"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

© Fondation héritière de Maria Valtorta.

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 7.439 - Maria Ss. insegna ad Aurea a fare la volontà di Dio.

 4.437 - Aurea Does the Will of God.

 4.439 - María Santísima enseña a Áurea a hacer la voluntad de Dios.

 8.488 - Man muss dem Wohltäter Dankbarkeit erweisen.


Jeudi 19 juillet 29
(21 Tamouz 3789)

Nazareth.


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 Marie médiatrice de toutes grâces.

 Grand est mon sacrifice : je vous donne un fils pour qu'il soit immolé.



Judith tranchant la tête d’Holopherne – Le Caravage.

 

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Ancienne édition : Tome 6, chapitre 131.
Nouvelle édition : Tome 7, chapitre 439.

439
Marie relate la mission à Tibériade. Aurea apprend à faire la volonté de Dieu.

Le lundi 20 mai 1946.

47>  439.1 - La Vierge est très fatiguée quand elle remet les pieds dans sa maison. Mais elle est très heureuse et elle cherche tout de suite son Jésus qui travaille encore, aux dernières clartés du jour qui meurt ; à la porte du four qu'il est en train de remettre en place. C'est Simon qui lui a ouvert et qui, après l'avoir saluée, se retire prudemment dans l'atelier. Thomas, je ne le vois pas. Peut-être est-t-il sorti.   

Jésus pose ses outils dès qu'il voit sa Mère et il va vers elle tout en se nettoyant les mains graisseuses (il était en train d’huiler des gonds et des verrous) à son tablier de travail. Leur sourire réciproque semble éclairer le jardin où descend la lune.      

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48> "Paix à-toi, Maman."         

"Paix à Toi, Fils." 

"Comme tu es fatiguée ! Tu ne t'es pas reposée..."    

"D'une aube au crépuscule dans la maison de Joseph... Mais sans ces grandes chaleurs, je serais repartie tout de suite pour te dire qu'Aurea est à Toi."

"Oui ?!"     

Le visage de Jésus rajeunit même dans la surprise joyeuse. On dirait un visage d'un peu plus de vingt ans et, dans sa joie, perdant la gravité dont son visage et ses actes sont généralement empreints, il arrive à ressembler encore plus à la Mère toujours si sereinement enfant dans ses gestes et son allure.      

"Oui, Jésus. Et je l'ai obtenue sans aucune difficulté. La dame a consenti tout de suite. Elle s'est émue, en reconnaissant qu'elle, et avec elle ses amies, sont trop corrompues pour élever une créature à Dieu. Un aveu si humble, si franc, si vrai ! On ne trouve pas facilement des gens qui reconnaissent leurs défauts sans y être forcés."          

"Oui, ce n'est pas facile. Beaucoup en Israël ne savent pas le faire. Ce sont de belles âmes ensevelies sous une croûte d'ordure. Mais quand l'ordure tombera..."

"Cela arrivera-t-il, Fils ?"          

"J'en suis sûr. Elles tendent instinctivement au Bien. Elles finiront par y adhérer. Que t'a-t-elle dit ?"     

"Oh ! quelques mots... Nous nous sommes tout de suite entendues,        
 439.2 - mais il sera bien d'avoir tout de suite Aurea. Je veux le lui dire personnellement, si tu veux, mon Fils."         

"Oui, Maman, nous allons envoyer Simon" et il appelle à haute voix le Zélote qui vient tout de suite.   

"Simon, va chez Simon d'Alphée et dis que ma Mère est de retour, puis viens avec la fillette et avec Thomas qui est certainement là pour finir le petit travail que Salomé lui a demandé."     

Simon s'incline et y va de suite.

"Raconte-moi, Maman... Ton voyage... ton entretien... Pauvre Maman, comme tu es fatiguée à cause de Moi !" 

"Oh ! non, Jésus ! Il n'y a pas de fatigue quand tu es heureux..." et Marie raconte son voyage et les frayeurs de Marie d'Alphée, le séjour dans la maison du batelier, l'entrevue avec Valeria et elle finit en disant :  

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49> "J'ai préféré la voir à cette heure puisque le Ciel le permettait. Elle était plus libre, moi aussi, et Marie de Cléophas était plus vite consolée, parce que d'être deux femmes dans Tibériade, elle en avait une terreur que seul son amour pour Toi, la pensée de te servir, pouvait surmonter..."       

Et Marie sourit en rappelant les angoisses de sa belle-sœur...       

Et Jésus sourit en disant :         

"La malheureuse ! C'est la vraie femme d'Israël, l'antique femme, réservée, toute à son foyer, la femme forte selon les Proverbes
[1]. Mais, dans la nouvelle Religion, la femme ne sera pas forte seulement à la maison... Il y en aura beaucoup qui surpasseront Judith[2] et Jahel[3], parce que héroïques en elles-mêmes, avec l'héroïsme de la mère des Macchabées...[4] Et elle le sera aussi notre Marie. Mais pour le moment... elle est encore ainsi...
 439.3 - As-tu vu Jeanne ?"         

Marie ne sourit plus. Peut-être craint-elle une question à propos de Judas. Et elle répond vite :  

"Je n'ai pas voulu imposer de nouvelles angoisses à Marie. Nous nous sommes enfermées dans la maison jusqu'au milieu de l'après-midi pour nous reposer, et puis nous sommes parties... J'ai pensé que nous la verrons bientôt, sur le lac..."          

"Tu as bien fait. Tu m'as donné la preuve des sentiments des romaines envers Moi. Si Jeanne était intervenue, on aurait pu penser qu'elle cédait à l'amie. Maintenant nous allons attendre jusqu'au sabbat, et si Myrta ne vient pas nous y irons-nous avec Aurea."         

"Fils, je voudrais rester..."         

"Tu es très fatiguée, je le vois." 

"Non, ce n'est pas pour cela... Je pense que Judas pourrait venir ici... Comme il est bien qu'à Capharnaüm il y ait toujours quelqu'un qui l'attende pour l'accueillir en ami, il est bien aussi qu'il y ait quelqu'un ici pour l'accueillir avec amour."     

"Merci, Maman. Toi seule comprend ce qui peut encore le sauver..."      

Ils soupirent, l'un et l'autre, sur le disciple qui leur donne de la douleur...        

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50>
 439.4 - Simon et Thomas rentrent avec Aurea qui court vers Marie. Jésus la laisse avec la Mère pour aller à la maison avec les apôtres.        

"Tu as beaucoup prié, fille, et le bon Dieu t'a entendue..." dit Marie pour commencer.

Mais la fillette l'interrompt par un cri de joie :          

"Je reste avec toi !"         

Et elle lui jette les bras autour du cou en lui donnant un baiser.   

Marie lui rend son baiser et, la tenant toujours dans ses bras, elle lui dit :        

"Quand quelqu'un fait une grande faveur, il faut le lui rendre, n'est-ce pas ?"        

"Oh ! oui ! Et je te le rendrai avec tant d'amour."     

"Oui, fille. Mais au-dessus de moi, il y a Dieu. C'est Lui qui t'a fait cette grande faveur, cette grâce sans mesure de t'accueillir parmi les membres de son peuple, de te faire disciple du Maître Sauveur.
 Moi, je n'ai été que l'instrument de la grâce, mais la grâce, c'est Lui, le Très-Haut qui te l'a accordée. Que donneras-tu donc au Très-Haut pour Lui dire que tu le remercie ?"

"Mais... je ne sais pas... Dis-le-moi, toi, ô Mère..."   

"De l'amour, c'est certain. Mais l’amour, pour être vraiment tel, doit être uni au sacrifice, car si une chose coûte, elle a plus de valeur, n'est-ce pas ?" 

"Oui, Mère."         

"Voilà, alors je dirais que toi, avec la même joie qui t'a fait crier : "Je reste avec toi !" tu devrais crier : "Oui, ô Seigneur" quand moi, sa pauvre servante, je te dirai la volonté du Seigneur sur toi."  

"Dis-la-moi, Mère" dit Aurea, non sans que son visage prenne un air sérieux.        

"La volonté de Dieu te confie à deux bonnes mères, à Noémie et à Myrta..."        

La fillette a deux grosses larmes qui luisent dans ses yeux clairs et roulent ensuite sur son petit visage rose.         

"Elles sont bonnes, elles sont chères à Jésus et à moi. À l'une, Jésus a sauvé son fils, à l'autre, je lui l'ai allaité. Et tu as vu qu'elles sont bonnes..."      

"Oui... mais moi, j'espérais rester avec toi..." 

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51>  439.5 - "Fille, on ne peut pas tout avoir ! Tu vois que moi aussi, je ne reste pas avec mon Jésus. Je vous le donne et je reste loin, si loin de Lui, pendant que Lui s'en va à travers la Palestine pour prêcher, guérir et sauver les fillettes..." 

"C'est vrai..."         

 "Si je l'avais voulu pour moi seule, tu n'aurais pas été sauvée... Si je l'avais voulu pour moi seule, vos âmes ne seraient pas sauvées. Réfléchis combien grand est mon sacrifice. Je vous donne un Fils pour qu'il soit immolé pour vos âmes. Du reste toi et moi, nous serons toujours unies car les disciples restent et resteront toujours unies autour du Christ, en formant une grande famille unie par l'amour pour Lui."      

"C'est vrai. Et puis... je viendrai encore ici, n'est-ce pas ? Et nous nous verrons encore ?"

"Certainement, tant que Dieu le voudra."      

"Et tu prieras toujours pour moi..."     

"Et je prierai toujours pour toi."          

"Et quand nous serons ensemble, tu m'instruiras encore ?"          

"Oui, ma fille..."   

"Ah ! moi, je voulais devenir comme toi ! Le pourrais-je jamais ? Savoir, pour être bonne..."       

"Noémie est mère d'un chef de synagogue qui est disciple du Seigneur, Myrta d'un bon fils qui a mérité la grâce du miracle et qui est un bon disciple. Et les deux femmes sont bonnes et sages en plus que pleines d'amour."

"Tu me l'assures ?"         

"Oui, ma fille."     

"Alors... bénis-moi, et que soit faite la volonté du Seigneur... comme dit la prière de Jésus. Je l'ai dite tant de fois... Il est juste que maintenant je fasse ce que j'ai dit pour obtenir de ne plus aller chez les romains..."



"Tu es une bonne fillette et Dieu t'aidera de plus en plus. Viens, allons dire à Jésus que la plus jeune disciple sait faire la volonté de Dieu…"     

Et en la tenant par la main, Marie rentre avec la fillette dans la maison.


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Fiche mise à jour le 06/03/2024.

 



[1] Proverbes 31,10-31.        

[2] Elle se rend par ruse dans la tente du général assyrien Holopherne. Elle endort sa méfiance et le décapite dans son sommeil. Son retour avec la tête d’Holopherne galvanise les hébreux et ravive leur foi. Judith 13,4-10.     

[3] Jahel ou Yaël. Elle attira sous sa tente le général Sisra (Sisara) et le tua dans son sommeil avec un piquet de tente. Juges 4,17-22.   

[4] Elle assista au martyre successif de ses sept enfants, les encourageants à rester fermes dans la foi, puis elle le subit courageusement elle-même. 2Maccabées 7,20-23.