"L'œuvre de Maria Valtorta
© Fondation héritière de Maria Valtorta.

Se repérer

Consulter la Bible en ligne

Aller sur le forum partagé

Qui sommes-nous ?




Texte original


Persistance de la tentation



Le mystère de la Trinité divine.

 










 

VOIR AUSSI.

 Croyants, justes.

 Esprit-Saint.

 Nature de Dieu.

 Paradis.

 Précieux Sang du Christ.

 Tentation.

 Trinité.


Accueil >> Plan du site >> Index des "Cahiers" >> Sommaire de juillet 1943.

Traduction automatique de cette fiche :
  -  -

Catéchèse du 1er juillet 1943.

119>  Jésus dit : 

“Il ne faut pas s’étonner qu’une âme subisse des
tentations. Même que la tentation est d’autant plus violente que l’âme est plus avancée dans ma voie.   

Satan est envieux et rusé. Il déploie donc son intelligence là où il faut plus d’effort pour arracher une âme au Ciel. Il n’est pas nécessaire de tenter un homme du monde qui vit pour la chair. Satan sait qu’il travaille déjà par lui-même à tuer son âme et il le laisse faire. Mais une âme qui veut appartenir à Dieu attire toute sa rancœur.   

Mais les âmes ne doivent point trembler, ni se laisser abattre. Etre tenté n’est pas un mal. C’est un mal que de céder à la tentation.         

Il y a les grandes tentations. Devant elles, les âmes droites se mettent tout de suite sur la défensive. Mais il y a les petites tentations qui peuvent vous faire tomber sans que vous vous en rendiez compte. Ce sont les armes raffinées de l’Ennemi. Il les utilise quand il voit que l’âme est circonspecte et sur ses gardes pour les grandes. Alors il met de côté les grands moyens et il a recours à ceux-ci, si subtils qu’ils entrent en vous de n’importe quel côté. 

Pourquoi est-ce que je le permets ? Où serait le mérite s’il n’y avait pas de lutte ? Pourriez-vous vous dire miens si vous ne buviez pas à mon calice ?      

Que croyez-vous ? Que mon calice n’ait été que celui de la douleur ? Non, créatures qui m’aimez. Le Christ — il vous le dit pour vous donner du courage — a subi la tentation avant vous.         

Pensez-vous qu’il n’y ait eu que
celle dans le désert ? Non. Cette fois-là, Satan fut vaincu avec les grands moyens qui furent opposés à ses grandes tentatives. Mais je vous dis en vérité que moi, le Christ, je fus tenté d’autres fois. L’Évangile ne le dit pas. Mais comme écrit le bien-aimé :’S’il fallait raconter tous les miracles faits par Jésus, la Terre ne suffirait pas à contenir tous les livres qu’on écrirait’.    

Réfléchissez, mes chers disciples. Combien de fois Satan n’a-t-il pas tenté le Fils de l’homme pour le persuader de désister de son évangélisation ? Que savez-vous de l’épuisement de la chair, fatiguée d’errer, d’évangéliser sans cesse, et des lassitudes de l’âme qui se savait entourée d’ennemis et de gens qui le suivaient par curiosité ou dans l’espoir d’en tirer quelque avantage humain ? Combien de fois, dans les moments de solitude, le tentateur me circonvenait par l’accablement !     

Haut de page.       

120> Et pendant la nuit de Gethsémani, n’avez-vous pas pensé avec quel raffinement il a cherché à remporter la dernière victoire dans le combat entre le sauveur du genre humain et l’enfer ?  

Il n’est pas donné à l’esprit humain de pénétrer et de connaître le secret de cette lutte entre le divin et le démoniaque. Moi qui l’ai vécue, je suis seul à la connaître et je vous dis donc que je suis là où quelqu’un souffre pour le bien. Je suis là où se trouve un de mes continuateurs. Je suis là où vit un petit Christ. Je suis là où se consomme le sacrifice.     

Et je vous dis, âmes qui expiez pour tous, je vous dis : ne craignez point. Je suis avec vous jusqu’à la fin. Moi, le Christ, j’ai vaincu le monde, la mort et le démon au prix de mon Sang. Mais à vous, victimes, je donne mon Sang contre le poison de Lucifer.”           


 Jésus dit :          

“Il n’est pas accordé à vos capacités intellectuelles très limitées, à votre spiritualité embryonnaire, de connaître le mystère de la
nature de Dieu. Mais ce mystère se fait plus connaissable aux âmes spirituelles, dans la masse des âmes soi-disant spirituelles. À ceux qui aiment le Fils, à ceux qui sont vraiment marqués par mon Sang, le mystère se révèle avec une plus grande clarté, car mon Sang est Savoir et ma prédilection est École.

Aujourd’hui [1] est un grand jour de fête au Ciel car le Ciel tout entier chante aujourd’hui le sanctus à l’Agneau dont le Sang fut versé pour la Rédemption de l’humanité. Tu es parmi les quelques créatures, trop peu nombreuses, qui vénèrent mon Sang comme il mérite d’être vénéré. Mais à ceux qui le vénèrent depuis qu’il a été versé, ce Sang parle avec des mots de vie éternelle et de science suprasensible. Si mon Sang était plus aimé et vénéré, plus invoqué et cru, beaucoup du mal qui vous amène à l’abîme serait conjuré.

Ce Sang parla lorsqu’il n’était pas encore représenté par l’agneau mosaïque, sous le voile des paroles prophétiques dans le signe du tau préservateur; il parla, après avoir été répandu, par la bouche des apôtres; son pouvoir crie dans l’Apocalypse; il invite par ses appels dans la bouche des mystiques. Mais il n’est pas aimé. On ne se souvient pas de lui. On ne l’invoque pas. On ne le vénère pas. Mon Église compte beaucoup de fêtes, mais il manque une fête très solennelle pour mon Sang. Et le salut est dans mon Sang !      

Haut de page.       

 121> Aujourd’hui, fête de mon Sang, je vais éclairer un mystère pour toi. Dis : ‘Gloire au Père, au Fils, à l’Esprit Saint’, car c’est de Nous que je veux te parler. Il a fallu à votre lourdeur humaine des images pour penser au Père et à l’Esprit, des êtres incorporels d’une infinie beauté, mais que vous ne pouvez concevoir avec vos sens humains. A un tel point que vous vous adressez difficilement à Eux, dans toute la plénitude de la pensée, pour les invoquer comme vous m’invoquez moi, que vous concevez comme l’Homme-Dieu. Vous n’avez donc pas la moindre idée de l’incomparable mystère de notre Trinité. 

Pour penser à Dieu, il ne faut pas faire de comparaisons avec des êtres créés. Dieu ne se compare pas. Il est. Dans l’être il y a tout. Mais l’être n’a pas de corps, et l’Être éternel n’a pas de corps.         

Regarde : Dieu est lumière. Voilà la seule chose qui peut encore représenter Dieu sans être en opposition avec son Essence spirituelle. La lumière est, et pourtant elle est immatérielle. Tu la vois mais tu ne peux la toucher. Elle est.  

Notre Trinité est lumière. Une lumière illimitée. Source à elle-même, vivant d’elle-même, opérant en elle-même. L’univers n’est pas aussi grand qu’Elle est infinie. Son essence remplit les Cieux, glisse sur la création, domine les antres infernaux. Elle n’y pénètre pas — ce serait la fin de l’Enfer — mais les écrase de son rutilement béatifique au Ciel, consolateur sur la Terre, terrifiant en Enfer. Tout est triple en Nous. Les formes, les effets, les pouvoirs.          

Dieu est lumière.
Le Père donne une lumière immense, majestueuse et paisible. Un cercle infini qui embrasse toute la
création, de l’instant où il fut dit :’Que la lumière soit’, jusqu’aux siècles des siècles, puisque Dieu, qui existait de toute éternité, embrasse la création, depuis qu’elle est, et il continuera à embrasser ce qui, dans sa forme ultime, l’éternelle, après le jugement, restera de la création. Il embrassera ceux qui sont éternels avec lui dans le Ciel.        

À l’intérieur du cercle éternel du Père, il y a un deuxième cercle, engendré par le Père, qui opère différemment, mais non de façon contraire, car l’Essence est une. C’est le Fils. Sa lumière, plus vibrante, ne donne pas seulement la vie aux corps, mais donne la vie aux âmes, vie qu’elles avaient perdue, à travers son Sacrifice. C’est une inondation de rayons puissants et suaves qui nourrissent votre humanité et instruisent votre esprit.   

 À l’intérieur du deuxième cercle, produit par les deux opérations des premiers cercles, il y a un troisième cercle à la lumière encore plus vive et plus vibrante. C’est l’Esprit Saint. C’est l’Amour que Produisent les rapports du Père avec le Fils, intermédiaire entre les Deux et conséquence des Deux, merveille des merveilles.

Haut de page.       

122> La Pensée créa la Parole, et la Pensée et la Parole s’aiment. L’Amour est le Paraclet. Il opère sur votre esprit, sur votre âme, sur votre chair, puisqu’il consacre tout le temple, créé par le Père et racheté par le Fils, de votre personne, créée à l’image et à la ressemblance du Dieu Unique en Trois Personnes. L’Esprit Saint est le chrême sur la création, par le Père, de votre personne; il est la grâce pour bénéficier du sacrifice du Fils, savoir et lumière pour comprendre la parole de Dieu. Une lumière plus restreinte, non pas parce qu’elle est limitée par rapport aux autres, mais parce qu’elle est l’esprit de l’esprit de Dieu, et par conséquent, dans sa condensation, elle est très puissante comme elle est très puissante dans ses effets.

C’est pourquoi je dis :’Quand viendra le Paraclet, il vous instruira’. Même moi, qui suis la pensée du Père devenue parole, je ne peux vous faire comprendre autant que peut le faire l’Esprit Saint en un seul éclair.      

Si chaque genou doit se plier devant le Fils, chaque esprit doit s'incliner devant le Paraclet, car l’Esprit donne vie à l’esprit. C’est l’Amour qui a créé l’Univers, qui a instruit les premiers serviteurs de Dieu, qui a poussé le Père à donner les commandements, qui a illuminé les prophètes, qui, avec Marie, a conçu le Rédempteur, qui m'a mis sur la croix, qui a soutenu les martyrs, qui a dirigé l’Église, qui opère les prodiges de la grâce.    

Feu blanc, insoutenable à la vue et à la nature humaine, il concentre en lui-même le Père et le Fils et il est le joyau incompréhensible, qu’on ne peut regarder, de notre éternelle beauté. Immobile dans l’abîme du Ciel, il attire à lui tous les esprits de mon Église triomphante et aspire à lui ceux qui savent vivre de l’esprit dans l’Église militante.       

Notre Trinité, notre triple et unique nature se fixe dans une unique splendeur en ce point d’où est engendré tout ce qui est, dans un être éternel.          

Dis : ‘Gloire au Père, au Fils, à l’Esprit Saint’.”         

 Il dit encore :    

“Lorsque j’ai parlé des ‘dix justes’
[2], je n’ai pas voulu dire que le lieu où se trouveront dix justes sera sauvé.         

Haut de page.       

123> Mais on peut comprendre sans se tromper que si dix âmes justes et généreuses s’assemblent en prière, à une fin sainte, pour demander pitié pour un lieu, je ne repousserai pas leur prière. N’ai-je pas dit que j’écouterais les prières faites par plusieurs personnes en mon Nom ? Je ne manque pas à mes paroles et à mes promesses.     

Mais ces personnes qui se réuniraient maintenant pour prier à cette fin, seraient-elles constantes dans la foi, dans le sacrifice, dans la pureté spirituelle et dans la pureté d’intention ? S’il y en a, et si elles sont telles qu’elles devraient être — de vrais prêtres (sont prêtres ceux qui prient et s’immolent pour leurs frères et sœurs) — je les bénirai et j’accorderai ce qu’on demande en mon Nom.” 

 J’écris ce matin en vous [3] attendant parce qu’hier j’étais trop épuisée pour faire des ajouts.   

Il est impossible de décrire la chose que j’ai vue. Les mots me manquent. Pendant que Jésus parlait, je voyais, mais je ne peux répéter ce que mon esprit a vu de façon à ce qu’un autre voie aussi. Je pourrais en tracer l’image, même si je suis nulle en dessin. Il suffirait de dessiner trois cercles concentriques avec un point au milieu. Mais ça ne dirait rien. Il manquerait la Lumière, et il manquerait aussi l’intuition des rapports entre les trois cercles et le point qui les concentre. Cela deviendrait un symbole sans vie, alors qu’il est si vivant, opérant, béatifique.        

Il est certain que, même si je vivais encore pendant mille ans, je n’oublierais jamais la beauté de cette vision intellectuelle. Elle sera pour moi aide, réconfort, force, défense, tout, dans toutes les circonstances. C’est un aimant ultra-puissant qui m’attire et me donne une envie indescriptible de le rejoindre. J’ai l’impression de vivre sous le soleil. Le soleil, mais que dis-je ? Le soleil est un astre éteint et froid comparé au Feu divin enchâssé dans la profondeur de l’Empyrée, si lointain et si proche...    

Oui. J’éprouve la sensation de sa distance démesurée, à travers laquelle glisse tout l’Univers qui baigne et vit dans sa Lumière, et en même temps je sens que tout être, le mien en particulier, par la bonté de Dieu qui m’a permis d’avoir cette joie incomparable, est proche de ce point de vie qu’est Dieu et dans son rayon qui le tient bien recueilli, protégé et en forme, comme une cloche de verre sur une plante très délicate (et avec cette comparaison banale, je gâche tout, mais je ne trouve rien de mieux).        

124> Bref, je me sens sous l’œil de Dieu. Et c’est une sensation de joie, de chaleur, de force, de paix infinie, indescriptible, réjouissante. C’est une telle béatitude que de vivre ainsi sous l’incompréhensible joyau (que mon maître a bien dit !) de la beauté divine, joyau qui réunit en une seule et insoutenable splendeur les Trois Personnes divines pour en faire une Unité de Lumière divine, que toute la souffrance vécue s’annule ainsi que celle que j’aurai à subir...



Maintenant je comprends véritablement ce que veut dire ‘Paradis. Cela veut dire vivre en voyant toujours ce Soleil, Un et Trin.  

Haut de page.       

Fiche mise à jour le 16/06/2022.

 




[1] Le 1 juillet, fête du Précieux Sang.        

[2] Voir la catéchèse du 11 juin 1943, page 68 : On a trouvé aucun passage où l'auteure donne des précisions sur la "lacune" des dix justes, laquelle revient plusieurs fois dans le volume et qui est, de toute évidence, une référence biblique, probablement Genèse 18,32 : "Abraham reprit: "Que mon Seigneur ne s’irrite pas si je parle une dernière fois: peut-être là s’en trouvera-t-il dix !" -"Je ne détruirai pas (Sodome) à cause de ces dix".

[3] Le père Migliorini.