"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

© Fondation héritière de Maria Valtorta.

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Dimanche 9 avril 28
(27 Nissan 3788)

Hébron
.


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 Jésus vengeur des opprimés.

 Les villes refuge d’Israël.

 Les signes du Messie.

 Le culte des idoles, Mammon.


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Ancienne édition : Tome 3, chapitre 73.
Nouvelle édition : Tome 3, chapitre 211.

211
Retour à Hébron. Discours et miracles dans le jardin de la maison de Jean-Baptiste.

Le samedi 7 juillet 1945.

412>  211.1 – Ils sont tous assis en cercle, dans un petit bois près d'Hébron et ils mangent en parlant entre eux. Judas, maintenant qu'il est sûr que Marie ira chez sa mère, est revenu à de meilleures dispositions d'esprit et il cherche, par mille politesses, à effacer le souvenir de sa mauvaise humeur auprès de ses compagnons et des femmes. Il a dû aller pour des achats dans le pays et il raconte qu'il l'a trouvé bien changé depuis l'année précédente :   

"La nouvelle de la prédication et des miracles de Jésus est arrivée jusqu'ici. Et les gens ont commencé à réfléchir sur tant de choses. Tu sais, Maître, que dans ces parages il y a un domaine de Doras ? Et même l'épouse de Kouza possède ici, sur ces montagnes, des terres et un château qui lui appartiennent personnellement, qui font partie de sa dot
[1]. On voit que, un peu elle, un peu les paysans de Doras, parce qu'il doit s'en trouver ici quelques-uns d'Esdrelon, ont préparé le terrain. Lui, Doras, a commandé le silence. Mais eux !... Je crois qu'ils ne se tairaient pas, même avec le supplice. La mort du vieux pharisien[2] a frappé les gens de stupeur, sais-tu ? Et la santé excellente de Jeanne[3] qui est venue ici avant Pâque. Ah ! et puis, pour te rendre service, il y a eu aussi l'amant d'Aglaé. Sais-tu qu'elle s'est échappée peu après notre passage ici ? Et lui, pour se venger, a agi comme un démon envers plusieurs innocents. C'est ainsi que les gens ont fini par penser à Toi, comme à un vengeur des opprimés et te désirent. Je parle des meilleurs..."          

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413>  "Vengeur des opprimés ! En effet, je le suis, mais surnaturellement. Aucun ne voit juste de ceux qui me voient avec le sceptre et la hache en mains, comme roi et justicier selon l'esprit de la terre. Mais certainement je suis venu libérer des oppressions : du péché, la plus grave des maladies, des désolations, des ignorances et de l'égoïsme. Beaucoup apprendront qu'il n'est pas juste d'opprimer parce que le sort les a placés dans une situation élevée, mais qu'au contraire on doit utiliser cette situation pour soulager ceux qui sont en bas."        

"Lazare le fait et Jeanne aussi, mais ils sont deux contre des centaines" dit Philippe désolé.   

"Les fleuves ne sont pas larges à leur source comme ils le sont à leur estuaire. Quelques gouttes, un filet d'eau, mais après... Il y a des fleuves qui semblent des mers à leur embouchure."  

"Le Nil, oh ?! dit Marie d'Alphée. Ta mère me parlait de quand vous êtes allés en Égypte. Elle me disait souvent : "Une mer, crois-moi, une mer vert azur. C'était un vrai rêve de le voir au maximum de sa crue !" et puis elle me parlait des arbres qui paraissaient surgir de l'eau et puis de tout ce vert qui semblait naître de l'eau quand elle se retirait..."

"Eh bien ! Moi, je vous le dis. Comme à sa source le Nil n'est qu'un filet d'eau et puis devient ce géant qu'il est, ainsi, ce qui n'est qu'un filet de grandeur qui se penche avec amour et par amour sur les plus petits deviendra par la suite une multitude. Jeanne, Lazare, Marthe pour le moment et par la suite, combien, combien !"      

Jésus semble voir ceux qui seront miséricordieux pour leurs frères, et il sourit, absorbé dans sa vision.  

 211.2 – Judas confie que le chef de la synagogue voulait venir avec lui, mais qu'il n'a pas osé prendre personnellement une décision :   

"Tu te souviens, Jean, comme il nous a chassés l'an passé
[4] ?"       

"Je m'en souviens... Mais disons-le au Maître."       
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Jésus, interrogé, dit qu'ils vont entrer à Hébron. S'ils les veulent, ils les appelleront, et eux s'arrêteront, sinon ils passeront sans s'arrêter.          

"Ainsi, nous verrons aussi la maison du Baptiste. À qui est-elle, maintenant ?"      

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414> "À qui la veut, je crois. Shammaï est parti et n'est plus revenu. Il a enlevé ses serviteurs et ses meubles. Les habitants, pour se venger de ses injustices, ont abattu le mur de clôture et la maison est à tout le monde. Le jardin, au moins. Ils s'y réunissent pour vénérer leur Baptiste. On dit que Shammaï a été assassiné. Je ne sais pourquoi... une affaire de femmes, semble-t-il..."   

"Quelque intrigue de la cour corrompue, certainement… !" murmure Nathanaël dans sa barbe.          

 211.3 – Ils se lèvent et se dirigent vers Hébron, vers la maison du Baptiste. Au moment où ils arrivent, voilà un groupe serré d'habitants. Ils s'avancent, un peu indécis, curieux et gênés. Mais Jésus les salue d'un sourire. Ils s'enhardissent, se séparent, et du groupe sort le chef de la synagogue discourtois de l'année passée.   

"Paix à toi ! salue immédiatement Jésus. Nous permets-tu de séjourner dans ta ville ? Je suis avec tous mes disciples préférés et avec les mères de quelques-uns d'entre eux." 

"Maître, mais tu n'as pas de la rancune contre nous, contre moi ?"         

"De la rancune ? Je ne sais pas ce que c'est et je ne vois pas pourquoi je devrais en avoir."  

"L'an passé, je t’ai offensé…"    

"Tu as offensé l'Inconnu, te croyant en droit de le faire. Puis tu as compris et tu as regretté de l'avoir fait. Mais ceci est du passé, et comme le regret annule la faute, ainsi le présent annule le passé. Maintenant, pour toi, je ne suis plus l'Inconnu. Quels sentiments as-tu donc envers Moi ?"       

"De respect, Seigneur. De... désir..."    

"De désir ? Que veux-tu de Moi ?"       

"Te connaître mieux que je ne te connais."    

"Comment ? De quelle façon ?"

"Par ta parole et tes œuvres. Ici est arrivée la connaissance de ta personne, de ta doctrine, de ta puissance et on nous a dit que tu n'es pas étranger à la libération du Baptiste. Tu ne le haïssais donc pas, tu n'as pas cherché à supplanter notre Jean !... Lui-même n'a pas nié que c'est grâce à Toi qu'il revit la vallée du saint Jourdain. Nous sommes allés auprès de lui, lui parler de Toi, et il nous a dit : "Vous ne savez pas qui vous avez repoussé. Je devrais vous maudire, mais je vous pardonne parce qu'il m'a enseigné à pardonner et à être doux. Mais, si vous ne voulez pas être anathème au Seigneur et à moi son serviteur, aimez le Messie.        

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415> Et n'ayez pas de doute.  Voilà à quoi vous le reconnaîtrez : esprit de paix, amour parfait, sagesse supérieure à toute autre, doctrine céleste, douceur absolue, puissance sur toute chose, humilité totale, chasteté angélique. Vous ne pouvez pas vous tromper. Quand vous respirerez la paix près d'un homme qui se dit le Messie, quand vous boirez son amour, l'amour qui émane de Lui, quand vous passerez de vos ténèbres à la Lumière, quand vous verrez les pécheurs se racheter et les chairs guérir, dites alors : Celui-ci est vraiment l'Agneau de Dieu !". Nous savons que tes œuvres sont celles dont parle notre Jean. Pardonne-nous, aime-nous, donne-nous ce que le monde attend de Toi."

"C'est pour cela que je suis ici. Je viens de si loin pour donner aussi à la ville de Jean ce que je donne à tout lieu qui m'accueille. Dites ce que vous désirez de Moi."    

"Nous avons, nous aussi des malades, et nous sommes ignorants. C'est surtout en ce qui est amour et bonté que nous sommes ignorants. Jean, dans son amour total de Dieu, a une main de fer et une parole de feu, et il veut nous plier tous comme un géant plie un brin d'herbe, Beaucoup tombent dans le découragement parce que l'homme est plus pécheur : que saint. Il est difficile d'être saint !... Toi... on dit que tu ne ploies pas mais que tu relèves, que tu ne cautérises pas mais que tu appliques du baume, que tu n'écrases pas mais que tu caresses. On sait que tu es paternel avec les pécheurs et puissant contre les maladies quelles qu'elles soient et surtout les maladies du cœur, Les rabbins ne savent plus le faire."  

 211.4 – "Amenez-moi vos malades, et puis réunissez-vous dans ce jardin abandonné et profané par le péché après avoir été un temple pour la Grâce qui y habita."  

Les Hébronites, comme des hirondelles, partent dans toutes les directions et il ne reste que le chef de la synagogue qui entre avec Jésus et ses disciples dans l'enceinte du jardin, et ils se mettent à l'ombre d’une tonnelle où se mêlent les rosiers et les vignes qui ont poussé librement. Les Hébronites ont vite fait de revenir et avec eux, sur un brancard un paralytique, une jeune aveugle, un petit muet et deux qui ont je ne sais quelle maladie, qu'on accompagne en les soutenant.

"La paix à toi" dit Jésus à chaque malade qui arrive.

Et puis, la douce demande :      

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416> "Que voulez-vous que je vous fasse ?".  

Puis c'est le chœur des lamentations de ces infortunés, chacun voulant dire sa propre histoire.   

Jésus, qui était assis, se lève et va vers le petit muet auquel il baigne les lèvres de sa salive et dit la grande parole :     

"Ouvre-toi !"        

Et il dit de même, en mouillant les paupières fermées de l'aveugle, avec son doigt humide de salive. Et puis il donne la main au paralytique et lui dit :        

"Lève-toi !"

Enfin, il impose les mains aux deux malades en leur disant :        

"Soyez guéris, au nom du Seigneur !" 

Le petit muet, qui auparavant gémissait, dit nettement : "Maman !", alors que la jeune fille remue ses paupières dessillées devant la lumière et de ses doigts abrite ses yeux du soleil qui était pour elle un inconnu, et pleure et rit, et regarde encore, en fermant à moitié les yeux, car elle n'est pas habituée à la lumière, elle regarde les feuillages, la terre, les personnes et particulièrement Jésus. Le paralytique descend avec assurance du brancard et ses charitables porteurs le soulèvent vide pour faire comprendre à ceux qui sont loin que la grâce est accordée, pendant que les deux malades pleurent de joie et s'agenouillent pour vénérer leur Sauveur. La foule pousse un cri frénétique d'hosanna.

Thomas, qui est auprès de Judas, le fixe si intensément et avec une expression si claire que celui-ci lui répond :          

"J'étais un imbécile, pardonne-moi."  

 211.5 – Lorsque les cris ont cessé, Jésus commence à parler.         

"Le Seigneur parla à Josué en ces termes
[5] : "Parle aux fils d'Israël et dis-leur : établissez les villes de refuge dont je vous ai parlé par la bouche de Moïse, afin que puisse y trouver refuge celui qui aura tué involontairement et qu'il puisse ainsi échapper à la colère du plus proche parent, du vengeur du sang". Et Hébron est l'une de ces villes[6].       

Il est encore dit
[7] : "Et les anciens de la ville ne livreront pas l'innocent à celui qui le cherche pour le tuer, mais ils l'accueilleront et lui permettront d'y habiter et il y restera jusqu'au jugement et jusqu'à la mort du grand prêtre en fonction ; après quoi, il pourra rentrer dans sa ville et dans sa maison". 

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417> Dans cette loi[8] est observé et organisé l'amour miséricordieux à l'égard du prochain. C'est Dieu qui a imposé cette loi parce qu'il n'est pas permis de condamner l'accusé sans l'entendre, ni de tuer dans un accès de colère. On peut dire cela aussi pour les crimes et les accusations d'ordre moral. Il n'est pas permis d'accuser sans connaître, ni de juger sans entendre l'accusé. Mais aujourd'hui, aux accusations et condamnations pour les fautes habituelles ou pour les fautes prétendues, s'ajoute une nouvelle série : celle qui se rapporte à ce qu'on fait contre ceux qui viennent au nom de Dieu. Au cours des siècles, cela s'est produit contre les Prophètes, maintenant cela se reproduit contre le Précurseur du Christ et contre le Christ.        

Vous le voyez : attiré par tromperie hors du territoire de Sichem, le Baptiste attend la mort dans les prisons d'Hérode parce que lui ne consentira jamais aux mensonges et aux compromis. On pourra supprimer sa vie et lui couper la tête, mais on ne pourra briser son honnêteté, ni séparer son âme de la Vérité qu'il a servie fidèlement sous toutes ses formes, divines, surnaturelles ou morales. Et de la même façon, on persécute le Christ avec une furie double et décuple parce qu'il ne se borne pas à dire à Hérode : "Cela ne t'est pas permis" mais qu'il proclame d'une voix de tonnerre ce : "Cela ne t'est pas permis" partout où en entrant il trouve le péché ou sait qu'existe le péché, sans exclure aucune catégorie, et cela au nom de Dieu et pour l'honneur de Dieu.      

 211.6 – Comment se fait-il que cela puisse exister ? N'y a-t-il plus de serviteurs de Dieu en Israël ? Oui, il y en a. Mais ce sont des "idoles".

Dans la lettre de Jérémie aux exilés[9], il est dit, entre autres nombreuses choses, celles qui suivent. Et à leur sujet j'attire votre attention car toute parole du Livre est un enseignement qui, au moment où l'Esprit Saint l'a fait écrire pour un fait présent, se rap- porte aussi à un fait qui viendra dans l'avenir. Il est donc dit : "...Quand vous serez entrés en Babylonie, vous verrez des dieux d'or, d'argent, de pierre, de bois...        

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418> Gardez-vous d'imiter la façon de faire des étrangers, d'avoir peur, de les craindre... Dites en votre cœur : 'Il ne faut adorer que Toi, ô Seigneur' ".

Et la lettre donne des indications particulières sur ces idoles qui ont une langue faite par un artisan et ne s'en servent pas pour réprimander leurs faux prêtres qui les dépouillent pour revêtir les courtisanes de l'or de l'idole, quitte ensuite à enlever l'or profané par la sueur de la prostitution pour en revêtir l'idole; de ces idoles que la rouille et les mites peuvent ronger et qui ne sont décrassées et bien vêtues que si l'homme leur lave la figure et les habille, alors que d'elles-mêmes elles ne peuvent rien faire, même si elles ont en mains le sceptre ou la hache.        

Et le Prophète conclut : "Ne les craignez donc pas". Et il continue : "Ces dieux sont inutiles comme des vases brisés. Leurs yeux sont remplis de la poussière que soulèvent les pieds de ceux qui entrent dans le temple et on les tient bien enfermés comme dans un tombeau ou comme quelqu'un qui a offensé le roi, parce que n'importe qui peut leur enlever leurs vêtements précieux. Ils ne voient pas la lumière des lampes, car ils sont dans les temples comme des bûches et les lampes ne servent qu'à les enfumer pendant que les chouettes, les hirondelles, et autres oiseaux volent sur leurs têtes et les souillent d'excréments, et que les chats se font un nid dans leurs vêtements et les déchirent. Il ne faut donc pas les craindre, ce sont des choses mortes. Même l'or ne leur sert pas, c'est pour la montre, et si on ne le polit pas, ils ne brillent pas, de même qu'ils n'ont rien senti quand on les a fabriqués. Le feu ne les a pas réveillés. On les a achetés à des prix fabuleux. L'homme les mène où il veut car ils sont honteusement impuissants... Pourquoi donc leur donne-t-on le nom de dieux ? Car on les adore en leur faisant des offrandes et par toute une pantomime de fausses cérémonies que ne comprennent pas ceux qui les font et que ne croient pas ceux qui les voient. Qu'on leur fasse du mal ou du bien, ils y sont indifférents, ils sont incapables de choisir ou de détrôner un roi, ils ne peuvent rendre les richesses ni le mal, ils ne peuvent sauver un homme de la mort, sauver le faible de celui qui le domine. Ils n'ont pas pitié des veuves ni des orphelins. Ils sont semblables aux pierres de la montagne"... 

La lettre s'exprime à peu près ainsi.
    

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419>
 211.7 – Voici. Nous aussi, nous avons des idoles, et non plus des saints, dans les rangs du Seigneur. C'est pour cela que le Mal peut se dresser contre le Bien. Le mal qui souille de fumier l'intelligence et le cœur de ceux qui ne sont plus saints, et qui font leurs nids sous de fausses apparences de bonté.        

Ils ne savent plus parler les paroles de Dieu. C'est naturel ! Ils ont une langue faite par l'homme et ils parlent des paroles d'homme quand ils ne parlent pas les paroles de Satan et ils ne savent que faire des reproches déplacés aux innocents et aux pauvres, cependant ils se taisent devant le spectacle de la corruption des puissants. Car ils sont tous corrompus et ne peuvent s'accuser l'un l'autre étant coupables des mêmes fautes. Cupides, non au profit du Seigneur, mais au profit de Mammon ils travaillent en acceptant l'or de la luxure et du crime, en le troquant, en le volant, pris par une frénésie qui dépasse toute limite et tout ce qu'on peut imaginer. La poussière se niche sur eux, fermente sur eux et s'ils font voir une figure bien lavée, l’œil de Dieu voit un cœur souillé. La rouille de la haine et le ver du péché les ronge, et ils ne savent pas s'y opposer pour se sauver. Ils brandissent les malédictions comme des sceptres et des haches, mais ils ne savent pas qu'ils sont maudits. Enfermés dans leurs pensées et dans leur haine comme des cadavres dans un tombeau, ou des prisonniers dans une prison, ils y restent, s'agrippant aux barreaux par crainte qu'une main ne les sorte de là, parce que là ces morts sont encore quelque chose: des momies, non plus des momies qui ressemblent à un homme, mais des corps dés séchés comme du bois alors que dehors ils seraient des objets démodés, négligés par le monde qui cherche la Vie, qui a besoin de la Vie comme l'enfant a besoin du sein maternel, et qui recherche celui qui lui donne la Vie et non les puanteurs de la mort.

Ils résident au Temple, oui, et la fumée des lampes - des honneurs - les enfume, mais la lumière ne descend pas en eux. Toutes les passions font en eux leurs nids comme des oiseaux et des chats, alors que le feu de la mission ne leur donne pas le mystique tourment d'être brûlés par le feu de Dieu. Ils sont réfractaires à l'Amour. Le feu de la Charité ne les enflamme pas, comme la Charité ne les revêt pas de ses splendeurs d'or. La Charité double dans sa manifestation et dans sa source : charité de Dieu et du prochain en sa manifestation; charité en Dieu et en l'homme en sa source.          

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420> Car Dieu s'éloigne de l'homme qui n'aime pas et ainsi cette première source est tarie, et l'homme s'éloigne de l'homme méchant et ainsi se tarit la seconde source. Tout est enlevé par la charité à l'homme sans amour. Ils se laissent acheter par de l'argent maudit et se laissent entraîner là où l'intérêt et la puissance l'exige.        

Non. Ce n'est pas permis ! Il n'y a pas d'argent pour acheter les consciences Et spécialement celles des prêtres et des maîtres. Il n'est pas permis d'acquiescer aux puissances de la terre quand elles veulent porter à des actions contraires à celles que Dieu commande. C'est de l'impuissance spirituelle, et il est dit : "L'eunuque n'entrera pas dans l'assemblée du Seigneur". Donc s'il ne peut appartenir au peuple de Dieu celui qui est physiquement impuissant, est-ce que l'impuissant spirituel peut être son ministre ? Aussi je vous dis en vérité que beaucoup de prêtres et de maîtres sont maintenant affligés d'un coupable eunuchisme spirituel, car ils sont mutilés dans leur virilité spirituelle. Beaucoup. Trop ! 

 211.8 – Réfléchissez. Observez. Comparez. Vous verrez que nous avons beaucoup d'idoles et peu de ministres du Bien qui est Dieu. Voilà pourquoi il peut se faire que les villes de refuge ne sont plus des refuges. On ne respecte plus rien en Israël et les saints meurent parce que ceux qui ne sont pas saints les haïssent.         

Mais, je vous invite : "Venez !" Je vous appelle au nom de votre Jean qui souffre parce qu'il fut saint, qu'on a frappé parce qu'il m'a précédé et qu'il a tenté d'enlever les ordures sur les chemins de l'Agneau. Venez servir Dieu. Le temps est proche. Ne soyez pas non préparés à la Rédemption. Faites que ce soit sur un terrain ensemencé que la pluie tombe. Autrement elle serait répandue pour rien. Vous, vous d'Hébron, vous devez être en tête ! Ici, vous avez vécu avec Zacharie et Élise : les saints qui ont mérité que le Ciel leur donne Jean. Ici, Jean a répandu le parfum de la Grâce avec sa véritable innocence de petit enfant et, de son désert, il vous a envoyé les encens anticorrupteurs de sa Grâce devenue un prodige de pénitence. Ne décevez pas votre Jean. Il a porté l'amour du prochain à un degré pour ainsi dire divin qui lui fait aimer le dernier habitant du désert comme il vous aime, vous, ses concitoyens. Mais sûrement que lui vous obtiendra le Salut. Et le Salut c'est de suivre la voix du Seigneur et de croire en sa Parole. De cette cité sacerdotale venez en masse au service de Dieu. Je passe et vous appelle. Ne soyez pas inférieurs aux prostituées auxquelles suffit une parole de miséricorde pour quitter le chemin qu'elles suivaient et venir sur le chemin du Bien.         

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421> On m'a demandé à mon arrivée : "Mais tu ne nous gardes pas rancune ?" Rancune ? Oh ! non ! C’est l'amour que je vous garde ! Et je garde l'espérance de vous voir dans les rangs de mon peuple, du peuple que Moi, je conduis à Dieu dans le nouvel exode vers la vraie Terre Promise : le Royaume de Dieu, au-delà de la Mer Rouge des sens et des déserts du péché, libres des esclavages de tous genres, vers la Terre éternelle, riche de délices, saturée de paix...        

Venez ! C'est l'Amour qui passe. Qui veut peut le suivre, car pour être accueilli par Lui, il ne faut que la bonne volonté."       

 211.9 – Jésus a terminé au milieu d'un silence étonnant. Il semble que beaucoup pèsent les paroles qu'ils ont entendues, les examinent, les goûtent, les comparent.     

Pendant que se produisent ces réactions, Jésus, fatigué et en sueur, s'assied et parle avec Jean et Judas. Voilà qu'un cri s'élève en dehors de l'enceinte, un cri confus, et puis plus clair :          

"Est-ce le Messie ? Est-ce Lui ?"          

Et après une réponse affirmative voilà qu'on fait avancer un estropié qui ressemble à un S tant il est difforme.  

"Oh ! C'est Masala !"       

"Mais il est trop recroquevillé ! Qu'espère-t-il ?"      

"Voici sa mère ! La malheureuse !"      

"Maître, le mari l'a renvoyée à cause de cet avorton qu'est son fils, et elle vit ici de charité. Mais maintenant elle est vieille et elle a peu de temps à vivre..."        

L'avorton, c'est bien cela, est maintenant devant Jésus. Il ne peut même pas lui voir le visage tant l'homme est courbé et difforme. Il semble une caricature d'homme-chimpanzé ou d'homme-chameau. La mère, âgée et misérable, ne parle même pas, elle gémit seulement :          

"Seigneur, Seigneur... je crois..."          

Jésus pose ses mains sur les épaules déformées de l'homme qui Lui arrive à peine à la taille, lève le regard vers le Ciel et dit d'une voix de tonnerre :

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422> "Lève-toi et marche sur les chemins du Seigneur."   

L'homme éprouve une secousse et puis il bondit debout comme l'homme le plus parfait. Le changement est si subit qu'il semble s'être débarrassé des ressorts qui le maintenaient dans cette position anormale. Maintenant il arrive aux épaules de Jésus. Il le regarde et puis tombe à genoux, avec sa mère, et il baise les pieds de son Sauveur.



Ce qui se produit ensuite dans la foule ne peut se dire... Et malgré sa volonté contraire, Jésus est contraint de séjourner à Hébron car les gens font rapidement un barrage aux sorties pour l'empêcher de partir.      

C'est ainsi qu'il entre dans la maison du vieux chef de la synagogue, tellement changé depuis l'année passée.  

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Fiche mise à jour le 27/01/2024.

 



[1] Probablement le château de Béther.       

[2] Cf. la mort dramatique de Doras en EMV 126.10.         

[3] Cf. la guérison de Jeanne de Kouza en EMV 102.7.      

[4] Cf. EMV 77.8.       

[5] Josué 20,1-3.        

[6] Josué 20,7.           

[7] Nombres 35,25-28.           

[8] VILLES DE REFUGE : Cette loi, à laquelle se réfère la citation qui précède (Josué 20,1-6), concerne les villes de refuge, qui servaient d’asiles aux personnes homicides involontaires. Ils étaient ainsi soustraits à la loi de la vengeance (que Jude mentionnera dans les dernières lignes en EMV 566.8, en se référant peut-être à Genèse 9,6 et à certains passages que nous rappelons plus loin).     
Ces villes de refuge étaient au nombre de six, parmi lesquelles Hébron (comme ici) et Qédesh (Cédès) (comme en
EMV 342.1.2.7.9).        

VILLES LÉVITIQUES : Elles faisaient partie des 48 villes lévitiques, où résidaient les lévites. 

Les prescriptions ayant trait aux unes et aux autres se trouvent en
Exode 21,12-13 | Nombres 35 | Deutéronome 4,41-43 | Deutéronome 19,1-13 | Josué 20-21.       

[9] Lettre de Jérémie 1,1-72 (parfois insérée en Baruch 6).