"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

© Fondation héritière de Maria Valtorta.

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CE TEXTE DE L’ANCIENNE VERSION,
EST DÉSORMAIS INTÉGRALEMENT INSÉRÉ
AU TOME 10, CHAPITRE 601.

 

Tome 9, chapitre 1.

601.
Instructions diverses : "Le Fils de Dieu et de la Femme sans tache, apparut comme un ver".


Vision du jeudi 10 février 1944

7> Jésus dit :        

 "Et maintenant, viens. Bien que tu sois ce soir comme quelqu'un qui va expirer, viens, que je t'amène vers mes souffrances. Long sera le chemin que nous devrons faire ensemble, car aucune douleur ne m'a été épargnée: ni celle de la chair, ni celle de la pensée, ni celle du cœur, ni celle de l'esprit. Toutes je les ai éprouvées, de toutes je me suis nourri, de toutes je me suis désaltéré, jusqu'à en mourir.          

Si tu posais ta bouche sur mes lèvres, tu sentirais qu'elles gardent encore l'amertume de tant de douleur. Si tu pouvais voir mon Humanité dans son vêtement, maintenant éclatant, tu verrais que cet éclat émane de milliers et de milliers de blessures qui couvrirent d'un vêtement de pourpre vivante mes membres déchirés, exsangues, marqués de coups, transpercés par amour pour vous.          

Maintenant mon Humanité est éclatante. Mais il y eut un jour où elle fut semblable à celle d'un lépreux tant elle était frappée et humiliée. L'Homme-Dieu, qui avait en Lui-même la perfection de la beauté physique en tant que Fils de Dieu et de la Femme sans tache, apparut alors, aux yeux de ceux qui le regardaient avec amour, avec curiosité, ou avec mépris, laid : un "ver" comme dit David, l'opprobre des hommes, le rebut du peuple.

Mon amour pour mon Père et pour les enfants de mon Père m'a amené à abandonner mon corps à ceux qui me frappaient, à offrir mon visage à ceux qui me giflaient et me couvraient de crachats, à ceux qui croyaient faire une œuvre méritoire en m'arrachant les cheveux, la barbe, en me transperçant la tête avec les épines, en rendant la terre et ses fruits complices des tourments infligés à son Sauveur, en déboîtant mes membres, en découvrant mes os, en arrachant mes vêtements et donnant ainsi à ma pureté la plus grande des tortures, en m'attachant à un bois, en m'élevant comme un agneau égorgé aux crocs d'un boucher, et aboyant autour de mon agonie comme une meute de chiens affamés que l'odeur du sang rend encore plus féroces.           

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8> Accusé, condamné, tué. Trahi, renié, vendu. Abandonné même par Dieu à cause des crimes que j'avais pris sur Moi. Devenu plus pauvre qu'un mendiant dépouillé par des brigands puisqu'on ne me laissa même pas mes vêtements pour couvrir ma nudité livide de martyr. Pas même épargné au-delà de la mort par l'insulte d'une blessure et les calomnies de mes ennemis. Submergé sous la boue de tous vos péchés, précipité jusqu'au fond des ténèbres de la douleur, sans aucune lumière du Ciel qui répondît à mon regard mourant, et sans un mot de Dieu qui répondît à mon dernier appel.     

Isaïe dit la raison de tant de douleur : "Il a vraiment pris sur Lui nos maux et il a porté nos douleurs."
[1]  

Nos douleurs ! Oui, je les ai portées à votre place ! Pour soulever les vôtres, les adoucir, les supprimer, si vous m'aviez été fidèles. Mais vous n'avez pas voulu l'être. Et qu'en ai-je eu ? Vous m'avez "regardé comme un lépreux, comme quelqu'un frappé par Dieu". Oui, j'avais sur Moi la lèpre de vos péchés sans nombre, elle était sur Moi comme un vêtement de pénitence, comme un cilice; mais comment n'avez-vous pas vu transparaître Dieu dans son infinie charité de ce vêtement que pour vous Il avait mis sur sa sainteté ?

"Blessé à cause de nos iniquités, transpercé à cause de nos crimes" dit Isaïe qui, de son regard prophétique, voyait le Fils de l'homme devenu une immense plaie pour guérir celles des hommes. Et s'il n'y avait eu que les blessures de ma chair !      


 Mais ce que vous m'avez le plus blessé c'est le sentiment et l'esprit. De l'un et de l'autre, vous avez fait un jouet et une cible et vous m'avez frappé dans l'amitié que je vous avais donnée, par l'intermédiaire de Judas; dans la fidélité que j'espérais de vous, par l'intermédiaire de Pierre qui me renia; dans la reconnaissance pour mes bienfaits, par l'intermédiaire de ceux qui me criaient : "Meurs !" après que je les ai eus tirés de tant de maladies; à travers l'amour, pour les déchirements infligés à ma Mère; à travers la religion, en déclarant que je blasphémais Dieu, Moi, qui pour le zèle de la cause de Dieu, m'étais mis entre les mains de l'homme en m'incarnant, en souffrant toute ma vie, et en m'abandonnant à la férocité humaine sans proférer un mot ou une plainte.      

Il aurait suffi d'un regard pour réduire en cendres accusateurs, juges et bourreaux. Mais j'étais venu volontairement pour accomplir le sacrifice et comme agneau, parce que j'étais l'Agneau de Dieu et je le suis pour l'éternité, je me suis laissé conduire au dépouillement et à la mort pour faire de ma Chair votre Vie.   


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9> Quand j'ai été élevé, j'étais déjà consumé par des souffrances sans nom, avec tous les noms. J'ai commencé de mourir à Bethléem, en voyant la lumière de la Terre qui était si différente d'une façon angoissante pour Moi qui étais le Vivant du Ciel. J'ai continué à mourir dans la pauvreté, dans l'exil, dans la fuite, dans le travail, dans l'incompréhension, dans la fatigue, dans la trahison, dans les affections qu'on m'enlevait, dans les tortures, dans les mensonges, dans les blasphèmes. Voilà ce qu'a donné l'homme à Moi qui venais pour l'unir à Dieu !         

Marie, regarde ton Sauveur. Il n'a pas son vêtement blanc, ni sa tête blonde. Il n'a pas le regard de saphir que tu Lui connais. Son habit est rouge de sang, il est déchiré et couvert de saleté et de crachats. Son visage est tuméfié et défiguré, son regard voilé de sang et de pleurs, et ses yeux te regardent à travers la croûte qu'ils forment et la poussière qui alourdit les paupières. Mes mains, tu les vois ? Elles ne sont déjà qu'une plaie en attendant la plaie finale.         

Regarde, petit Jean[2], comme me regarda ton frère Jean. Derrière mes pas, il reste des empreintes sanglantes. La sueur délave le sang qui coule des écorchures des fouets, de ce qui restait encore de l'agonie du Jardin. La parole sort, dans l'essoufflement de l'angoisse d'un cœur qui meurt déjà de tortures de tous noms, de mes lèvres brûlées et contusionnées.

Dorénavant, tu me verras souvent ainsi. Je suis le Roi de la douleur et je viendrai te parler de ma douleur dans mon vêtement royal. Suis-moi, malgré ton agonie. Je saurai, car je suis plein de pitié, devant tes lèvres empoisonnées par ma souffrance, mettre aussi le miel parfumé des plus sereines contemplations.
 Mais tu dois plutôt préférer ces contemplations sanglantes, car c'est par elles que tu as la Vie et avec elles que tu amèneras les autres à la Vie. Baise ma main sanglante et veille en méditant sur Moi le Rédempteur."

Je vois Jésus comme Lui-même se dépeint. Ce soir, depuis 19h (il est 1h et quart du 11 février, désormais) je suis vraiment en agonie.           

Jésus me dit ce matin 11 février à 7h.30 :       


"Hier soir, je n'ai voulu te parler que de Moi en proie à la souffrance, car j'ai com­mencé la description et la vision de mes douleurs. Hier soir, c'était l'introduction. Et tu étais tellement épuisée, mon amie ! Mais avant que l'agonie revienne, je dois te faire un doux reproche.   

Hier matin, tu as été égoïste. Tu as dit au Père : "Espérons que je dure parce que ma fatigue est la plus grande". Non, la sienne est la plus grande car elle est fatigante, sans être compensée par la béatitude de voir et de posséder Jésus comme tu l'as jusqu'avec sa sainte Humanité. Ne sois jamais égoïste, même dans les choses les plus petites. Une disciple, un petit Jean, doit être très humble et très charitable comme son Jésus.    


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10> Et maintenant reste avec Moi. "Les fleurs sont apparues... le temps de la taille est venu... et on a entendu dans les campagnes la voix de la tourterelle..."[3] Et ce sont les fleurs qui sont nées dans les flaques de Sang de ton Christ. Et Celui que l'on coupera comme une branche que l'on taille, c'est le Rédempteur. Et la voix de la tourterelle qui appelle l'épouse à son festin de noces douloureuses et saintes, c'est la mienne qui t'aime.

Lève-toi et viens, comme dit la Messe d'aujourd'hui. Viens contempler et souffrir. C'est le don que j'accorde à mes privilégiés."         

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Fiche mise à jour le
20/06/2022

 



[1] Isaïe 53,12.

[2] "Petit Jean" : surnom affectueux donné par Jésus à Maria Valtorta dans les dictées. Il fait référence à l'apôtre Jean

[3] Cantique des cantiques 2,12.