"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

© Fondation héritière de Maria Valtorta.

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 1.51 - Maria manda Giuda Taddeo ad invitare Gesù alle nozze di Cana.

 1.51. - Judas Thaddeus at Bethsaida to Invite Jesus to the Wedding at Cana.

 2.51- María manda a Judas Tadeo a invitar a Jesús a las bodas de Cana.          

 1.85 - Judas Thaddäus kommt nach Bethsaida, um Jesus zur Hochzeit von Kana einzuladen.


Lundi 15 mars 27
(20 We-Adar 3787)
[1]
Bethsaïde
.


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 L’hostilité de la famille de Jésus.

 

Accueil >> Plan du Site >> Sommaire du Tome.

Ancienne édition : Tome 2, chapitre 13.
Nouvelle édition : Tome 1, chapitre 51.

51
Marie envoie Jude inviter Jésus aux noces de Cana.

Le mardi 17 octobre 1944.

347>  51.1 - Je vois la cuisine de Pierre. En plus de Jésus, il y a Pierre et sa femme et Jacques et Jean. Ils semblent avoir terminé le souper et s’entretiennent entre eux. Jésus s'intéresse à la pêche.       

André entre et dit :         

"Maître, il y a ici
l'homme près duquel tu habites, avec quelqu'un qui se dit ton cousin."     

Jésus se lève et va vers la porte en disant :     

"Qu'ils viennent."

Et quand, à la lumière de la lampe à huile et à la clarté du foyer il voit entrer
Jude Thaddée, il s'écrie :

"Toi, Jude ?!"       

"Moi, Jésus" et ils s’embrassent.          

Jude Thaddée est un bel homme, dans la plénitude de la beauté virile. Grand, bien que pas autant que Jésus, fort et bien proportionné, brun, comme l'était saint Joseph lorsqu'il était jeune, le teint olivâtre sans être terreux, des yeux qui ont quelque chose de commun avec ceux de Jésus, car ils sont d'une teinte azurée, mais presque pervenche, Sa barbe, de forme carrée est brune, les cheveux ondulés, moins bouclés que ceux de Jésus, et bruns comme la barbe.        

"Je viens de
Capharnaüm. J'ai pris une barque et je suis venu aussi jusqu'ici avec, pour faire plus vite. Ta Mère m'envoie Te dire : "Suzanne se marie demain. Je te prie, Fils, d'assister à cette noce". Marie vous invite, et avec Elle ma mère et les frères. Tous les parents sont invités, tu serais le seul absent et eux les parents te demandent de faire plaisir aux époux."  

 51.2 - Jésus s'incline légèrement en ouvrant un peu les bras.        

"Le désir de ma Mère est pour Moi une loi, mais pour Suzanne aussi et les parents, je viendrai. Seulement... cela m'ennuie pour vous..." et il regarde Pierre et les autres. "Ce sont mes amis" explique-t-il au cousin. Et il les nomme en commençant par Pierre. Pour finir, il dit : "Et celui-là, c'est Jean" et il le dit avec un ton particulier qui attire le regard plus attentif de Jude Thaddée et fait rougir le préféré. Il termine la présentation en disant :      

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348> "Amis, celui-ci est Jude, fils d'Alphée mon frère cousin selon la façon de parler du monde, car il est le fils du frère de l'époux de ma Mère. C'est pour Moi un ami, un bon compagnon de travail et de vie."          

"Ma maison t'est ouverte, comme au Maître. Assieds-toi" et puis se tournant vers Jésus, Pierre dit :    

"Alors nous ne viendrons plus avec Toi à Jérusalem ?"      

"Bien sûr que si, vous viendrez. J'irai après les noces. Seulement je ne m'arrêterai plus à
Nazareth."   

"Tu fais bien, Jésus, parce que ta Mère est mon hôte pour quelques jours. Entendu comme cela, et Elle aussi viendra après les noces."         

Ainsi parle l'homme de Capharnaüm.

"Voici ce que nous ferons, alors. Maintenant, avec la barque de Jude, j'irai à
Tibériade et de là, à Cana et avec la même, je reviendrai à Capharnaüm avec ma Mère et avec toi. Le jour qui suivra le prochain sabbat, tu viendras, Simon, si tu es toujours décidé et nous irons à Jérusalem pour la Pâque."

"Bien sûr que je viendrai. Et je viendrai aussi le sabbat pour t'entendre à la synagogue."

 51.3 - "Tu enseignes, déjà, Jésus ?" demande Thaddée.      

"Oui, cousin"       

"Et quelles paroles ! Ah ! on ne les entend pas dans une autre bouche !" explique Simon.  

Jude soupire. La tête appuyée sur la main, et le coude sur le genou, il regarde Jésus et soupire. Il semble vouloir parler et n'ose pas.        

Jésus l'interpelle :

"Qu'as-tu, Jude ? Pourquoi me regardes-tu en soupirant ?"          

"Rien."       

"Non, il y a quelque chose. Je ne suis plus le Jésus que tu aimais, celui pour qui tu n'avais pas de secrets ?" 

"Oh ! oui, que tu l'es, et comme tu me manques, Toi, Maître de ton cousin plus âgé..."         

"Et alors, parle."  

 Je voulais te dire... Jésus... sois prudent... tu as une Mère... qui n'a que Toi... Tu veux être un "rabbi", mais pas comme les autres et Tu sais, mieux que moi que... que les castes puissantes ne permettent pas des choses contraires aux coutumes qu'elles ont établies. Je connais ta façon de penser... elle est sainte... Mais le monde n'est pas saint... et il accable les saints... Jésus...   

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349> Tu sais le sort de ton cousin le Baptiste[2]... il est en prison, et s'il n'est pas encore mort c'est parce que ce sale de Tétrarque a peur de la foule et des foudres de Dieu. Sale et superstitieux et en même temps cruel et libertin... Toi... Que feras-tu ? Au-devant de quel sort veux-tu aller ?"          

"Jude : tu me demandes cela, toi qui connais si bien ma pensée ? Ces paroles viennent-elles de toi ? Non. Ne mens pas ! On t'a envoyé me dire ces choses... et pas ma Mère, certainement."

Jude baisse la tête et se tait.      

"Parle, cousin."    

"
Mon père... et avec lui Joseph et Simon... Tu sais... pour ton bien, par affection pour Toi et pour Marie... ne voient pas d'un bon
œil ce que tu te proposes de faire... et... et voudraient que tu penses à ta Mère."   

 51.4 - "Et toi, que penses-tu ?" 

"Moi... moi..."      

"Tu te débats entre les voix d'en Haut et celles de la terre. Je ne dis pas "et celles d'en bas", je dis celles de la terre. Jacques aussi, et plus que toi. Mais Moi je vous dis qu'au-dessus de la terre, il y a le Ciel au-dessus des intérêts du monde, il y a la cause de Dieu. Vous avez besoin de changer votre façon de penser, quand vous saurez le faire, vous serez parfaits."     

"Mais... et ta Mère ?"      

"Jude, il n'y a qu'Elle qui aurait le droit de me rappeler à mes devoirs de fils, selon les lumières terrestres: c'est-à-dire à mon devoir de travailler, pour Elle pour subvenir à ses besoins matériels, à mon devoir d'assistance et de réconfort, en restant auprès d'Elle. Et Elle ne me demande rien de tout cela. Depuis le moment où Elle m'a eu, Elle sait qu'Elle devait me perdre, pour me retrouver dans une dimension plus large que celle du milieu familial et dès ce moment elle s'y est préparée.    

Ce n'est pas une nouveauté, dans son sang, cette volonté absolue de donation à Dieu. Sa mère l'a offerte au Temple avant qu'Elle ne sourît à la lumière. Elle m'a parlé une quantité innombrable de fois, quand Elle me serrait sur son cœur dans les longues soirées d'hiver ou dans les claires nuits d'été où fourmillent les étoiles, de son enfance sainte.

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350> Elle s'est donnée à Dieu dès les premières lueurs de l'aube de sa venue au monde. Et plus encore Elle s'est donnée quand Elle m'eut, pour être où Je suis, sur le chemin de la mission qui me vient de Dieu. Il y aura une heure où tous m'abandonneront. Ce sera pour peu de minutes, mais la lâcheté sera maîtresse de tous et vous penserez qu'il aurait mieux valu, pour votre sécurité, ne m'avoir jamais connu. Mais Elle, qui a compris et qui sait, sera toujours avec Moi. Et vous, vous redeviendrez à Moi par Elle. Avec la force de sa foi assurée et aimante, Elle vous attirera en Elle, et ainsi vous ramènera en Moi, parce que Je suis en ma Mère et Elle en Moi, et Nous en Dieu.     

Cela, je voudrais que vous le compreniez, vous tous, parents, selon le monde, amis et fils au point de vue surnaturel. Toi, et avec toi les autres, vous ne savez pas qui est ma Mère. Si vous le saviez, vous ne la critiqueriez pas en votre cœur de ne pas m'avoir tenu assujetti à Elle, mais vous la vénéreriez comme l'Amie la plus intime de Dieu, la Puissante qui peut tout sur le cœur du Père éternel et sur le Fils de son cœur. Je viendrai certainement à Cana. Je veux Lui faire plaisir. Vous comprendrez mieux après cette heure-là." Jésus est imposant et persuasif.  

Jude le regarde attentivement. Il réfléchit. Il dit :    

"Et moi aussi, certainement je viendrai avec Toi en leur compagnie, si tu veux de moi, car je pense que tu dis des choses justes. Pardonne mon aveuglement et celui de mes frères. Tu es tellement plus saint que nous ! ..."     

"Je n'ai pas de rancœur pour qui ne me connaît pas. Je n'en ai pas non plus pour qui me hait. Mais j'en souffre pour le mal qu'ils se font à eux-mêmes.
 51.5 - Qu'est-ce que tu as dans ce sac ?"         

"L'habit que ta Mère t'envoie. Grande fête, demain. Elle pense que son Jésus en a besoin, pour ne pas détonner parmi les invités. Elle a filé sans relâche depuis le point du jour jusqu'à tard le soir, chaque jour pour te préparer ce vêtement. Mais Elle n'a pas fini le manteau. Il manque encore les franges. Elle en est toute désolée."     

"Ce n'est pas la peine. J'irai avec celui que j'ai et je garderai l'autre pour Jérusalem. Le Temple est encore plus que la noce."

"Elle en sera heureuse." 

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351> "Si vous voulez être à l'aube sur la route de Cana - dit Pierre - il vous faut partir tout de suite. La lune se lève et la traversée sera bonne."    

"Allons, alors, Viens; Jean. Je t'emmène avec Moi. Simon Pierre, Jacques, André, adieu. Je vous attends le soir du sabbat à Capharnaüm. Adieu, femme. Paix à toi et à toute ta maison."

Jésus sort avec Jude et Jean. Pierre les suit jusqu'à la rive et aide à la manœuvre et au départ de la barque.  

Et la vision prend fin.     

 51.6 - Jésus dit :   

"Quand ce sera l'heure de faire un travail ordonné, la vision de la noce de Cana sera insérée ici. Mets la date (16-1-44)."

---

Le texte suivant figurait dans l’édition de 1985. Il figure plus dans la nouvelle édition.

23 octobre 1944.

Commandement reçu avec insistance à l'aube et répété plusieurs et plusieurs fois pour que je ne l'oublie pas en attendant de pouvoir l'écrire; chose que je fais dès que j'y vois clair.



Jésus dit :      

"Écris et tout ce qui t'est dit sera mis en tête de tout travail à communiquer aux gens honnêtes, qu'il soit imprimé ou dactylographié selon ce que j'en ai déjà dit : … ‘’C'est la voix du Maître. Rugissement et caresse. Rugissement quand elle s'adresse à ceux qui ne veulent pas se convertir. Caresse quand elle parle à ceux qui, bien qu'imparfaits ont la bonne volonté, de trouver Dieu et sa Parole et les ayant trouvés de se sanctifier. Pour ceux-là la Parole devient caresse d'Ami et bénédiction de Jésus’’. Ces paroles en tête de tout travail. Puis pour les œuvres plus complètes et approuvées, toujours approuvées pour qu'elles ne soient pas rendues inopérantes par le mauvais vouloir des pharisiens, sadducéens, scribes et docteurs, il serait bien de mettre la prière à la Parole que je t'ai donnée le 7 décembre 1943
[3]. Pour l'heure, cela suffit. Et puis je reviendrai encore."

Haut de page.       

Fiche mise à jour le 27/02/2024.

 



[1] We-Adar, ou deuxième Adar. Mois supplémentaire destiné, tous les trois ans environ, à recaler le calendrier soli-lunaire juif sur la course réelle du soleil.        
Toute proportion gardée, il a la même fonction que le 29 février des années bissextiles.         

[2] Le Baptiste est cousin de Jésus par sa mère Marie. Mais Jude n’a aucun lien de parenté. 

[3] De la Vierge Marie :        
"Oh ! Sainte Parole. Don fait aux bien-aimés de Dieu, robe de feu qui ceins de splendeurs, Vie qui deviens la Vie de ceux à qui tu te donnes, puisses-tu être aimée par eux de plus en plus comme moi je t’aimai dans l’ardeur et l’humilité.   
Opère en mes enfants, ô Parole très sainte, puisque je les ai pris comme miens au pied de la Croix pour soulager mon tourment de Mère dont on a tué le Fils adoré, et conduis-les au Ciel par une voie de vérité resplendissantes et d’œuvres ardentes. Conduis-les-moi sur le cœur où tu as dormi tout-petit et où je t’ai posé mort, là où il y a encore des gouttes de ton Sang très saint et de mes pleurs, afin que le reste de leur humanité se dissipe à ce contact et qu’ils entrent avec toi, lumineux de ta Lumière, dans la Cité où tout est éternelle perfection et où tu règnes et régneras, mon Fils saint !.
       
Cahiers de 1943, dictée du 7 décembre 1943, page 533.