L'œuvre de Maria Valtorta
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Catéchèse du samedi 12 juin 1943.

La conquête et domination de l’âme par l’amour.

Le salut du monde à travers les âmes-victimes.

 

 









VOIR AUSSI.


Les âmes victimes.

 

68> Jésus dit :     

 "Si beaucoup lisaient ce que je te dicte, ils trouveraient quelques-unes des expressions un peu fortes, presqu’impossibles à leurs yeux humains. Le Père (Migliorini) en sera moins étonné, car, en tant que mon serviteur, il sait que rien n’est impossible à Dieu, même certains types de comportement envers les âmes qui ne seraient pas suivis par les humains qui mesurent les choses et les appliquent selon des critères et des modèles qu’ils ont créés, et par conséquent, toujours imparfaits.       

Lorsque je dis
[1] : ‘Je t’ai tant aimée que je t’ai même contentée dans tes caprices...’, je dis une phrase qui ferait écarquiller les yeux à plusieurs et nous attirerait, à moi, des critiques irrespectueuses et à toi, des jugements peu agréables. Et pourtant, c’est comme ça, et c’est arrivé grâce à mes vues très justes.

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69> Quand je t’ai voulue pour moi, pauvre Maria, tu étais si humaine, et l’humanité qui  t’avait entourée était encore plus humaine que toi et t’avait toujours tant alourdie, que tu étais vraiment une petite sauvage. Si je t’avais demandé alors ce que je t’ai demandé par la suite, et surtout ce que je veux de toi maintenant, d’heure en heure, tu aurais fui, effrayée.      

 Mais Jésus ne fait jamais peur. Avec ses chers enfants, Jésus est un père d’une tendresse parfaite; d’une tendresse divine, car si Jésus fut homme et qu’il connut les sentiments de l’homme, il a toujours été et il est Dieu, et il atteint donc la perfection de Dieu dans les sentiments.   

Alors, pour te rapprocher de moi et pour que tu t’approches sans crainte et avec toujours plus d’amour, j’ai suivi la même règle que suivent souvent les humains pour gagner les enfants revêches. Je t’ai offert et donné tout ce que tu désirais. Parfois, c’étaient des bagatelles, d’autres fois des choses importantes. Eh bien, ton Jésus te les a données.  

Des fois, tu rêvais les yeux ouverts et tu tenais ton rêve pour certain. Une personne humaine t’aurait démentie en te faisant passer pour folle ou menteuse. Moi, Dieu, j’ai transformé tes rêves en certitudes pour ne pas t’humilier aux yeux du monde. De cette façon, j’ai obtenu que tu t’attaches à moi au point de devenir ce que tu es maintenant : une chose perdue en moi, inséparable de moi.       

 Toi, être fini et imparfait, tu n’existes plus [2] avec tes limitations et imperfections humaines, parce que tu es absorbée [3], et tu t’es toi-même laissée absorber, par moi. Tu me vois en toute chose agréable, désagréable, joyeuse, triste qui t’arrive. Tu agis en regardant mon visage. Tu es fascinée par mon visage. Je pourrais te guider avec mon regard. Même avec moins : les battements de mon cœur, de mon amour te guident. Tu vis de mon amour. Tu vis dans mon amour. Tu vis pour mon amour.

Quand tu éprouves une joie, tu cours vers moi en riant pour me dire merci. Quand tu as besoin de quelque chose, tu tends la main en le demandant. Quand tu as de la peine, tu viens pleurer sur mon cœur. Tu es tellement convaincue que je suis ton tout que tu prends des décisions et tu te permets des choses qui pourraient paraître imprudences et folies aux yeux humains qui manquent de perspicacité. Mais toi, tu sais que je suis ton tout, un tout-Dieu qui peut tout, et tu me fais confiance.  

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70>  C’est justement cette confiance absolue qui me pousse à accomplir continuellement pour toi de petits miracles, parce que c’est la confiance de celui qui m’aime qui ouvre mon cœur de Dieu pour en faire descendre des torrents de grâce.           

Tu es à moi parce que j’ai su te prendre, parce que j’ai su faire de ta pauvre humanité avilie un chef-d’œuvre de la miséricorde. Tu es à moi, ma petite à moi. Tu étais à tant d’autres choses. Tu vivais pour les soucis humains. Tu souffrais, tu mourais dans la chair et dans l’âme parce que tu es une âme que le monde ne peut combler et tu ne savais pas trouver la voie. Maintenant tu es à moi, seulement à moi. Tu m’as, moi, ton Dieu et ton Époux, ton Jésus.

 Quand une âme arrive à être ainsi totalement à moi, l’amour lui tient lieu de Loi et de Commandements, divins l’une et les autres, mais qui font encore sentir leur présence. Ils sont comme le harnais de votre animalité pour qu’elle ne se cabre pas et ne tombe pas dans les précipices.           

Mais l’Amour n’a pas de poids. Ce n’est pas une bride qui exerce une coercition. C’est une force qui vous conduit en vous libérant même de votre humanité. Quand une âme aime réellement, l’Amour lui tient lieu de tout. Elle est comme un petit enfant dans les bras de sa mère qui le nourrit, l’habille, l’endort, le lave, le promène ou le met dans son berceau pour son bien. L’Amour est la nourrice mystique qui élève les âmes destinées au Ciel.              

 Si par un miracle spécial, voulu aux trois-quarts par votre volonté - car sans votre volonté certains miracles ne peuvent, ne doivent pas se produire - et à un quart par ma bienveillance, si par un tel miracle toutes les âmes devenaient vivantes seulement par l’esprit, c’est-à-dire toutes dignes du Ciel, je prononcerais pour la Terre le mot ‘Fin’, pour pouvoir vous amener tous au Ciel avant qu’un nouveau ferment d’humanité ne vienne corrompre encore une fois quelques-uns des plus faibles parmi vous. Mais malheureusement cela n’arrivera jamais. Au contraire, la spiritualité et l’amour meurent sur Terre de plus en plus.

 C’est pour cela que les âmes qui savent vivre dans la spiritualité et l’amour doivent toucher aux sommets de l’esprit, de la charité et du sacrifice - parce que le sacrifice n’est jamais absent de cette trinité de choses nécessaires pour être mes vrais disciples - et faire réparation pour les autres qui ont rendu stériles leur esprit et leur amour dans leur cœur.



Faire réparation, consoler, souffrir. Ce seront les victimes qui sauveront le monde [4].  

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Fiche mise à jour le 16/03/2018.

 



[1] Dans la dictée du 4 juin.

[2] Cf. Galates 2,19-20 : Avec le Christ, je suis crucifié. Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi.

[3] Jésus à la bienheureuse Dina Bélanger (1897-1929) : "Tu ne me posséderas pas plus au ciel, car je t’ai absorbée en entier".  
Dans d’autres communications, Jésus emploie le terme de proie qu’il faut situer dans ce contexte : "je me livre à vous comme une proie" (Élisabeth de la Trinité) ;      
"Un vrai cœur d’épouse est la proie de l’époux. Il bat à l’unisson du cœur de l’époux, aimant tout ce qu’il aime" (Jésus à Amélie de Gibergues) ;            
"Je suis ta proie, Ô Jésus, dans la Croix et la joie, dans la cruelle épreuve et la vive douleur" (Marthe Robin).

[4] "Selon le plan de miséricordieuse sagesse de mon Père, dit, je ne puis, — Moi, le tout-puissant Seigneur, — Je ne puis tout seul sauver le monde. Il me faut des associés, des collaborateurs ! J'ai besoin d'aides ! (Jésus à Amélie de Gibergues, Cum Clamore Valido, p. 38).     
"L’Église a besoin des âmes qui s’immolent, comme de la messe ; elle vit du sacrifice de Jésus-Christ, continué de ces deux manières. Saint Paul disait : "Je complète ce qui manque de la Passion du Christ pour l’Église." La patience et l’immolation sont plus fécondes que la prière et l’action.  
Oui, chères âmes qui souffrez, vous portez, vous rachetez le monde. La douleur vous change au sacrifice de Jésus-Christ, comme la parole du prêtre y change le pain et le vin. Une d’entre vous, une seule, obligerait Dieu de chercher encore à sauver la terre.» Mgr Charles Louis Gay (1815-1892), Amour et réparation, noviciat des prêtres du Sacré-Cœur, 1933, p. 14.