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La dévotion au Précieux Sang

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Alors que je souffrais atrocement à cause de la polynévrite qui me perturbait également le cœur, Jésus se présenta à moi, son sacré Cœur découvert au milieu de la poitrine et tout entouré de flammes plus lumineuse que l’or. Il me dit : « Viens et bois. » S’approchant du lit de façon à ce que je puisse poser la tête sur sa poitrine, il m’attira à lui en m’appuyant la bouche sur la blessure de son Cœur, et serra son Cœur de la main pour que le sang en jaillisse abondamment. Et moi, la bouche appuyée contre les bords de la blessure divine, j’ai bu. (Cahiers 1945-1950, 16 mars 1947)

 

Maria Valtorta n’a pas de mots pour décrire la douceur, le parfum ineffables de ce breuvage divin. Le 30 mars 1945, Jésus était déjà venu la réconforter en la faisant boire au calice après avoir prononcé les paroles de la sainte Cène ; son Sang, qui avait alors les caractéristiques du sang humain, lui procura un plaisir extatique.

Le Jeudi Saint de l’année 1943, Jésus inaugure la mission évangélisatrice de Maria par la vision d’une violette dressée au pied de la Croix, nourrie par le ruissellement des gouttes de Sang du Rédempteur. Elle comprend que sa place est désormais au pied de la Croix, et qu’elle peut «  amener d’autres créatures à s’incliner sous la pluie de son Sang ».

Les visions et les enseignements contenus dans l’œuvre confortent l’institution par le pape Pie XI de la dévotion au Précieux Sang en 1933, et invitent le lecteur à se recueillir devant chaque goutte de ce Sang divin versé pour laver le signe qui était resté sur nous depuis la faute originelle. On lui adjoint l’adjectif « précieux » - de même étymologie que « prix », pour signifier que la valeur d’une âme est telle que, dit Jésus , « les trésors de la terre ne suffisent pas à l’acheter. Il faut le Sang d’un Dieu. Le mien. » 

Après l’institution de la Sainte Cène, la Vierge Marie est la principale initiatrice de cette dévotion. Elle évoque ainsi la première douleur de son Jésus lors de la circoncision exigée par la Loi de Moïse huit jours après la naissance. Lui, la victime destinée à l’Autel céleste, dont le Sang est pardon, n’avait pas besoin d’autre consécration. À ses gouttes de Sang se mêla peu de temps après le sang des trois cent vingt petits martyrs innocents de Bethleem et ses alentours ; ce sang formera un précieux tapis de pourpre pour ses pieds transpercés lors de son Ascension de la terre vers le Ciel.

Le 14 septembre 1943, Jésus énumère les lieux qu’il a purifiés pour toujours en y versant son Sang. Au Gethsémani, il sanctifia la terre et tous les travailleurs agricoles ; au Temple de Jérusalem, il sanctifia son Église et ses futurs ministres ; au Sanhédrin, la science humaine ; dans le palais d’Hérode, tous les rois de la Terre chargés de protéger les peuples ; il aspergea de son Sang la maison de Pilate pour réparer le péché d’orgueil des puissants ; il se répandit sur les flagellateurs pour ôter la haine de leur cœur et inoculer l’amour à tous les soldats ; il laissa des empreintes dans les rues de la Ville pour imprimer le bien dans le cœur de tous ses habitants.

C’est la Mère des Douleurs qui recueillit les dernières gouttes de Sang de son Fils dans une extrémité du voile qu’elle lui avait donné pour se ceindre les reins. C’est elle qui lui retira, non sans y mêler son sang très pur, la couronne d’épines.

Après l’inhumation du Corps, Marie se réfugie au Cénacle où elle revit dans sa chair et dans son cœur chaque blessure subie par son Enfant. Les lamentations de la Vierge sont interrompues par l’arrivée de Véronique qui lui apporte le voile portant la marque du visage ensanglanté mais encore vivant, voire serein, de Jésus ; s’ensuivra un colloque d’âme apaisé avec l’image de son Fils.

Marie range dans un coffre tous les objets portant la marque du Sang de Jésus. Elle conservera, après l’avoir purifié d’un baiser, le fer de la lance marqué du « rubis de Dieu », déposé par le soldat romain converti, Longin. Marie-Madeleine revient avec quelques poignées de terre mêlée de Sang qu’elle a grattée au Golgotha. Jean lui remet le manteau rougi par le Sang qui avait transsudé de toutes les pores du corps de Jésus à Gethsémani.

Après sa Résurrection, Jésus accompagne les apôtres sur les lieux de la Passion pour leur montrer son Sang répandu pour tous les hommes. « Il y a tant de mon sang là-haut que la poussière est semblable à du minéral ferreux » leur déclare-t-il. Quelques semaines plus tard, Marie y retourne avec l’apôtre. Elle déposera des baisers sur le rocher de l’agonie lézardé par des fissures qui portent des traces de Sang coagulé, puis sur la balustrade du pont du Cédron où son Fils était tombé…

Durant le premier trimestre de 1944, certaines visions de la Passion de Notre Seigneur alternent avec celles des premiers martyrs chrétiens : Agnès, Félicité, Perpétue, Phénicule, Pétronille, Justine, Cyprien, Cécile, Valérien,… Ce n’est pas un hasard. Par leur communion au Sang du Christ, ils furent les premiers témoins de la transsubstantiation eucharistique.

Dans la dictée du 29 février, Jésus rend hommage aux dizaines de milliers de martyrs connus et inconnus, ces autres « Christ » dont la cendre et le sang coulant à flots imprégnèrent la ville de Rome aux premiers siècles et fécondèrent le sol païen de semences chrétiennes.

Ce qui sauve le monde, et l’a sauvé jusqu’ici, ce sont les quelques âmes sur lesquelles mon Sang a opéré les miracles de l’amour, parce qu’en elles il a trouvé des coupes d’amour levées vers le ciel.

Jésus constate tristement que trop peu nombreux sont ceux qui savent évaluer le prix infini du Sang divin et jouir de ses mérites. Aujourd’hui plus que jamais, Il nous demande de panser avec notre amour les blessures que les humains ne cessent de lui faire.

Je demande maintenant à celui qui sait le regarder et comprendre d’imiter Véronique et d’essuyer avec son amour le visage ensanglanté de son Dieu. Je demande maintenant à celui qui m’aime de panser avec son amour les blessures que les humains ne cessent de me faire. Je demande maintenant surtout de ne pas laisser ce Sang se perdre, de le recueillir avec une attention infinie, jusqu’à la plus petite goutte, et de le répandre sur ceux qui ne se soucient pas de mon sang.  (Cahiers 1943, p.112)

Le 18 mai 1944, Maria Valtorta voit une myriade d’anges agenouillés en profonde adoration, tenant un immense tissu pourpre étendu en permanence au-dessus de la terre ; il constitue pour les âmes un gisement de grâces infinies et invite à honorer ce Sang précieux et pourtant gratuit déversé sur nous avec abondance pour le salut de tous.

Jésus promet que cette « Source qui jaillit du Corps de l’Agneau Immolé » qui nous désaltère et nous nourrit sans cesse, ne tarira jamais. Elle descend comme la rosée sur chaque croix qui témoigne sur terre de la présence du Christ. Elle ne cesse de monter vers le trône de Dieu à chaque fois que les espèces consacrées à la messe deviennent Corps et Sang du Verbe incarné, puis de descendre chargée de trésors infinis pour revêtir nos âmes du vêtement de pourpre qui fera de nous des rois. Car à chaque élévation, le Sang du Christ éternellement immolé implore en criant la miséricorde du Père pour purifier nos âmes, guérir nos infirmités, irriguer nos aridités, rendre fécondes les stérilités et convertir les pécheurs.

Le 28 juin 1943, Jésus dicte cette prière à Maria Valtorta :

Très Saint Sang qui jaillis pour nous des veines du Dieu fait homme, descends comme une rosée rédemptrice sur la Terre contaminée et sur les âmes que le péché rend semblables à des lépreux. Voilà : je t’accueille, Sang de mon Jésus, et je te répands sur l’Église, sur le monde, sur les pécheurs, sur le Purgatoire. Aide, réconforte, purifie, allume, pénètre et féconde, Oh ! Très divin Suc de Vie. Et que l’indifférence et le péché ne t’empêchent pas de couler. Au contraire, pour le petit nombre de ceux qui t’aiment, pour le nombre infini de ceux qui meurent sans toi, accélère et répands sur tous cette très divine pluie afin qu’on vienne à toi confiant en la vie, que par toi on soit pardonné dans la mort, qu’avec toi on entre dans la gloire de ton Royaume. Ainsi soit-il. (Cahiers de 1943, p.112)

 

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Fiche mise à jour le 21/07/2021

 

 

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