L'œuvre de Maria Valtorta
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Texte original


Le Royaume du Christ embrasse toute la création. Le nombre infini des "vies" qu’elle contient seront purifiées.

 














Colossiens 1, 15-20.

67> Jésus dit :      

 "Je t’ai dit déjà à une autre occasion
[1], en t’expliquant l’Apocalypse de Jean[2], que je suis le premier-né de toutes créatures. Premier-né parce qu’issu le premier de la pensée du Père avant que rien d’autre n’existe dans les univers céleste et planétaire. Premier-né parce que né en premier de la lignée d’Adam comme, selon la volonté du Père, les fils de l’homme auraient dû naître : par procréation, sans sensualité, ni douleur[3].     

C’est à l’héritier, qui est toujours le premier-né, qu’il revient de posséder tout ce qui appartient au père, et ce dernier, pour son fils bien-aimé qui est aussi le premier engendré par son amour, ne néglige aucun effort et sacrifice pour augmenter les biens et la puissance de son fils aîné, celui qui est destiné à porter le nom de la lignée.         

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68>  C’est à moi, l’héritier du Père saint, qu’il a donné, sans aucun sacrifice ni effort, un royaume infini qui embrasse terre et ciel. Ce royaume est composé de créatures spirituelles et d’autres terrestres, il est fait de "vies" infinies et toutes créées parfaites par Dieu, le Père et Créateur. Il s’agit des "vies" d’astres et de planètes qui gravitent dans les différentes sphères du ciel et y chantent à Dieu leur louange par leur vie éternelle, rapide et resplendissante; ce sont aussi les "vies" des animaux — qu’ils soient minuscules ou imposants, qu’ils chantent ou soient muets, volent, frétillent ou courent, qu’ils soient très forts ou très délicats —, des "vies" qui ressemblent à des rochers ou à des fleurs et vous procurent de la viande, une aile, un chant, de l’aide, de la laine ou du miel, qui fécondent des fleurs éloignées, transportent et jettent la semence d’encore plus loin, qui purifient les eaux et les mottes de terre, ou unissent les continents en traversant déserts, savanes, forêts et chaînes de montagnes d’un pas lent ou rapide.          

Il s’agit aussi de "vies" végétales qui vous procurent de l’ombre, du plaisir, de la nourriture, du feu, des ustensiles. Ou encore de "vies" minérales qui vous offrent des substances nécessaires. Sans oublier ces "vies" microscopiques mais qui ne sont pas sans raison d’être. Toutes ont été créées parfaites et le Père me les a données pour sujets du Roi pour qui toute chose a été faite
[4]. Il y a les "vies" parfaites des êtres angéliques : ce sont mes sujets spirituels, et ils adorent le moindre signe de ma part qui, pour eux, est un ordre qui devient action par l’amour qui les pousse. Il y a les "vies" qui ont atteint la perfection grâce à moi et à leur bonne volonté ; remontées au ciel d’où elles proviennent, elles constituent ma cour éternelle. 

Il y a les "vies" créées par génération continuelle de mon Père : ce sont les âmes destinées à animer les chairs conçues sur terre. Grâce à moi, elles obtiendront la guérison de la morsure héréditaire de Satan et c’est en étant agréées par le Seigneur Dieu tout-puissant qu’elles retourneront à lui, en futures citoyennes de mon royaume.

C’est pour ma gloire et ma joie que le Père a tout créé et, tel un aimant divin, j’attire à moi toutes les choses créées qui me reconnaissent comme celui pour lequel elles vivent.          

 Premier dans la vie, je suis également celui qui ressuscita le premier de la mort, à l’aube du troisième jour, quand la corruption de ma chair n’avait pas encore commencé, puisqu’il n’aurait pas convenu que ma nature connaisse la putréfaction. Ma chair était divine par mon Père et immaculée par ma Mère.   

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68> Par conséquent, elle était exempte de la condamnation qui fait de vos corps, que d’ailleurs vous aimez trop, un amas de pourriture grouillante de vers avant de les transformer en un fatras d’ossements calcinés puis, par leur lente décomposition, en un tas de chaux réduite en poudre : de la poussière, rien de plus que de la poussière.

 En tant qu’Expiateur suprême, j’ai dû connaître la mort. En tant que Rédempteur et chef d’une nouvelle religion, la mienne, j’ai dû vous montrer par un signe qu’elle était la seule à être divine. Or quel signe pourrait être plus grand que la résurrection, après tant de souffrances mortelles qui permirent à tous de constater ma mort, et après tant d’heures passées dans ce lieu hermétique qu’est un sépulcre, sous des bandelettes saturées d’aromates dont la violence pouvait à elle seule provoquer la mort ? Et quel est celui qui, sans l’aide d’un homme, après un tel martyre, une telle asphyxie, se lève et se libère, comme un géant qui secoue les guirlandes de fleurs dont un enfant l’a entouré, des linges remplis d’aromates et des pierres qui avaient été roulées devant sa tombe, et qui apparaît, ébranlant ainsi la terre par son triomphe sur la mort et sur le mal beau, en bonne santé, fort, libre ? 

 Mais, après cette épreuve subie par amour pour vous, qui êtes si lents et si rebelles à croire, il n’était pas juste que le Fils de Dieu en connaisse une autre. C’est ainsi que ma résurrection a suivi ma mort comme le lever du soleil suit le coucher de l’étoile du matin. Je suis donc le premier à renaître de la mort, qui ne pouvait me retenir par une longue étreinte, mais seulement pour ce peu de temps nécessaire pour me présenter comme hostie dans l’ostensoir de l’humanité, afin qu’elle puisse voir la grande Victime sans nier son sacrifice et m’adorer comme son Dieu et son Vainqueur. C’est moi en effet qui ai vaincu la mort après l’avoir créée, qui l’ai rendue bénédiction, et non pas malédiction, pour l’homme qui meurt en moi puisque, la colère du Père étant annulée par le sang répandu par ma croix, la mort n’est plus une séparation mais communion à votre Père avec qui, moi, le Premier-né, je vous ai réconciliés en unissant vos mains aux miennes, transpercées pour vous.



Moi, le Prince de la Paix, j’ai apporté la paix aux choses et, si vous ne possédez pas cette paix, cela n’est pas de ma faute mais à cause de votre iniquité, car vous préférez le mal au bien, le crime à la sainteté, le sang à l’esprit".  

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Fiche mise à jour le 24/02/2022.

 



[1] Dans les catéchèses du 16 août 1943 et du 17 août 1943.

[2] Apocalypse 1,5.

[3] « con procreazione priva di senso e di dolore » autrement dit une procréation extrasensorielle et indolore. Il y a une ambiguïté entre l’enfantement et la naissance. L’enfantement est le début de la conception et la naissance est la fin. La conception de Jésus (l’Incarnation) est faite sans semence d’homme, autrement dit sans rapport sexuel (né de l’Esprit-Saint) et sa naissance fut extatique pour Marie.

[4] Jean 1, 3 - Hébreu 1, 2.