Jean-François Lavère.
DOSSIERS CONNEXES
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Voilà donc cet ouvrage que nous
attendions tous après l'étonnante découverte du tome 1 de "L'énigme
Valtorta".
Cette fois-ci Jean-François Lavère relève un autre défi : démontrer que
"l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta est une
"vie de Jésus éclairée"
Le défi est de taille, on l'imagine. Comment s'y prend-t-il donc pour le
relever ?
Il entraîne cette fois-ci le lecteur dans une découverte méditée et
méthodique de l'œuvre de Maria Valtorta. À chaque étape de "l'Évangile
tel qu'il m'a été révélé", il s'arrête pour commenter les détails qui
révèlent l'humble et extraordinaire connaissance exégétique de Maria
Valtorta. On sait qu'elle ne pouvait la posséder d'aucune façon.
Humble et extraordinaire car le lecteur de l'œuvre passe souvent au-dessus
des ressources cachées de l'œuvre, tels les agrafas de Jésus : ces paroles du Christ qui ne sont pas
rapportées dans les quatre Évangiles, mais par les autres écrits testamentaires
(Actes des apôtres, épîtres de Paul, Pierre, voire des sources apocryphes).
Jean-François Lavère nous les montre dans le contexte où les agrafas furent dites.
Mais la découverte s'étend aussi aux nombreux épisodes de l'Évangile qui
voient s'affronter les exégètes depuis deux siècles. Avec la critique
historique, l'étudiant biblique se trouve brinqueballé entre deux
supputations devant des contradictions entre évangélistes apparemment
insolubles, même de détails.
Grâce à Jean-François Lavère, Maria Valtorta va-t-elle nous apporter la nième
explication : panacée universelle et compliquée pour éminents spécialistes ?
Rien de tout cela : l'explication surgit d'elle-même dans l'évidence du
récit, simple et concret : tous peuvent la comprendre. En voici quelques
exemples que Jean-François Lavère nous fait découvrir:
Pourquoi la sainte
famille est-elle restée à Bethléem plusieurs mois après la naissance de Jésus
? Pourquoi n'est-elle pas retournée chez elle, en Galilée, loin du souverain
paranoïaque qui fera massacrer les innocents ? (page 81).
Quel sens donner à
cet ex-voto du temps de Jésus, découvert récemment dans la grotte de Conon à
Nazareth. Il évoque irrémédiablement un épisode original de "l'Évangile
tel qu'il m'a été révélé" et renvoie à l'évangélisation de Rome dont la
fulgurance interroge nombre d'historiens ? (pages 170-171)
Quelle est la
signification de cette phrase de la vulgate : "in sabbato
secundoprimo" (durant le sabbat
second-premier). On trouve cette indication dans l'épisode de Jésus, maître du
sabbat (Luc 6, 1). Les bibles protestantes la mentionnent sans éclairer
l'énigme, les bibles catholiques ignorent la notation. Dans Maria Valtorta
cette indication du calendrier liturgique hébraïque s'impose d'évidence (page
206).
Pourquoi, lors de
la guérison de la mère cananéenne, Jésus fait-il preuve d'une dureté
surprenante et d'un mépris choquant envers la mère éplorée, lui qui est
pourtant "doux et humble de cœur". L'explication, donnée par Jésus
dans Maria Valtorta, éclaire cette attitude évidente … et pédagogique envers
les apôtres, évangélisateurs futurs en terres païennes (page 230).
Pourquoi Matthieu
et Marc situent-ils la guérison de l'aveugle Bartimée au sortir de Jéricho,
alors que Luc la situe à l'entrée et en prélude à la conversion de Zachée ce
qui n'est pas dans les autres évangélistes ? Pourquoi Matthieu, témoin
oculaire, est-il le seul des trois, à mentionner deux aveugles ?
Jean-François Lavère propose, dans sa lecture commentée, l'explication qui
s'impose (page 366).
Que signifie
l'incroyable enchevêtrement des activités des saintes femmes au matin de la
Résurrection ? Elles sont ici, elles sont là. Elles courent prévenir les
apôtres qui ne les croient pas pendant que d'autres restent ? C'est pourtant
cohérent et logique à la lecture de ces pages dans Maria Valtorta (pages
413-415).
On ne peut
oublier, non plus, l'étonnante découverte faite par Jean-François Lavère lors
de son étude du voile de Véronique : nous en avons fait part à l'époque.
C'est donc à une redécouverte méthodique de l'Évangile, à travers l'œuvre de
Maria Valtorta, que nous convie Jean-François Lavère et cette redécouverte
n'est pas anodine : Jésus lui-même s'exprimait sur le don de cette œuvre pour
notre époque :
La raison la plus profonde, disait-il à Maria
Valtorta, est que nous disposions ainsi des
ressources pour combattre ceux qui, à notre époque, se laissent entraîner à
des doctrines nuisibles qui nient, notamment:
"- la Vérité du Christ, Dieu et Homme, réel et parfait, comme elle vous
a été transmise aussi bien par la foi que par son histoire (Évangile, Actes
des Apôtres, Lettres apostoliques, tradition) […]
"- la nature parfaite, dès le début, de Ma doctrine qui ne s’est pas
formée, comme elle est, à travers des transformations successives, mais est
telle qu’elle a été donnée : Doctrine du Christ, du temps de la Grâce, du
Royaume des Cieux et du Royaume de Dieu en vous, divine, parfaite, immuable,
Bonne Nouvelle pour tous ceux qui ont soif de Dieu".
Jean-François Lavère s'était attaché, dans son
premier Tome, à démontrer les fondements
scientifiques des visions de Maria Valtorta, il en démontre ici les
fondements exégétiques qui restaurent "la simplicité évangélique"
de l'Évangile.
C'est dire si cette vie de Jésus est "éclairée" à plus d'un titre.
Vendredi 6 novembre 2014
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L'énigme Valtorta, Tome 2 : une vie de Jésus
éclairée", Jean-François Lavère, éditions Rassemblement à Son Image,
2014 – 465 pages.
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