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"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

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       I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\italiano.gif 3.183. - La guarigione di un uomo ferito in casa di Maria di Magdala.

       I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\English.gif 2.183. - Jesus at Magdala. He Meets. with Mary Magdalene the Second Time.

 3.183 -  La curación de un hombre herido en casa de María de Magdala.

 3.222 - Jesus in Magdala; Zweite Begegnung mit Magdalena.


Mercredi 23 février 28
(10 Adar I 3788)
Magdala.



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       I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BaliseBleue.gif Le miracle est toujours une preuve de la présence de Dieu. C’est pourquoi je n’ai pu l’accomplir dans la maison du péché.

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Ancienne édition : Tome 3, chapitre 43.
Nouvelle édition : Tome 3, chapitre 183.

183
Guérison d’un homme blessé dans la maison de Marie de Magdala.

Le samedi 12 août 1944.

197/198>  183.1 - Le collège apostolique au complet est autour de Jésus. Assis sur l'herbe, à l'ombre d'un bouquet d'arbres, près d'un ruisseau[1], tous mangent pain et fromage et boivent de l'eau du ruisseau qui est fraîche et limpide. Les sandales poussiéreuses disent qu'on a déjà fait beaucoup de chemin et que peut-être les disciples ne demanderaient qu'à se reposer dans l'herbe haute et fraîche.  

Mais l'Infatigable Marcheur n'est pas de cet avis. À peine juge-t-il passée l'heure la plus chaude qu'il se lève se dirige vers la route. Il regarde... puis il se retourne et dit :         

"Allons." Simplement.  

Arrivés à une bifurcation ou plutôt à un carrefour parce que quatre routes poussiéreuses aboutissent à ce point
[2], Jésus prend résolument celle qui va en direction nord-est.   

"Nous revenons à Capharnaüm ?" demande Pierre.         

Jésus répond :     

"Non." Uniquement : non.       

"Alors à Tibériade" insiste Pierre qui veut savoir. 

"Non plus."          

"Mais cette route va à la mer de Galilée... et là se trouvent Tibériade et Capharnaüm..."

"Il y a aussi Magdala" dit Jésus d'un air à moitié sérieux pour calmer la curiosité de Pierre.        

"Magdala ? Oh !..."         

Pierre est un peu scandalisé. Ce qui me fait penser que cette ville a mauvaise réputation.    

"À Magdala, oui. À Magdala. Penses-tu être trop honnête pour y entrer ? Pierre, Pierre !... Pour mon amour, tu devras entrer non pas dans une ville de plaisir, mais dans de vrais lupanars
[3]... Le Christ n'est pas venu pour sauver ceux qui sont sauvés, mais pour sauver ceux qui sont perdus[4]... et toi... tu seras "Pierre" et non pas Simon; ou Céphas, pour cela. Tu as peur de te souiller ? Non ! Même pas lui, vois-tu (et il indique le très jeune Jean) même lui n'en recevra pas de dommage. Lui non, parce qu'il ne veut pas. Comme toi, tu ne veux pas, comme ne le veut pas ton frère et le frère de Jean... comme aucun d'entre vous, pour l'instant, ne le veut. Tant qu'on ne veut pas, il n'arrive pas de mal. Mais il faut ne pas vouloir avec force et constance. Force et constance s'acquièrent auprès du Père en priant avec sincérité d'intention. Vous ne saurez pas tous, par la suite, prier ainsi... Que dis-tu, Judas ? Ne te fie pas trop à toi-même. Moi, qui suis le Christ, je prie constamment pour avoir la force contre Satan. Es-tu plus que Moi? L'orgueil est la fissure par où Satan pénètre. Judas, sois vigilant et humble. Mathieu, toi qui connais bien l'endroit[5], dis-moi : vaut-il mieux prendre cette route, ou y en a-t-il une autre ?"          

Haut de page.       

199> "Cela dépend, Maître. Si tu veux entrer dans la Magdala des pêcheurs et des pauvres, c'est la route. Par ici on entre dans le faubourg populaire. Mais - je ne le crois pas, mais je te le dis pour donner une réponse complète - mais si tu veux aller dans le quartier des riches; alors il faut laisser à quelques centaines de mètres cette route et en prendre une autre car les maisons riches sont à peu près à cette hauteur, et il faut revenir en arrière..."

"Nous allons revenir en arrière car c'est à la Magdala des riches que je veux aller. Qu'as-tu dit, Judas ?"      

"Rien, Maître. C'est la seconde fois que tu me le demandes en peu de temps. Mais moi, je n'ai jamais parlé."           

"Avec tes lèvres, non. Mais tu as parlé, à voix basse, avec ton cœur. Tu as parlé à voix basse avec ton hôte : le cœur. Il n'est pas nécessaire d'avoir une autre personne comme interlocuteur pour parler. Beaucoup de paroles, nous les disons de nous à nous... Mais il ne faut pas jaser ou calomnier même avec notre propre moi."
[6]        

 183.2 - Le groupe chemine, à présent en silence. La route principale devient une rue pavée avec des pierres d'un palme carré[7]. Les maisons sont toujours plus riches et plus belles parmi les potagers et les jardins luxuriants et fleuris. J'ai l'impression que la Magdala élégante était pour les Palestiniens une sorte de lieu de plaisir comme certaines villes de nos lacs de Lombardie : Stresa, Gardone, Pallanza, Bellagio, etc. etc. Aux riches palestiniens sont mêlés des romains, certainement venus d'autres lieux comme Tibériade ou Césarée, où autour du Gouverneur, il y avait certainement des fonctionnaires et des négociants pour exporter à Rome les plus beaux produits de la colonie palestinienne[8].       

Jésus y pénètre, sûr de Lui, comme s'il savait où aller. Il côtoie le lac jusqu'à la limite duquel les maisons s'avancent avec leurs jardins.      

Des cris déchirants sortent d'une riche demeure. Ce sont des voix de femmes et d'enfants et une voix de femme, très aiguë, qui crie :           

"Fils ! Fils !"         

Jésus se retourne et regarde ses apôtres. Judas s'avance.

"Non pas toi" commande Jésus.         

"Toi, Mathieu. Va et informe-toi."     

Haut de page.       

200> "C'est une rixe, Maître. Il y a un homme mourant. Un juif. Le meurtrier s'est échappé: c'était un romain[9]. La femme, la mère et les petits enfants sont accourus... Mais il meurt."       

"Allons."   

"Maître... Maître... Le fait s'est produit dans la maison d'une femme... qui n'est pas l'épouse."         

"Allons-y."

 183.3 - Ils entrent par la porte ouverte dans un large et long vestibule qui donne ensuite sur un beau jardin. La maison semble divisée par cette espèce de péristyle très riche en plantes vertes dans des vases, en statues[10] et en objets de marqueterie. Quelque chose d'intermédiaire entre la salle et la serre. Dans une pièce, dont la porte est ouverte sur le vestibule, se trouvent des femmes en pleurs. Jésus entre sans hésiter. Il ne donne pourtant pas son salut habituel.         

Parmi les hommes présents, il y a un marchand qui doit connaître Jésus car, à peine il le voit, il dit :      

"Le Rabbi de Nazareth !"          

Et il le salue respectueusement.         

"Joseph, qu'y a-t-il ?"    

"Maître, un coup de poignard au cœur... Il meurt."           

"Pourquoi ?"       

Une femme aux cheveux gris et défaits se lève - elle était à genoux près du mourant dont elle tenait une main déjà inerte - et avec des yeux de folle elle crie :   

"À cause d'elle, à cause d'elle !... Elle me l'a rendu satanique... Plus de mère, plus d'épouse, plus d'enfants, il n'y avait plus rien pour lui ! L'enfer doit te posséder, satan !"

Jésus lève les yeux en suivant la main tremblante qui accuse et il voit dans un coin, contre le mur rouge foncé, Marie de Magdala, plus provocante que jamais, je dirais vêtue... de rien jusqu'à mi-corps, car elle est à moitié nue au-dessus de la taille, enveloppée d'une sorte de filet à mailles hexagonales avec des petites boules qui me paraissent des perles. Mais elle est dans la pénombre et je ne vois pas bien.
[11]    

Jésus baisse de nouveau les yeux. Marie, excitée par son indifférence, se redresse alors qu'auparavant elle était comme accablée, et elle se donne une contenance. 

"Femme" dit Jésus à la mère. "Pas d'imprécations. Réponds. Pourquoi ton fils était-il dans cette maison ?"         

Haut de page.       

201/202> "Je te l'ai dit. Parce qu'elle l'avait rendu fou. Elle."    

"Silence. Lui aussi était donc en état de péché puisque adultère et père indigne de ces innocents. Il mérite donc son châtiment. En cette vie et dans l'autre, il n'y a pas de miséricorde pour qui ne se repent pas. Mais j'ai pitié de ta douleur, femme, et de ces innocents.  
 183.4 - Ta maison est loin ?"    

"Une centaine de mètres."       

"Soulevez l'homme et portez-le là."   

"Ce n'est pas possible, Maître, dit le marchand Joseph. Il est sur le point de mourir."   

"Fais ce que je dis."        

Ils passent une planche sous le corps du moribond et le cortège sort lentement. Il traverse la rue et pénètre dans un jardin ombragé. Les femmes continuent de pleurer bruyamment. Lorsqu'ils sont à l'intérieur du jardin, Jésus se tourne vers la mère :      

"Peux-tu pardonner ? Si tu pardonnes, Dieu pardonne. Il faut se faire un cœur bon pour obtenir grâce. Celui-ci a péché et péchera encore. Pour lui mieux vaudrait mourir car en vivant il retombera dans le péché et il devra en plus répondre de son ingratitude envers Dieu qui le sauve. Mais toi et ces innocents (il indique l'épouse et les enfants) tomberiez dans le désespoir. Je suis venu pour sauver et non pour perdre
[12]. Homme, je te le dis : lève-toi et sois guéri."       

L'homme reprend vie et ouvre les yeux. Il voit sa mère, ses enfants, sa femme. Il baisse la tête, honteux.      

"Fils, fils !" dit la mère. "Tu étais mort s'il ne t'avait pas sauvé. Reviens à toi. Ne délire pas pour une..."  

Jésus interrompt la vieille :     

"Femme, tais-toi. Montre la même miséricorde dont tu as profité. Ta maison est sanctifiée par le miracle
[13] qui est toujours une preuve de la présence de Dieu. C'est pour cela que je n'ai pu l'accomplir dans la maison du péché. Toi, au moins, garde ta maison telle, même si lui ne le sait pas. Soignez-le, maintenant. Il est juste qu'il souffre quelque peu. Sois bonne, femme. Et toi. Et vous, les petits. Adieu."    

Jésus a posé la main sur la tête des deux femmes et des petits.  

 183.5 - Puis il sort en passant devant Marie de Magdala qui a suivi le cortège jusqu'au bout de la rue et est restée adossée contre un arbre. Jésus ralentit comme pour attendre les disciples, mais je crois qu'il le fait pour donner à Marie la possibilité de faire un geste. Mais elle ne le fait pas.

Les disciples rejoignent. Jésus et Pierre ne peut se retenir de dire à Marie, entre les dents, une épithète appropriée. Et elle pour se donner une contenance éclate de rire ce qui est pour elle un bien pauvre triomphe.        

Mais Jésus a entendu la parole de Pierre. Il se retourne et lui dit sévèrement :        

"Pierre, Moi, je n'insulte pas. N'insulte pas
[14]. Prie pour les pécheurs. Rien d'autre."

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Marie cesse de rire, baisse la tête et s'enfuit comme une gazelle vers sa maison.     

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Fiche mise à jour le 23/05/21.

 



[1] C'est la parfaite continuité de la scène précédente, pourtant donnée un an plus tard ! Ils sont au bord du wadi Amud. Les ruisseaux entre Capharnaüm et Magdala (wadi Amud et wadi Zalmond) sont évoqués aussi en EMV 460.3.

[2] Après avoir traversé le wadi Amud, tout indique qu’ils se trouvent au croisement de la route Tibériade/Magdala/Méron et de la route venant de Jotapata et allant vers la plaine de Genezareth/Ginossar (voir la carte).

[3] Annonce à peine voilée du futur séjour de Pierre à Rome, "la grande prostituée". Une autre évocation de ce séjour est faite en EMV 310.5, puis en EMV 545.7. Les maisons de prostitution (lupanaria) étaient fréquentes dans la Grèce et la Rome antique, dès le VIème siècle avant JC. En argot de la Rome antique lupa, la louve, est l'animal symbolisant la prostituée.

[4] Rappel du témoignage donné à Nicodème en EMV 116.9. À rapprocher de EMV 335.5 | EMV 575.7 | EMV 598.19 | EMV 606.5.

[5] Matthieu le publicain fréquentait probablement Magdala et Tibériade, et devait donc bien connaître ce secteur !

[6] Judas refait allusion à cet enseignement de Jésus en EMV 195.2.

[7] Maria Valtorta ne se trompe pas : ce sont bien là les dimensions classiques des  pavages romains, soit 22,5x22,5 cm.

[8] Tibériade et Magdala étaient deux villes du lac à forte population romaine et grecque.

[9] Probablement l'amant romain de Marie Madeleine. Il a été entrevu durant le sermon sur la montagne (EMV 174.12).

[10] Toutes ces statues seront supprimées par Marie Madeleine après sa conversion (voir EMV 277.1).

[11] Cf. les commentaires de Jésus sur cette scène en EMV 234.4.

[12] Rappel des paroles dites par Jésus un peu plus tôt (Cf. note 4 ci-dessus).

[13] En EMV 234.4/5, Jésus revient longuement sur ce miracle et sur son contexte.

[14] Cette réprimande de Pierre est aussi un enseignement pour Marie Madeleine, comme Jésus l'explique ensuite en EMV 234.5.