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Constitution dogmatique sur l’Église
Lumen Gentium.

 Chapitre III : La constitution hiérarchique de l’Église et en particulier de l’Épiscopat.  Introduction.  L'institution des Douze.  Les évêques successeurs des Apôtres.  La sacramentalité de l'épiscopat.  Le collège épiscopal et son chef.  Les relations à l'intérieur du collège.  Le ministère épiscopal.  La fonction d'enseignement des évêques.  La fonction de sanctification des évêques.  La fonction de gouvernement des évêques.  Les prêtres dans leur relation au Christ, aux évêques, au presbyterium et au peuple chrétien.  Les diacres.  Notes explicatives du chapitre III.           

 
Chapitre IV : Les laïcs.  Acception du mot "laïc".  La dignité des laïcs, membres du Peuple de Dieu.  La vie par rapport au salut et à l'apostolat.  Participation des laïcs au sacerdoce commun et au culte.  Participation des laïcs à la l'onction prophétique du Christ et au témoignage.  Participation des laïcs au service royal.  Relation à la hiérarchie.  Conclusion.  Notes explicatives du chapitre IV.








 

 Chapitre III   
La constitution hiérarchique de l’Église         
et en particulier de l’Épiscopat.

 Introduction.   
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18.
Le Christ Seigneur, pour paître et accroître toujours davantage le Peuple de Dieu, a établi dans son Église divers ministères qui tendent au bien de tout le Corps. En effet, les ministres qui sont revêtus d'un pouvoir sacré servent leurs frères, afin que tous ceux qui appartiennent au Peuple de Dieu et qui, par conséquent, ont vraiment la dignité de chrétiens tendent librement et de façon ordonnée vers le même but et parviennent au salut.   

Ce saint Synode, à l'exemple du Concile Vatican I, enseigne avec lui et déclare que Jésus-Christ, Pasteur éternel, a édifié la sainte Église en envoyant les Apôtres comme lui-même avait été envoyé par le Père (cf. Jn 20, 21), et a voulu que leurs successeurs, c'est-à-dire les évêques, fussent dans son Église pasteurs jusqu'à la fin des siècles. Et afin que l'épiscopat lui-même fût un et sans fissure, il a mis à la tête des autres Apôtres le bienheureux Pierre qu'il a établi comme principe et fondement perpétuel autant que visible de l'unité de la foi et de la communion (1). Cette doctrine de l'institution, de la perpétuité, de la valeur et de la raison de la sacrée primauté du Pontife romain et de son infaillible magistère, le saint Concile la propose de nouveau à tous les fidèles pour qu'elle soit crue fermement; et poursuivant le même dessein, il a décidé de professer et de proclamer publiquement la doctrine concernant les évêques, successeurs des Apôtres, lesquels, avec le successeur de Pierre, Vicaire du Christ (2) et Chef visible de toute l'Église, gouvernent la maison du Dieu vivant.

 L'institution des Douze.       
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19.
Le Seigneur Jésus, après avoir prié le Père, appela à lui ceux qu'il voulut et en nomma douze qu'il prendrait avec lui et qu'il enverrait prêcher le Royaume de Dieu (cf. Mc 3, 13-19; Mt. 10, 42); et ces Apôtres (cf. Lc 6, 13) il les constitua en collège ou corps stable, à la tête duquel il mit Pierre, choisi parmi eux (cf. Jn 21, 15-17). Il les envoya d'abord aux fils d'Israël et puis à toutes les nations (cf. Rom. I, 16) afin que, revêtus de son autorité, ils fassent de tous les peuples ses disciples, les sanctifient et les gouvernent (cf. Mt. 28, 16-20; Mc 16, 15; Lc 24, 45-48; Jn 20, 21-23), et qu'ainsi ils propagent l'Église et, sous la conduite du Seigneur, en soient les ministres et les pasteurs, tous les jours jusqu'à la fin du monde (cf. Mt. 28, 20). Et ils furent pleinement confirmés dans cette mission le jour de la Pentecôte (cf. Act. 2, 1-36) selon la promesse du Seigneur: "Vous recevrez une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, jusqu'aux extrémités de la terre" (Act. 1, 8). Les Apôtres, donc, prêchaient partout l'Évangile (cf. Mc 16, 20), qui fut accueilli par les auditeurs sous la motion du Saint-Esprit, rassemblèrent l'Église universelle que le Seigneur avait fondée dans les Apôtres et qu'il avait édifiée sur le bienheureux Pierre, leur chef, Jésus-Christ étant lui-même la suprême pierre angulaire (3) (cf. Apoc. 21, 14; Mt. 16, 18; Eph. 2, 20).

 Les évêques successeurs des Apôtres.       
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20.
La mission divine confiée par le Christ aux Apôtres durera jusqu'à la fin des siècles (cf. Mt. 28, 20), puisque l'Évangile qu'ils doivent prêcher est de tout temps pour l'Église le principe de sa vie entière. C'est pourquoi les Apôtres, dans cette société hiérarchiquement organisée, eurent soin de se donner des successeurs.         

En effet, non seulement ils eurent divers collaborateurs dans leur ministère (4), mais pour que la mission qui leur avait été confiée pût continuer après leur mort, ils laissèrent pour ainsi dire en testament à leurs collaborateurs immédiats la charge de compléter et de consolider l'oeuvre commencée par eux (5), en leur recommandant de veiller sur tout le troupeau au milieu duquel le Saint-Esprit les avait placés pour paître l'Église de Dieu (cf. Act. 20, 28). C'est pourquoi ils choisirent ces hommes et prirent ensuite des dispositions pour que, après leur mort, d'autres hommes éprouvés prennent leur place (6). Parmi les divers ministères qui dès le début s'exercent dans l'Église, le témoignage de la tradition accorde la première place à ceux qui, établis dans l'épiscopat par une succession ininterrompue depuis l'origine (7), sont la lignée issue de la souche apostolique (8). Ainsi, comme l'atteste saint Irénée, par l'intermédiaire de ceux que les Apôtres consacrèrent évêques et de leurs successeurs jusqu'à nous, la tradition apostolique est manifestée (9) et conservée (10) dans tout l'univers.        

Les évêques assumèrent donc la charge de la communauté avec leurs collaborateurs, les prêtres et les diacres (11), et dirigèrent à la place de Dieu le troupeau (12) dont ils étaient les pasteurs, et cela comme maîtres de doctrine, prêtres du culte sacré, ministres du gouvernement de l'Église (13). De même donc que se perpétue la mission concédée en particulier par le Seigneur à Pierre, le premier des Apôtres, mission qui devait se transmettre à ses successeurs, ainsi se perpétue également la charge qu'avaient les Apôtres de paître l'Église, charge qui doit s'exercer perpétuellement par l'ordre sacré des évêques (14). Ainsi donc le saint Concile enseigne-t-il que les évêques, de par l'institution divine, ont occupé, dans la succession, la place des Apôtres (15) en tant que pasteurs de l'Église; et que quiconque les écoute, écoute le Christ, quiconque les méprise, méprise le Christ et Celui qui a envoyé le Christ (16) (cf. Lc 10, 16).

 La sacramentalité de l'épiscopat.    
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21.
En la personne des évêques qu'assistent les prêtres, le Seigneur Jésus-Christ, Pontife Suprême, est donc présent au milieu de ses fidèles. Assis en effet à la droite du Père il ne cesse pas d'être présent au sein de la communauté de ses pontifes (17). Et d'abord, par merveilleux truchement des évêques, il adresse à tous les peuples la parole de Dieu, et il administre continuellement aux croyants les sacrements de la foi; grâce à leur paternelle sollicitude (cf. I Cor. 4, 15) il incorpore de nouveaux membres à son Corps au moyen de la régénération surnaturelle; et enfin, par leur sagesse et leur prudence, il dirige et prépare le Peuple du Nouveau Testament dans sa marche vers l'éternelle béatitude. Ces pasteurs, choisis pour paître le troupeau du Seigneur, sont les ministres du Christ et les dispensateurs des mystères de Dieu (cf. I Cor. 4, 1); c'est à eux qu'ont été confiés témoignage à rendre à l'Évangile de la grâce divine (cf. Rom. 15, 16; I Act. 20, 24) et le glorieux ministère de l'Esprit et de la justice (cf. II Cor. 3, 8-9).   

Pour remplir une si haute charge, les Apôtres ont été enrichis par le Christ des trésors de l'Esprit-Saint, qui descendit sur eux (cf. Act I, 8; 2, 4; Jn 20, 22-23). Par l'imposition des mains ils conférèrent eux-mêmes ce don spirituel à leurs collaborateurs (cf. I Tim. 4, 14 II Tim. 1, 6-7), don qui a été transmis jusqu'à nous dans la consécration épiscopale (18). Le saint Concile enseigne d'autre part que cette consécration épiscopale confère la plénitude du sacrement de l'Ordre que la coutume liturgique de l'Église et la voix des saints Pères appellent sacerdoce suprême, résumé du ministère sacré (19). La consécration épiscopale confère aussi, avec la charge de sanctifier, celle d'enseigner et de gouverner; cependant. de par leur nature, ces charges ne peuvent être exercées que dans la communion hiérarchique avec le Chef et les membres du Collège. De la Tradition, en effet, telle qu'elle résulte spécialement des rites liturgiques et des usages de l'Église tant d'Orient que d'Occident, il ressort clairement que, par l'imposition des mains et par les paroles de la consécration, la grâce de l'Esprit-Saint est conférée (20), et le caractère sacré imprimé (21), et de telle sorte que les évêques tiennent, de façon éminente et visible, la place du Christ lui-même, Maître, Pasteur et Pontife, et agissent à sa place (22). Il appartient aux évêques d'incorporer, par le sacrement de l'Ordre, les nouveaux élus dans le corps épiscopal.

 Le collège épiscopal et son chef.      
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22.
C'est par une semblable disposition que saint Pierre et les autres Apôtres constituent, par ordre du Seigneur, un seul Collège apostolique, et que le Pontife romain, successeur de Pierre, et les évêques, successeurs des Apôtres, sont unis entre eux. Déjà la règle très ancienne selon laquelle les évêques du monde entier communiaient entre eux et avec l'Evêque de Rome dans le lien de l'unité, de la charité et de la paix (23), et aussi les conciles rassemblés (24) pour statuer en commun (25), après mûre délibération (26), sur certains points de grande importance, indiquent le caractère et la nature collégiale de l'ordre épiscopal que, d'ailleurs, les Conciles œcuméniques réunis au cours des siècles confirment jusqu'à l'évidence. C'est ce même caractère que révèle déjà l'usage, introduit très tôt, de convoquer plusieurs évêques pour les faire participer à l'élévation du nouvel élu au ministère du sacerdoce suprême. On est constitué membre du Corps épiscopal en vertu de la consécration sacramentelle et par la communion hiérarchique avec le Chef du Collège et avec les membres.

Le Collège ou corps épiscopal n'a cependant d'autorité que si on le conçoit comme uni à son chef le Pontife romain, successeur de Pierre, lequel conserve intégralement sa primauté sur tous, tant pasteurs que fidèles. En effet, le Pontife romain, en vertu de son office qui est celui de Vicaire du Christ et de Pasteur de toute l'Église, a sur celle-ci un pouvoir plénier, suprême et universel, qu'il peut toujours exercer en toute liberté. D'autre part, l'ordre des évêques, qui succède au collège des Apôtres dans le magistère et le gouvernement pastoral, en qui même se perpétue le corps apostolique, uni à son Chef le Pontife romain, et jamais sans ce Chef, est également sujet du pouvoir suprême et plénier sur toute l'Église (27), pouvoir qui ne peut être exercé qu'avec le consentement du Pontife romain. C'est le seul Simon que le Seigneur a établi comme rocher et porteur des clefs de l'Église (cf. Mt. 16, 18-19) et qu'il a fait pasteur de tout son troupeau (cf. Jn 21, 15 ss); mais la charge de lier et de délier qui a été confiée à Pierre (Mi. 16, 19), on la voit également impartie au collège des Apôtres uni à son chef (28) (cf. Mi. 18, 18; 28, 16-20). Ce Collège, en tant qu'il est composé de plusieurs membres, reflète la variété et l'universalité du Peuple de Dieu; et en tant qu'il est rassemblé sous un seul chef, il signifie l'unité du troupeau du Christ. C'est à l'intérieur de ce Collège que les évêques, tout en respectant fidèlement la primauté et la prééminence de leur Chef, exercent leur propre pouvoir pour le bien de leurs fidèles et même de toute l'Église, tandis que le Saint-Esprit en assure constamment la cohésion et la concorde. Le pouvoir suprême que possède ce Collège sur toute l'Église s'exerce de façon solennelle dans le Concile œcuménique. Il n'y a aucun Concile œcuménique qui n'ait été confirmé ou du moins accepté comme tel par le successeur de Pierre; et c'est une prérogative du Pontife romain de convoquer ces Conciles, de les présider et de les confirmer (29). Ce même pouvoir collégial peut être exercé, en union avec le Pape, par les évêques répandus en tous les points du monde à condition que le chef du collège les appelle à une action collective ou, du moins, approuve ou accepte librement l'action conjointe des évêques dispersés, en sorte qu'elle constitue un véritable acte collégial.

 Les relations à l'intérieur du collège.        
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23.
L'unité collégiale apparaît aussi dans les relations réciproques de chaque évêque avec les Églises particulières et avec l'Église universelle. Le Pontife romain, comme successeur de Pierre, est le principe perpétuel et visible, le fondement de l'unité tant des évêques que de la masse des fidèles (30). Chaque évêque, de son côté, est le principe visible et le fondement de l'unité de son Église particulière (31), formée à l'image de l'Église universelle; et c'est dans toutes ces Églises particulières et par elles qu'est constituée l'Église catholique, une et unique (32). Par conséquent chaque évêque représente sa propre Église et tous ensembles avec le Pape représentent l'Église entière dans le lien de la paix, de l'amour et de l'unité.  

Chaque évêque, préposé à une Église particulière, exerce son gouvernement pastoral sur la portion du Peuple de Dieu qui lui a été confiée et non sur les autres Églises ni sur l'Église universelle. Mais, en tant que membres du Collège épiscopal et successeurs légitimes des Apôtres, tous les évêques sont tenus, par une disposition et un commandement du Christ, d'avoir pour toute l'Église (33) une sollicitude qui, sans s'exercer par un acte de juridiction, contribue considérablement au bien de l'Église universelle. Tous les évêques, en effet, doivent promouvoir et défendre l'unité de la foi et la discipline commune à toute l'Église, inculquer aux fidèles l'amour de tout le Corps mystique du Christ, particulièrement des membres pauvres et souffrants, l'amour de ceux qui sont persécutés pour la justice (cf. Mt. 5, 10); et ,enfin, promouvoir toute activité commune à l'Église entière, spécialement celle qui tend à accroître la foi et à faire briller aux yeux de tous les hommes la lumière de la pleine vérité. Du reste, il est certain qu'en gouvernant bien leur propre Église comme portion de l'Église universelle ils contribuent eux-mêmes efficacement au bien de tout le corps mystique, qui est également le corps des Églises (34).        

Le soin d'annoncer l'Évangile dans tous les coins du monde incombe au corps des pasteurs: c'est à lui que le Christ en donna l'ordre, lui imposant une charge commune, comme déjà le Pape Célestin le soulignait devant les Pères du Concile d'Ephèse (35). Chaque évêque donc, pour autant que le permet l'accomplissement de sa charge particulière, est tenu de collaborer avec ses semblables et avec le successeur de Pierre, auquel tout spécialement fut confiée la charge suprême de propager le nom chrétien (36). De toutes leurs forces les évêques doivent procurer aux missions, non seulement des ouvriers, mais aussi les secours spirituels et matériels aussi bien directement par eux-mêmes qu'en suscitant de la part des fidèles une fervente coopération. Enfin, dans une universelle communion de charité, ils doivent offrir volontiers leur aide fraternelle aux autres Églises, principalement aux Églises limitrophes et aux plus pauvres, suivant en cela l'exemple vénérable de l'antiquité.     

Par la grâce de la divine Providence, il est advenu que diverses Églises fondées en différents lieux par les Apôtres et leurs successeurs se sont constituées à travers les siècles en des groupements variés, unis en un tout organique. Tout en sauvegardant l'unité de la foi et de la structure divinement instituée de l'Église universelle, ces Églises jouissent d'une discipline propre, d'une coutume liturgique particulière, d'un patrimoine théologique et spirituel qui est le leur. Certaines d'entre elles, surtout les anciennes Églises patriarcales, telles des souches de la foi, en ont suscité d'autres qui sont comme leurs filles et avec lesquelles elles restent liées jusqu'à nos jours par un tien plus étroit de charité, dans la vie sacramentelle et dans le respect réciproque des droits et des devoirs (37). Cette variété d'Églises locales convergeant dans l'unité démontre avec plus d'évidence la catholicité de l'Église indivisible. Pareillement les Conférences épiscopales peuvent aujourd'hui contribuer de façon multiple et efficace à aiguiller le sentiment collégial vers des réalisations concrètes.

 Le ministère épiscopal.         
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24.
Les évêques, en tant que successeurs des Apôtres, reçoivent du Seigneur, à qui tout pouvoir a été donné au ciel et sur la terre, la mission d'enseigner à toutes les nations et de prêcher l'Évangile à toute créature, afin que par la foi, le baptême et l'observance des commandements, tous les hommes parviennent au salut (cf. Mt. 28, 18-20; Mc 16, 15-16; Act. 26, 17 s.). À cette fin, Notre-Seigneur Jésus-Christ promit aux Apôtres le Saint-Esprit qu'au jour de la Pentecôte il envoya du ciel, afin qu'avec la force de cet Esprit ils soient ses témoins jusqu'aux extrémités de la terre devant les nations, les peuples et les rois (cf. Act. 1, 8; 2, 1 ss.; 9, 15). Cette charge que le Seigneur confia aux pasteurs de son peuple est un véritable service, qui dans les saintes Ecritures est précisément appelé diakonia, c'est-à-dire ministère (cf. Act. 1, 17 et 25; 21.19; Rom. 11, 13; I Tire. 1, 12).       

La mission canonique des évêques se transmet au moyen des coutumes légitimes non révoquées par la suprême et universelle autorité de l'Église, ou encore au moyen des lois créées ou reconnues par cette même autorité, ou bien directement par le successeur même de Pierre; et si celui-ci refuse ou dénie la communion apostolique, les évêques ne pourront pas entrer en charge (38). 

 La fonction d'enseignement des évêques.
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25.
Parmi les principaux devoirs des évêques se distingue la prédication de l'Évangile (39). Les évêques, en effet, sont les hérauts de la foi qui amènent au Christ de nouveaux disciples; ce sont des docteurs authentiques, revêtus de l'autorité du Christ, qui prêchent au peuple commis à leur soin les vérités de foi à croire et à appliquer dans la pratique de la vie, qui éclairent ces mêmes vérités à la lumière du Saint-Esprit en tirant du trésor de la Révélation du neuf et de l'ancien (Mt. 13, 52), qui les font fructifier et veillent à écarter de leur troupeau les erreurs qui le menacent (cf. II Tim. 4, 1-4). Les évêques quand ils enseignent en communion avec le Pontife romain, doivent être respectés par tous comme les témoins de la vérité divine catholique; et les fidèles doivent accepter l'avis donné par leur évêque au nom de Jésus-Christ en matière de foi et de morale, et y adhérer avec un respect religieux. Mais cette soumission religieuse de la volonté et de l'intelligence, on doit tout particulièrement l'offrir au magistère authentique du Pontife romain, même quand il ne parle pas ex cathedra, de telle sorte que son suprême magistère soit respectueusement accepté et qu'avec sincérité l'on adhère aux décisions qui émanent de lui, selon sa propre pensée et sa volonté manifeste; celles-ci se manifestent spécialement soit par la nature des documents, soit par de fréquents retours sur la même doctrine, soit dans la manière même de parler.     

Les évêques considérés isolément ne jouissent pas de la prérogative de l'infaillibilité; cependant, même dispersés à travers le monde et conservant le lien de la communion entre eux et avec le successeur de Pierre, lorsque dans leur enseignement authentique concernant des questions de foi et de morale ils déclarent d'un commun accord qu'il faut soutenir sans hésiter tel point de doctrine, ils énoncent alors infailliblement l'enseignement du Christ (40). Cela est encore plus évident lorsque, rassemblés en Concile œcuménique, ils enseignent et décident pour toute l'Église en matière de foi et de morale; et on doit adhérer à leurs définitions dans l'obéissance de la foi (41).      

Cette infaillibilité, dont le divin Rédempteur voulut que soit pourvue son Église dans la définition de la doctrine concernant la foi ou les moeurs, s'étend aussi loin que le contenu de la divine Révélation, qu'il faut garder avec vénération et exposer fidèlement. Cette infaillibilité, le Pontife romain, Chef du collège des évêques, la possède en vertu de son office lorsque, en sa qualité de pasteur et de docteur suprême de tous les fidèles qui confirme dans la foi ses frères (cf. Lc 22, 32), il proclame, en la définissant, une doctrine de foi ou de morale (42). Voilà pourquoi ses définitions sont dites à juste titre irréformables par elles-mêmes et non par suite du consentement de l'Église; elles sont en effet prononcées avec l'assistance du Saint-Esprit, qui lui fut promise en la personne du bienheureux Pierre, elles n'ont besoin d'aucune autre approbation et ne tolèrent aucun appel à une autre instance. C'est que le Pontife romain se prononce alors non pas à titre privé, mais expose ou défend la foi catholique comme docteur suprême de l'Église universelle, en qui réside d'une façon particulière le charisme de l'infaillibilité de l'Église elle-même (43). L'infaillibilité promise à l'Église se trouve également dans le corps des évêques, quand il exerce le magistère suprême avec le successeur de Pierre. Et ces définitions rencontrent toujours l'assentiment de l'Église, grâce à l'action du même Esprit qui conserve et fait professer dans l'unité de la foi tout le troupeau du Christ (44).           

Lorsque le Pontife romain ou le corps des évêques avec lui définissent une vérité, ils l'entendent selon la Révélation elle-même, à laquelle tous doivent adhérer et se conformer; révélation qui est intégralement transmise par écrit ou par tradition à travers la légitime succession des évêques et spécialement par les soins du Pontife romain lui-même, et qui est jalousement conservée et fidèlement exposée dans l'Église grâce à la lumière dont l'inonde l'Esprit de vérité (45). Cette recherche et ces enseignements sont l'objet de soins attentifs de la part du Pape et des évêques, selon que le requièrent les devoirs de leur charge et l'importance même des vérités en cause (46); ceux-ci cependant n'acceptent pas de nouvelle révélation publique comme appartenant au dépôt divin de la foi (47).

 La fonction de sanctification des évêques.           
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26.
L'évêque, revêtu de la plénitude du sacrement de l'Ordre, est "l'économe de la grâce qui ressortit au suprême sacerdoce" (48) spécialement en ce qui concerne l'Eucharistie, qu'il offre lui-même ou fait offrir (49), dont l'Église vit continuellement et par laquelle elle s'accroît. Cette Église du Christ est vraiment présente dans toutes les communautés locales des fidèles, légitimement réunies autour de leurs pasteurs et que le Nouveau Testament lui-même appelle "églises" (50). En effet, là où elles se trouvent, se trouve aussi le Peuple nouveau appelé par Dieu dans le Saint-Esprit et avec une pleine assurance (cf. I Thess. 1, 5). C'est en elles que l'annonce de l'Évangile du Christ rassemble les fidèles, qu'est célébré le mystère de la Cène du Seigneur "afin que, par la chair et le sang du Seigneur, soient étroitement unis tous les frères de la communauté" (51). Toute assemblée eucharistique relevant du ministère sacré de l'évêque (52) est un signe de cette charité et de cette "unité du Corps mystique, sans laquelle il ne peut y avoir de salut" (53). Dans ces assemblées souvent petites, pauvres et éloignées les unes des autres, le Christ est présent, qui, par sa puissance, rassemble l'Église une, sainte, catholique et apostolique (54). En effet "la participation au corps et au sang du Christ ne fait rien d'autre que de nous transformer en ce que nous prenons" (55). 

Toute légitime célébration de l'Eucharistie est dirigée par l'évêque, à qui incombe la charge d'offrir et de régler le culte de la religion chrétienne dû à la divine Majesté, selon les préceptes du Seigneur et les lois de l'Église, normes qu'il précise pour son diocèse. selon son propre jugement.      

Ainsi les évêques, priant et travaillant pour le peuple, répandent-ils sous diverses formes et à profusion la plénitude de la sainteté du Christ. Grâce au ministère de la parole ils font passer dans les croyants la puissance de Dieu qui apporte le salut (cf. Rom. 1, 16); et au moyen des sacrements, dont ils déterminent de leur propre autorité l'administration correcte et fructueuse (56), ils sanctifient les fidèles. Ils règlent l'administration du baptême qui donne part au sacerdoce royal du Christ. Ils sont les ministres ordinaires de la confirmation, dispensateurs des ordres sacrés et modérateurs de la discipline pénitentielle; avec sollicitude, ils exhortent et instruisent leur peuple afin que dans la liturgie et spécialement dans le saint sacrifice de la messe celui-ci s'acquitte de sa fonction avec foi et piété. Ils doivent enfin par l'exemple de leur vie, aider ceux qu'ils conduisent, garder leur conduite de tout mal et la rendre bonne autant qu'il leur est possible, avec l'aide de Dieu; ainsi pourront-ils en union avec le troupeau qui leur est confié, atteindre la vie éternelle (57).

 La fonction de gouvernement des évêques.         
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27.
Les évêques gouvernent les Églises locales qui leur soin confiées en qualité de vicaires et légats du Christ (58); ils le font par leurs conseils, leurs paroles persuasives, leurs exemples, mais aussi par des décisions faisant autorité et par le pouvoir sacré. Ce pouvoir, ils ne s'en servent cependant que pour élever leur troupeau dans la vérité et dans la sainteté, se rappelant que quiconque est le plus grand doit se faire le plus petit, et qui est chef, comme le serviteur (cf. Lc 22, 26-27). Ce pouvoir qu'ils exercent personnellement au nom du Christ est propre, ordinaire et immédiat, malgré que l'exercice en soit soumis en dernier ressort à la suprême autorité de l'Église et puisse être circonscrit en de certaines limites, eu égard au bien de l'Église ou des fidèles. En vertu de ce pouvoir, les évêques ont le droit sacré et, aux yeux du Seigneur, la charge de légiférer pour leurs sujets, de juger et de régler tout ce qui touche au domaine du culte et de l'apostolat.         

C'est à eux qu'est pleinement confiée la charge pastorale, c'est-à-dire le soin habituel et quotidien de leur bercail; et ils ne doivent pas être considérés comme vicaires des Pontifes romains, car ils sont revêtus d'un pouvoir qui leur est propre et sont appelés en toute vérité chefs spirituels des peuples qu'ils gouvernent (59). Leur pouvoir donc n'est pas affaibli mais au contraire affermi, corroboré et défendu par le pouvoir suprême et universel (60), puisque le Saint-Esprit conserve indéfectiblement la forme de gouvernement établie par Notre-Seigneur Jésus-Christ dans son Église.       

L'évêque, envoyé par 1e Père pour gouverner sa famille, aura devant les yeux l'exemple du Bon Pasteur qui est venu non pour être servi mais pour servir (cf. Mt. 20, 28; Mc 10, 45) et donner sa vie pour ses brebis (cf. Jn 10, 11). Pris parmi les hommes et sujet aux faiblesses, il peut se montrer indulgent à l'égard de ceux qui sont dans l'ignorance ou l'erreur (cf. Hébr. 5, 1-2). Il ne refusera aucunement d'écouter ses sujets, qu'il aimera comme de vrais fils; et il les exhortera à collaborer activement avec lui. Puisqu'il doit rendre compte à Dieu de leurs âmes (cf. Hébr. 13, 17), il lui faut, par la prière, la prédication et toutes les ressources de la charité, prendre soin d'eux et aussi de ceux qui ne sont pas encore dans l'unique troupeau et qu'il regardera comme lui étant confiés dans le Seigneur. Puisqu'à l'instar de l'apôtre Paul, il est débiteur envers tous, il se montrera prompt à annoncer l'Évangile à tous (cf. Rom. 1, 14-15) comme à exhorter ses fidèles à l'activité apostolique et missionnaire. Les fidèles, de leur côté, doivent adhérer à l'évêque comme l'Église adhère à Jésus-Christ et Jésus-Christ au Père, afin que toutes les choses concordent par le moyen de l'unité (61) et fructifient pour la gloire de  de Dieu (cf. II Cor. 4. 15).

 Les prêtres dans leur relation au Christ, aux évêques, au presbyterium et au peuple chrétien.        
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28.
Le Christ, que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde (cf. Jn 10, 36), a rendu participants de sa consécration et de sa mission les Apôtres et, par eux, les évêques, leurs successeurs (62); ceux-ci à leur tour ont légitimement transmis dans l'Église, selon divers degrés et à des sujets différents, la charge pastorale qui leur incombait. Ainsi le ministère ecclésiastique institué par Dieu est-il exercé, en divers ordres, par ceux qui déjà dans l'antiquité sont appelés Évêques, Prêtres, Diacres (63). Les prêtres, bien qu'ils ne possèdent pas la plénitude du sacerdoce et dépendent des évêques dans l'exercice de leur pouvoir, leur sont toutefois unis dans la dignité sacerdotale (64); en vertu du sacrement de l'Ordre (65), ils sont, à l'image du Christ, Grand Prêtre éternel (cf. Hébr. 5, 1-10; 7, 24; 9, 11-28), consacrés pour prêcher l'Évangile, paître les fidèles célébrer le culte divin, comme vrais prêtres du Nouveau Testament (66). Partageant, selon le degré de leur ministère, la mission de l'unique Médiateur Jésus-Christ (I Tim. 2, 5), ils annoncent à tous la divine parole. Mais c'est avant tout lors de la synaxe eucharistique qu'ils exercent leur fonction sacrée; là, tenant la place du Christ (67) et proclamant son mystère, ils joignent les prières des fidèles au sacrifice de leur Chef et, dans le sacrifice de la messe, ils rendent présent à nouveau et appliquent (68) jusqu'à la venue du Sauveur (cf. I Cor. 11, 26) l'unique sacrifice du Nouveau Testament, celui du Christ, qui s'est offert une fois pour toutes au Père comme victime immaculée (cf. Hébr. 9, 11-28). Ils exercent en outre le ministère de la réconciliation et du réconfort auprès des fidèles repentants ou malades et portent à Dieu le Père les besoins et les prières des fidèles (cf. Hébr. 5, 1-3). Remplissant selon leur degré l'office du Christ, Pasteur et Chef (69), ils rassemblent la famille de Dieu en une fraternité tendant vers un seul but (70); et, par le Christ, dans l'Esprit, ils la conduisent au Père, qu'au milieu de leur troupeau ils adorent en esprit et vérité (cf. Jn 4, 24). Ils s'adonnent enfin à la prédication et à l'enseignement (cf. I Tim. 5, 17), croyant ce qu'ils ont lu et médité dans la loi du Seigneur, enseignant ce qu'ils ont cru, vivant ce qu'ils ont enseigné (71).  

Les prêtres, collaborateurs vigilants de l'épiscopat (72), établis pour l'aider et lui servir d'organe, appelés à servir le Peuple de Dieu, forment avec leur évêque un unique corps sacerdotal (73) (presbyterium) réparti, bien sûr, dans diverses tâches. Dans chacune des communautés locales de fidèles ils rendent pour ainsi dire présent, par leur fidèle et généreuse collaboration, l'évêque dont ils assument, chacun pour sa part, les devoirs et les préoccupations en en faisant l'objet de leur constante sollicitude. Sous l'autorité de l'évêque, ils sanctifient et gouvernent cette portion du troupeau qui leur est confiée; là où ils se trouvent, ils rendent visible l'Église universelle et contribuent à l'édification de tout le Corps mystique du Christ (cf. Eph. 4, 12). Toujours attentifs au bien des fils de Dieu, ils essaieront d'orienter leur activité apostolique en fonction d'une pastorale d'ensemble, au niveau du diocèse et même de toute l'Église. Et en raison de cette participation dans le sacerdoce et dans le travail apostolique, que les prêtres reconnaissent dans l'évêque leur père et lui obéissent avec respect. L'évêque, pour sa part, doit considérer les prêtres, ses collaborateurs, comme des fils et des amis, à l'instar du Christ qui appelle ses disciples non des serviteurs, mais des amis (cf. Jn 15, 15). Ainsi, en raison de leur ordre et de leur ministère, tous les prêtres, tant diocésains que religieux, sont associés au corps épiscopal et, selon leur vocation et la grâce qui leur est donnée, ils servent au bien de toute l'Église.        

En vertu de l'ordination sacrée qui leur est commune ainsi que par leur mission, tous les prêtres sont liés entre eux par une grande fraternité, qui doit se manifester spontanément dans l'entraide spirituelle et matérielle, pastorale et personnelle, au cours des réunions et dans la communion de vie, de travail et de charité.      

Qu'ils prennent soin, comme des pères dans le Christ, des fidèles qu'ils ont spirituellement engendrés par le baptême et l'enseignement chrétien (cf. I Cor. 4, 15; I Petr. 1, 23). Se faisant les modèles du troupeau (I Petr. 5, 3) qu'ils dirigent et servent leur communauté locale en sorte que celle-ci puisse être dignement appelée du nom dont s'honore l'unique Peuple de Dieu tout entier, c'est-à-dire Église de Dieu (cf. I Cor. I, 2; II Cor. 1, 1; et passim). Et ils se rappelleront que, dans leur conduite et leurs occupations quotidiennes, ils doivent présenter aux fidèles comme aux infidèles, aux catholiques et aux non catholiques, les traits d'un ministère vraiment sacerdotal et pastoral, rendre à tous le témoignage de la vérité et de la vie et, comme de bons pasteurs, rechercher aussi ceux (cf. Lc 15, 4-7) qui, baptisés dans l'Église catholique, ont abandonné la pratique des sacrements ou même la foi.         

De nos jours, l'humanité tend de plus en plus à s'unifier à la fois sur les plans civil, économique et social; il est donc d'autant plus nécessaire que les prêtres, mettant en commun leur zèle et leur travail sous l'égide des évêques et du souverain Pontife, suppriment toute cause de discorde afin que le genre humain tout entier accède à l'unité de la famille de Dieu.

 Les diacres.      
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29.
Au degré suivant de la hiérarchie se trouvent les diacres qui reçoivent l'imposition des mains "non en vue du sacerdoce, mais du ministère" (74). En effet, soutenus par la grâce sacramentelle, de concert avec l'évêque et son presbyterium, ils servent le Peuple de Dieu dans l'office liturgique, le ministère de la prédication, les secours de la charité. Il revient au diacre, après détermination de l'autorité compétente, d'administrer solennellement Le baptême, de conserver et de distribuer l'Eucharistie, d'assister à un mariage et de le bénir au nom de l'Église, de porter le Viatique aux moribonds, de lire la sainte Ecriture aux fidèles, d'instruire et d'exhorter le peuple, de présider le culte et la prière des fidèles, d'administrer les sacramentaux, d'accomplir les rites des funérailles et de la sépulture. Voués aux oeuvres de charité et d'assistance, les diacres se rappelleront l'avertissement de saint Polycarpe: "Miséricordieux, empressés, marchant dans la vérité du Seigneur, qui s'est fait le serviteur de tous" (75).       

Aujourd'hui, cependant, ces offices extrêmement nécessaires à la vie de l'Église, peuvent difficilement s'exercer dans la discipline de l'Église latine telle qu'elle existe en de nombreuses régions; le diaconat pourra donc à l'avenir être rétabli comme degré distinct et permanent de la hiérarchie. Il appartient aux diverses conférences territoriales d'évêques ayant compétence en la matière de décider, en accord avec le souverain Pontife, s'il est ou non opportun pour le bien des âmes d'instituer un tel diaconat, et en quel endroit la chose peut se faire. Avec le consentement du Pontife romain, ce diaconat pourra être conféré à des hommes d'âge mûr, même s'ils vivent dans le mariage, et aussi à des jeunes hommes jugés aptes à cette fonction, la loi du célibat demeurant pour eux en vigueur.

 Notes explicatives du chapitre III.  
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(1) Cf. Conc. Val. 1, Sess. IV, Const. Dogm. Pastor aeternus : Denz. 1821 {3050 s.).        

(2) Cf. Conc. Flor., Decretum pro Graecis: Denz. 694 (1307) et Conc. Val, I, ib.: Denz. 1826 (3059). 

(3) Cf. Liber sacramentorum S. Gregorii, Praef. in natali S. Matthiae et S. Thomae: PL 78, 51 et 152; cf. Cod. Val. lat. 3548, f. 18. S. Hilarius, In Ps. 67, 10: PL 9, 450; CSEL 22, p. 286. S. Hieronymus, Adv. Iovin. 1.26: PL 23,247 A. S. Augustinus, In Ps. 86, 4: PL 37, 1103. S. Gregorius M., Mor. in Iob, XXVIII, V: PL 76, 455-456. Primasius, Comm. in Apoc. V: PL 68, 924 BC. Paschasius Radb., In Matth. L. VIII, cap. 16: PL 120, 561 C. Cf. Leo XIII, Epist. Et sane, 17 déc. 1888: ASS 21 (1888) p. 321.

(4) Cf. Act. 6, 2-6; 11, 30; 13, 1; 14, 23; 20, 17; I Thess. 5, 12-13; Phil. 1, 1; Col. 4, 11, et passim.

(5) Cf. Act. 20, 25-27; 2 Tim. 4.6 s. coll. c. I Tim. 5, 22; 2 Tim. 2, Tit. I, 5; S. Clem. Rom.. Ad Cor. 44, 3; ed. Funk, I, p. 156.

(6) S. Clem. Rom., Ad Cor. 44, 2; ed. Funk, I, p. 154 s.

(7) Cf. Tertull., Praescr. Haer. 32; PL 2, 52 s.; S. lgnatius M.. passim.

(8) Cf. Tertull.. Praescr. Haer. 32; PL 2, 53.

(9) Cf. S. Irenaeus. Adv. Haer. III, 3, I; PG 7, 848 A; Harvey 2. 8: Sagnard, p. 100 s.: " manifestatam ".

(10) Cf. S. Irenaeus. Adv. Haer. III, 2, 2; PG 7, 847: Harvey 2, 7: Sagnard, p. 100: " custoditur ", cf. ib. IV, 26, 2; col. 1053; Harvey 2, 236, necnon IV, 33, 8; col. 1077; Harvey 2, 262.

(11) S. Ign. M., Philad., Praef.; ed. Funk, I, p. 264.

(12) S. lgn. M., Philad.. 1, 1; Magn. 6, 1; Ed. Funk, I, pp. 264 et 234.

(13) S. Clem. Rom., 1. c., 42, 3-4; 44, 3-4; 57, 1-2; Ed. Funk, 1, 152, 156, 171 s. S. Ign. M., Philad. 2; Senyrn. 8; Magn. 3; Trall. 7; Ed. Funk, I, p. 265 s.; 282; 232; 246 s. etc.; S. lustinus, Apol., 1, 65; PG 6, 428; S. Cyprianus, Epist., passim.

(14) Cf. Leo XIII, Epist. Encycl. Satis cognitum, 29 juin 1896: ASS 28 (1895-96) p. 732.

(15) Cf. Conc. Trid., Sess. 23, Decr. de sacr. Ordinis, cap. 4: Denz. 960 (1768); Conc. Vat. I, Sess. 4, Const. Dogrn. I De Ecclesia Christi, cap. 3: Denz. 1828 (3061). Pius XII, Litt. Encycl. Mystici Corporis, 29 juin 1943: AAS 35 (1943) pp. 209 et 212. Cod. Iur. Can., c. 329 § 1.

(16) Cf. Leo XIII. Epist. Et sane. 17 déc. 1888: ASS 21 (l888) p. 321 s.

(17) S. Leo M., Serra. 5, 3: PL 54, 154.

(18) Le Conc. de Trente, Sess. 23. cap. 3, cite les paroles 2 Tim. I, 6-7, pour démontrer que l'Ordre est un vrai sacrement: Denz. 959 (1766).

(19) In Trad. Apost. 3, ed. Botte, Sources Chr., pp. 27-30. à l'évêque est attribué "primatus sacerdotii". Cf. Sacramentarium Leonianum, ed. C. Mohlberg, Sacramentarium Veronense, Romae, 1955, p. 119: "ad summi sacerdotii ministerium... Comple in sacerdotibus tuis mysterii tui summam "... Idem, Liber Sacramentorum Romanae Ecclesiae, Romae, 1960, pp. 121-122: " Tribuas eis, Domine, cathedram episcopalem ad regendam Ecclesiam tuam et plebem universara ". Cf. PL 78, 224.

(20) Trad. Apost. 2, ed. Botte, p. 27

(21) Le Concile de Trente. Sess. 23, cap. 4, enseigne que le sacrement de l'Ordre imprime un caractère indélébile: Denz. 960 (1767). Cf. Jean XXIII. AIIoc. Iubilate Deo. 8 mai 1960: AAS 52 (1960) p. 466. Paul VI, Homélie dans la Basilique vaticane, 20 octobre 1963: AAS 55 (1963) p. 1014.

(22) S. Cyprianus, Epist. 63, 14: PL 4, 386; Hartel, I11 B, p. 713: " Sacerdos vice Christi vere fungitur ". S. Io. Chrysostomus, In 2 Tim. Hom. 2, 4: PG 62, 612: Sacerdos est " symbolon " Christi. S. Ambrosius, In Ps. 38, 25-26: PL 14, 1051-52: CSEL 64, 203-204. Ambrosiaster, In I Tim. 5, 19: PL 17, 479 C et In Eph. 4, 11-12: col. 387. C. Theodorus Mops., Hom. Catech. XV, 21 et 24: ed. Tonneau, pp. 497 et 503. Hesychius Hieros., In Lev. L. 2, 9, 23: PG 93, 894B.

(23) Cf. Eusebius, Hist. Eccl., V, 24. 10: GCS II, 1, p. 495; ed. Bardy, Sources Chr. Il, p. 69. Dionysius, dans Eusebius ib. VIl, 5, 2: GCS II, 2, p. 638 s., Bardy, II, p. 168 s.

(24) Cf. sur les anciens Conciles, Eusebius, Hist. Eccl. V, 23-24: GCS II, 1, p. 488 ss.; Bardy, II, p. 66 ss. et passim. Conc. Nicaenum, Can. 5: Conc. Oec. Decr. p. 7.

(25) Tertullianus, De Ieiunio, 13: PL 2, 972 B; CSEL 20, p. 292, lin. 13-16.

(26) S. Cyprianus, Epist. 56, 3: Hartel, III B, p. 650; Bayard, p. 154.

(27) Cf. la Relation officielle Zinelli, dans Conc. Vat. 1: Mansi 52, 1109 C.

(28) Cf. Conc. Vat. 1, Schema Const. dogm. II, de Ecclesia Christi, c. 4: Mansi 53, 310. Cf. Relation Kleutgen sur le Schéma réformé: Mansi 53, 321 B-322 B et déclaration Zinelli: Mansi 52, 1110 A. Voir aussi S. Leo M., Serra. 4, 3: PL 54, 151 A.

(29) Cf. Cod. Iur. Can., c. 222 et 227.

(30) Cf. Conc. Vat. I, Const. Dogm. Pastor aeternus: Denz. 182~ (3050 s.).

(31) Cf. S. Cyprianus. Epist. 66, 8: Hartel III. 2. p. 733: " Episcopus in Ecclesia et Ecclesia in Episcopo "

(32) Cf. S. Cyprianus, Epist. 55, 24: Hartel. p. 642, lin. 13: "Una Ecclesia per totum mundum in multa membra divisa ". Epist. 36, 4: Hartel, p. 575, lin. 20-21.

(33) Cf. Plus XII, Litt. Encycl. Fidei Donum. 21 avr. 1957: AAS 49 (1957) p. 237.

(34) Cf. S. Hilarius Pict., In Ps. 14. 3: PL 9, 206; CSEL 22, p. 86.-S. Gregorius M., Moral. IV, 7, 12: PL 75, 643 C. Ps.-Basilius, In Is. 15, 296: PG 30, 637 C.

(35) S. Coelestinus, Epist. 18, 1-2, ad Conc. Eph.: PL 50, 505 AB; Schwartz, Acta Conc. Oec. 1, 1, 1, p. 22. Cf. Benedictus XV, Epist. Apost. Maximum illud: AAS 11 (1919) p. 440. Plus XI, Litt. Encycl. Rerum Ecclesiae, 28 févr. 1926: AAS 18 (1926) p. 69. Pius XII, Litt. Encycl. Fidei Donum, 1. c.

(36) Leo XllI, Litt. Encycl. Grande munus, 30 sept. 1880: ASS 13 (1880) p. 145. Cf. Cod. Iur. Can., c. 1327; c. 1350 § 2. 

(37) Sur les droits des sièges patriarcaux cf. Conc. Nicaenum, can. 6 sur Alexandrie et Antioche, et can. 7 sur Jérusalem: Conc. Oec. Decr., p. 8 - Conc. Enter. IV, année 1215, Constit. V: De dignitate Patriarcharum: ibid. p. 212.-Conc. Ferr.-Flor.: ibid. p. 504.

(38) Cf. Cod. Iuris pro Eccl. Orient., c. 216-314: de Patriarchis; c. 324-339: de Archiepiscopis maioribus; c. 362-391: de aliis dignitariis; in specie, c. 238 § 3; 216; 240; 251; 255: de Episcopis a Patriarcha nominandis.

(39) Cf. Conc. Trid., Decr. de reform., Sess. V. c. 2. n. 9; et Sess. XXIV. can. 4: Conc. Oec. Decr. pp. 645 et 739.

(40) Cf. Conc. Vat. I, Const. dogm. Dei Filius, 3: Denz. 1712 (3011). Cf. note jointe au Schéma I de Eccl. (prise à St-Rob. Bellarmin): Mansi 51, 579 C; et aussi le Schema reformatum Const. Il de Ecclesia Christi, avec le commentaire de Kleutgen: Mansi 53, 313 AB. Pius IX. Epist. Tuas libenter: Denz. 1683 (2879).

(41) Cf. Cod. Iur. Can., c. 1322-1323.

(42) Cf. Conc. Val. 1. Const. dogm. Pastor Aeternus. Denz. 1839 (3074).

(43) Cf. l'explication de Gasser dans Conc. Vat. I: Mansi 52. 1213 AC. 44.

(44) Casser, ib.: Mansi 1214 A.

(45) Gasser, ib.: Mansi 1215 CD, 1216-1217 A.

(46) Casser, ib.: Mansi 1213.

(47) Conc. Vat. I, Const. dogm. Pastor Aeternus, 4: Denz. 1836 (3070).

(48) Prière de la consécration épiscopale dans le rite byzantin: Euchologion to mega. Romae, 1873, p. 139.

(49) Cf. S. Ignatius M., Smyrn. 8, 1: ed. Funk. I. p. 282.

(50) Cf..Act. 8. 1; 14, 22-23; 20, 17, et passim.

(51) Oraison mozarabe: PL 96, 759 B.

(52) Cf. S. lgnatius M., Smyrn. 8, 1: ed. Fonk. I. p. 282.

(53) S. Thomas, Summa Theol. II1, q. 73. a. 3.

(54) Cf. S. Augustinus. C. Faustum, 12. 20: PI. 42. 265; Serm. 57, 389, etc.

(55) S. Leo M., Serra. 63, 7: PL 54: 357C.

(56) Traditio Apostolica Hippolyti, 2-3: ed. Botte, pp. 26-30.

(57) Cf. le texte de l'examen au début de la consécration épiscopale, et l'Oratio à la fin de la Messe de la même consécration, après le Te Deum.

(58) Benedictus XIV. Br. Romana Ecclesia. 5 ott. 1752, § 1: Bullarium Benedicti XIV, t. IV, Romae 1758, 21: "Episcopus Christi typum gerit. Eiusque munere fungitur". Pius XII, Litt. Encycl. Mystici Corporis, I. c., p. 211: "Assignatos sibi greges singuli singulos Christi nomine pascunt et regunt ".

(59) Leo XIII, Epist. Encycl. Satis cognitum, 29 juin 1896: ASS 28 (1895~96) p. 732. Idem, Epist. Officio sanctissimo, 22 déc. 1887: ASS 20 (1887) p. 264. Pius IX, Litt. Apost. aux Evêques d'Allemagne, 12 mars 1875. et Alloc. Consist., 15 mars 1875: Denz. 3112-3117, dernière édition.

(60) Conc. Var. I, Const. dogm. Pastor aeternus, 3: Denz. 1828 (3061). Cf. Relation Zinelli: Mansi 52, 1114 D.

(61) Cf. S. Ignatius M., Ad Ephes., 5, 1: ed. Funk, I, p. 216.

(62) Cf. S. Ignatius M., Ad Ephes., 6, 1: ed. Funk, I, p. 218.

(63) Cf. Conc. Trid., Sess. 23, De sacr. Ordinis, cap. 2: Denz. 959 (1765), et can. 6: Denz. 966 (1776).

(64) Cf. Innocentius I, Epist. ad Decentium: PL 20, 554 A; Mansi 1029; Denz. 98 (215): " Presbyteri, licet secundi sint sacerdotes, pontificatus tamen apicem non habent ". S. Cyprianus, Epist. 61, 3: ed. Hartel, p. 696.

(65) Cf. Conc. Trid., 1. c., Denz 956a-968 (1763-1778), et en particulier can. 7: Denz. 967 (1777). Pius XII Const. Apost. Sacramentum Ordinis: Denz 2301 (3857-3861).

(66) Cf. Innocentius I, 1. c. - S. Gregorius Naz., Apol. II, 22: PG 35, 432 B. ps.-Dionysius. Eccl. Hier., 1, 2: PG 3, 372 D

(67) Cf. Conc. Trial., Sess. 22: Denz 940 (1743), Plus XII, Litt. Encycl. Mediator Dei, 20 nov. 1947: AAS 39 (1947) p. 553; Denz. 2300 (3850).

(68) Cf. Conc. Trid., Sess. 22: Denz. 938 (1739-40). Conc. Var. 11. Const. De Sacra Liturgia, n. 7 et n. 47: AAS 56 (1964), pp. 100-113.

(69) Cf. Pius XII, Litt. Encycl. Mediator Dei, I. c., sub. n. 67.

(70) Cf. S. Cyprianus, Epist. 11, 3: PL 4, 242 B; Hartel, II, 2, p. 497.

(71) Ordo consecrationis sacerdotalis, à l'imposition des ornements.

(72) Ordo consecrationis sacerdotalis, dans la Prélace.

(73) Cf. S. Ignatius M., Philad. 4: ed. Funk, I, p. 266. S. Cornelius 1, dans S. Cyprianus, Epist. 48, 2: Hartel, III, 2, v 610.

(74) Constitutiones Ecclesiae aegyptiacae, III, 2: ed. Funk, Didascalia, II, p. 103. Statuta Eccl..Ant. 37-41: Mansi 3. 954.

(75) S. Polycarpus, Ad Phil. 5. 2: ed. Funk, I, p. 300: le Christ est dit " omnium diaconus factus". Cf. Didachè, 15, I: ib., p. 32. S. Ignatius M., Trall. 2, 3: ib., p. 242. Constitutiones Apostolorum, 8, 28, 4: ed. Funk. Didascalia, I, p. 530.

 CHAPITRE IV          
LES LAÏCS.

 Introduction.   
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30.
Après avoir traité des devoirs de la hiérarchie, le saint Concile se penche avec sollicitude sur la condition de ces fidèles qu'on appelle les laïcs. Tout ce qui a été dit du Peuple de Dieu s'adresse aussi bien aux laïcs qu'aux religieux et aux clercs; parmi ces traits cependant, il en est quelques-uns qui concernent particulièrement les laïcs, hommes ou femmes, eu égard à leur état de vie et à leur mission. Ces traits, on doit en retracer avec grand soin les fondements en raison des circonstances propres à notre temps. Les pasteurs savent parfaitement, en effet, combien les laïcs contribuent au bien de toute l'Église; et ils savent qu'eux-mêmes n'ont pas été institués par le Christ pour assumer à eux seuls toute la mission salvatrice de l'Église envers le monde, mais qu'ils ont la charge sublime de paître si bien les fidèles, de si bien reconnaître chez eux les ministères et les charismes, que tous coopèrent à leur mesure et d'un même cœur à l'œuvre commune. Car il faut que tous "vivant selon la vérité et dans la charité, nous croissions de toute manière vers Celui qui est le Chef, le Christ, dont le Corps tout entier reçoit concorde et cohésion par toutes sortes de jointures qui le nourrissent et l'actionnent selon le rôle de chaque partie, opérant ainsi sa croissance et se construisant lui-même dans la charité" (Eph. 4, 15-16).

 Acception du mot "laïc".       
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31.
Sous le nom de laïcs nous entendons ici tous les fidèles, à l'exclusion des membres engagés dans un ordre sacré et dans un état religieux reconnu par l'Église; c'est-à-dire les fidèles qui, après avoir été incorporés au Christ par le baptême, ont été associés au Peuple de Dieu et rendus à leur manière participants de l'office sacerdotal, prophétique et royal du Christ, et qui exercent pour leur part la mission dévolue au peuple chrétien tout entier dans l'Église et dans le monde.           

Le temporel est un domaine propre aux laïcs et qui les caractérise. Ceux qui en effet sont dans les ordres sacrés peuvent bien s'occuper de choses temporelles et même exercer une profession séculière; cependant, de part leur vocation spéciale, ils sont d'abord et proprement destinés au ministère sacré, tandis que les religieux, dans leur condition, témoignent avec un éclat tout particulier du fait que le monde ne saurait être transfiguré ni offert à Dieu sans l'esprit des béatitudes. De par leur vocation propre, il revient aux laïcs de chercher le royaume de Dieu en administrant les choses temporelles et en les ordonnant selon Dieu. Ceux-ci vivent dans le siècle, engagés dans toutes et chacune des allures du monde, plongés dans l'ambiance où se meuvent la vie de famille et la vie sociale dont leur existence est comme tissée. C'est là qu'ils sont appelés par Dieu, jouant ainsi le rôle qui leur est propre et guidés par l'esprit évangélique, à travailler comme de l'intérieur, à la manière d'un ferment, à la sanctification du monde et à manifester ainsi le Christ aux autres, principalement par le témoignage de leur propre vie, par le rayonnement de leur foi, de leur espérance et de leur charité. C'est à eux qu'il revient particulièrement d'illuminer et d'ordonner toutes les choses temporelles auxquelles ils sont étroitement liés, en sorte qu'elles soient toujours accomplies selon le Christ, qu'elles croissent et soient à la louange du Créateur et Rédempteur.

 La dignité des laïcs, membres du Peuple de Dieu.         
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32.
Grâce à son institution divine, la sainte Église présente une structure et un gouvernement admirablement diversifiés. "De même, en effet, que notre corps en son unité possède beaucoup de membres et que ces membres n'ont pas tous la même fonction, ainsi nous à plusieurs, nous ne formons qu'un seul corps dans le Christ, étant, chacun pour sa part, membres les uns des autres" (Rom. 12, 4-5).  

Le peuple élu de Dieu est donc un: "Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême" (Eph. 4, 5). La dignité des membres est commune à tous par le fait de leur régénération dans le Christ; commune est la grâce des fils, commune la vocation à la perfection, unique est le salut, unique l'espérance et indivise la charité. Il n'existe donc pas d'inégalité dans le Christ et dans l'Église en raison de la race ou de la nation, de la condition sociale ou du sexe, car "il n'y a plus ni juifs ni gentils, il n'y a plus ni esclaves ni hommes libres, il n'y a plus ni hommes ni femmes: vous êtes tous un dans le Christ Jésus" (G. 3, 28 gr., cf. Col. 3, 11).       

Si donc dans l'Église tous ne cheminent pas en suivant la même voie, tous cependant sont appelés à la sainteté et ont reçu en partage une foi du même prix par la justice de Dieu (cf. II Petr. 1, 1). Même si certains. par la volonté du Christ, sont mis à la tête des autres comme docteurs, dispensateurs des mystères et pasteurs, il existe cependant entre tous une véritable égalité, sur les plans de la dignité et de l'action commune, en ce qui regarde l'édification du Corps du Christ. En effet, la distinction posée par le Seigneur entre les ministres sacrés et le reste du Peuple de Dieu comporte l'union que des devoirs communs aux pasteurs et aux autres fidèles créent entre eux: devoir pour les pasteurs de l'Église, à l'exemple du Christ, de se mettre au service les uns des autres et au service des fidèles; et pour ces derniers de prêter volontiers leur concours aux pasteurs et aux docteurs. Ainsi, dans la diversité, tous rendent témoignage de l'admirable unité qui existe dans le Corps du Christ; car la diversité même des grâces, des ministères et de l'action rassemble en un seul tout les fils de Dieu, puisque "c'est un seul et même esprit qui opère toutes ces choses" (1 Cor. 12, 11). 

Par la bienveillance divine, les laïcs ont donc pour frère le Christ qui, étant le Seigneur de toutes choses, n'est pourtant pas venu pour être servi, mais pour servir (cf. Mt. 20, 28); ainsi, ont-ils également pour frères ceux qui, préposés aux fonctions sacrées, enseignent, sanctifient et régissent, paissant la famille de Dieu de par l'autorité du Christ, en sorte que le précepte nouveau de la charité soit accompli par tous. Saint Augustin dit fort bien à ce sujet: "Si ce que je suis pour vous m'effraie, être avec vous me console. Car pour vous je suis évêque et avec vous je suis chrétien. Le premier titre est celui de la dignité dont je suis revêtu, et le second, celui de la grâce. L'un ne me présente que des dangers, l'autre est pour moi un gage de salut" (1).

 La vie par rapport au salut et à l'apostolat.           
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33.
Les laïcs, rassemblés dans le Peuple de Dieu et constitués en Corps unique du Christ sous un seul chef, sont tous appelés, quels qu'ils soient, à contribuer comme des membres vivants et de toutes les forces qu'ils ont reçues de la bonté du Créateur et de la grâce du Rédempteur, à l'accroissement de l'Église et à son ascension continuelle dans la sainteté.    

L'apostolat des laïcs est donc une participation à la mission salvatrice de l'Église elle-même. Cet apostolat, tous y sont destinés par le Seigneur lui-même en vertu de leur baptême et de leur confirmation. Les sacrements, et en particulier la sainte Eucharistie, communiquent et alimentent cet amour envers Dieu et envers les hommes qui est l'âme de tout l'apostolat. Cependant, les laïcs sont, par-dessus tout, appelés à rendre l'Église présente et agissante en tout lieu et en toute circonstance où elle ne peut devenir le sel de la terre que par leur intermédiaire (2). Ainsi tout laïc, en vertu des dons qu'il a reçus, est le témoin et, en même temps, l'instrument vivant de la mission de l'Église "selon la mesure du don du Christ" (Eph. 4, 7).  

Outre cet apostolat qui incombe à tous les fidèles sans exception, les laïcs peuvent également être appelés, de diverses manières, à collaborer plus immédiatement à l'apostolat de la hiérarchie (3), à l'instar des hommes et des femmes qui aidaient l'apôtre Paul à évangéliser, et peinaient beaucoup dans le Seigneur (cf. Phil. 4, 3; Rom. 16, 3 ss). Ils sont, en outre, susceptibles d'être appelés par la hiérarchie à exercer certaines tâches ecclésiastiques dans un but spirituel.    

C'est donc une magnifique tâche qui attend tous les laïcs: celle de travailler à ce que le plan divin du salut se réalise toujours davantage dans chacun des hommes en tous les temps et par toute la terre. Que de toutes parts donc, la voie leur soit ouverte afin que, selon leurs forces et les besoins actuels, ils puissent, eux aussi, travailler avec ardeur à l'œuvre salvatrice de l'Église.

 Participation des laïcs au sacerdoce commun et au culte.        
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34.
Le Christ Jésus, Grand Prêtre éternel, voulant poursuivre également par le moyen des laïcs son témoignage et son service auprès des hommes, les vivifie par son Esprit et les invite sans cesse à toute œuvre bonne et parfaite.

En effet, ceux qu'il unit intimement à sa vie et à sa mission, il leur donne également part à son office sacerdotal pour qu'ils exercent un culte spirituel, afin que Dieu soit glorifié et les hommes sauvés. En conséquence, les laïcs voués au Christ et commis par l'Esprit-Saint sont admirablement appelés et merveilleusement pourvus, en sorte que les fruits de l'Esprit croissent toujours en eux en plus grande abondance. En effet, toutes leurs actions, leurs prières, leurs initiatives apostoliques, leur vie conjugale et familiale, leur travail journalier, leurs loisirs et leurs divertissements, s'ils sont vécus dans l'Esprit, et même les épreuves de la vie supportées avec patience deviennent "des sacrifices spirituels agréables à Dieu par Jésus-Christ" (I Petr. 2, 5); et ces sacrifices sont pieusement offerts au Père dans la célébration eucharistique avec l'oblation du Corps du Seigneur. De cette manière, les laïcs, en une sainte et universelle adoration, consacrent à Dieu le monde même.

 Participation des laïcs à la l'onction prophétique du Christ et au témoignage.         
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35.
Le Christ, notre grand Prophète, qui, par le témoignage de sa vie et la puissance de sa parole, a proclamé le Royaume du Père, accomplit son office prophétique jusqu'à la pleine manifestation de la gloire, non seulement par le moyen de la hiérarchie qui enseigne en son nom et en vertu de son pouvoir, mais aussi par le moyen des laïcs dont il fait aussi ses témoins et qu'il remplit du sens de la foi et du don de sa parole (cf. Act. 2, 17-18; Apoc. 19, 10), afin que la force de l'Évangile resplendisse dans la vie quotidienne, familiale et sociale. Les laïcs se montrent fils de la promesse, si, persévérant dans la foi et dans l'espérance, ils mettent à profit le temps présent (cf. Eph. 5, 16; Col. 4, 5) et attendent avec patience la gloire future (cf. Rom. 8, 25). Cette espérance ils ne doivent pas l'enfouir au fond de leurs âmes, mais, par une conversion continuelle et la lutte "contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits malins" (Eph. 6, 12), ils doivent la faire passer aussi dans les structures de la vie terrestre.

Les sacrements de la Nouvelle Loi, qui soutiennent la vie et l'apostolat des fidèles, annoncent un ciel nouveau et une terre nouvelle (cf. Apoc. 21, 1); de même les laïcs deviennent les hérauts de la foi aux choses que l'on espère (cf. Hébr. 11, 1), s'ils joignent résolument une vie de foi à la profession de cette foi. Cette évangélisation, véritable annonce du Christ proclamée par la parole et le témoignage de la vie, présente un aspect tout à fait caractéristique et possède une efficacité particulière du seul fait qu'elle est accomplie dans les conditions ordinaires de la vie courante.      

Cette vocation du laïc laisse apparaître la grande valeur d'un état de vie sanctifié par un sacrement particulier, savoir la vie matrimoniale et familiale. C'est là où la religion chrétienne pénètre la vie tout entière et la transforme que se trouve la meilleure école préparant à l'apostolat laïc. Là, les conjoints ont pour vocation propre d'être l'un pour l'autre, et aussi pour leurs enfants, des témoins de la foi et de l'amour du Christ. La famille chrétienne proclame à haute voix la puissance actuelle du Royaume de Dieu et l'espérance de la vie bienheureuse. Ainsi, par son exemple et par son témoignage, elle convainc le monde de péché et illumine les hommes en quête de vérité.   

Les laïcs donc, même lorsqu'ils sont accaparés par des soucis temporels, peuvent et doivent exercer une action importante eu égard à l'évangélisation du monde. Certains d'entre eux, à défaut de ministres sacrés ou lorsque ceux-ci en sont empêchés par la persécution, emplissent une suppléance, selon leurs pouvoirs, en certains offices sacrés. Nombre d'entre eux consacrent toutes leurs forces au travail apostolique. Tous cependant se doivent de coopérer à l'extension et à la croissance du Royaume du Christ dans le monde. Aussi les laïcs s'attacheront-ils avec diligence à approfondir la vérité révélée et demanderont-ils à Dieu, avec insistance, le don de sagesse.

 Participation des laïcs au service royal.     
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36.
Le Christ qui s'est fait obéissant jusqu'à la mort et qui, à cause de cela, a été exalté par le Père (cf. Phil. 2, 8-9) et est entré dans la gloire de son royaume, à qui toute chose est soumise jusqu'à ce que lui-même se soumette au Père et avec lui toutes les créatures, afin que Dieu soit tout en tous (cf. I Cor. 15, 27-28), a communiqué sa puissance à ses disciples afin qu'ils soient, eux aussi, établis dans la liberté royale, que par l'abnégation d'eux-mêmes et une vie sainte, ils puissent vaincre en eux la domination du péché (cf. Rom. 6, 12), et que, servant le Christ même dans les autres, ils conduisent avec humilité et patience, leurs frères au Roi dont il est dit que le servir c'est régner. Le Seigneur, en effet, désire, même avec la collaboration des fidèles laïcs, étendre son royaume, royaume "de vérité et de vie, royaume de sainteté et de grâce, royaume de justice, d'amour et de paix" (4). Dans ce royaume la créature elle-même sera libérée de l'esclavage de la corruption pour participer à la glorieuse liberté des fils de Dieu (cf. Rom. 8, 21). C'est, à la vérité, une grande promesse et un grand commandement qui sont donnés aux disciples par ces paroles: "Tout est à vous, mais vous êtes au Christ et le Christ est à Dieu" (I Cor. 3, 23).          

Les fidèles doivent, en conséquence, reconnaître la nature intime de toute la création, sa valeur et sa destination à la louange de Dieu. Ils doivent aussi s'aider les uns les autres en vue d'une vie plus sainte, même par des œuvres proprement profanes, afin que le monde soit imprégné de l'esprit du Christ et atteigne plus efficacement son but dans la justice, la charité et la paix. C'est en remplissant universellement cet office que les laïcs occupent un poste de premier plan. Par leur compétence dans les disciplines profanes et grâce à leur action, élevée à une valeur surnaturelle par la grâce du Christ, ils doivent de toutes leurs forces contribuer à la mise en valeur des biens créés, selon le commandement donné par le Créateur et à la lumière de sa Parole; et cela grâce au travail humain, à la technique et à l'œuvre civilisatrice, pour l'utilité de tous les hommes sans exception. Ils travailleront aussi à répartir plus équitablement ces biens entre les hommes et à faire servir ces mêmes biens au progrès universel, dans la liberté humaine et chrétienne. Ainsi le Christ, par les membres de l'Église, illuminera toujours davantage la société humaine tout entière de sa lumière salvifique.         

Au reste, les laïcs s'efforceront tous ensemble d'assainir les institutions humaines et les conditions de vie, si les moeurs qu'elles comportent entraînent tant soit peu au péché; ainsi tout cela sera-t-il rendu conforme aux normes de la justice et favorable, plutôt que nuisible, à la pratique des vertus chrétiennes.        

En agissant ainsi, les laïcs imprégneront de valeur morale la culture et les œuvres humaines. De cette manière, le champ du monde sera mieux préparé à recevoir la semence de la parole divine et, en même temps, les portes s'ouvriront davantage à l'Église pour laisser passer dans ce monde le message de la paix.         

En raison même de l'économie du salut, les fidèles apprendront à bien distinguer entre les droits et les devoirs qui leur incombent du fait de leur appartenance à l'Église, et ceux qui leur reviennent en tant que membres de la société humaine. Ils doivent s'efforcer de les mettre en harmonie les uns avec les autres, se rappelant que, dans toute chose temporelle, ils doivent se guider d'après la conscience chrétienne: car aucune activité humaine, même dans les choses temporelles, ne peut être soustraite à l'autorité de Dieu. À notre époque, il est extrêmement important que cette distinction et cette harmonie resplendissent toutes deux avec le plus grand éclat dans la façon d'agir des fidèles, afin que la mission de l'Église puisse répondre plus pleinement aux conditions particulières du monde d'aujourd'hui. De même qu'on doit reconnaître qu'une cité terrestre, aux prises - et à juste titre - avec des problèmes terrestres, obéisse à des lois qui lui sont propres, de même faut-il, et au même titre, rejeter la théorie néfaste qui prétend construire la société sans tenir aucun compte de la religion et qui combat ou détruit la liberté religieuse des citoyens(5).

 Relation à la hiérarchie.       
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37.
Les laïcs, comme tous les fidèles, ont le droit de recevoir en abondance des pasteurs les biens spirituels de l'Église, surtout le réconfort que procurent la parole de Dieu et les sacrements (6). Que les laïcs manifestent donc aux pasteurs leurs besoins et leurs désirs avec cette liberté et cette confiance qui conviennent à des fils de Dieu et à des frères dans le Christ. Selon la science, la compétence et l'autorité dont ils jouissent, ils peuvent, et même parfois ils doivent donner leur avis en ce qui concerne le bien de l'Église (7). Si tel est le cas, qu'on procède par le moyen des organes institués à cette fin par l'Église et toujours dans le respect de la vérité, avec courage et prudence, et avec le respect et la charité qui sont dus à ceux qui, en raison de leur fonction sacrée, représentent le Christ.        

Les laïcs, comme tous les fidèles, accueilleront avec promptitude et dans l'obéissance chrétienne ce que les pasteurs, représentants du Christ, auront décidé en tant que docteurs et chefs de l'Église; ils suivront alors l'exemple du Christ qui, par son obéissance jusqu'à la mort, a ouvert à tous les hommes la voie bienheureuse de la liberté des fils de Dieu. Et ils ne négligeront pas de recommander à Dieu dans leurs prières leurs supérieurs, qui veillent sur nos âmes, comme devant en rendre compte, afin que ceux-ci s'acquittent allègrement de leur tâche et non pas en gémissant (cf. Hébr. 13, 17). 

D'autre part, les pasteurs doivent reconnaître et promouvoir la dignité et la responsabilité des laïcs dans l'Église, utiliser volontiers leurs avis prudents, leur assigner des postes de confiance au service de l'Église, leur accorder la liberté d'action et un champ où ils puissent l'exercer, et même les encourager à entreprendre des œuvres de leur propre initiative. Ils doivent aussi considérer avec attention et affection paternelle dans le Christ les projets, les demandes et les désirs proposés par les laïcs (8). En outre, les pasteurs auront soin de reconnaître la juste liberté dont chacun doit jouir dans la cité terrestre.     

De ces rapports familiers entre laïcs et pasteurs, on doit attendre pour l'Église de nombreux et d'heureux résultats. De cette manière, en effet, les laïcs acquerront davantage le sens de leur propre responsabilité; leur élan sera soutenu et leurs forces plus facilement associées à l'œuvre des pasteurs. Ceux-ci, aidés par l'expérience des laïcs, pourront juger avec plus de clarté et d'opportunité dans le domaine spirituel aussi bien que dans le domaine temporel. Et ainsi, l'Église entière, fortifiée par tous ses membres, accomplira avec une plus grande efficacité sa mission pour la vie du monde.

 Conclusion.      
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38.
Tout laïc doit être, à la face du monde, un témoin de la résurrection et de la vie du Seigneur Jésus, un signe du Dieu vivant. Tous ensemble, et chacun pour sa part, ils doivent nourrir le monde de fruits spirituels (cf. Gal. 5, 22) et répandre en lui l'esprit dont sont animés ces pauvres, ces doux et ces pacifiques que le Seigneur a proclamés bienheureux dans l'Évangile (cf. Mt. 5, 3-9). En un mot: "Ce qu'est l'âme dans le corps, que les chrétiens le soient dans le monde" (9). 

 Notes explicatives du chapitre.        
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(1) S. Augustinus, Serra. 340, 1: PE 38. 1483.

(2) Cf. Pius XI, Litt. Encycl. Quadragesimo anno, 15 mai 1931: AAS 23 (1931) p. 221 s. Pius XII, AIloc. De quelle consolation, 14 oct. 1951: AAS 43 (1951) p. 790 s.

(3) Cf. Pius XII. Alloc. Six ans se sont écoulés, 5 oct. 1957: AAS 49 (1957) p. 927.

(4) De la Préface du Christ-Roi.

(5) Cf. Leo XIII, Epist. Encycl. Immortale Dei, ler nov. 1885. AAS 18 (1885) p. 166 ss. Idem, Litt. Encycl. Sapientiae christianae, 10 janv. 1890: ASS 22 (1889-90) p. 397 ss. Pius XII, Alloc. Alla vostra filiale, 23 mars 1958: AAS 50 (1958) p. 220: " la saine et légitime laïcité de l'Etat ".

(6) Cod. Iur. Can., can. 682.

(7) Cf. Pius XII, Alloc. De quelle consolation, 1. c., p. 789: " Dans les batailles décisives, c'est parfois du front que partent les plus heureuses initiatives... ". Idem, Alloc. L'importance de la presse catholique, 17 février 1950: AAS 42 (1950) p. 256.

(8) Cf. I Thess. 5, 19 et I In 4, 1.

(9) Epist. ad Diognetum, 6: ed. Funk, 1, p. 400. Cf. S. Io. Chrysostomus, In Matth. Hom. 46 (47), 2: PG 58, 478, sur le levain dans la pâte.         

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Fiche mise à jour le 29/09/2018.