Le dimanche 30 janvier 1944.
213> 185.5 - Jésus
dit ensuite :
« Je ne te commente pas l'Évangile dans le sens où tous le commentent.
Je vais t'éclairer ce qui précède le passage de l'Évangile.
Pourquoi est-ce que je dormais ? Est-ce que par hasard je ne savais pas
que la bourrasque allait arriver ? Oui, Je le savais. J'étais seul à le savoir. Et alors,
pourquoi est-ce que je dormais ?
Les apôtres étaient des hommes, Maria.
Animés de bonne volonté, mais encore seulement des "hommes".
L'homme se croit toujours capable de tout. Quand, ensuite, il est réellement
capable dans une chose, il est plein de suffisance et d'attachement à son
"savoir-faire". Pierre, André, Jacques et Jean étaient de bons
pêcheurs et pour ce motif ils se croyaient insurpassables dans la manœuvre
des bateaux. Moi, pour eux, j'étais un grand "Rabbi" mais une
nullité comme marin. C'est pourquoi ils me jugeaient incapable de les aider
et, quand ils montaient dans la barque pour traverser la mer de Galilée, ils
me priaient de rester assis parce que j'étais incapable d'autre chose. Leur
affection aussi y était pour quelque chose, et ils ne voulaient pas m'imposer
des fatigues matérielles. Mais l'attachement à leur "savoir-faire"
dépassait encore l'affection.
Je ne m'impose que dans des cas
exceptionnels, Maria. Généralement je vous laisse libres et j'attends. Ce
jour-là j'étais fatigué et on me priait de me reposer c'est-à-dire de les
laisser faire, eux qui étaient si capables. Alors je me mis à dormir.
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214> Dans
mon sommeil se mêlait aussi cette constatation de ce que l'homme est
"homme" et qu'il veut agir par lui-même sans se rendre compte que
Dieu ne demande qu'à l'aider. En ces "sourds spirituels" en ces
"aveugles spirituels" je voyais tous les sourds et aveugles
spirituels qui pendant des siècles et des siècles iraient à leur ruine pour
vouloir agir par eux-mêmes", alors que je suis penché sur leurs besoins
en attendant qu'ils m'appellent à l'aide.
Quand Pierre cria : "Sauve-nous !" mon amertume tomba
comme un caillou qu'on laisse aller. Je ne suis pas "homme", je
suis le Dieu-Homme. Je n'agis pas comme vous agissez.
Vous, quand quelqu'un a repoussé votre conseil ou votre aide, et que vous le
voyez dans l'embarras, même si vous n'êtes pas assez méchants pour vous en
réjouir, vous l'êtes assez pour rester dédaigneux, indifférents, à le
regarder sans vous émouvoir de son appel à l'aide. Par votre attitude, vous
lui faites comprendre : "Quand j'ai voulu t'aider, tu n'as pas
voulu ? Maintenant, débrouille-toi". Mais Moi, je suis Jésus. Je
suis le Sauveur. Et je sauve, Maria. Je sauve toujours dès qu'on m'appelle.
185.6 - Les pauvres hommes pourraient
objecter : "Et alors pourquoi permets-tu aux tempêtes isolées ou
généralisées de se former ?" Si, par ma puissance, je détruisais le
mal, quel qu’il soit, vous arriveriez à vous croire les auteurs du Bien qui
en réalité serait un don de ma part et vous ne vous souviendriez plus jamais
de Moi. Jamais plus. Vous avez besoin, pauvres fils, de la douleur pour vous
rappeler que vous avez un Père. Comme le fils prodigue qui se rappela qu'il
avait un père quand il eut faim.
Les malheurs servent à vous persuader de votre néant, de votre déraison,
cause de tant d'erreurs, et de votre méchanceté, cause de tant de deuils et
de douleurs, de vos fautes, cause de punitions que vous vous donnez à vous
-mêmes, et de mon existence, de ma puissance, de ma bonté. Voilà ce que vous
dit l'Évangile d'aujourd'hui. "Votre" Évangile de l'heure présente,
pauvres fils.
Appelez-moi. Jésus ne dort que parce qu'il est angoissé de vous voir sans
amour pour Lui. Appelez-moi et je viendrai."
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Le texte suivant ne figure que dans l’édition de 1985.
Pour l’édition de 2017, il a été intégré dans Les
Cahiers de 1944 à la
date du jour.
Dommage que vous ne soyez pas venu aujourd'hui. Vous auriez vu
un visage de béatitude et j'aurais pu savoir en quoi je change car Paola dit
qu'elle s'en aperçoit, bien que je continue à travailler et même plus
rapidement que jamais, mais elle ne sait pas expliquer davantage... Au moins
saurais-je me contrôler et, à l'occasion, faire comme Moïse. me mettre un
voile sur le visage.
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Fiche mise à jour le 23/07/2022.
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