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"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

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.6.367 - Giovedi avanti Pasqua. Preparativi nel Getsemani.

 3.366 - The Thursday before Passover. Morning Preliminaries.

 4.367 - El jueves prepascual. Preparativos en el Getsemaní.

 6.414 - Der Donnerstag vor dem Passafest (Erster Teil).



Plan schématique de Jérusalem avec, à l'est : le Gethsémani et le champ des galiléens.


Jeudi 15 mars 29
(13 Adar II 3789)
Jérusalem, Gethsémani.


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 Scènes du pèlerinage pascal.


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- Le réveil des pèlerins 407

- Marie parle d'Élise avec Anastasica ................... 408

- Rencontre avec de nombreux disciples ....................... 409


- Judas ira chercher sa mère ........................................ 409

 

Accueil >> Plan du Site >> Sommaire du Tome 5


Tome 5, chapitre 57.

367.
Le jeudi avant Pâque.
Première partie.


 

Vision du mercredi 23 janvier 1946

407> C'est à peine un début d'aurore. Mais déjà les hommes rivalisent avec les oiseaux qui s'agitent dans les premiers vols, les premiers travaux et les premiers chants du jour. La maison du Gethsémani s'éveille tout doucement et se trouve devancée par le Maître qui déjà revient de la prière qu'il a faite aux premières lueurs de l'aube, si toutefois il ne rentre pas après une nuit entière de prière.  

C'est le lent réveil du Champ des Galiléens tout proche, sur le plateau du Mont des Oliviers. Les cris et les appels traversent l'air serein, atténués par la distance, mais assez nets pour faire comprendre que les pieux pèlerins, qui sont réunis là, vont reprendre les cérémonies pascales interrompues le soir précédent.            

 La ville se réveille là-bas; c'est le commencement de la clameur qui va la remplir en ces jours de presse, avec le braiment des ânes, les cris des maraîchers et des marchands d'agneaux qui se pressent aux portes pour entrer, et avec la plainte si émouvante des centaines d'agneaux qui sur des chars, sur des bâts, sur des bâtons ou sur les épaules, vont à leur tragique destin et appellent leurs mères, pleurant son éloignement, et ne sachant pas qu'ils devraient pleurer pour leur vie arrivée à une fin si précoce. Puis la rumeur croît de plus en plus dans Jérusalem, avec le piétinement dans les rues, les appels d'une terrasse à l'autre et de celles-ci à la rue, ou en sens inverse. Et la rumeur arrive comme celle de la marée atténuée par la distance jusqu'à la cuve tranquille du Gethsémani.

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408> Un premier rayon de soleil frappe directement une des riches coupoles du Temple et l'allume toute entière comme si le soleil était descendu sur la Terre, un petit soleil posé sur un blanc piédestal, mais si beau dans sa petitesse.  

Les disciples, hommes et femmes, regardent avec admiration ce point d'or. C'est la Maison du Seigneur ! C'est le Temple ! Pour comprendre ce qu'était cet endroit pour les Israélites, il suffit de voir leurs regards qui le fixent
[1]. Il semble qu'ils voient, à travers l'éclat de l'or embrasé par le soleil, s'illuminer la Face Très Sainte de Dieu. Adoration et amour de la patrie, sainte fierté d'être hébreux se manifestent dans ces regards plus que si les lèvres parlaient.

Porphyrée, qui n'a pas été à Jérusalem depuis tant d'années, en a les larmes aux yeux d'émotion alors qu'inconsciemment elle serre le bras de son mari qui lui indique je ne sais quoi de la main. Elle s'abandonne un peu à lui, ressemblant à une nouvelle épouse, énamourée de son époux, pleine d'admiration pour lui, heureuse d'être instruite par ses soins.          

Pendant ce temps, les autres femmes parlent doucement, par monosyllabes, pour s'informer de l'emploi du temps de la journée.
Anastasica, pas encore au courant et un peu dépaysée, se tient légèrement de côté, absorbée dans ses pensées. Marie, qui parlait avec Margziam, la voit et l'aborde en lui passant un bras autour de la taille.           

"Tu te sens un peu seule, ma fille ? Mais aujourd'hui cela ira mieux. Tu vois ? Mon Fils est en train de commander aux apôtres d'aller chez des
femmes disciples pour les avertir de se rassembler et de l'attendre dans l'après-midi chez Jeanne. Il veut certainement nous parler, spécialement à nous les femmes, et certainement auparavant il t'aura déjà donné une mère. Bonne, sais-tu ? Je la connais depuis le temps où j'étais au Temple. C'était dès ce temps-là une mère pour les plus petites d'entre les jeunes filles. Et elle comprendra ton cœur parce qu'elle aussi a beaucoup souffert. Mon Fils l'a guérie, l'an dernier, d'une mélancolie mortelle qui s'était emparée d'elle après la mort de ses deux fils. Je t'en parle pour que tu saches quelle est celle qui dorénavant t'aimera et que tu aimeras. Cependant, de même que l'an passé j'ai dit à Simon Pierre qui recevait Margziam pour fils, je te le dis à toi : "Que cette affection n'alanguisse pas ton cœur dans sa volonté de servir Jésus". S'il en était ainsi, le don de Dieu te serait dommageable plus que la lèpre, puisqu'il éteindrait en toi la volonté sincère qui doit te donner un jour la possession du Royaume."        

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409> "Ne crains pas, ô Mère. Pour autant que cela dépend de moi, je ferai de cette affection une flamme pour m'enflammer toujours plus au service du Seigneur. Je ne m'alanguirai pas en elle et je n'appesantirai pas
Élise, mais ensemble, plutôt, nous nous soutiendrons et en nous encourageant par une sainte émulation, nous volerons sur le chemin du Seigneur avec son aide."

Pendant qu'elles parlent, du Champ des Galiléens, de la ville, des maisons éparses sur les pentes ou du faubourg attenant à la ville, sur une des deux routes qui vont de Jérusalem à Béthanie, et précisément sur la plus longue que Jésus suit rarement, surviennent des disciples anciens et nouveaux, et les derniers qui arrivent ce sont
Philippe avec sa famille, Thomas seul, Barthélemy avec sa femme.    

"Où sont les
fils d'Alphée, et Simon et Mathieu ?" demande Thomas qui ne les voit pas.

"Ils sont allés en avant. Les deux derniers à Béthanie pour prévenir les sœurs de se trouver dans l'après-midi chez Jeanne; les deux premiers chez Jeanne et
Annalia pour leur dire que dans l'après-midi elles seront chez Jeanne. Nous nous trouverons à l'heure de tierce à la Porte Dorée[2]. Allons, en attendant, donner l'obole aux mendiants et aux lépreux. Que Barthélemy aille avec André en avant acheter des vivres pour ces derniers. Nous les suivrons lentement, en nous arrêtant au faubourg d'Ophel, près de la Porte, pour aller ensuite vers les pauvres lépreux."     

"Tous ?" disent quelques-uns peu enthousiastes.      

"Tous et toutes. La Pâque, cette année, nous réunit comme cela n'a jamais été possible. Faisons ensemble ce qui sera le futur devoir des hommes et des femmes qui agiront en mon Nom. Voici
Judas de Simon qui vient en hâte. Je m'en réjouis car je veux que lui aussi soit avec nous."       

En effet Judas arrive tout essoufflé. "En retard, Maître ? C'est la faute de ma mère. Elle est venue, contrairement à son habitude, et à ce que je lui avais dit. Je l'ai trouvée hier soir auprès d'un ami de notre maison. Ce matin, elle m'a retenu pour me parler... Elle voulait venir avec moi, mais je n'ai pas voulu."         

"Pourquoi ? Est-ce que par hasard
Marie de Simon ne mérite pas d'être où tu es ? Au contraire, elle le mérite bien plus que toi. Va donc vite la prendre et rejoins-nous au Temple, à la Porte Dorée."

Judas s'en va sans répliquer. Jésus se met en chemin, en avant, avec les apôtres et les disciples. Les femmes, avec Marie au milieu, suivent les hommes.    

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[1] Lire à ce propos le psaume des montées (Psaume 122), un chant de pèlerinage : J'ai été dans la joie quand on m'a dit: "Allons à la maison de Yahweh!" Enfin! Nos pieds s'arrêtent à tes portes, Jérusalem! Jérusalem, tu es bâtie comme une ville où tout se tient ensemble. Là montent les tribus, les tribus de Yahweh, selon la loi d'Israël, pour louer le nom de Yahweh… Les psaumes des montées forment un ensemble de quinze cantiques : du psaume 119 à 133 (numérotation de la Vulgate en usage dans les liturgies catholiques) ou du psaume 120 à 134 (numérotation de la Bible hébraïque servant de référence œcuménique).

[2] À tierce : la troisième du jour, soit neuf heures du matin. La Porte Dorée est celle située juste en face du Mont des oliviers.