"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

© Fondation héritière de Maria Valtorta.

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 7.457. - Discorso, ad Afeca, dopo una disputa tra credenti e non credenti. Sara diviene discepola.

 4.455. - Preaching at Aphek.

 4.457 - Discurso en Afeq, tras una disputa entre creyentes y no creyentes. Sara se hace discípula.

 8.506 - Predigt in Apheca.

Jeudi 9 août 29
(13 Ab 3789)
Aphéqa.


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 Jésus est l'Eau-Vive symbolisée dans l'épisode de Moïse et d'Aaron.


 

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Ancienne édition : Tome 6, chapitre 149.
Nouvelle édition : Tome 7, chapitre 455.

457
Discours, à Aphéqa, après une dispute entre croyants et incroyants. Sarah devient disciple.

Le lundi 15 juillet 1946.

196/197>  457.1 – Jésus parle aux gens d'Aphéqa du seuil du magasin de Sarah. Il s'adresse à une foule très variée, plus curieuse qu'attentive. Les hébreux y sont les moins nombreux car la plus grande partie sont des gens de passage, marchands, pèlerins, les uns allant vers le lac, d'autres qui s'apprêtent à descendre au gué de Jéricho, d'autres qui viennent de villes orientales et vont vers celles de la mer.      

Pour le moment, ce n'est pas un vrai discours mais des réponses de Jésus à celui-ci, à celui-là, un dialogue que cependant tous écoutent, bien qu'avec des sentiments divers, que fait bien voir l'expression des visages et les remarques de ceux qui sont là, et d'après lesquelles je comprends qui ils sont et où ils se dirigent. Le dialogue parfois change de ton et de personnages, car en laissant de côté Jésus, il devient une discussion entre ceux qui sont là pour des raisons de races ou des différences de pensée.      

C'est ainsi qu'un vieil homme de Joppé s'en prend à un marchand de Sidon qui défend le Maître contre l'incrédulité des juifs qui ne veulent pas admettre que Jésus soit l'Attendu des nations. Et c'est un flot de citations scripturaires appliquées à tort et à travers, combattues par la simple affirmation du syro-phénicien :

"Moi, je ne me soucie pas de ces paroles, mais je dis que c'est Lui, car j'ai vu ses miracles et entendu ses paroles."         

La discussion s'étend car d'autres y prennent part. Les adversaires du Christ crient :       

"C'est Belzébuth qui l'aide, ce n'est donc pas le Saint de Dieu. Ce dernier est un roi, ce n'est pas un faux rabbi, ni un mendiant."      

Et ceux qui pensent comme le sidonite disent :        

"Les sages sont pauvres parce qu'ils sont honnêtes. Ils ne sont pas cousus d'or et autoritaires comme vos faux rabbis et prêtres."   

On comprend qu'ils parlent ainsi car ce ne sont pas des hébreux, mais des gentils de différentes nations qui se trouvent incidemment en Palestine, ou naturalisés là, tout en gardant l'esprit païen. 

"Sacrilèges !"        

"C'est vous qui êtes des sacrilèges, vous qui ne voyez même pas la divinité de sa pensée" répondent certains.     

"Vous ne méritez pas de l'avoir. Mais par Zeus ! Nous avons méprisé Socrate, et cela ne nous a pas réussi. Je vous dis : attention à vous. Attention à vous pour que les dieux ne vous frappent pas comme nous l'avons été de très nombreuses fois" crie quelqu'un, certainement un grec.   

"Hou ! les défenseurs du roi d'Israël ! Des gentils !"

"Et des samaritains ! Et nous nous vantons de l'être, car nous saurons, mieux que vous, garder le Rabbi, s'il vient en Samarie. Mais vous... Vous avez fait le Temple. Très beau, mais c'est un tombeau rempli de fumier bien que vous l'ayez couvert d'or et de marbres précieux" crie des extrémités de la foule un personnage de grande taille, vêtu de lin, avec des volants et des broderies, des bandes à la ceinture, des rubans, des bracelets...     

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198> "Hou ! un samaritain !"   

Il semble qu'ils disent : "le diable" tant les hébreux intransigeants crient d'horreur en s'écartant comme d'un lépreux, et en le fuyant ils crient à Jésus : 

"Chasse-le ! C'est un immonde !..."      

Mais Jésus ne chasse personne. Il cherche à imposer l'ordre et le silence, et les apôtres avec Lui, sans grand succès.   
 457.2 – Alors pour mettre fin aux disputes, il commence sa prédication.

"Quand le peuple de Dieu
[1], après la mort de Miryam à Cadès[2]. se révolta dans le désert à cause du manque d'eau et cria contre Moïse, son sauveur et son conducteur de la terre du péché à la terre de la promesse, comme s'il était un fou destructeur, et insulta Aaron comme un prêtre inutile, Moïse entra avec son frère dans le tabernacle et ils parlèrent au Seigneur en exigeant un miracle pour faire cesser la médisance. Le Seigneur n'est pas tenu de céder à toute requête, surtout si elle est violente et provient d'esprits qui ont perdu la sainte confiance dans la Providence paternelle, cependant Il parla à Moïse et à Aaron. Il aurait pu aussi parler uniquement à Moïse puisque Aaron, bien qu'il fût Grand Prêtre, avait démérité un jour de la bonté de Dieu en adorant l'idole[3]. Mais Dieu voulut l'éprouver encore et lui donner manière de croître en grâce aux yeux de Dieu. Il ordonna donc de prendre le bâton d'Aaron, déposé dans le Tabernacle après avoir fleuri en pétales bien ouverts et avoir donné des amandes[4], et d'aller avec lui parler à la pierre, et que la pierre donnerait de l'eau pour les hommes et les animaux. Et Moïse, avec Aaron, fit ce que le Seigneur ordonnait, mais tous les deux ne surent pas croire complètement au Seigneur et celui qui crut le moins, ce fut le Prêtre Suprême d'Israël : Aaron.      

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199> Le rocher, frappé par le bâton, s'ouvrit et fit jaillir assez d'eau pour désaltérer le peuple et les bêtes et cette eau fut appelée eau de Contradiction[5], parce que là les Israélites discutèrent avec le Seigneur et critiquèrent ses actions et ses ordres et tous ne furent pas fidèles de la même façon mais, au contraire, en commençant par le Souverain Prêtre, se manifesta et commença le doute sur la vérité des divines paroles. Et Aaron fut ensuite enlevé des vivants sans avoir pu atteindre la Terre Promise[6].

 Maintenant aussi le peuple manifeste contre le Seigneur en disant : "Tu nous a amenés à mourir comme peuple et comme individus sous la domination des oppresseurs". Et à Moi il crie : "Fais-toi roi et délivre-nous". Mais de quelle libération parlez-vous ? De quel châtiment ? De choses matérielles ? Mais dans les choses matérielles il n'y a ni salut ni châtiment ! Un châtiment bien plus grand et une libération bien plus grande est à la portée de votre libre vouloir, et vous pouvez choisir. Dieu vous l'accorde.      

Cela je le dis pour les Israélites qui sont présents, pour eux qui devraient savoir lire les figures de l'Écriture et les comprendre. Mais puisque j'ai pitié de mon peuple dont je suis le Roi spirituel, je veux vous aider à comprendre au moins une figure pour vous aider à comprendre qui je suis.          

 457.3 – Le Très-Haut dit à Moïse et à Aaron : "Prenez la verge[7] et parlez au rocher et des fleuves jailliront pour la soif du peuple, afin qu'il ne se lamente plus". Au Prêtre Éternel, le Très-Haut a dit encore une fois, pour mettre fin aux lamentations de son peuple : "Prends la verge bourgeonnée de la race de Jessé[8], et une fleur en sortira que n'aura pas touchée la boue humaine, et elle deviendra un fruit d'amande doux et plein d'onction. Et avec elle, amande de la racine de Jessé[9], avec son bourgeon admirable sur lequel reposera l'Esprit du Seigneur avec ses sept dons, frappe la pierre d'Israël pour qu'elle produise une eau abondante pour son salut".       

Le Prêtre de Dieu est l'Amour lui-même. Et l'Amour a produit une Chair en faisant sortir son bourgeon de la racine de Jessé que la fange n'avait pas nourrie, et la Chair était celle du Verbe Incarné, du Messie attendu, envoyé pour parler à la roche pour qu'elle se fendît, pour qu'elle fendît sa dure croûte d'orgueil et de cupidité et accueillît les eaux que le Seigneur a envoyées, les eaux qui jaillissent de son Christ, l'huile suave de son amour, pour devenir malléable, bonne, pour se sanctifier en accueillant en son cœur le don du Très-Haut à son peuple.       

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200> Mais Israël ne veut pas de l'Eau vive en son sein. Il reste fermé, dur, et surtout il reste tel dans la personne de ses grands, contre lesquels la verge fleurie et chargée de fruits, grâce au seul pouvoir divin, frappe et parle inutilement. Et en vérité je vous dis que beaucoup de ce peuple n'entreront pas dans le Royaume alors que beaucoup qui ne sont pas de ce peuple y entreront, parce qu'ils auront su croire ce que les prêtres d'Israël ne veulent pas croire. C'est pour cela que je suis au milieu de vous comme un signe de contradiction et vous serez jugés d'après la manière dont vous saurez me comprendre.          

Mais aux autres qui ne sont pas d'Israël, je dis : la maison de Dieu que fuient les fils de son peuple, est ouverte à ceux qui cherchent la Lumière. Venez, suivez-moi. Si j'ai été placé comme un signe de contradiction
[10], je suis placé aussi comme un signe pour toutes les nations, et qui m'aimera sera sauvé."    

 457.4 – "Tu aimes davantage les étrangers que nous. Si tu nous évangélisais nous finirions par t'aimer ! Mais tu es partout sauf en Judée" dit un juif touché par les paroles de Jésus.

"Je descendrai aussi en Judée et y ferai un long séjour, mais cela ne changera pas la pierre qui est dans le cœur de beaucoup. Elle ne changera même pas quand le Sang descendra sur la pierre. Tu es chef de synagogue, n'est-ce pas ?"

"Oui, comment le sais-tu ?"      

"Je le sais. Eh bien, tu peux alors comprendre ce que je dis."        

"Le sang ne doit pas tomber sur la pierre. C'est péché."      

"Le Sang, vous le verserez avec joie sur la pierre, pour qu'il y reste. Et elle vous paraîtra un trophée de victoire la pierre sur laquelle on aura versé le Sang du véritable Agneau. Mais ensuite il viendra un jour où vous comprendrez... Vous comprendrez le vrai châtiment, et ce qu'était le vrai salut qui vous était offert. Allons..."   

Un homme s'avance en bousculant :   

"Je suis syro-phénicien. Beaucoup d'entre nous croient en Toi, même sans t'avoir eu... et nous avons de nombreux malades... Ne vas-tu pas venir chez nous ?"      

"Chez vous, non. Je n'ai pas le temps. Mais maintenant, après le sabbat, je vais aller vers vos frontières. Que celui qui a besoin de grâces attende dans le voisinage."

"Je le dirai aux compatriotes. Dieu soit avec Toi, Maître."

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201> "Paix à toi, homme."        

 457.5 – Jésus prend congé de la veuve, ou plutôt il le voudrait, mais elle s'agenouille et Lui fait connaître ce qu'elle a décidé : "J'ai décidé de laisser Samuel ici, il est meilleur comme serviteur que comme croyant, et de venir à Capharnaüm près de Toi."        

"Je quitterai Capharnaüm bientôt, et pour toujours."         

"Tu as là-bas de bons disciples, pourtant."    

"C'est vrai."           

"J'ai pris cette décision... De cette façon, je te donnerai la preuve que je sais me détacher des richesses et aimer avec justice. J'emploierai l'argent qui s'entasse ici pour tes pauvres et je regarderai comme premier pauvre l'enfant, si vraiment la mère veut le garder tout en ne l'aimant pas. En attendant, voici."        

Et elle offre une lourde bourse.

"Que Dieu te bénisse de ses bénédictions et de celles de tes bénéficiaires. Tu as beaucoup progressé en peu d'heures."

La femme rougit. Elle regarde tout autour d'elle, puis elle avoue : "Ce n'est pas moi qui ai fait des progrès. C'est ton apôtre qui m'a instruit. Celui-là, celui qui se cache derrière le jeune brun."         

"Simon Pierre, le Chef des apôtres. Qu'est-ce qu'il t'a donc dit ?"  

"Oh ! il m'a parlé si simplement et si bien ! Il s'est abaissé, lui apôtre, à m'avouer que lui aussi était comme moi, injuste dans ses désirs. Oh ! je ne le puis croire ! Mais que pourtant il s'est efforcé de devenir bon pour mériter ce qu'il désirait, et qu'il s'efforce de plus en plus de le devenir, pour ne pas faire un mal du bien qu'il a obtenu. Sais-tu, les choses que l'on dit entre nous, pauvres gens, elles se comprennent mieux... Je t'offense, Seigneur ?"



"Non, tu donnes gloire à Dieu par ta sincérité et la louange que tu donnes à mon apôtre. Fais comme il t'a conseillé et que Dieu soit toujours avec toi qui tends vers la justice."    

Il la bénit et se dirige en tête vers le nord-ouest, sous les verts vergers agités par un vent soudain. 

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Fiche mise à jour le 06/03/2024.

 



[1] "Quand le Peuple de Dieu" est le début du récit repris de Exode 17,1-7 et Nombres 20. Il s’agit des références de la Vulgate actuelle (Nova Vulgata 1979). Anciennement, la numérotation était différente.   

[2] Nombres 20,1 : Toute la communauté d’Israël arriva dans le désert de Tsin au cours du premier mois et s’installa à Cadès (Qadesh). C’est là que Miryam mourut et qu’elle fut enterrée.        
CADÈS OU QADESH : est une oasis inespérée rencontrée par le peuple d’Israël lors de l’Exode. Ses sources et sa végétation contrastent avec l’aridité extrême du désert traversé par les fils d’Israël. C’est de là que Moïse envoya des émissaires explorer le pays de Canan, peuplé de géants (
Nombres 13,25-33). Trente-huit ans plus tard (Deutéronome 2,14), revenu à cet endroit où Miryam meurt, le peuple se révolte (Exode 17,1-7) Moïse doit faire jaillir une source d’un rocher. (Nombres 20,1-13). 
GÉANTS : Voir
EMV 456, note n°2.          
MIRYAM ou MYRIAM, selon les traductions, était la sœur ainée de Moïse et d’Aaron, l’un des ancêtres de Marie et de sa cousine Élisabeth (
Luc 1,5).  

[3] Fabrication du veau d’or : Exode 32.     

[4] "après avoir fleuri en pétales bien ouverts et avoir donné des amandes" semble être une expression retouchée par Maria Valtorta, qui a écrit ouverts après avoir écrit et effacé convertis, montrant une certaine indécision.
Pour bien comprendre cette expression, il faut la relire en
Nombres 17,23, mais selon le texte de la Vulgate suivi par Maria Valtorta (numéroté à l’époque Nombres 17,8) : "il avait germé en bourgeons dont étaient sorties les fleurs qui, une fois ouvertes, s’épanouirent en amandes."

[5] Mériba = eau de la querelle.       

[6] Nombres 20,1-13.           

[7] LA VERGE | LE BÂTON | LA BRANCHE | D’AARON ET DE MOÏSE : Bâton dont se servit Moïse pour conduire ses troupeaux, mais qui servit à faire des prodiges devant Pharaon. C’était aussi un insigne de clans et devint un attribut du Grand-prêtre dont le premier fut Aaron, frère aîné de Moïse (Nombres 17,16-19).           
Celui d’Aaron fleurit miraculeusement comme le rappelle le récit. Il fut conservé dans l’Arche d’Alliance (
Hébreux 9,4).    

[8] Jessé : père du roi David. Il était lui-même fils d'Obed, né de Booz et de Ruth la moabite. Jessé avait huit fils. David était le dernier d'entre eux. 

[9] Périphrase habituelle pour désigner le roi David.         

[10] Cf. la prédiction du vieillard Siméon : Luc 2,34.