Vision du samedi 13 juillet 1946
461> Ils doivent avoir passé la
nuit à Gamala, car maintenant c'est le matin, un matin venteux. Peut-être
aussi à cause de sa construction et de sa disposition en terrasses qui
descendent du haut de la ville jusqu'à la limite des remparts, massifs et
pourvus de portes elles aussi, ferrées, vraies portes de forteresse, cette
ville jouit de ce vent, si agréable en terre d'orient. Si elle m'a paru belle
hier à l'heure où elle était ensoleillée, maintenant elle me paraît
splendide. Les maisons, disposées comme elles le sont, n'empêchent pas la vue
du vaste panorama. En effet la terrasse de l'une est au niveau du terrain de
celle de la rue supérieure, de sorte que chaque rue est une longue terrasse
d'où l'on peut voir l'horizon. C'est un horizon qui en haut de la montagne
présente un panorama complet, qui plus bas se réduit à un demi-cercle mais
toujours vaste et très beau. Au pied de la montagne, la couleur verte des
forêts de chênes ou des campagnes forme un chaton d'émeraude au-delà du
vallon aride qui entoure la montagne de Gamala. Puis, à l'orient, à perte de
vue, les cultures du haut plateau, de l'acrocoro.
(Il me
semble que l'on appelle ainsi ces vastes et basses surélévations de la croûte
terrestre, mais si je me trompe, je vous prie de corriger en mon nom. Je n'ai
pas le dictionnaire à portée de main et je suis seule dans ma pièce;
impossible par conséquent d'avoir le dictionnaire qui se trouve sur le bureau
à moins de trois mètres de moi. Je le dis pour. rappeler que celle qui écrit
est crucifiée au lit.)
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462> Au-delà du haut
plateau, les monts de l'Auranitide et plus loin
encore, les plus hauts sommets du Basan; au sud, la
bande fertile entre le Jourdain bleu et les hauteurs compactes et continues
qui se trouvent à l'orient du fleuve et qui sont comme le contrefort du haut
plateau; au nord les monts lointains de la chaîne libanaise sur laquelle
trône l'imposant Hermon embelli de mille couleurs en cette heure matinale, et
en bas, tout de suite à l'occident, la perle de la Mer de Galilée. C'est
vraiment une perle, attachée à un sautoir bleu, d'un bleu différent du sien,
du Jourdain à son entrée dans le lac et à sa sortie, plus clair à son entrée,
plus foncé quand il reprend sa course vers le midi, brillant au soleil,
tranquille entre ses rives vertes, vraiment biblique. Le petit lac de Méron,
au contraire, ne se voit pas, caché derrière les collines qui sont au nord de
Bethsaïda, mais on le devine à cause du vert nourri de la campagne qui
l'entoure, qui ensuite se déploie au nord-ouest entre la Mer de Galilée et le
lac de Méron; dans la plaine où s'élève Corozaïn. Il me semble avoir entendu
dire autrefois par les apôtres que c'est la plaine de Génésareth.
Jésus prend congé des habitants qui, avec leur orgueil d'habitants des
villes, s'empressent de Lui montrer les beautés de l'horizon et celles de
leur ville, pourvue d'aqueducs, de thermes, de beaux édifices :
"Tout cela est le fruit de notre peine et de notre argent. En effet nous
avons été à l'école des romains et nous avons voulu leur emprunter des choses
pratiques. Mais, nous ne sommes pas comme les autres de la Décapole,
nous ! Nous payons, et eux, les romains, nous servent. Mais
ensuite ! Rien d'autre. Nous sommes fidèles, nous. Même cet isolement
c'est de la fidélité..."
"Faites que votre fidélité ne soit pas de pure forme, mais réelle,
intime, juste. Autrement inutiles seraient vos travaux de défense. Je vous le
répète. Vous voyez ? Vous avez construit cet aqueduc, solide, utile.
Mais s'il n'était pas alimenté par une source lointaine, vous donnerait-il de
l'eau pour les fontaines et les thermes ?"
"Non. Il ne donnerait rien. Ce serait une construction inutile."
"Vous l'avez dit : inutile. Pareillement les défenses naturelles ou
matérielles sont inutiles si celui qui les fait construire ne les rend pas
puissantes par l'aide de Dieu, et Dieu n'aide pas quand on n'est pas ses
amis."
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463>
"Maître, tu parles comme si tu savais que
nous avons beaucoup besoin de Dieu..."
"Tous les hommes ont besoin de Dieu et pour toute chose."
"Oui, Maître. Mais... il semble que nous, nous en ayons plus besoin que
toutes les autres villes de Palestine et..."
"Oh !..." un oh ! si douloureux...
Les gens de Gamala le regardent interdits. Le plus hardi demande :
"Que penses-tu ? Que nous connaîtrons encore les horreurs
d'autrefois ?"
"Oui, et de plus graves encore, et plus longues... longues... oh !
ma Patrie ! Si longues... Et cela si elle n'accueille pas le
Seigneur !"
"Nous t'avons accueilli. Nous sommes sauvés alors ! L'autre fois,
nous avons été sots, mais tu as pardonné..."
"Faites en sorte de rester dans la justice d'aujourd'hui à mon égard, et
de grandir dans la justice selon la Loi."
"Nous le ferons, Seigneur."
Ils voudraient le suivre encore et le retenir encore, mais Jésus veut
rejoindre les femmes qui sont allées en avant sur des ânes, et il s'arrache à
leur insistance en descendant rapidement par le chemin fait hier pour venir.
Il ralentit seulement quand il est sur le chantier des travailleurs afin de
lever la main pour bénir les malheureux qui le regardent comme s'ils
regardaient Dieu.
La route, arrivée au pied de la montagne, bifurque en deux directions :
l'une vers le lac, l'autre vers l'intérieur. C'est sur cette dernière que
sont les quatre ânes qui trottent en soulevant la poussière de la route
brûlée par l'été et en secouant leurs longues oreilles. De temps à autre, une
des femmes se retourne pour voir si Jésus les rejoint, et elles voudraient
s'arrêter pour être avec Lui, mais Jésus, de la main, leur fait signe de
continuer pour échapper à l'accablement de la route découverte déjà envahie
par le soleil, et d'arriver aux bois qui montent vers Aféca.
Bois frais qui entrelacent une voûte verte au-dessus de la route caravanière.
Ils s'y enfoncent joyeusement en poussant un cri de soulagement. Aféca est
beaucoup plus à l'intérieur que Gamala, dans les montagnes, aussi on ne voit
plus le lac de Galilée. Et même, on ne voit plus rien car la route monte
entre deux mamelons qui lui cachent la vue.
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464> La veuve marche en avant pour indiquer le chemin le
plus court, ou plutôt elle quitte la route caravanière pour un sentier qui
grimpe à travers la montagne, encore plus frais et plus ombragé. Mais je
comprends le motif de la déviation, quand se retournant sur sa selle. Sara dit : "Voilà : ces bois sont à moi. Des arbres de
valeur. On vient en acheter de Jérusalem pour les coffres des riches. Et ceci
ce sont les vieux arbres, mais, j'ai des plants toujours renouvelés. Venez.
Voyez..." et elle pousse son âne en bas à travers les fossés, en haut
sur les monticules, et puis de nouveau en bas en suivant le sentier à travers
ses bois où en fait il y a des régions d'arbres adultes déjà bons à abattre
et des régions d'arbustes tendres s'élevant parfois de quelques centimètres
au-dessus de la terre, au milieu des herbes vertes, qui exhalent tous les
parfums de la montagne.
"Ils sont beaux ces lieux, et bien tenus. Tu es sage" dit Jésus en
en faisant l'éloge.
"Oh !... Mais pour moi seule... Plus volontiers j'en prendrais soin
pour un fils..."
Jésus ne répond pas.
Ils continuent la route. Déjà on voit Aféca entourée de pommiers et d'autres
arbres à fruits.
"Ce verger aussi est à moi. J'en ai trop pour moi seule !...
C'était déjà trop quand j'avais mon époux et le soir, nous nous regardions
dans la maison trop vide, trop grande, devant trop d'argent que nous
procuraient trop de produits et nous disions : "Et pour
qui ?" Et maintenant, je le dis plus encore..." Toute la
tristesse d'un mariage stérile ressort des paroles de la femme.
"Des pauvres, il y en a toujours..." dit Jésus.
"Oh ! oui ! Et ma maison s'ouvre à eux chaque jour. Mais
après ?..."
"Tu veux dire quand tu seras morte ?"
"Oui, Seigneur. Je souffrirai de laisser, à qui?... les choses dont j'ai
pris tant de soin..."
Jésus a une ombre de sourire plein de compassion, mais il répond avec
bonté : "Tu es plus sage pour les choses de la Terre que pour
celles du Ciel, femme. Tu te préoccupes pour que tes arbres poussent bien et
qu'il ne se forme pas de clairières dans tes bois. Tu t'affliges en pensant
que par la suite l'on n'en prendra pas soin comme maintenant. Mais ces
pensées sont peu sages, et même tout à fait sottes. Tu crois que dans l'autre
vie ont de la valeur les pauvres choses que l'on nomme arbres, fruits,
argent, maisons ? Et qu'il sera affligeant de les voir négligées ?
Redresse ta pensée, femme. Là. ce ne sont pas les pensées d'ici, dans
aucun des trois royaumes. Dans l'Enfer, la haine et la punition
provoquent un aveuglement féroce. Dans le Purgatoire, la soif d'expiation anéantit
toute autre pensée. Dans les Limbes, la
bienheureuse attente des justes n'est profanée par aucune sensualité.
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465> La Terre est au loin avec ses
misères; elle n'est proche que pour ses besoins surnaturels, besoins des
âmes, non besoins d'objets. Les trépassés, qui ne sont pas damnés, c'est
seulement par amour surnaturel qu'ils tournent vers la Terre leurs esprits et
vers Dieu leurs prières, pour ceux qui sont sur la Terre, pas pour autre
chose. Et quand ensuite les justes entreront dans le Royaume de Dieu, que
veux-tu que soit désormais, pour quelqu'un qui contemple Dieu, cette prison
misérable, cet exil qui a pour nom : Terre ? Que peuvent être pour
lui les choses qu'il y a laissées ? Le jour pourrait-il regretter une
lampe fumeuse quand le soleil l'éclairé ?"
"Oh ! Non !"
"Et alors pourquoi soupires-tu après ce que tu laisseras ?"
"Mais je voudrais qu'un héritier continue de..."
"De jouir des richesses terrestres, pour y trouver un obstacle pour
devenir parfait, alors que le détachement des richesses est une échelle pour
posséder les richesses éternelles ? Vois-tu, ô femme ? Le plus
grand obstacle pour obtenir cet innocent, ce n'est pas sa mère avec ses
droits sur son fils, mais ton cœur. Lui c'est un innocent, un innocent
triste, mais toujours un innocent qui à cause de sa souffrance elle-même est
cher à Dieu. Mais si tu en faisais un avare, un cupide, peut-être un vicieux,
à cause des moyens que tu as, ne le priverais-tu pas de la prédilection de
Dieu ? Et pourrais-je, Moi qui ai soin de ces innocents, être un Maître
inconséquent qui faute de réflexion laisse se dévoyer un innocent
disciple ? Guéris-toi d'abord toi-même, dépouille-toi d'une humanité
encore trop vive, libère ta justice de cette croûte d'humanité qui la
déprime, et alors tu mériteras d'être mère. En effet n'est pas mère seulement
celle qui engendre ou qui aime un fils adoptif et le soigne et le suit dans
ses besoins de créature animale. Sa mère aussi l'a engendré, mais elle n'est
pas mère car elle n'a soin ni de sa chair, ni de son esprit. On est mère
quand surtout on se préoccupe de ce qui ne meurt plus, c'est-à-dire de
l'esprit, et non seulement de ce qui meurt, c'est-à-dire de la matière. Et
crois bien, ô femme, que celui qui aimera l'esprit aimera aussi le corps,
parce qu'il aura un amour juste, et ainsi sera juste."
"J'ai perdu le fils, je le comprends..."
"Ce n'est pas dit. Que ton désir te pousse à la sainteté et Dieu
t'exaucera. Il y aura toujours des orphelins dans le monde."
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466> Ils sont aux premières
maisons. Aféca n'est pas une ville qui puisse rivaliser avec Gamala ou Ippo.
Elle est plutôt rurale qu'autre chose mais, peut-être parce qu'elle se
trouve à un nœud de routes important, elle n'est pas pauvre. Lieu de passage
des caravanes qui vont de l'intérieur au lac, ou du nord au sud, elle est
obligée de s'équiper pour fournir aux pèlerins logements et vêtements,
sandales et aliments, et ainsi il y a de nombreux magasins et de nombreuses
auberges.
La maison de la veuve est près de l'une de celles-ci sur une place, et le
rez-de-chaussée est occupé par un vaste magasin où il y a un peu de tout,
géré par un vieillard au gros nez et barbu qui discute comme un possédé avec
des acheteurs radins.
"Samuel !" appelle la femme.
"Maîtresse !" répond le vieillard en s'inclinant autant que le
lui permettent les balles de marchandises entassées devant lui.
"Appelle Élie ou Philippe et rejoins-moi à la maison" commande la
veuve et puis, s'adressant au Maître : "Viens, entre dans ma maison
et sois-en l'hôte bienvenu."
Tout le monde entre en passant par le magasin pendant qu'un garçon qui est
accouru emmène les ânes je ne sais où. A la suite du magasin, qui donne à la
maison un aspect qui n'est pas trop artistique, il y a une belle cour avec
des portiques sur deux côtés. Au milieu la fontaine, ou du moins un bassin
car il n'y a pas de jet d'eau. Sur les côtés, des platanes robustes pour
donner de l'ombre aux murs blanchis à la chaux. Un escalier monte à la
terrasse, des pièces s'ouvrent sur les côtés sans portiques: les plus
éloignés du magasin.
"Autrefois, du temps de mon époux, c'était plein ici et on y logeait des
marchands surpris ici par la nuit. Les portiques pour les marchandises, des
étables pour les animaux, et là-bas le bassin pour les abreuver. Viens dans
les pièces" et elle traverse la cour en diagonale pour aller vers la partie
la plus belle de la maison. Elle appelle : "Marie !
Jeanne !"
Deux servantes accourent, l'une avec les mains enfarinées, l'autre avec un
balai à la main.
"Maîtresse, que la paix soit avec toi et avec nous, maintenant que tu es
revenue."
"Et avec vous. Pas d'ennuis ces jours-ci?"
"Joseph, cet étourdi, a brisé le rosier que tu aimais tant. Je lui ai
donné une bonne correction. Punis-moi, car j'ai été assez sotte pour l'en
laisser approcher."
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467> "Pas
d'importance..." mais des larmes viennent aux yeux de Sara qui s'en
explique en disant: "C'était mon époux qui me l'avait apporté au dernier printemps qu'il fut en bonne santé..."
"Élie s'est cassé une jambe, ce qui rend Samuel furieux parce que son
aide lui fait défaut à cette époque de grands marchés... Il est tombé de
l'échelle de l'autre côté, en se penchant pour que tu trouves les murs
blanchis" dit l'autre femme et elle termine : "Il souffre
beaucoup et il restera bancal. Et toi, maîtresse, as-tu été heureuse pendant
ton voyage ?"
"Comme jamais je ne l'aurais espéré. Je reviens avec le Rabbi de
Galilée. Vite ! Préparez pour ceux qui sont avec moi. Entre,
Maître !"
Ils passent dans la maison devant les servantes stupéfaites.
Une pièce vaste, fraîche, dans la pénombre, avec des sièges et des coffres
les accueille. Le veuve sort pour donner des ordres.
Jésus appelle les apôtres afin de les envoyer dans la ville pour préparer les
âmes à sa venue. Samuel entre, passé de vendeur en maître de maison. Les
servantes le suivent avec des amphores et des bassins pour les ablutions
avant le repas. On porte sur de larges plateaux : du pain, des fruits,
du lait.
La maîtresse revient ; "J'ai dit à mon serviteur que tu es ici. Il
te prie d'user de miséricorde envers lui, et moi, je t'en prie également.
Pour les Tabernacles il passe beaucoup de gens ici. Et le principal passage
tout de suite après la nouvelle lune de Tisri.
Comment allons-nous faire, si lui est malade, je ne sais..."
"Dis-lui
qu'il vienne ici."
"Impossible. Il ne peut se tenir debout."
"Dis-lui que le Rabbi ne va pas le trouver, mais qu'il veut le
voir."
"Je le ferai porter par Samuel et Joseph."
"Il ne manquerait plus que cela ! Je suis vieux et fatigué"
bougonne Samuel.
"Dis à Élie de venir sur ses jambes. C'est Moi qui le veux."
"Un pauvre rabbi ! Gamaliel lui-même n'en serait pas capable"
bougonne encore le vieux serviteur.
"Tais-toi, Samuel !... Pardonne-lui, Maître ! C'est un
serviteur fidèle. Il est né ici des serviteurs de la maison de mon époux,
industrieux, honnête... mais entêté dans ses idées de vieil
Israélite..." dit la veuve à voix basse pour l'excuser.
"Je comprends son esprit, mais le miracle le changera. Vas dire à Élie
de venir, et il viendra."
La veuve va et revient : "Je lui ai dit. Mais je me suis enfuie
pour ne pas le voir mettre sur le sol cette jambe toute noire et
enflée."
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468> "Tu ne crois pas au
miracle ?"
"Moi, si. Mais cette jambe fait horreur... Je crains que la gangrène ne
la pourrisse entièrement. Elle est luisante, luisante... horrible et...
Oh !" L'interruption, l'exclamation, vient de ce qu'elle voit le
serviteur Élie qui court mieux qu'un homme en bonne santé et va se jeter aux
pieds de Jésus en disant : "Louange au Roi d'Israël."
"Louange à Dieu seul. Comment es-tu venu ? Comment as-tu
osé ?"
"J'ai obéi. J'ai pensé : "Le Saint ne peut mentir et il ne
peut commander des sottises. J'ai foi, je crois" et j'ai remué la jambe.
Elle ne me faisait plus mal, elle remuait. Je l'ai posée par terre, elle me
portait. J'ai fait un pas, je pouvais le faire. Je suis accouru. Dieu ne
trompe pas ceux qui croient en Lui."
"Lève-toi, homme. En vérité je vous dis que peu de gens ont sa foi. De
qui te vient-elle ?"
"De tes disciples qui sont passés ici pour te prêcher."
"Toi seul les as entendus ?"
"Non. Tous, car on les a reçus ici après la Pentecôte."
"Et toi seul tu as cru... Ton esprit est très avancé dans les voies du
Seigneur. Continue..."
Le vieux Samuel se débat vivement entre des sentiments opposés... Mais, comme
beaucoup en Israël, il ne sait pas se détacher du vieux pour le nouveau, et
il se raidit en disant : "Magie ! Magie ! Il est
dit : "Que mon peuple ne se contamine pas avec les mages et les
devins. Si quelqu'un le fait, Je détournerai de lui mon visage et Je
l'exterminerai" .
Tremble, ô maîtresse, d'être infidèle aux lois !" et il s'en va,
sévère, scandalisé comme s'il avait vu le démon installé dans la maison.
"Ne le punis pas, Maître ! Il est vieux ! Il a toujours cru
ainsi..."
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