|
Présentation générale.
Haut de page
Une des grandes figures du Judaïsme. C’est le petit-fils de Hillel lui-même figure éminente. Gamaliel jouit d'une
grande renommée dans le peuple comme en témoigne le Talmud et les Actes des
apôtres. Parmi ses disciples, on trouve Étienne (le futur martyr), Hermas et Saül (le futur
apôtre Paul), Joseph
dit Barnabé son compagnon, Philippe de
Canata, le jeune homme riche.
Le père de Gamaliel, comme son fils, portent le même nom : Siméon. Mais ce
dernier qui siège au Sanhédrin, comme Gamaliel, n’a pas le charisme de ses
ascendants.
Gamaliel réside habituellement à Gamala de Judée (EMV 570). Ce lieu, identifié à Kefar Gamala (Jammāla), est
aujourd'hui localisé à 11 km à l'ouest de Ramallah, au nord de Jérusalem.
|
|
Caractère et aspect
Haut de page.
"Les paupières presque abaissées sur des yeux sévères et, quand
il les lève, ses yeux très foncés, profonds et pleins de pensée se
découvrent, dans toute leur sévère beauté, de chaque côté d'un nez allongé et
fin et sous le front un peu dégarni d'un homme âgé, haut, marqué de trois
rides parallèles et où une grosse veine bleuâtre dessine un V au milieu de la
tempe droite." (EMV 160).
"Pharisien et docteur jusqu'à la moelle des os, mais aussi honnête et
juste". "Yeux profonds sombres et sévères" (EMV 114).
Gamaliel grand, à l’aspect noble, beau, aux traits fortement sémitiques, un
front haut, des yeux très noirs, intelligents, pénétrants, longs et très
enfoncés sous les sourcils épais et droits, aux côtés d’un nez droit, long et
fin qui rappelle un peu celui de Jésus. La couleur de la peau, aussi, la
bouche aux lèvres fines, rappellent celles du Christ. Seulement les
moustaches et la barbe de Gamaliel, autrefois très noires, sont maintenant
grisonnantes et plus longues (EMV 645).
Souvent vêtu de blanc.
|

|
Parcours.
Haut de page.
Il fait partie des docteurs qui se fascinent pour le jeune Jésus lors
de son examen au Temple à l'âge de douze ans révolus (Bar Mitzva).
À cette occasion Jésus lui prédit un signe qu’il attendra désormais : "au son de ma voix, les pierres
trembleront…" (EMV 41)
Retrouvant Jésus adulte et ne faisant pas le lien avec l'enfant qui l'avait
fasciné, il demeure sceptique mais pas hostile : "Ce ne seront pas les
miracles d'un homme de Dieu qui m'enlèveront l'aiguillon que je porte au cœur
de ces trois questions qui restent sans réponse : Le Messie est-il
vivant ? Était-ce celui-là ? Est-ce celui-ci ?" (EMV 114). "Je suis
pour Toi un ami, Jésus. Je ne te crois pas inférieur à moi, mais plus
grand" (EMV 160). Il n’arrive à se
décider pour la conversion qu’au pied de la croix.
Cette attitude ambiguë n'est pas dénuée de gestes à l'encontre de Jésus : il
le renseigne indirectement sur les complots tramés contre Lui. Esprit droit,
il est scandalisé lorsqu’au procès pour viol d’Eléazar le fils d’Anna,
celui-ci est disculpé alors que son accusateur, parent de la victime, est
condamné (EMV
376) : "Que vienne vite le
nouveau Samson pour faire périr les philistins corrompus".
Son indépendance d'esprit se manifeste lors de la séance houleuse du
Sanhédrin qui suit la résurrection de Lazare : "Moi-même je le reconnais
pour le plus grand Rabbi d'Israël. Et je m'honore
d'être... détrôné par Lui." dit-il publiquement de Jésus (EMV 549). La polémique se poursuivant, Gamaliel confesse même,
un bref instant, sa divinité : "Il est Celui qui est." Mais avoue :
"Tant qu'a duré la lumière du Très-Haut, je l'ai vu tel", car son
esprit s'obscurcit à nouveau sans partager la haine du Sanhédrin (EMV 549).
Au procès de Jésus, il se lève scandalisé : "Il n'est pas permis de
procéder comme nous procédons, et j'en ferai une accusation publique." (EMV 603). Mais c'est "allongé par terre, au pied de la
Croix" (EMV
645.9), quand la terre aura
tremblé au dernier soupir de Jésus, qu'il se précipite pour reconnaître le
Messie (EMV
609). Bouleversé, vieilli, il se terre
dans sa maison et remet en cause tous les fondements de sa science (EMV
632). Dès lors sa conversion est en
route : il fréquente la maison de Nicodème "il cherche maintenant, avec
angoisse, la vérité, la lumière, le pardon, la vie" (EMV 644).
Lors du procès d'Étienne, il répond à Saül fanatisé qui lui demande s'il
n'est pas disciple du "malfaiteur" Jésus : "Je ne le suis pas encore.
Mais si Lui était ce qu’il disait, et en vérité beaucoup de choses
tendent à prouver qu’il l’était, je prie Dieu de le devenir." (EMV 645). Ce n'est pourtant qu'une dizaine d'années plus tard
que, devenu aveugle, il ira trouver Jean et la Vierge Marie au Gethsémani
pour recevoir définitivement, non la vue des yeux, mais la vue de l'esprit (EMV 647).
Selon des sources historiques, il meurt cinq ans plus tard. Soit à l'âge de
75 ans environ.
|

|
En savoir plus sur ce personnage.
Haut de page.
Extraits du Dictionnaire des personnages de l’Évangile, selon Maria
Valtorta (Mgr René Laurentin, François-Michel Debroise, Jean-François Lavère,
Éditions Salvator, 2012).
Saint Gamaliel est fêté le 3 août par l'Église catholique.
Selon le Talmud, il aurait épousé la fille d'un prêtre, Simon ben Nathanaël
de qui il aurait eu deux fils : Siméon et Abibas.
Il devint président du Sanhédrin (Nassi) à la mort
de Schammaï.
Les Actes des apôtres rapportent son intervention en faveur de Pierre et de
Jean lors de leur procès.
Selon Clément I
il resta au Sanhédrin pour aider les premiers chrétiens : il s'était converti
en secret avec son fils Simon. Selon St Jean Chrysostome, il se serait
converti avant St Paul.
Selon Photius, il aurait été baptisé par St Pierre et St Jean, ainsi que son
fils Abibas et Nicodème.
Il serait mort en 52.
Le Talmud dit de lui : «C’est la gloire de la Torah qui disparaît avec le
rabbin Gamaliel».
On lui attribue un apocryphe, l'évangile
de Gamaliel, un texte copte du Vème siècle inspiré d'un autre apocryphe, Les actes de Pilate.
Selon une vision qu'aurait eue le prêtre Lucien en 415,
Gamaliel aurait fait ensevelir Étienne dans un tombeau où lui-même voulait
être enterré avec sa famille, près de Kaphar Gamala.
|