I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\MV15ANS.gif

"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

© Centro Editoriale Valtortiano.

Se repérer

Consulter la Bible en ligne

Aller sur le forum

Qui sommes-nous ?

   I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\TableMatieres.gif

   I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Precedent.gif

   I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Suivant.gif

   I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\italiano.gif 10.643 - Maria Ss. con Giovanni nei luoghi della Passione.

   I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\English.gif 7.639 - The Blessed Virgin and John in the Places of the Passion.

 7.643 - María Stma. y Juan en los lugares de la Pasión.


 12.704 - Maria und Johannes an den Orten der Passion.

 Автоматический перевод Google.


Juillet 30.
Tammouz ou Ab
Jérusalem, en divers lieux


   Vers l'index des thématiques

 La seconde Ève.

 Ceux qui ne se sont pas convertis avant, ne le feront plus.

 Le saint suaire a été dérobé.


Accueil >> Plan du site >> Sommaire du Tome 10

Ancienne édition : Tome 10, chapitre 28.
Nouvelle édition : Tome 10, chapitre 643.

643
Marie sur les lieux de la Passion avec Jean.

Vision du samedi 8 septembre 1951 (Nativité de la Vierge).

487>    I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif 643.1 - C’est l’aube, une claire aube d’été. Marie, avec son fidèle Jean, sort de la petite maison du Gethsémani et marche promptement à travers l’oliveraie silencieuse et déserte. Seul quelque chant d’oiseau et le pépiement des petits dans les nids rompent le grand silence de l’endroit. Marie se dirige avec assurance vers le rocher de l’Agonie. Elle s’agenouille contre lui, dépose un baiser là où de fines lézardes du rocher présentent encore des traces rouge rouille du Sang de Jésus, qui a pénétré dans les fissures et s’y est coagulé. Elle les caresse comme si elle caressait son Fils ou quelque chose de Lui.         

Jean, debout derrière elle, l’observe et pleure sans bruit, essuyant rapidement ses yeux quand Marie se relève; il l’aide à le faire et le fait avec tant d’amour, de vénération et de pitié.       

   I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif 643.2 - Marie descend maintenant vers l’endroit où on s’empara de Jésus. Elle s’y agenouille aussi et se penche pour baiser la terre après avoir demandé à Jean :

Haut de page.       

488> "Est-ce bien l’endroit du baiser horrible et infâme qui a contaminé ce lieu plus encore que n’a souillé le Paradis terrestre le colloque infâme et corrupteur du Serpent avec Ève ?"     

   I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif Puis elle se dresse pour dire : "Mais moi je ne suis pas Ève. Je suis la Femme de l’Ave. J’ai retourné les choses. Ève a jeté dans la boue horrible ce qui était chose du Ciel. Moi, j’ai tout accepté : incompréhensions, critiques, soupçons, douleurs — que de douleurs et de toutes sortes, avant la suprême douleur — pour relever de la fange souillée ce que Ève et Adam y avaient jeté, et le relever vers le Ciel. À moi le démon n’a pu parler bien qu’il l’ait essayé, comme il l’a essayé avec mon Fils, pour détruire définitivement le dessein rédempteur. Avec moi il n’a pu parler car j’ai fermé mes oreilles et mes yeux à sa vue et à sa voix, et surtout j’ai fermé mon cœur et mon esprit contre tout assaut de ce qui n’est pas saint et pur. Mon moi limpide, mais que comme un pur diamant on ne peut rayer, ne s’est ouvert qu’à l’Ange annonciateur. Mes oreilles n’ont écouté que cette voix spirituelle, et ainsi j’ai réparé, réédifié ce que Ève avait lézardé et détruit. Je suis la Femme de l’Ave et du Fiat. J’ai rétabli l’ordre bouleversé par Ève. Et maintenant je puis enlever et laver par mon baiser et mes pleurs l’empreinte de ce baiser maudit et de cette contamination, la plus grande de toutes car elle n’a pas été faite par une créature à une créature, mais par une créature à son Maître et Ami, à son Créateur et Dieu."   

   I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif 643.3 - Puis elle se dirige vers la grille que Jean ouvre. Ils sortent ensemble du Gethsémani, descendent le Cédron, franchissent le petit pont, et là aussi Marie s’agenouille pour baiser la rustique balustrade du pont, à l’endroit où y était tombé son Fils. Elle dit : "Tout endroit m’est sacré, où Lui a souffert les suprêmes douleurs et outrages. Je voudrais avoir tout dans ma petite maison, mais on ne peut tout avoir !" Elle soupire, puis ajoute : "Allons vite, avant que les gens ne circulent."        

Et avec Jean elle reprend la marche. 

   I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif 643.4 - Elle n’entre pas dans la ville. Elle côtoie la vallée d’Hinnon et les cavernes où vivent les lépreux. Elle lève les yeux vers ces antres de douleur. Elle fait un signe à Jean, qui met tout de suite sur un rocher des vivres qu’il avait dans un sac, en jetant en même temps un cri d’appel.           

Haut de page.       

489> Des lépreux se présentent et viennent vers le rocher en remerciant. Mais personne ne demande la guérison. Marie le remarque et elle dit :        

"Ils savent que Lui n’est plus et, frappés comme ils sont restés à cause de sa mort horrible, ils ne savent plus avoir foi en Lui, ni en ses disciples. Deux fois malheureux ! Deux fois lépreux ! Deux fois ? Non, plutôt totalement malheureux, lépreux, morts ! Sur la Terre et dans l’autre monde."      

"Mère, veux-tu que j’essaie de leur parler ?"           

"C’est inutile ! Ils y ont essayé
Pierre, Jude d’Alphée, Simon le Zélote... Ils se sont moqués d’eux. Marie de Lazare est venue. Elle les secourt toujours en souvenir de Jésus et ils se sont moqués d’elle aussi. Lazare lui-même y est allé, et avec Joseph et Nicodème, pour les persuader que Lui était le Christ en leur racontant sa résurrection, opérée par Jésus, après quatre jours au tombeau et celle de l’Homme-Dieu par son propre pouvoir, et son Ascension. Tout a été inutile. Ils ont répondu : “Ce sont des mensonges. C’est ce que disent ceux qui savent la vérité"          

"Et eux sont certainement les pharisiens et les prêtres. Ce sont eux qui travaillent pour abattre la foi en Lui. J’en suis sûr que ce sont eux !"  

   I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif "C’est possible, Jean. Ce qui est certain, c’est que les lépreux qui ne se sont pas convertis auparavant, même pas devant les miracles de Jésus, ne se convertiront plus, jamais plus. Signe et symbole de tous ceux qui, au cours des siècles, ne se convertiront pas au Christ et seront, par leur libre volonté, atteints par la lèpre du péché, morts à la Grâce qui est Vie, symbole de tous ceux pour lesquels Lui est mort inutilement... Et de cette manière !..." et elle pleure paisiblement, sans sanglots, mais avec un vrai déluge de larmes.           

   I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif 643.5 - Jean la prend par un bras quand Marie, pour cacher ses pleurs à des passants qui l’observent, se couvre le visage avec son voile. Jean, en la conduisant affectueusement, lui dit :

"Est-il possible que tes pleurs, tes prières, ton, ou plutôt votre amour pour tous les hommes, le vôtre parce que le tien est actif comme est actif, parfaitement actif, celui de Jésus glorieux au Ciel, est-il possible que votre douleur, la tienne à cause de la surdité des hommes, la sienne à cause de l’obstination dans le péché d’un trop grand nombre, ne donnent pas de fruits ?      

Haut de page.       

490> Espère, ô Mère ! Les hommes t’ont donné beaucoup de douleur et t’en donneront encore, mais ils te donneront aussi amour et joie. Qui ne t’aimera pas quand il te connaîtra ? Maintenant tu es ici, ignorée, inconnue du monde. Mais quand la Terre saura, parce que devenue chrétienne, combien d’amour viendra vers toi ! J’en suis sûr, ô Mère sainte."      

   I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif 643.6 - Le Golgotha désormais est proche, et plus proche encore le jardin de Joseph. Quand ils arrivent à ce dernier, Marie n’y entre pas. Elle va d’abord au Golgotha et dans les endroits marqués par des épisodes particuliers durant la Passion, c’est-à-dire aux endroits des chutes, de la rencontre avec Nikê, et avec elle-même, elle s’agenouille et baise le sol.        

Arrivée au sommet, ses baisers se multiplient sur le lieu de la Crucifixion. Baisers et larmes, les premiers presque convulsifs, les secondes calmes, mais serrées comme la pluie, tombent sur la terre jaunâtre, baignant cette dernière et accentuant sa couleur jaunâtre. Une petite plante a poussé justement là où la terre a été remuée pour y planter la Croix, une humble petite plante de pré, aux feuilles en forme de cœur, aux fleurettes rouges comme des rubis
[1]. Marie la regarde, réfléchit, puis délicatement l’enlève du sol en même temps qu’un peu de terreau et la met dans un pli de son manteau en disant à Jean : "Je vais la mettre dans un vase. On dirait son Sang, et elle a poussé sur la terre rougie par son Sang. C’est certainement une semence apportée par le tourbillon de ce jour-là, venue qui sait d’où, tombée là qui sait pourquoi, pour pousser des racines dans la poussière fécondée par ce Sang. S’il pouvait en être ainsi pour toutes les âmes ! Pourquoi le plus grand nombre d’entre elles sont-elles plus rétives que la terre aride et maudite du Golgotha, lieu de supplice pour les larrons et les meurtriers, et du déicide de tout un peuple ? Maudite ? Non. Lui a sanctifié cette poussière. Maudits par Dieu sont ceux qui ont fait de cette colline le lieu du crime le plus horrible, injuste, sacrilège qu’aura jamais vu la Terre." Maintenant ses sanglots se mêlent à ses larmes. 

Jean entoure de son bras ses épaules pour lui faire sentir tout son amour et lui persuader de quitter cet endroit, trop douloureux pour elle.       

   I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif 643.7 - Ils descendent de nouveau au pied de la colline. Ils entrent dans le jardin de Joseph. Le Tombeau montre son intérieur avec sa large ouverture, qui n’est plus fermée par la pierre, qui git encore dans l’herbe, renversée sur le sol. L’intérieur est vide.     

Haut de page        

491> Toute trace de la Déposition et de la Résurrection est disparue. On dirait un tombeau qui n’a jamais servi. Marie baise la pierre de l’Onction, caresse les murs du regard. Puis elle demande à Jean : "Répète-moi une autre fois comment tu as trouvé les choses ici, quand tu es venu dans ce lieu avec Pierre, à l’aurore de la Résurrection."     

Et Jean commence à décrire, en se déplaçant ici et là, à l’extérieur et à l’intérieur du Tombeau, comment étaient les choses, et ce qu’ils ont fait lui et Pierre, et il termine en disant :

"Nous aurions dû retirer les linges, mais nous étions tellement secoués par tous les événements de ce jour que nous n’y avons pas pensé. Quand nous sommes revenus ici, il n’y avait plus de linges."     

   I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif "Ceux du Temple les auront pris pour les profaner" dit Marie toute en larmes en l’interrompant. Et elle conclut : "Même Marie de Magdala n’a pas pensé qu’il était bien de les enlever pour me les donner. Elle était trop troublée." 

"Le Temple ? Non. Je pense que Joseph les a pris."           

"Il me l’aurait dit... Oh ! pour un dernier affront les ennemis de Jésus les auront pris !" dit Marie en gémissant.          

"Ne pleure plus, ne souffre plus. Lui désormais est dans la gloire, dans l’amour parfait et infini. La haine et le mépris ne peuvent plus le frapper."        

"C’est vrai, mais ces linges..."  

"Ils te donneraient de la douleur, comme t’en donne le premier Linceul, que tu n’as pas la force de déplier car, outre les traces de son Sang, il porte celles des choses immondes jetées sur ce corps très Saint."        

"Celui-là, oui. Mais ces linges, non. Ils ont absorbé ce qui suintait de Lui, alors qu’il ne souffrait plus... Oh ! tu ne peux comprendre !"      

"Je comprends, Mère. Mais je croyais que toi, qui certainement n’es pas séparée de Lui Dieu, comme nous le sommes, et plus encore comme le sont les simples croyants en Lui, tu ne ressentais si fortement le désir et même le besoin d’avoir quelque chose de Lui, Homme torturé. Pardonne ma sottise. Viens... Nous reviendrons encore ici. Maintenant partons car le soleil monte de plus en plus, et il est fort, et le chemin est long pour nous qui devons éviter la ville."

   I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\TableMatieres.gif

   I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Precedent.gif

   I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Suivant.gif

492>    I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif 643.8 - Ils sortent du Tombeau et puis du jardin et, par le même chemin qu’ils ont pris pour venir, ils reviennent au Gethsémani. Marie marche rapidement et en silence, toute enveloppée dans son manteau. Elle a seulement un mouvement de dégoût et d’horreur quand elle passe près de l’oliveraie où Judas s’est pendu et près de la maison de campagne de Caïphe, et elle murmure : "Ici lui a accompli sa damnation d’impénitent désespéré, et là s’est conclu l’horrible marché."     

Haut de page.       

Fiche mise à jour le 21/05/2018.

 



[1] Peut-être une sorte de Bergénia cordifolia. Ce sont des plantes classiques des rocailles. Leurs fleurs sont généralement roses, mais certaines sont rouges.