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Anne-Catherine Emmerich (1774-1824).
Bienheureuse Anna Katharina Emmerick.


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Clemens Brentano (1778-1842), le confident d'Anne-Catherine Emmerich.


 


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La Westphalie.


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Église de Sainte-Croix à Dülmen où est enterrée Anne-Catherine Emmerich.


 


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La chambre d'Anne-Catherine Emmerich à Dülmen.

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La vie de la Vierge Marie, Catherine Emmerick.



La vie de Marie d’après les révélations des mystiques.



 

AUTRES VOYANTES.








 Anne-Catherine Emmerich et Maria Valtorta.   
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A.C. Emmerich est la première voyante à recevoir la vision complète de la vie de Jésus-Christ. Marie d’Agreda, deux siècles auparavant, n’avait reçu que la vie complète de Marie. Avant elles, les visions n’étaient que partielles, centrées sur quelques grands évènements.

A.C. Emmerich eut donc un privilège insigne qu’elle obtint par sa libre participation à la Passion du Christ
[1].

Malheureusement la maladresse des hommes, quoique bien intentionnée, provoqua la détérioration irrémédiable des visions. Clemens Brentano (1778-1842), qui les recueillit, voulut, par enthousiasme mal placé, perfectionner la perfection. Il introduisit ses propres déductions dans les visions originales sans qu’on sache les différencier.         

Le 28 janvier 1949, une fois les visions de l’Évangile achevée, Jésus donne deux ouvrages à lire à Maria Valtorta : les révélations de sœur Joséfa Menéndez
[2] et les visions d’A.C. Emmerich.

Maria Valtorta reconnaît aussitôt l’Auteur divin dans les écrits de sœur Joséfa, mais pas dans les récits d’A.C. Emmerich. Elle en est troublée. Jésus lui explique :

Ces pages (les révélations d'A.C. Emmerich), pour tout un ensemble de raisons, ne sont pas le reflet fidèle des choses vues. La poussière de ce qui est humain a corrompu la pureté de la vérité. Les hommes ont voulu ajouter à l'œuvre de Dieu et ils l'ont dénaturée. Comme toujours. Comme cela se serait passé aussi pour les visions que je t'ai donné, si toi ou d'autres avaient voulu ajouter ou modifier. Comme toi-même, si tu avais voulu embellir le récit, comme d'autres pensant le rendre plus parfait. Toi et les autres, vous auriez tout abîmé[3].

Pareille détérioration était déjà arrivée à Marie d’Ágreda quand ses confesseurs lui demandèrent d’abord de brûler sa première version, puis de la réécrire.

 Anne-Catherine Emmerich.
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Les éléments biographiques ci-dessous sont extraits en grande partie de la notice rédigée par Winfried Hümpfner dans le Dictionnaire de la spiritualité, Tome 4.1, Paris, Beauchesne, 1960.

Anne-Catherine Emmerich (Anna Katharina Emmerick) est une religieuse augustine. Elle naquit le 8 septembre[4] 1774, dans la communauté d'agriculteurs de Flamschen près de Coesfeld (Westphalie - Allemagne). C'est la cinquième d'une famille de neuf frères et sœurs. Dès sa plus tendre enfance elle dut aider aux travaux domestiques et agricoles. Elle ne fréquenta que quelques temps l'école, mais elle possédait une bonne instruction dans le domaine religieux.         

À l'âge de treize ans, elle travaille pendant trois ans dans une grande ferme des environs. Elle y apprend la couture avant de retourner vivre chez ses parents.     

À seize ans, ressentant l'appel à la vie religieuse, elle refuse le mariage, mais du fait de l'opposition de ses parents et sans dot suffisante, elle ne pu entrer en religion que douze ans plus tard.  

Elle demanda à être admise dans divers monastères, sans succès. Toutefois, les Clarisses de Münster l'acceptèrent à la condition qu'elle apprenne d’abord à jouer de l'orgue. Ses parents l'autorisèrent alors à aller vivre dans la famille de l'organiste Söntgen de Coesfeld pour faire son apprentissage; mais elle n'eut jamais la possibilité d'apprendre l'orgue, car la pauvreté de la famille la poussa à travailler afin de les aider à vivre.       

En 1802, elle réussit finalement à entrer au monastère des augustines d'Agnetenberg, près de Dülmen, avec son amie Klara Söntgen. Elle prononça ses vœux l'année suivante, participant à la vie monastique avec ferveur, toujours prête à accomplir les travaux les plus durs que personne ne voulaient faire.    

De 1802 à 1811, elle tomba fréquemment malade et dut supporter de grandes douleurs. En 1811, le monastère d'Agnetenberg fut sécularisé et fermé
[5], Elle devient domestique chez l'Abbé Lambert, un prêtre, confesseur des ducs de Croy, qui avait fui la Révolution française et qui vivait à Dülmen. Elle tomba à nouveau malade et, dès la fin de mars 1813, ne quitta plus son lit. Elle fit alors venir sa plus jeune sœur qui, sous sa direction, s'occupait de la maison.

C'est au cours de cette période qu'elle reçut les stigmates. Ce fait ne pouvait pas rester caché; le Docteur Franz Wesener l'examina et en resta profondément impressionné, devenant son ami fidèle au cours des années qui suivirent.       

Une caractéristique de sa personnalité était l'amour qu'elle éprouvait pour son prochain. Elle cherchait toujours à aider les autres, même sans pouvoir se lever de son lit, où elle cousait des vêtements pour les enfants pauvres. De nombreuses personnalités, qui participaient au mouvement de renouveau de l'Église au début du XIXe siècle, cherchèrent à la rencontrer.          

La rencontre avec Clemens Brentano fut particulièrement significative. À partir de 1818, il lui rendit visite chaque jour pendant cinq ans, notant ses visions qu'il publia ensuite. Au cours de l'été 1823, la santé d'Anne-Catherine déclina et, la mort approchant, elle décida d'unir sa souffrance à celle de Jésus, en l'offrant pour la rédemption des hommes. Elle mourut le 9 février 1824 et ses restes reposent dans la crypte de l'église Sainte-Croix à Dülmen.   

La vie d'Anne-Catherine fut caractérisée par une profonde union avec le Christ; les stigmates qu'elle portait en furent la preuve. Elle éprouva également une profonde dévotion à l'égard de Marie. À travers la foi et l'amour elle servit l'œuvre de la rédemption, disant à ce propos :

J'ai toujours considéré le service au prochain comme la plus haute vertu. Dans ma jeunesse, j'ai prié Dieu afin qu'il veuille bien me donner la force de servir mon prochain et d'être utile. A présent je sais qu'il a exaucé ma prière.

Son procès de béatification (différente de la canonisation) a été introduit à Rome en 1892, mais fut suspendu en 1927, avant tout parce qu'il était difficile de juger l'authenticité des textes de Brentano. Rouvert en 1973 il s'est terminé par sa béatification prononcée le dimanche 3 octobre 2004 par le Pape Jean-Paul II.

 Les stigmates.  
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Dès 1799, Anne-Catherine ressent les douleurs de la couronne d'épines; le sang coule chaque vendredi, mais elle réussit à le dissimuler. En automne 1807, commencent les douleurs des stigmates aux pieds et aux mains, sans écoulement de sang ni marque extérieure. Le 25 novembre 1812, une croix se forme sur la poitrine; cette croix, qui se doublait à Noël, saignait ordinairement le mercredi. Les derniers jours de 1812, les stigmates des mains, des pieds et du côté deviennent apparents; le sang coule. Aucune vision n'accompagne la stigmatisation, comme A.C. Emmerich l'affirmera sous serment aux enquêteurs ecclésiastiques.       

Par l'indiscrétion d'une sœur, qui découvre les plaies des mains le 28 février 1813, ces phénomènes arrivent à la connaissance de la ville. Le médecin de Dülmen, le Docteur Franz Wesener (1782-1832), qui rendit visite à la malade en vue de la "démasquer", fut l'objet (comme, après lui, le Dr Druffel et d'autres) d'une preuve impressionnante de sa cardiognosis
[6].            

Le 25 mars, le vicaire général Clemens Auguste von Droste-Vischering (1773-1845), futur archevêque de Cologne, vint accompagné du Dr Druffel et du supérieur du séminaire Bernard Overberg (1754-1826). Le Dr Krauthausen ancien médecin du couvent, tenta de traiter les blessures, mais sans succès; il fut également chargé d'une surveillance médicale assidue.

 Le jeûne perpétuel.    
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Une surveillance étroite pendant dix jours (10-19 juin) confirma l'écoulement du sang des stigmates et le jeûne perpétuel. Depuis l'apparition des stigmates, en effet, l'appétit avait disparu, sans que cela soit en rapport avec une maladie quelconque; bientôt A.C. Emmerich ne consomma plus que de l'eau. Par la suite, une enquête gouvernementale (5-29 août 1819) ne put apporter les preuves d'aucune supercherie.      

Le Docteur Franz Wesener se chargea des soins médicaux. Son Journal, rédigé consciencieusement de mars 1813 à novembre 1819, ainsi que l'Histoire abrégée qu'il écrivit l'année de la mort d'Anne-Catherine pour une revue médicale, constituent "une source rare pour l'étude psychologico-religieuse et médicale de la stigmatisation et des phénomènes analogues".

 La hiérognosie.           
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Le Docteur Franz Wesener, le premier, relate, chez A.C. Emmerich, de nombreux cas de hiérognosie. Dès 1817, Christian Brentano avait, en effet, découvert, comme s'en étaient déjà aperçus l'abbé Lambert et le P. Limberg, l'extrême sensibilité de la stigmatisée au sacré, surtout pendant ses extases, qu'il s'agisse d'authentifier des reliques, de reconnaître des hosties consacrées ou d'obéir aux ordres de l'autorité ecclésiastique.

 Autres phénomènes mystiques.     
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Clément Brentano, de son côté, rendit le Docteur Franz Wesener attentif au fait que la stigmatisée acceptait volontairement de prendre sur elle maladies et souffrances d'autrui.

Dans son Histoire abrégée, le docteur s'en explique :

Ce n'est qu'au cours des deux dernières années de sa vie que j'ai compris ses souffrances mystérieuses. La plupart de ses maladies, en effet, étaient l'acceptation spontanée de souffrances de ses amis, qui lui avaient confié leurs soucis et se recommandaient à ses prières. Dans ses extases elle s'exprimait clairement là-dessus, indiquant la plupart du temps le moment où son intervention se terminerait.

Une religieuse malade d'une grave tuberculose des poumons et du larynx demanda à Anne-Catherine Emmerich d'intercéder auprès de Dieu et se retrouva guérie d'une manière inexplicable. D'autres cas de guérison subite et simultanée auraient été attestés.

 Les visions et les écrits de Clemens Brentano.   
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La plupart des visions d'A.C. Emmerich lui ont été attribuées par Clemens Brentano. Ces ouvrages racontent la vie et la passion du Christ et la vie de la Vierge d'après le récit, quasi-journalier, d'A.C. Emmerich, fait à Brentano de 1818 à 1824.         

Non seulement elle a vu la passion du Sauveur, mais pendant trois ans, elle l'a suivi dans tous ses voyages à travers la Palestine et hors de la Palestine. La nature du sol, les fleuves, les montagnes, les forêts, les habitants, leurs mœurs, tout a passé sous ses regards dans des images claires et distinctes. En outre, elle pouvait plonger son regard dans un passé bien plus éloigné (Adam et Ève) et embrasser l'histoire entière.       

Le travail considérable de Clemens Brentano, 16.000 feuillets de notes diverses, parut en trois fois :   

      I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF en 1833, neuf ans après la mort d'A.C. Emmerich, "La douloureuse Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ" (Das bittere Leiden unsers Herrn Jesu Christus), précédée d'une esquisse biographique de la stigmatisée.         

      I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF en 1852 "La vie de la Vierge Marie" (Leben der heiligen Jungfrau Maria) : l'impression commencée fut interrompue par la mort de Clemens (1842), remaniée et poursuivie par son frère Christian, mort en 1851, et achevée par sa belle-sœur, dix ans après la mort de Clemens.    

      I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF en 1858-1860, six ans plus tard, les trois volumes de "La vie de Notre-Seigneur et Sauveur Jésus-Christ", (Das Leben unsers Herrn und Heilandes Jesu Christi) publiés par le rédemptoriste K. E. Schmöger d'après les manuscrits de Brentano, profondément remaniés et amendés.

 La polémique.  
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On ne peut négliger de souligner la différence d'un titre à l'autre : "d'après les méditations" dit Clemens Brentano (''Nach den Betrachtungen der gottselingen A.K. Emmerick'') dans le premier ouvrage; "d'après les visions" imprime K.E. Schmöger en tête du dernier (''Nach den Gesichten der gottselingen A.K. Emmerickaufgeschrieben von C. Brentano'').          

Malheureusement, ses "méditations" ou ses "visions" brodent considérablement sur la trame et le texte des évangiles; elles ajoutent faits, discours et attitudes qui semblent provenir d'apocryphes ou de légendes hagiographiques. La part de Brentano, consciente ou non, semble importante. Comment démêler ce qui relève de la "vision" et ce qui est rédaction personnelle de l'écrivain ?

Les aléas de leur publication ne simplifient pas le discernement. "Une étude critique du texte reste encore à faire" concluait d'ailleurs Joachim Bouflet, un des spécialistes d'A.C. Emmerich, dans son avant-propos à la réédition récente de la "Vie de la Vierge Marie
[7]"         

L'appréciation objective des visions d'A.C. Emmerich est délicate. Clemens Brentano et, à sa suite, K.E. Schmöger, Th. Wegener, J. Niessen et d'autres, les considèrent sans hésiter comme d'authentiques révélations surnaturelles privées, en raison même des précisions topographiques qui semblaient alors ne pouvoir être connues autrement. En revanche, d'autres[8] y ont signalé des inexactitudes; mais cela ne préjuge en rien de l'authenticité des visions, distinctes de la façon dont elles sont rapportées.   

L'étude des sources a permis de déceler de nombreux emprunts. Christian Brentano, le frère de Clemens, a consigné le fait dans ses notes au Journal de son frère. Clemens a avoué l'influence des écrits de Martin de Cochem dans ''La douloureuse Passion''.         

Les travaux de L. Stahl (1909), de H. Cardauns (1916) et de W. Hümpfner, ont montré ces influences sans équivoque possible.

 Position de l'Église catholique.       
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      I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF Attribution des visions.   

En 1927, la congrégation des Rites, prenant pour base les travaux de W. Hümpfner[9], renonçait à son tour à considérer les notes et la rédaction de Brentano comme des écrits d'A.C. Emmerich et à l'en rendre responsable.    

C'est cette position que reprend le cardinal José Saraiva Martins, préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints lors de la béatification d'Anne-Catherine Emmerich en octobre 2004 par le Pape Jean-Paul II.

La bienheureuse Anne-Catherine Emmerick, ne nous a laissé que trois lettres dont l’authenticité soit sûre. Les autres écrits, qui lui sont attribués par erreur, ont des origines diverses: les “visions” de la Passion du Christ ont été annotées, réélaborées très librement et sans contrôle par l’écrivain allemand Clemens Brentano et ont été publiées en 1833 sous le titre ''La douloureuse passion de Notre Seigneur Jésus-Christ''. […] Les œuvres en discussion ne peuvent donc pas être considérées comme des œuvres écrites ou dictées par Anne-Catherine Emmerick ni comme des transcriptions fidèles de ses déclarations et de ses récits, mais comme une œuvre littéraire de Brentano qui a procédé à de telles amplifications et manipulations qu’il est impossible d’établir quel est le véritable noyau attribuable à la bienheureuse[10].

Cela n'empêche pas le Pape Jean-Paul de citer, dans le décret officiel de béatification, "La Douloureuse Passion"      

      I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF L'Église et les révélations privées.     

La position de l'Église catholique sur les révélations privées est rappelée dans les articles 66, 67 et 514 du Catéchisme de l'Église Catholique (1992).    

Les deux premiers rappellent qu'elles ne sont pas une alternative à l'Évangile : "Au fil des siècles il y a eu des révélations dites "privées", dont certaines ont été reconnues par l’autorité de l’Église. Elles n’appartiennent cependant pas au dépôt de la foi. Leur rôle n’est pas "d’améliorer" ou de "compléter" la Révélation définitive du Christ, mais d’aider à en vivre plus pleinement à une certaine époque de l’histoire".     

Le troisième en souligne cependant tout l'intérêt : "Toute la vie du Christ est un mystère et […] Beaucoup de choses qui intéressent la curiosité humaine au sujet de Jésus ne figurent pas dans les Évangiles". Il ne fait ainsi que reprendre ce que dit Jean à la fin de son évangile (
Jean 20,30-31 et Jean 21,24-25).

 Anne-Catherine Emmerich et les autres voyantes.       
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Les visions de scènes de l'Évangile n'est pas un cas réservé à la seule Anne-Catherine Emmerich. De grandes saintes en ont bénéficié comme sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179), sainte Angèle de Bohême (+ 1243), sainte Gertrude de Helfta (1256-1302), sainte Brigitte de Suède (1302-1373), sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), sainte Marie-Madeleine de Pazzi (1568-1607), et d'autres. Mais elles ne fournissent que des visions limitées sur divers aspects de la vie de Jésus.         

Trois voyantes ont reçu des visions complètes : la Vénérable
Marie d'Agréda (María Jesús de Ágreda; 1602-1665), la bienheureuse A.C. Emmerich et la servante de Dieu Maria Valtorta (1897-1961).         

Mais alors que les visions de Marie d'Agréda ne concernent que la vie de la Vierge Marie (peu décrite dans l'Évangile), celles d'A.C. Emmerich embrassent pour la première fois aussi la vie de Jésus, sujet central de l'Évangile. Elles sont aussi les premières à donner la prééminence à la narration historique sur les commentaires spirituels, au début d'un siècle qui ne demandait que cela. Cela explique sans doute l'immense succès de ces œuvres, mais aussi la polémique qu'elles ont engendrée, comme d'ailleurs les œuvres des autres voyantes.          

Un extrait peut permettre de juger de l'apport spécifique d'A.C. Emmerich : c'est celui de l'agonie de Jésus au Mont des Oliviers
[11]. Dans cet extrait, publié du vivant de C. Brentano, l'extrême sensibilité d'A.C. Emmerich rend vivants et palpables l'angoisse de Jésus jusqu'à la sueur de sang (Luc 22,44) et les assauts pervers de la Tentation.

 La maison de Marie à Éphèse.         
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A.C. Emmerich est célèbre pour avoir permis la découverte de la maison de Marie à Éphèse (Panaghia-Capouli[12]) où elle se serait réfugiée avec l’apôtre Jean et où elle serait morte.    

S’il est indéniable qu’A.C. Emmerich a vu l’endroit et l’a décrit, il ne s’agit pas pour nous de la maison où Marie aurait habité, car cela est contredit par les Écritures (
Voir les commentaires =>), mais il s’agit probablement de l’endroit où elle a été proclamée Théotokos (Mère de Dieu) par le concile d’Éphèse, son plus grand titre de gloire.

 Bibliographie.  
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Aucun ouvrage n’a été publié du vivant de la voyante. La "Douloureuse Passion" est de seconde main. "La Vie de la Vierge Marie" est de troisième main. Les "Visions", dans leur version française, sont de cinquième main.

      I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BouleBleue.GIF Les visions d'Anne-Catherine Emmerich.  

"La Douloureuse Passion de Jésus-Christ" – Anne-Catherine Emmerich / Clemens Brentano – éditions F.X. de Guibert, Paris – 2004 ISBN 2-86839-942-8. Cette réédition correspond à la première œuvre publiée, la seule du vivant de C. Brentano. Elle a été adaptée par Lina Murr Nehmé            

"La Passion" – Anne-Catherine Emmerick – Presses de la Renaissance – 2004 – édition entièrement retraduite par Joachim Bouflet - ISBN 2-7509-0121-9. Elle correspond au même ouvrage.

"La Vie de la Vierge Marie" – Anne-Catherine Emmerick – Presses de la Renaissance, Paris 2006. ISBN 2-7509-0239-8. Texte intégral. La traduction originale et le la présentation sont de Joachim Bouflet et comporte deux chapitres supplémentaires extraits des "Visions".  

"Visions d'Anne-Catherine Emmerich – sur la vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de la Très saint Vierge Marie, la douloureuse Passion et l'établissement de l'Église par les apôtres, coordonnée en un seul tout, selon l'ordre des faits" – 3 volumes - Éditions Téqui, Paris 1995 – ISBN 2-7403-0320-3. Cette recension, de 1864, est du Fr. Joseph-Alvare Duley à partir de la traduction de M. Charles d'Éberling d'un texte original de Karl Erhard Schmöger. Cette dernière œuvre peut être
consultée en ligne.

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Fiche mise à jour le
23/06/2021.

 



[1] Voir les fiches sur les âmes corédemptrices et sur les stigmatisés.

[2] Sœur Joséfa Ménendez (1890-1923) vécut ses quatre années de vie religieuse aux Feuillants de Poitiers où elle mourut à l’âge de 33 ans. Ses révélations furent publiées dans Un Appel à l’Amour, Apostolat de la prière, 1938. La première édition est préfacée par le futur Pie XII.

[3] Quadernetti, n° 49.2, catéchèse du 28 janvier 1949 (inédits en français).

[4] 8 septembre : Nativité de la Vierge Marie.

[5] C’est l’époque où Jérôme Bonaparte, le plus jeune frère de Napoléon, devient roi de Westphalie (1807-1813). Il importe avec lui les idées anticléricales de la Révolution.

[6] Littéralement "connaissance du cœur". Charisme spécial que Dieu confère à certaines personnes, tel qu'il est consigné dans la vie des saints, de connaître la condition morale et spirituelle d'une personne sans manifestation de celle-ci.

[7] ''La Vie de la Vierge Marie – texte intégral'' Presses de la Renaissance, Paris 2006, page 5.

[8] P. P. Riegler L. Richen et M. Meinertz, et plus récemment Jean Aulagnier dans une annexe à ''Maria Valtorta, qui es-tu?" - Résiac 1992, pages 157 et suivantes.

[9] Celui-là même qui rédigea l’article de référence dont nous nous servons.

[10] ''L’Osservatore Romano'' du 7 octobre 2004

[11] ] "La Douloureuse Passion de Jésus-Christ" – Anne-Catherine Emmerich / Clemens Brentano – éditions F.X. de Guibert, Paris – 2004 – Chapitre 2 "Fin de l'agonie de Jésus au Mont des Oliviers. Coût du Salut et visions de consolations", page 14 et suivantes.

[12] Il existe plusieurs orthographes du nom.