Vision
du jeudi 14 février 1946
529> Les rives du Jourdain près du
gué ressemblent tout à fait à un campement de nomades, en ces jours où les
caravanes reviennent vers leurs pays de résidence. Des tentes, ou même simplement
des couvertures, étendues d'un tronc d'arbre à un autre, appuyées sur des
bâtons plantés dans le sol, liées à la haute selle d'un chameau, fixées en
somme de quelque façon pour permettre de s'abriter dessous, à l'abri de la
rosée qui doit être une vraie pluie, dans ces endroits au-dessous du niveau
de la mer, sont disséminées partout le long des bosquets qui font une bordure
verte autour du fleuve.
Quand Jésus arrive avec les siens près de la rive, au nord du gué, tous les
campeurs sont en train de s'éveiller tout doucement. Jésus doit être parti de
la maison de Nike dès la première lueur, car
maintenant ce n'est pas tout à fait l'aurore et l'aspect des lieux n'est que
beauté, fraîcheur, sérénité. Les plus empressés, éveillés par les
hennissements des chevaux, le braiment des ânes, les cris des chameaux et par
les rixes ou les chants de centaines de passereaux et autres oiseaux dans les
feuillages des saules, des roseaux et des grands arbres qui forment une
galerie verte au-dessus des rives fleuries, commencent à se glisser hors des
tentes de toutes les couleurs et à descendre au fleuve pour s'y laver.
Quelques pleurs de bébés et des voix douées de mères qui parlent à leurs
enfants. D'une minute à l'autre, la vie commence à se manifester sous toutes
ses formes.
De Jéricho qui
est proche arrivent des marchands de toutes sortes et des nouveaux pèlerins,
des gardes et des soldats préposés à la surveillance et au maintien de
l'ordre en ces jours où se rencontrent des tribus de toutes régions, qui ne
s'épargnent pas les insultes et les reproches, et dans lesquels il doit y
avoir des vols nombreux commis par des voleurs qui, en habits de pèlerins, se
mêlent aux foules, en réalité pour commettre des larcins, et il y a aussi les
prostituées qui cherchent à faire leur pèlerinage pascal, en soutirant aux
pèlerins les plus riches et les plus luxurieux argent et cadeaux pour payer
une heure de plaisir dans laquelle s'anéantissent toutes les purifications
pascales... Les femmes honnêtes qui sont parmi les pèlerins, avec leurs maris
ou leurs fils adultes, sifflent comme des pies fâchées pour rappeler à elles
leurs hommes qui prennent plaisir, ou c'est ce qui semble aux épouses et aux
mères, à regarder les courtisanes.
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530> Celles-ci rient effrontément
et répondent aux... qualificatifs que les femmes honnêtes leur adressent. Les
hommes, et surtout les soldats, rient et ne refusent pas de plaisanter avec
ces femmes. Quelque Israélite vraiment rigide en matière de morale, ou
seulement hypocritement rigide, s'éloigne avec dédain et d'autres...
anticipent l'alphabet des sourds-muets car ils se comprennent vraiment bien
par signes avec les prostituées.
Jésus ne suit pas le chemin direct qui l'amènerait au milieu du campement,
mais il descend sur la grève du fleuve, se déchausse et il marche là où déjà
l'eau frôle les herbes, et les apôtres le suivent.
Les plus âgés, qui sont les plus intransigeants, murmurent : "Et
dire qu'ici le Baptiste a
prêché la pénitence !"
"Oui ! Et ce lieu est devenu pire qu'un portique de thermes
romains !"
"Et ils ne dédaignent pas de s'y divertir ceux qui se disent
saints !"
"Tu as vu, toi aussi ?"
"J'ai des yeux dans la tête, moi aussi. J'ai vu ! J'ai
vu !..."
Les plus jeunes ou les moins sévères - c'est-à-dire Judas de Kériot qui rit et regarde avec beaucoup d'attention ce qui se passe
dans les campements et ne dédaigne pas de contempler les belles effrontées
venues en quête de clients; et Thomas qui rit à la vue des colères des épouses et du dédain des
pharisiens; et Matthieu qui, pécheur autrefois, ne peut parler sévèrement contre le
vice et les vicieux, et qui se borne à soupirer et à secouer la tête; et Jacques de Zébédée qui observe sans prêter intérêt et sans critiquer, avec
indifférence - sont en queue de la petite troupe qui a Jésus en tête entre André, Jean, Jude et Jacques
d'Alphée.
Le visage de Jésus est fermé, de marbre. Et il se ferme toujours plus,
d'autant plus que du haut de la rive arrivent à Lui des phrases admiratives
ou des conversations provocantes entre un homme peu honnête et une femme de
plaisir. Il regarde toujours devant Lui fixement. Il ne veut pas voir.
Et son intention est manifeste en tout son aspect.
Mais un jeune homme très richement vêtu, qui avec d'autres du même genre est
en train de parler avec deux mondaines, dit à haute voix à l'une
d'elles : "Va, va ! Nous voulons rire un peu. Offre-toi !
Console-le. Il est triste car, pauvre comme il l'est, il ne peut se payer des
femmes."
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531> Une onde de rougeur parcourt
le visage de Jésus qui ensuite pâlit. Mais il ne tourne pas son regard.
L'altération est l'unique signe qu'il a senti. L'effrontée, tout un carillon
de colliers, dans un léger vol de vêtements, saute avec un cri maniéré de la
rive basse sur la grève, et trouve moyen en le faisant de faire briller
plusieurs secrètes beautés. Elle tombe aux pieds de Jésus et, avec tout un
trille de rire sur la belle bouche, une invite des yeux et des formes, elle
crie : "Oh ! beau parmi les enfants de la femme ! Pour un
baiser de ta bouche, toute moi-même gratuitement !"
Jean, André, Jude, Jacques d'Alphée sont scandalisés et paralysés par la
stupeur et ne savent pas faire un geste. Mais Pierre ! Il fait un bond
de panthère et de son groupe tombe sur la malheureuse qui est à genoux, à
moitié renversée en arrière, il la secoue, la relève, la jette, avec une
épithète terrible, contre la rive et la charge sur lui pour lui donner le
reste.
Jésus dit : "Simon !"
Un cri où il y a plus qu'un discours.
Et Simon revient, rouge de colère, vers son Seigneur. "Pourquoi ne me
laisses-tu pas la punir ?"
"Simon, on ne punit pas le vêtement qui s'est souillé, mais on le lave.
Celle-là a pour vêtement sa chair souillée, et son âme est profanée. Prions
pour la purifier dans son âme et dans sa chair." Il le
dit doucement, à voix basse, pas si bas pourtant que la femme ne puisse
entendre. Il se remet en route. Il tourne, oui, maintenant il tourne un
instant, le regard de ses doux yeux vers la malheureuse. Un regard, un
seul ! Un instant, un seul ! Mais il s'y trouve toute la puissance
de son amour miséricordieux ! La femme baisse la tête, elle relève son
voile et s'en enveloppe... Jésus continue son chemin.
Voilà le gué. Les eaux basses permettent aux adultes de le passer à pied. Il
suffit de relever les vêtements au-dessus des genoux et de chercher les
larges pierres submergées qui blanchissent sous les eaux cristallines pour
servir de trottoir à ceux qui passent. Plus en aval, au contraire, passent
ceux qui sont à cheval.
Les apôtres heureux pataugent jusqu'à mi-cuisses et cela ne semble à Pierre
trop beau de le faire. Il promet et il se promet que, pendant le séjour dans
la maison de Salomon, il ne manquera pas de se payer un bain
"rafraîchissant" dit-il pour compenser le "rôtissage" de
la veille.
Les voilà de l'autre côté. Là aussi il y a une foule qui se met en marche
après la nuit ou qui s'essuie après avoir passé le gué.
Jésus commande : "Répandez-vous pour dire que le Rabbi est là. Je
vais près de ce tronc abattu et je vous attends."
Une foule nombreuse est vite prévenue et elle accourt.
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532> Jésus commence à parler et il prend occasion du passage
d'un cortège en larmes qui suit une litière où se trouve quelqu'un qui est
tombé malade à Jérusalem et, condamné par les médecins, est ramené en hâte à
sa maison pour y mourir. Tout le monde en parle car il est riche et jeune
encore. Plusieurs disent : "Pourtant ce doit être une grande
douleur de mourir quand on a tant de richesses et si peu
d'années !" Et il y en a qui disent - peut-être ce sont des
personnes qui croient déjà en Jésus - : "C'est bien fait pour lui !
Il ne sait pas avoir foi. Les disciples sont allés dire aux parents :
"Le Sauveur est là. Si vous avez foi et Lui le demandez, le malade
guérira". Mais lui le premier, a refusé d'aller vers le Rabbi." Les
critiques succèdent aux marques de sympathie et Jésus se sert de tout cela
pour commencer à parler.
"La paix à vous tous !
Certainement la mort déplaît à ceux qui sont riches et jeunes, riches
seulement d'argent et jeune d'années. Mais pour ceux qui sont riches de
vertus et jeunes grâce à la pureté de leurs mœurs, la mort n'est pas
douloureuse. Le véritable sage, dès qu'il a l'usage de la raison, règle sa
conduite de façon à se ménager une mort tranquille. La vie est la
préparation de la mort, comme la mort est la préparation à la plus grande Vie.
Le vrai sage, du moment où il comprend la vérité de la vie et de la mort, de
la mort pour ressusciter, s'efforce de toutes manières à se dépouiller de
tout ce qui est inutile et à s'enrichir de ce qui est utile, à savoir des
vertus et des actes de bonté pour avoir un bagage de biens devant Celui qui
le rappelle à Lui pour le juger, pour le récompenser ou le punir avec une justice
parfaite. Le vrai sage mène une vie qui le rend plus adulte qu'un vieillard
en sagesse, et jeune plus qu'un adolescent, car en vivant dans la vertu et la
justice, il conserve à son cœur une fraîcheur de sentiments que parfois les
tout jeunes ne possèdent pas. Comme alors il est doux de mourir !
D'incliner sur le sein du Père sa tête fatiguée, de se recueillir dans son
embrassement, dire au travers des nuages de la vie qui fuit : "Je
t'aime, j'espère en Toi, c'est en Toi que je crois", le dire pour la dernière
fois sur la terre pour le dire ensuite, le joyeux "Je
t'aime !", pendant toute l'éternité au milieu des splendeurs du
Paradis.
Dure pensée, la mort ? Non. Juste décret pour
tous les mortels. Elle n'est lourde d'angoisse que pour ceux qui ne croient
pas et sont chargés de fautes. C'est inutilement que l'homme, pour expliquer
les angoisses sans nom de quelqu'un qui meurt et qui pendant sa vie ne fut
pas bon, dit : "C'est qu'il ne voudrait pas mourir encore, parce
qu'il n'a accompli aucun bien, ou en a fait bien peu, et qu'il voudrait vivre
encore pour réparer".
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533> En vain il dit : "S'il avait vécu davantage,
il aurait pu avoir une plus grande récompense car il aurait fait
davantage". L'âme sait, au moins confusément, combien de
temps lui est donné. Un rien de temps comparé à l'éternité. Et l'âme
pousse le moi tout entier à agir. Mais, pauvre âme ! Combien de
fois elle est écrasée, piétinée, bâillonnée pour qu'on n'entende pas ses
paroles ! Cela arrive chez ceux qui manquent de bonne volonté. Au
contraire ceux qui sont justes, dès leur jeune âge sont à l'écoute de l'âme,
obéissants à ses conseils et en état de continuelle activité. Et c'est jeune
d'années, mais riche de mérites que meurt le saint, parfois dès l'aurore de
la vie. Et avec cent ou mille années de plus, il ne pourrait être plus saint
qu'il ne l'est déjà, car l'amour de Dieu et du prochain pratiqués sous toutes
les formes et avec une entière générosité, le rendent parfait. Au Ciel on ne
regarde pas au nombre d'années, mais à la façon dont on a vécu.
On mène le deuil sur les cadavres; on pleure sur eux. Mais le cadavre ne
pleure pas. On tremble de devoir mourir, mais on ne se soucie pas de vivre de
manière à ne pas trembler à l'heure de la mort. Et pourquoi ne pleure-t-on pas et ne
mène-t-on pas le deuil sur des cadavres vivants, les cadavres les plus réels,
ceux qui, comme dans un tombeau, portent dans le corps une âme morte ?
Et pourquoi ceux qui pleurent en pensant que leur chair doit mourir, ne
pleurent-ils pas sur le cadavre qu'ils ont en leur intérieur ? Combien
de cadavres je vois, et qui rient et plaisantent et ne pleurent pas sur
eux-mêmes ! Combien de pères, de mères, d'époux, de frères, de fils,
d'amis, de prêtres, de maîtres, je vois qui pleurent sottement pour un fils,
un époux, un frère, un père, un ami, un fidèle, un disciple, qui sont morts
dans une évidente amitié avec Dieu, après une vie qui est une guirlande de
perfections, et qui ne pleurent pas sur les cadavres des âmes d'un fils, d'un
époux, d'un frère, d'un père, d'un ami, d'un fidèle, d'un disciple, qui est
mort par le vice, par le péché, et qui est mort pour toujours, perdu pour
toujours, s'il ne se ravise pas ! Pourquoi ne pas chercher à les
ressusciter ? Cela est l'amour, vous savez ? Et le plus grand
amour. Oh ! sottes larmes sur une poussière redevenue poussière !
Idolâtrie des affections ! Hypocrisie des affections ! Pleurez,
mais sur les âmes mortes de ceux qui vous sont les plus chers. Cherchez à les
ramener à la Vie. Et je parle spécialement à vous, femmes qui pouvez tant sur
ceux que vous aimez.
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534> Maintenant regardons ensemble
ce que la Sagesse indique comme causes de mort et de honte.
N'insultez pas Dieu en faisant un mauvais
usage de la vie que Dieu vous a donnée, en la souillant par des actions
mauvaises qui déshonorent l'homme. N'insultez pas vos parents par une
conduite qui jette de la boue sur leurs cheveux blancs et des brandons
enflammés sur leurs derniers jours.
N'offensez pas ceux qui vous font du bien pour n'être pas maudits par l'amour
que vous piétinez. Ne vous dressez pas contre ceux qui gouvernent. Ce n'est
pas par la révolte contre ceux qui gouvernent que les nations se rendent
grandes et libres, mais c'est par la conduite sainte des citoyens que l'on
obtient l'aide du Seigneur. Lui peut toucher le cœur des gouvernants, leur
enlever leur situation ou même la vie, comme il est arrivé à plusieurs
reprises dans notre histoire d'Israël, quand ils dépassent la mesure et
spécialement lorsque le peuple, en se sanctifiant, mérite le pardon de Dieu
qui, pour cette raison, fait disparaître l'oppression qui accablait ceux qui
étaient punis. N'offensez pas l'épouse en lui faisant l'affront d'amours
adultères, et ne blessez pas l'innocence des enfants par la connaissance
d'amours illicites. Soyez saints devant ceux qui voient en vous, par
affection et par devoir, celui qui doit être l'exemple de leur vie. Vous ne
pouvez pas séparer la sainteté envers le prochain le plus proche de la
sainteté envers Dieu, parce que l'une est le germe de l'autre de même que les
deux amours: celui de Dieu et celui du prochain, sont le germe l'un de
l'autre.
Soyez justes auprès de vos amis. L'amitié est une parenté des âmes. Il
est dit : "Comme il est beau pour des amis de marcher ensemble".
Mais c'est beau si on marche sur le bon chemin. Malheur à celui qui corrompt
ou trahit l'amitié en en faisant un égoïsme ou une trahison, ou un vice ou
une injustice. Trop nombreux sont ceux qui disent : "Je
t'aime" pour connaître les affaires de l'ami et en tirer profit !
Trop nombreux ceux qui s'approprient les droits de l'ami!
Soyez honnêtes auprès des juges. De
tous les juges. Depuis le juge très haut qu'est Dieu que l'on ne trompe pas
par des pratiques hypocrites, jusqu'au juge intime qu'est la conscience, et
jusqu'à ceux affectueux et souffrants et attentifs dans leur amour vigilant,
que sont les yeux des membres de la famille et ceux sévères des juges du
peuple. Ne mentez pas en prenant Dieu à témoin pour confirmer le mensonge.
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535> Soyez honnêtes dans les
ventes et les achats. Dans
les ventes, la concupiscence vous dit : "Vole pour gagner
davantage", alors que la conscience vous dit : "Sois honnête
parce que tu aurais horreur d'être volé", écoutez cette dernière voix,
en vous souvenant qu'on ne doit pas faire aux autres ce que l'on ne voudrait
pas qu'il nous fût fait à nous-mêmes. L'argent, qui vous est donné en échange
de la marchandise, est souvent baigné de la sueur et des larmes du pauvre. Il
coûte de la fatigue. Vous ne savez pas combien de souffrance il coûte, quelle
souffrance se cache derrière cet argent qui, pour vous vendeurs, paraît
toujours trop peu pour ce que vous donnez. Créatures malades, enfants sans
pères, vieillards aux ressources modiques... Oh ! douleur sainte et
sainte dignité du pauvre, que le riche ne comprend pas, pourquoi ne
pense-t-on pas à toi ? Pourquoi est-on honnête quand on vend à celui qui
est fort et puissant par peur de ses représailles, alors que l'on abuse du
frère sans défense, inconnu ? Cela est un crime plutôt contre l'amour
que contre l'honnêteté elle-même. Et Dieu le maudit car les larmes, arrachées
au pauvre qui n'a qu'elles pour réagir contre l'injustice, crient vers le
Seigneur comme le sang enlevé aux veines d'un homme par un homicide, par un
Caïn de son propre semblable.
Soyez honnêtes dans les regards comme dans la parole et les actions. Un
regard, donné à celui qui ne le mérite pas, ou refusé à celui qui le mérite,
ressemble à un lacet et à un poignard. Le regard qui s'enlace à la pupille
effrontée de la courtisane et lui dit : "Tu es belle !"
et répond à son regard d'invite par son regard d'assentiment est pire que le
nœud coulant pour le pendu. Le regard refusé au parent pauvre ou à l'ami
tombé dans la misère est semblable à un poignard planté dans le cœur de ces
malheureux. Et ainsi pour le regard de haine à l'ennemi et celui de mépris au
mendiant. L'ennemi doit être pardonné et aimé par l'esprit si la chair se
refuse à l'aimer. Le pardon est amour de l'esprit, le refus
de la vengeance est amour de l'esprit. Le mendiant doit être aimé parce
que personne ne le réconforte. Il ne suffit pas de jeter une obole et de
passer méprisant. L'obole sert pour la chair affamée, nue, sans abri. Mais la
pitié qui sourit en donnant, qui s'intéresse aux pleurs du malheureux, c'est
le pain du cœur.
Aimez ! Aimez ! Aimez !
Soyez honnêtes pour les dîmes et les coutumes,
honnêtes à l'intérieur des maisons, en n'abusant pas outre mesure du
serviteur et en respectant la servante qui dort sous votre toit. Même si le
monde ignore le péché commis dans le secret de votre maison, l'infidélité à
l'épouse ignorante et l'outrage à la servante, Dieu connaît votre péché.
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536> Soyez honnêtes en
paroles. Honnêtes dans l'éducation des fils et des filles. Il est dit : "Agis
de façon que ta fille ne te fait pas la risée de la cité". Moi, je
dis : "Faites en sorte que l'esprit de votre fille ne meure pas".
Et maintenant, allez. Moi aussi je m'en vais après vous avoir donné un
viatique de sagesse. Que le Seigneur soit avec ceux qui s'efforcent de
l'aimer."
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