L'œuvre de Maria Valtorta
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Note du lundi 10 mai 1943.


 La naissance miraculeuse d’un lys.

Ressemblance dans la vie des âmes dans lesquelles Jésus règne.


Sœur Maria-Gabriella Sagheddu (1914-1939).

 

 







 

15>  Mon Jardinier [1] m’a fait don d’un lys. D’abord les violettes. Mes chères violettes qui avaient été déracinées par la violence d’autrui et qui sont nées spontanément, après plus de trois ans, dans les bacs à fleurs de la terrasse.    

Mais puisque ce sont des violettes, il n’y a pas de quoi s’étonner, n’est-ce pas ? Le vent lui-même peut en apporter les graines; un petit oiseau peut les laisser tomber de son bec... mais un lys ! Le lys ne pousse qu’à partir d’un bulbe et un bulbe de lys est trop gros et trop lourd pour être porté sur les ailes du vent ou dans le bec d’un oiseau. Et pourtant, il en est né un dans le bac de la terrasse.           

 Plusieurs diront que je suis folle, mais je maintiens qu’un lys qui naît ainsi tient du miracle, et je vois dans cette naissance miraculeuse une exquise gentillesse et une douce réponse de mon Jésus. Il sait à quel point j’aime les lys et combien j’ai souffert de les voir tous arrachés de ma cour. Il sait que je les aime comme fleur et comme symbole et il connaît la peur, le regret que j’avais au fond du cœur en pensant que peut-être mon lys n’était plus intact et immaculé. Et alors, d’un peu de terre négligée, maigre et durcie, désormais stérile, il a fait surgir un lys.      

Il peut bien le faire, lui qui a créé les lys des vallées et qui les nomme avec tant d’amour dans son Évangile ! Ce même Jésus, qui a donné à la petite Thérèse
[2] la neige pour le jour de sa prise d’habit, ne peut-il pas donner à Maria une seule fleur de neige ? Gare à toute main humaine qui me le briserait ! Cela me semblerait un sacrilège et j’en aurais une douleur suprême.   

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16>  J’écris aussi ce qui pour certains n’est qu’une bagatelle, mais qui pour moi est en fait une chose très profonde. C’est une autre caresse de mon Dieu, une gentillesse de sa part qui vient confirmer et renforcer la douce sensation du 2 mars dernier[3], sensation ressentie, même si plus faiblement, ces jours-ci.          

Oh ! Paradis ! Que seras-tu si le seul fait de t’effleurer légèrement ici provoque une telle béatitude ?           

 Je suis fatiguée, épuisée, et mon cœur se tourmente pour tant de choses.  

Je pense aux miens en Calabre... Je leur ai beaucoup écrit ces derniers jours, leur parlant ouvertement de Dieu et des devoirs d’un chrétien face à la mort. Je pense à Clotilde paralysée... je pense à Paola, à Giuseppe aux théories.., saugrenues, je pense à tous
[4]. Comment mourront-ils, s’ils doivent mourir ? Que la main qui a planté les lys et les violettes pour la pauvre Maria descende sur ces cœurs et les attire à lui.   

 L’Abbesse des Trappistes[5] m’écrit et je lui écris. Je suis contente d’avoir prié et de prier ainsi pour l’unité des Églises. J’ignorais qu’on prie pour cela[6]. Jésus, mon maître unique, m’a guidée, comme d’habitude, même en cela. Tout comme il m’a guidée vers sa servante, sœur M. Gabriella[7]. J’ai vraiment la sensation qu’il me tient par la main et qu’il me conduit là où je peux trouver le bien ou des âmes qui, étant déjà dans la gloire, sont en mesure de m’aider, par leurs doctrines de sainteté, dans mon œuvre de sanctification.      

 Je peux affirmer qu’il ne m’est jamais arrivé de chercher à connaître une "Vie" dans laquelle je n’aie trouvé quelque ressemblance avec la mienne. Ressemblance en beaucoup plus grand et plus parfait, mais ressemblance néanmoins. J’ai lu d’innombrables "Vies", mais pour moi-même, je me suis toujours procuré celles qui présentent des points de contact avec ma vie insignifiante; grâce aux résonances qu’elles ont en moi — alors que les autres ne suscitent en moi qu’une admiration stérile et rien de plus — je comprends que moi aussi je me place dans le même sillage (bien loin derrière) d’amour ardent, d’immolation, de confiance.   

17> Dans la "Vie" de sœur Gabriella, je trouve des phrases pareilles aux miennes, jusqu’aux moindres paroles. Et cela me touche beaucoup. Je sens que, là où Jésus règne en maître absolu de notre moi, les âmes, telles des harpes touchées par la même main, rendent le même son... plus ou moins fort selon leur degré de perfection, mais toujours dans les mêmes notes.



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Fiche mise à jour le 28/02/2018.

 



[1] Maria Valtorta parle de Jésus qui est le " jardinier des âmes"

[2] Sainte Thérèse de Lisieux.

[3] Expliquée dans le texte du 13 mai.

[4] La famille Belfanti, propriétaire d’hôtels à Reggio Calabria : Giuseppe était un cousin de Iside Fioravanzi mère de l’auteur; Paola, la fille de Giuseppe; Clotilde était la femme d’un frère de Giuseppe.

[5] Il s’agit de l’Abbesse qui assurait la transition de Mère Maria Pia Gullini (1892-1951), très engagée dans l’œcuménisme. Elle était alors malade et temporairement éloignée du couvent de Grottaferrata. C’est elle qui fut à l’origine de la vocation de la Bienheureuse Maria Gabrielle de l’Unité dont on parle.

[6] Voir l’homélie du 25 janvier 1983 de Jean-Paul II (en italien) pour la béatification de Maria Gabriella Sagheddu en conclusion de la semaine pour l’unité des chrétiens.

[7] Sœur Maria Gabriella Sagheddu, trappiste à Grottaferrata, connue comme la Bienheureuse sœur Gabrielle de l’Unité (1914-1939). Sa vie eut la fulgurance de celle de sainte Thérèse de Lisieux : elle s’éteignit à 25 ans après trois ans de vie religieuse. Elle s’était offerte en victime d’holocauste pour l’unité des chrétiens.