peut ressusciter à la vie nouvelle, à la vie glorieuse. Tout comme Lui qui, déposé dans les entrailles du sépulcre, « pareil au lépreux aux os disloqués, découverts, et aux membres transpercés
[6] », sortit de ces entrailles en un vêtement de si glorieuse beauté que seuls les anges et la Très Pure ont pu la voir dans sa splendeur complète.         

Après sa Résurrection, le Christ a atteint la parfaite plénitude de son mystère. Avant la Passion, il était déjà l'Homme parfait. Perfection de l'Homme-Dieu. Perfection de Dieu. Mais à celle-ci s'ajouta, dans la passion, celle du Dieu-Rédempteur. Successivement, elle a été complétée, contenue et mystérieusement expliquée par ce que Jean, dans son Apocalypse appelle: « Le nom connu de Lui seul
[7] ».       

L'homme aussi rejoindra la perfection. Après la lutte, la souffrance, la longue passion - de vaillance et d'endurance consommées en justice - il atteindra, dans le Christ et par le Christ, la perfection qui ouvre le Ciel. Il recevra « le nom nouveau inscrit sur le petit caillou blanc, nom que personne ne connaît sauf celui qui le reçoit
[8] ».       

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 « Je suis la vraie Vigne (...). Si le sarment ne peut demeurer uni à la vigne, il ne donne pas de fruit
[9]. Même chose pour vous. Si vous ne demeurez pas greffés en moi, vous ne porterez aucun fruit (...), et vous serez jetés comme c'est ce qu'il a dit des sarments secs ».  

C'est bien vrai. Il « a porté toutes vos souffrances
[10] » parce qu'il a porté et consommé toutes « vos iniquités ». Pour vous faire vivre il s'est « desséché comme un tesson[11] », en versant son Sang, la sève vitale de la vraie Vigne, celle qui porte les vrais fruits.      

Lui : Vigne féconde. Vous : sarments sauvages, incapables de donner du fruit. Son Père à lui, le cultivateur de la Vigne éternelle, le vôtre aussi, vous a pris, vous qui êtes des sarments inutiles et sauvages, et il vous a greffés sur lui. Et lui a accepté d'absorber et de consommer tous vos sucs mortels, toutes vos fièvres de concupiscence au point de mourir dans sa chair victime sans que votre corruption ne trouble ni n'empoisonne son esprit saint d'éternel Innocent. Il a fait cela pour qu'à la fin des siècles, lorsque vos esprits sanctifiés auront revêtu leur chair incorruptible, vous soyez comme lui, glorieux dans l'âme et dans le corps. Il a fait cela pour vous permettre d'être heureux même avant le jugement particulier et avant le jugement dernier. Tout, grâce à l'amitié de Dieu et à la présence en vous de l'Esprit Saint; grâce à votre fusion avec le Christ Ami et Pain du Ciel sur la Terre. Dans la paix que Dieu vous donnera après votre mort, dans l'attente de la résurrection de la chair, quand celle-ci participera à la joie et la gloire de l'âme.       

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 La Pensée et le Vouloir divins ont opéré un mystère en décrétant, avant même votre existence, que vos péchés soient expiés par le Christ. Isaïe dit que « Il a pris sur lui les péchés d'un grand nombre
[12] ». Ce grand nombre est composé de ceux qui, au cours de leur vie, ou au moins avant de mourir, poussés par leur bonne volonté, font appel aux mérites infinis du Christ.       

Sur cette balance qu'est la Croix, sur ce gibet de Justice qui supporte toute la Sainteté et toute l'Iniquité, la première effaçant la deuxième, chacun de vos péchés était planté comme une flèche dans le Corps du Martyr. Les blessures causées sur ce corps par les coups de fouet étaient extrêmement nombreuses, comme celles des épines qui en torturaient la tête. Les spasmes causés par les clous étaient atroces. Malgré tout cela, parmi les nombreuses personnes qui compatissent aux souffrances du Christ torturé par cette justice humaine cruelle, personne ne se bat la poitrine en disant : « voici, c'est moi qui ai enfoncé dans tes chairs et dans ton cœur ces mille, ces dix mille épines. Cette blessure, celle-ci et celle-là, c'est moi qui te l'ai causée avec mes mille, mes dix mille péchés. Tu m'as connu, ô mon Rédempteur, avec l'entière charge de mes mille péchés. Pas un ne t'est passé inaperçu. J'ai été pour toi une torture dans les tortures ».   

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 Qui pourra jamais compter les millions et millions de péchés dont le Très-Pur a ressenti l'atroce transfixion dans son Corps expiateur ? Qui, après avoir médité cela, ne devrait ressentir une haine parfaite du péché, ainsi que le devoir, l'obligation de ne plus le servir, de fuir loin de lui, puisque c'est par le Sacrifice d'un Dieu que vous en avez été affranchis ?      

Vous êtes morts au péché. Un mort ne fait plus ce qu'il faisait de son vivant. Or le Christ, par sa mort, et par la Grâce que sa mort vous a méritée, vous a affranchis de la mort du péché et vous a donné les moyens pour en demeurer affranchis. Si vous croyez fermement à cela, qu'est-ce qui vous empêche de ressusciter, et pour toujours, de cette mort, comme le Christ est ressuscité ? Qu'est-ce qui vous empêche de vivre en Dieu pour toujours, comme Jésus – Fils de Dieu et Fils de l'Homme, décédé en tant qu'Homme pour expier la Faute, et les fautes des hommes – comme Jésus vit « par Dieu », c'est-à-dire comme Dieu ?

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Il n'est pas seul à être Dieu. Rappelez-vous que tout être humain qui vit dans le Christ et par le Christ, se divinise en devenant fils du Très-Haut.   

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[1] Quiétisme = Passivité spirituelle. Doctrine développée au XVIIème siècle par Miguel de Molinos. Selon lui, la perfection chrétienne réside dans la passivité de la contemplation.

[2] Matthieu 1, 20-21

[3] Matthieu 6, 24 - Luc 16,13

[4] Matthieu 28 - Marc 16 - Luc 24 - Jean 20-21

[5] 1 Pierre 3,18-19

[6] Isaïe 53, 3

[7] Apocalypse 2, 17

[8] Idem

[9] Jean 15, 1-6

[10] Isaïe 53,1-12

[11] Psaume 22,16

[12] Isaïe 1, 53,12