Vision du mardi 17
juillet 1945
508> "De Jabnia, est-ce que nous irons à Acron ?"
demandent les apôtres en marchant à travers une campagne très fertile où, au
soleil, les grains dorment leur dernier sommeil, au grand soleil qui les a
fait mûrir, étendus en gerbes dans les champs, fauchés et tristes comme
d'immenses lits funèbres maintenant qu'ils n'ont plus leur revêtement d'épis
mais leurs dépouilles qui attendent d'être transportées ailleurs.
Mais, si les champs sont dépouillés, les vergers sont en habits de fête, avec
les fruits qui se hâtent de mûrir, qui passent du vert du fruit acerbe au
vert tendre, jaune, rosée, brillant du fruit qui arrive à la maturation. Les
figuiers ouvrent l'écrin de leurs fruits, en faisant éclater la peau
élastique, le doux écrin du fruit-fleur, sous la fente verte-blanche ou
blanche et violette la gélatine transparente est criblée de petits grains
plus foncés que la pulpe. Une brise légère agite les olives, couleur de jade,
au milieu du feuillage vert-argenté des oliviers. Les noyers imposants
présentent, solides sur leurs pieds, leurs fruits qui se gonflent sous la
peluche de leur brou pendant que les amandes achèvent de mûrir dans leur
enveloppe dont le velours se ride et change de couleur. Les vignes gonflent
leurs grains et quelques grappes bien exposées commencent à prendre la
couleur transparente du topaze et du futur rubis des
grains mûrs. Pendant ce temps, les cactées de la plaine ou des bas coteaux
revêtent de couleurs de jour en jour plus gaies les ovules de corail
bizarrement posés par un joyeux décorateur au sommet des spatules charnues
qui semblent des mains qui forment en se fermant des étuis piquants qui
tendent vers le ciel les fruits qu'elles ont fait croître et mûrir.
Des palmiers isolés et des caroubiers groupés, rappellent déjà l'Afrique
toute proche. Les premiers font résonner les castagnettes de leurs feuilles
dures en éventail et les caroubiers revêtus de vert foncé plastronnent tous
fiers de leur revêtement somptueux. Des chèvres blanches et des chèvres
noires, grandes, agiles, aux longues cornes recourbées, aux yeux doux et vifs
broutent les cactées et donnent l'assaut aux agaves charnus, à ces énormes
pinceaux de feuilles dures et épaisses qui sont comme des artichauts ouverts
au milieu desquels se dresse le candélabre de cathédrale, à la tige géante
aux sept bras sur lesquels flambe une fleur jaune et rouge au parfum
agréable.
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509> L'Afrique et
l'Europe se donnent la main pour recouvrir le sol de splendeurs végétales. Le
groupe apostolique vient de quitter la plaine pour prendre un sentier qui
gravit une colline littéralement couverte de vignes, sur cette côte qui
regarde la mer. Cette côte, pierreuse, calcaire permet au raisin de se
transformer en quelque chose de précieux en faisant de la sève un véritable
sirop. Voilà qu'ils découvrent la mer, ma mer, la
mer de Jean, la mer de Dieu. Elle se montre dans sa draperie démesurée de
crêpe de soie bleue et elle parle de lointain, d'infini, de puissance,
chantant avec le ciel et le soleil le trio des gloires de la création. Et la
plaine se déploie toute entière, dans toute la beauté de ses ondulations,
avec ses semblants de collines qui s'élèvent de quelques mètres, succédant à
des zones plates, à des dunes dorées, à des villes et des pays qui dressent
au bord de la mer leur blancheur sur le fond d'azur.
"Comme c'est beau ! Comme c'est beau !" murmure Jean
extasié."
"Mais, mon Seigneur, ce garçon se nourrit d'azur. Ce doit être son
destin. Il semble voir l'épouse quand il voit la mer !" dit Pierre
qui ne voit pas beaucoup de différence entre les eaux de la mer et celles du
lac, et il rit d'un air bon enfant.
"Oui, il a déjà sa destinée, Simon. Vous avez tous votre destin."
"Oh ! bien ! Et moi, où est-ce que tu m'enverras ?"
"Oh ! toi !..."
"Dis-le-moi. Sois complaisant !"
"Dans un endroit plus grand que ta ville et la mienne et que Magdala et
Tibériade réunies."
"Je m'y perdrai."
"N'aie pas peur. Tu sembleras une fourmi sur un grand squelette. Mais
par tes allées et venues inlassables, tu ressusciteras le squelette."
"Je n'y comprends rien... Sois plus clair."
"Tu comprendras, tu comprendras !..." et Jésus sourit.
"Et moi ?"
"Et moi ?" Tous veulent savoir.
"Voici comment je ferai." Jésus se penche -
ils se trouvent le long de la rive graveleuse d'un torrent qui roule encore
beaucoup d'eau en son milieu - et il prend une poignée de graviers très fins.
Il la jette en l'air et elle s'éparpille dans toutes les directions.
"Voici : il n'y a que ce gravier qui soit resté dans mes cheveux.
Vous aussi, vous serez ainsi dispersés."
"Et Toi, frère, tu représentes la Palestine n'est-ce pas ?"
dit sérieusement
Jacques d'Alphée.
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510> "Oui."
"Je voudrais savoir quel sera celui qui restera en Palestine"
demande encore Jacques.
"Prends ce caillou, en souvenir" et Jésus donne le gravier resté
accroché à ses cheveux à son cousin Jacques, et il sourit.
"Ne pourrais-tu pas me laisser en Palestine ?" dit Pierre.
"Je suis le plus apte parce que je suis le moins débrouillard, dans notre
maison, encore, je sais me retourner. Mais, au dehors !..."
"Tu es le moins indiqué, au contraire, pour rester ici. Vous avez
des préventions contre le reste du monde et vous croyez qu'il est plus facile
d'évangéliser dans des pays de fidèles que dans des pays d'idolâtres et de
gentils, alors que c'est justement le contraire.
Si vous réfléchissez à ce que vous offre la vraie Palestine dans ses
classes élevées et aussi, bien qu'à un moindre degré, dans son peuple, et si
vous pensez qu'ici, en un lieu où le nom de la Palestine est haï, et celui de
Dieu, en son véritable sens, inconnu, nous n'avons certainement pas été
accueillis plus mal qu'en Judée, en Galilée et dans la Décapole, vos
préventions tomberaient et vous verriez que j'ai raison de dire qu'il est
plus facile de convaincre des gens qui ignorent le Dieu Vrai que les gens du
Peuple de Dieu, idolâtres subtils, coupables et qui orgueilleusement se
croient parfaits et entendent rester comme ils sont. Que de pierres
précieuses, que de perles mon oeil voit où vous ne
voyez que la terre et la mer ! La terre des multitudes qui ne sont
pas la Palestine. La mer de l'Humanité qui n'est pas la Palestine
et qui, comme mer, ne demande qu'à accueillir les chercheurs pour leur donner
ces perles et qui, comme terre, qu'on la fouille pour livrer les pierres
précieuses. Il y a des trésors partout, mais il faut les chercher. Toute
motte de terre peut cacher un trésor et nourrir une semence, toute profondeur
peut cacher une perle. Mais quoi ? Vous prétendriez peut-être que la mer
retourne ses profondeurs par des tempêtes horribles pour arracher à leurs
bancs les huîtres perlières, pour les ouvrir par le choc des vagues et les
offrir ensuite sur le rivage aux paresseux qui ne veulent pas faire d'effort,
aux pusillanimes qui ne veulent pas s'exposer au danger ? Vous
prétendriez que la terre transforme en un arbre un grain de sable pour vous
donner des fruits sans semence ? Non, mes chers amis. Cela exige de la
fatigue, du travail, de la hardiesse. Et par-dessus tout, il ne faut pas de
préventions.
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511> Vous, je le sais, vous
désapprouvez, qui plus, qui moins, ce voyage en pays philistin. Même les
gloires que rappellent ces terres, les gloires d'Israël qui parlent de ces
champs fécondés par le sang des hébreux répandu pour faire d'Israël une
grande nation, de ces villes qui furent arrachées une à une aux mains de ceux
qui les possédaient, pour couronner Juda et en faire une nation puissante,
rien de cela ne peut vous faire aimer ce pèlerinage. Et je ne vous parle pas
non plus de l'idée de préparer le terrain à recevoir l'Évangile et de
l'espérance de sauver des esprits, cela ne peut vous persuader. Je ne vous en
parle pas parmi les raisons que je présente à votre esprit pour vous faire
considérer le bienfondé de ce voyage. Cette pensée vous dépasse encore trop.
Vous y arriverez un jour, et alors vous dites : "Nous croyions que
c'était un caprice, nous croyions que c'était une prétention, nous croyions
que c'était manque d'amour du Maître de nous faire aller si loin par des
chemins longs et pénibles au risque de passer de très mauvais moments. Et, au
contraire, c'était de l'amour, c'était de la prévoyance, c'était pour nous
aplanir la route maintenant que nous ne l'avons plus et que nous nous sentons
davantage perdus. C'est qu'alors nous étions comme des sarments qui s'en vont
dans toutes les directions, mais qui savent que la vigne les nourrit et qu'à
côté d'eux il y a toujours l'échalas robuste qui peut les soutenir et
maintenant au contraire nous sommes des marcottes qui doivent créer une
tonnelle par eux-mêmes, en tirant, oui, leur nourriture du cep de la vigne
mais sans plus de tuteur pour s'y appuyer". C'est ce que vous direz, et
alors vous me remercierez.
Et puis !... N'est-il pas beau de s'en
aller ainsi, en laissant tomber des étincelles lumineuses, des notes d'un
concert céleste, des corolles qui viennent du ciel, des parfums de vérité
pour le service de Dieu et sa louange sur des terres enveloppées de ténèbres,
sur des cœurs muets, sur des esprits stériles comme des déserts, pour vaincre
les puanteurs du Mensonge, et de le faire ensemble, Moi et vous, vous et Moi,
le Maître et les apôtres en n'étant tous qu'un seul cœur, un seul désir, une
seule volonté ? Pour que Dieu soit connu et aimé, pour que Dieu
rassemble toutes les nations sous son étendard, pour que là où Il est tous
se trouvent avec Lui. C'est l'espérance, le désir, la faim de Dieu !
Et c'est l'espérance, le désir, la faim des esprits, qui, eux, ne sont pas de
races différentes mais qui appartiennent à une unique race : celle
que Dieu a créée, car étant tous les fils de l'Unique, ils ont les mêmes
désirs, la même espérance, la même faim du Ciel, de la Vérité, de l'Amour
réel...
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512> Il semble que des
siècles d'erreur ont changé l'instinct des esprits. Mais non. L'erreur
enveloppe les âmes parce que les âmes sont fondues avec la chair et subissent
l'effet du poison que Satan a inoculé à l'animal homme. Et ainsi l'erreur
peut envelopper le cœur parce que lui aussi est greffé sur la chair et en
subit les poisons. La triple concupiscence mord le sens, le sentiment et la
pensée. Mais l'esprit n'est pas greffé sur la chair, Il sera étourdi par les
coups que Satan et la concupiscence lui porteront. Il sera presque aveuglé
par les murs que dresse devant lui la chair et par les éclaboussures du sang
bouillant de l'animal-homme dans lequel il est répandu, mais il n'a pas
changé son aspiration vers le Ciel, vers Dieu. Il ne peut changer. Voyez
l'eau pure de ce torrent ? Elle est descendue du ciel et elle retournera
au ciel par l'évaporation de l'eau sous l'influence du vent et du soleil.
Elle descend et elle remonte. L'élément ne se détruit pas mais revient à
son origine.
L'esprit revient à son origine. Cette eau, parmi les pierres, si elle pouvait
parler vous dirait qu'elle aspire à remonter pour que les vents la poussent à
travers les beaux champs du firmament, fraîche, blanche, ou encore rosée à
l'aurore et cuivrée au coucher du soleil ou violette comme une fleur au
crépuscule étoilé. Elle vous dirait qu'elle voudrait servir de crible aux
étoiles qui regardent à travers les éclaircies des cirrus pour rappeler le
Ciel aux hommes, ou bien de voile à la lune pour qu'elle ne voie pas les
horreurs des nuits, au lieu d'être ici, enfermée entre les bords du torrent,
menacée de se transformer en boue, contrainte de connaître les mariages des
couleuvres et des crapauds alors qu'elle aime tant la liberté solitaire de
l'atmosphère. Les esprits aussi, s'ils osaient parler, diraient tous la même
chose ; "Donnez-nous Dieu ! Donnez-nous la Vérité !"
Mais ils ne le disent pas, car ils savent que l'homme ne remarque pas, ne comprend
pas ou tourne en ridicule la supplication des "grands
mendiants", des esprits qui cherchent Dieu, pour apaiser leur
effroyable faim. La faim de la Vérité. Ces idolâtres, ces romains, ces
athées, ces malheureux que nous rencontrons sur notre route, que toujours
vous rencontrerez, ces gens méprisés dans leur désir de Dieu, ou par
politique, ou par égoïsme de la famille, ou par une hérésie née d'un cœur
dépravé et qui s'est développée dans des nations, ces gens ont faim. Ils
ont faim ! Et j'ai pitié d'eux. Et n'en aurais-je pas pitié, étant
Celui que je suis ?
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513> Si je pourvois à la
nourriture de l'homme et du passereau parce que j'en ai pitié, pourquoi
n'aurais-je pas pitié des esprits devant lesquels on a dressé des obstacles
pour les empêcher d'appartenir au Vrai Dieu et qui tendent les bras de leurs
esprits en disant : "Nous avons faim !" ? Vous les
croyez mauvais, sauvages, incapables d'arriver à aimer la religion de Dieu,
et Dieu lui-même ? Vous êtes dans l'erreur. Ce sont des esprits qui
attendent amour et lumière.
Ce matin, nous avons été réveillés par les bêlements menaçants du bouc qui
voulait chasser ce gros chien, venu pour me flairer. Et vous avez ri en
voyant comment le bouc pointait ses cornes menaçantes, après avoir arraché la
corde qui l'attachait à l'arbre sous lequel nous dormions. Il s'est lancé
d'un seul bond entre Moi et le chien sans penser qu'il pouvait être attaqué
et égorgé par le molosse au cours d'un combat inégal. C'est la même chose
pour les peuples qui à vos yeux semblent des boucs sauvages. Ils sauront se
dresser courageusement pour défendre la Foi du Christ quand ils auront appris
que le Christ est Amour et qu'il les invite à sa suite. Il les invite.
Oui. Et vous devez les aider à venir.
Écoutez une parabole. Un homme se maria et il eu
plusieurs enfants de son épouse. Mais l'un d'eux naquit avec un corps
difforme et semblait d'une race inférieure. L'homme le considéra comme un
déshonneur et ne l'aima pas, bien que la créature fût innocente. L'enfant
grandit, négligé parmi les serviteurs de la plus basse condition, c'est
pourquoi il était inférieur même en pensée à ses frères. La mère, morte en
lui donnant le jour, ne pouvait adoucir la dureté du père, empêcher le mépris
de ses frères, corriger les idées erronées nées dans la pensée sauvage de
l'enfant. C'était un petit fauve qu'on supportait difficilement près de la
maison des enfants que le père aimait.
C'est dans cette situation que l'enfant devint un homme. Sa raison se
développa tardivement mais finit par arriver à la maturité. Il comprit que ce
n'était pas être fils que de vivre dans les étables, recevoir un quignon de
pain, un vêtement en guenilles et jamais un baiser, jamais une parole, jamais
une invitation à entrer dans la maison paternelle. Et il souffrait, souffrait
en gémissant dans sa tanière : "Père ! Père !" Il
mangeait son pain, mais rien n'apaisait la faim de son cœur. Il se couvrait
de son vêtement, mais il lui restait un grand froid au cœur. Il avait pour
amis les animaux et quelques personnes du pays qui le prenaient en pitié.
Mais c'était pour lui la solitude du cœur.
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514> "Père !
Père !"... Ce cri parvenait aux oreilles des serviteurs, de ses
frères, de ses compatriotes. C'était un perpétuel gémissement, comme s'il
avait perdu la raison. Et on l'appelait "le fou". Finalement un serviteur osa aller le trouver alors qu'il était devenu
comme un fauve, et il lui dit : "Pourquoi ne te jettes-tu pas aux
pieds de ton père ?" "Je le ferais bien, mais je n'ose
pas..." "Pour- quoi ne viens-tu pas à la maison ?"
"J'ai peur". "Mais voudrais-tu le faire ?"
"Oh ! oui ! Car c'est de cela que j'ai faim, c'est cela qui me
glace, et je me sens seul comme dans un désert. Mais je ne sais pas comment
on vit dans la maison de mon père".
Le bon serviteur se mit alors à l'instruire, à le rendre plus présentable, à
lui enlever la terreur d'être odieux à son père, en lui disant :
"Ton père te voudrait bien, mais il ne sait pas si tu l'aimes. Tu le
fuis toujours... Enlève à ton père le remords d'avoir été trop sévère et sa
douleur de te voir errer seul. Viens. Même tes frères maintenant ne veulent
plus te mépriser parce que je leur ai raconté ta peine". Et le pauvre
fils s'en alla un soir, conduit par le bon serviteur, à la maison paternelle
et il cria : "Père, je t'aime ! Laisse-moi entrer. Le père
qui, vieux et triste, songeait à son passé et à son avenir éternel, sursauta
en entendant cette voix, et il dit : "Ma douleur s'apaise enfin,
car dans la voix du fils difforme, j'ai entendu la mienne et son amour prouve
que son sang est mon sang et que sa chair est ma chair. Qu'il vienne donc
prendre sa place parmi ses frères et que béni soit le bon serviteur qui a
rendu complète ma famille en replaçant le fils rejeté au milieu de tous les
enfants du père".
Ceci c'est la parabole. Mais dans son application vous devez penser à ceux
qui sont atteints d'une difformité spirituelle : les schismatiques, les
hérétiques, les séparés. Dieu est leur Père et Il a été contraint à la
rigueur par des difformités volontaires, voulues par eux. Mais son
amour n'a jamais fléchi. Il les attend. Amenez-les- Lui.
C'est votre devoir.
Je vous ai appris à dire : "Donne-nous aujourd'hui notre pain,
ô notre Père". Mais savez-vous ce que veut dire ce "notre"?
Il ne s'agit pas de vous douze en tant que disciples du Christ.
Il s'agit de vous en tant qu'hommes. La demande, vous la faites pour tous
les hommes, pour ceux qui vivent maintenant, pour ceux qui vivront plus
tard. Pour ceux qui connaissent Dieu et pour ceux qui ne le connaissent pas.
Pour ceux qui aiment Dieu et son Christ et pour ceux qui ne l'aiment pas ou
l'aiment mal. La prière que j'ai mise sur vos lèvres, elle est pour tous. C'est
votre ministère. Vous qui connaissez Dieu, son Christ, et les aimez, vous
devez prier pour tous. Je vous ai dit que ma prière est universelle et
elle durera autant que la terre.
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515> Mais vous vous devez
prier dans un esprit universel, unissant
vos voix et vos cœurs d'apôtres et de disciples de l'Église de Jésus à celles
et à ceux qui appartiennent à d'autres Églises qui seront chrétiennes mais
pas apostoliques. Et insistez, puisque vous êtes frères, vous dans la maison
du Père, eux en dehors de la maison du Père commun avec leur faim et leur
nostalgie, jusqu'à ce que vienne, donné à eux comme à vous, le vrai
"pain "qui est le Christ du Seigneur servi sur les tables
apostoliques, et non sur d'autres où il est mêlé à des aliments
impurs. Insistez tant que le Père n'a pas dit à ces frères
"difformes": "Ma douleur s'apaise parce qu'en vous, dans votre
voix, j'ai entendu la voix et les paroles de Celui qui est mon Unique, mon
Premier-Né. Que soient bénis ces serviteurs qui vous ont amenés dans la
maison de votre Père pour que ma famille soit complète". Serviteurs
d'un Dieu infini, vous devez mettre l'infinité dans toutes vos intentions.
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