I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\MV15ANS.gif

L'œuvre de Maria Valtorta
© Centro Editoriale Valtortiano

Se repérer

Consulter la Bible en ligne

Aller sur le forum

Qui sommes-nous

   I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\IntroAccueil.gif   I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\IntroOeuvre.gif   I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\IntroValtorta.gif   I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\IntroThemes.gif   I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\IntroBoutique.gif

L’harmonie de la Création.

Lucifer a créé le péché, le désordre et l’Enfer.

Rien n’est plus comme avant.


Table des matières

CHAPITRE VIII 

6 Or, les affections de la chair, c'est la mort; tandis que les affections de l'esprit, c'est la vie et la paix. 7 Car la sagesse de la chair est ennemie de Dieu: elle ne se soumet pas à la Loi de Dieu et elle ne le peut même pas. 8 Donc ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu.

RETOURS AUX FICHES

   I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BaliseBleue.gif 

   I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BaliseBleue.gif 

Jeudi 19 janvier 1950.           

Romains 8, 6-8.        

 « La perfection est amour. L'amour est harmonie. L'harmonie est ordre.     

Il n'y a pas d'harmonie là où l'ordre a été troublé. Il n'y a pas d'amour là où a été troublée l'harmonie. Il n'y a pas de perfection là où l'amour vient à manquer.  

En toutes choses et actions, c'est ainsi que cela se passe : qu'il s'agisse de choses humaines ou, à plus forte raison, de choses qui dépassent l'humain. Si les chanteurs ou les musiciens n'observaient pas strictement les lois musicales qui régissent le temps et le ton, une musique vraiment harmonique ne serait pas possible. Au lieu d'avoir une musique harmonieuse et agréable, il en résulterait une rumeur discordante qui mettrait en fuite les auditeurs.     

Si l'amour manquait parmi les membres d'une famille,
d'une société, d'une nation, ou d'une assemblée de nations, l'harmonie morale ne pourrait plus exister. L'absence d'amour, autrement dit le désordre dans les relations mutuelles, apporterait la division et la ruine dans la famille, la fin d'une société, la ruine dans la nation, la guerre parmi les nations.      

La perfection qui règle les lois de la vie et la perfection des mœurs ne peut plus subsister si l'amour vient à disparaitre, c'est-à-dire l'harmonie et l'ordre qui sont à la base de tout ce qui est bon.       

Haut de page           

 Pour cette raison, la Perfection infinie et éternelle a créé toutes choses et toutes créatures dans l'harmonie. Depuis le début de son existence, toute la Création peut être considérée comme une sublime harmonie pour ce qui est des lois éternelles qui règlent le cours des étoiles et des planètes, le changement des saisons, ainsi que la reproduction continue des espèces animales et végétales, de façon à ce que rien ne manque de ce qui est nécessaire à la vie de l'homme sur la terre. La Perfection est Amour, elle est Ordre, elle est suprême Harmonie. Cette Perfection qui est Amour, qui est Ordre, qui est Harmonie, est si suprêmement parfaite, qu'elle est à la fois Une et Trine sans que cela porte à l'annulation ou à la confusion d'une Personne ou des Personnes. Elles restent bien distinctes alors qu'elles fusionnent dans l'harmonie de l'Amour unifiant. Cette même perfection se retrouve, en forme différente mais toujours dans l'ordre, dans le Verbe fait Chair, en qui la Divinité et l'Humanité se sont jointes sans se confondre ni s'écraser l'une l'autre: chacune des deux entités persiste à être ce qu'elle est, sans séparation entre le Fils et le Père, sans privilégier l'Humanité du Christ en raison du fait qu'il est Dieu.

Achevée sans effort, parce que réalisée de façon ordonnée, la création aurait continué sans efforts de la part des créatures si le désordre n'était pas venu briser l'harmonie du Ciel avec la rébellion de Lucifer, et celle de l'Eden avec la rébellion de l'Homme-Adam.

 "Eden" était le nom du lieu où l'homme avait été créé et placé afin de pouvoir s'y multiplier avec sa compagne. De même que "Ciel" était appelé le lieu où les Anges, esprits purs, avaient été placés pour adorer et servir dans les siècles des siècles le Dieu qui les avait créés. Eden signifie "jardin", ou un lieu de délices. Ciel signifie "Royaume de Dieu", ou un lieu de sainteté et de joie. Si l'ordre n'eût pas été volontairement brisé par les créatures à qui Dieu avait donné l'existence et un lieu pour vivre dans la joie et les délices, l'Eden serait resté Eden pour tous les descendants de l'Homme-Adam, et l'Enfer n'existerait pas.         

Haut de page           

 Par un don sublime, l'ange avait la connaissance des futurs mystères et des futures œuvres du Seigneur, œuvres que Lucifer, bien que sublime parmi les anges, n'aurait jamais été capable d'accomplir. Au lieu de contempler avec des sentiments d'adoration le Pouvoir infini et la Charité de son Créateur – et cela aurait été "vie dans l'ordre, vie dans l'harmonie des bonnes impulsions intellectuelles" – ce fut lui le premier, l'ange qui dans une folle rébellion, s'est insurgé contre son Seigneur. Cette révolte tua, en lui et en ses partisans, la charité, l'ordre et l'harmonie. Et il a créé. Oui, lui aussi a créé. Mais quoi? Il a créé le désordre, le péché, l'enfer. Ce que pouvait créer un être qui s'était mis contre Dieu.  

Les impulsions et les instincts de la nature humaine étaient des éléments ordonnés et bons à leur origine. Ils étaient agencés selon une harmonie réciproque, bien adaptée au but final pour lequel l'homme avait été créé. Leur désordre fut la création de Lucifer, le rebelle. À l'heure de la céleste création des anges, Lucifer, qui avait été « la splendeur du matin »
[1], s'était cru « semblable au Très Haut ». Depuis, il avait entrepris « d’élever son trône » au-dessus des cieux (Isaïe 14) [2].     

Le péché contre l'amour, c'est-à-dire l'orgueil de l'intellect et du cœur, à partir duquel l'homme-Adam innocent est devenu coupable, le péché terrible du moi qui veut « devenir semblable à Dieu » (Genèse 3, 5) ce péché a été créé par Lucifer qui, plus tard, séduisit l'homme au même péché, en le rendant semblable à lui dans sa rébellion contre le Seigneur. 

L'Enfer, le lieu d'éternels et inconcevables tourments dans lequel se précipitent ceux qui vivent dans la haine du Seigneur et de sa Loi, cet Enfer a été créé à cause de lui, l'Archange rebelle. Avec ses partisans, il a été foudroyé par le divin courroux, et terrassé par les anges fidèles. Foudroyé, car dépouillé désormais de la puissance de son état de grâce, et « précipité au fond de l'abîme » (Isaïe)
[3]. Dans cet abîme, son terrible feu de haine, sa lumière et sa flamme désormais horribles, si différentes de la flamme de grâce et d'amour reçues lors de sa création, ont allumé un feu éternel qui est d'une atrocité inimaginable.       

Haut de page           

 Le Ciel est resté Ciel, même après la révolte et la chute des rebelles. Parce que dans le Royaume de Dieu tout est fixé par des lois éternelles. Une fois chassés les superbes, les rebelles, les auto-idolâtres, dont l'habitation est la mare brûlante de l'enfer, la sainteté, la joie, l'amour, l'harmonie, l'ordre parfait, y sont en fête éternelle.    

Mais désormais, le désordre était né et, avec lui, le péché, la douleur et la mort s'étaient glissées insidieusement parmi les délices de l'Eden, en y injectant leur venin. L'ordre, l'harmonie et l'amour ont été troublé. L'intellect, la volonté, les sensations et les instincts corrompus parvinrent à éveiller le mauvais appétit, à détruire l'innocence et la grâce, à donner du chagrin au Créateur, et à faire de ce Couple, jusque-là surnaturellement et naturellement comblé, deux malheureux. L'homme a été condamné à tirer laborieusement son pain d'une terre désormais maudite et produisant épines et tribulations. La femme condamnée à enfanter avec peine, à vivre dans la douleur et dans la soumission à l'homme. Les deux ont été condamnés à connaître la souffrance d'avoir un fils assassiné, la honte d'être les parents d'un fils fratricide, et enfin d'expérimenter les douleurs et les affres de la mort.         

Haut de page           

 Toute cette peine millénaire vient d'un désordre créé au Ciel par un rebelle, et d'un consentement au même désordre qui, dans le jardin d'Eden, fut proposé aux deux premiers habitants de la Terre par celui qui désormais n'est qu'un serpent maudit. Jamais plus la perfection initiale, l'amour, l'harmonie et l'ordre ne purent renaître après que l'ange et les deux créatures innocentes eurent choisi le Mal plutôt que le Bien suprême.

Pas même le sacrifice d'un Dieu, qui s'est fait homme pour racheter le genre humain, n'a rétabli l'état d'ordre primordial, l'harmonie, l'amour et la perfection. La Grâce répare, mais la blessure reste. La Grâce vient au secours, mais les penchants mauvais demeurent en place. 

Si la faute originelle n'avait pas eu lieu, il aurait été doux
et facile pour les humains d'atteindre le Royaume ale Dieu, mais maintenant ils doivent « se faire violence" pour atteindre ce Royaume[4] ». Violence sainte contre violence démoniaque. Car, à partir du moment où le Péché a été commis, le Bien et le Mal marchent côte à côte, et les deux se font la guerre autant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'homme.           

Haut de page

     I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\TableMatieres.gif

 Dieu appelle. Satan lui aussi appelle. Dieu inspire. Satan aussi inspire. Dieu offre ses dons. Satan offre les siens. Entre Dieu et Satan est la place de l'homme, en qui il y a déjà deux natures dorénavant en guerre entre elles. D'un côté la charnelle, où traînent les résidus du péché originel. De l'autre, la spirituelle, où prennent place les voix de la Grâce. Si Dieu est tourné vers ce qui a une ressemblance avec lui, parce qu'il est Père, qu'il aime sa créature et qu'il veut la réunir à lui après l'épreuve terrestre, Satan, l'Adversaire, qui abhorre Dieu autant qu'il déteste l'Homme, sa créature, s'en prend aux deux parties de l'homme. Il flatte et excite la chair en même temps qu'il tente de séduire l'esprit. Il essaie de capturer sa proie, de la saisir "comme un lion rugissant qui cherche à dévorer". Ainsi que l'a dit l'apôtre Pierre[5] ».     

Haut de page           

 



[1] Cf. Isaïe 14, 12. Le Christ n'a pas voulu "ravir" le rang qui l'égalait à Dieu (Philippiens 2, 6-11). C’est pourquoi dans l’exultet de la nuit pascale, on prie pour que le Christ, "Lucifer matutinus", brille sur le genre humain. Car il est, lui, le véritable "porte-lumière du matin". Dans un autre passage des Leçons, Maria Valtorta note que Lucifer a refusé le Christ, ce qui fut la cause de sa chute.

[2] Cf. Isaïe 14, 13.

[3] Cf. Isaïe 14, 19.

[4] Cf. Matthieu 11, 12 – Luc 16, 16.

[5] Cf. 1 Pierre 5, 8.