"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

© Fondation héritière de Maria Valtorta.

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 7.489 - A Nobe. Parabola del re incompreso dai sudditi e miracolo sul vento.

 4.487 - At Nob. The Miracle on the Wind.

 4.489 - En Nob. Parábola del rey no comprendido por sus súbditos. Jesús calma el viento.

 9.541 - Jesus in Nob; Ein Windwunder.


Mardi 18 septembre 29
(23 Eloul 3789)

Jérusalem puis
Nobé.


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 Parabole du roi venu chez ses sujets.

 Le miracle du vent apaisé.


Accueil >> Plan du site >> Sommaire du Tome.

Ancienne édition : Tome 7, chapitre 184.
Nouvelle édition : Tome 7, chapitre 489.

489
À Nobé. Parabole du roi incompris de ses sujets. Miracle accompli sur le vent.

Le vendredi 6 septembre 1946.

474>  489.1 - C'est un village groupé, assez bien tenu. Les habitants sont dans les maisons, car il y a beaucoup de vent. Mais quand les disciples viennent avertir que Jésus est là, voilà que toutes les femmes, les enfants et les vieux que l'âge a retenus au village, se groupent autour de Jésus qui s'est arrêté sur la petite place principale. Le village, étant sur une hauteur, a de l'air et de la lumière même dans une journée couverte et de là, l'œil découvre Jérusalem au sud, et Rama au nord (je dis Rama car ce nom est écrit sur une borne avec l'indication des milles). 

Les gens sont très remués. Être devenus ceux qui donnent l'hospitalité au Seigneur, est pour eux une chose si nouvelle et si émouvante !...
Un vieillard, un vrai patriarche, le dit au nom de tous, et les femmes acquiescent de la tête. Habitués à être écrasés par l'orgueil des prêtres et des pharisiens, ils sont craintifs... 

Mais Jésus les met tout de suite à l'aise en prenant dans ses bras une fillette qui fait ses premiers pas, en caressant le vieillard, et en disant :   

"Vous ne m'aviez pas encore vu ?"       

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475> "De loin... Passer sur la route... Quelques hommes au Temple. Mais pour nous si proches de la ville, c'est encore plus difficile d'avoir ce que les autres ont en venant de loin" dit le vieillard. 

"C'est toujours ainsi, père. Ce qui semble faciliter les choses, les rend difficiles, parce que tous s'appuient sur la pensée que c'est facile. Mais maintenant nous allons nous connaître.   
 489.2 - Rentre chez toi, père. L'automne fait souffler ses vents, et ils ne sont pas favorables aux patriarches."          

"Oh ! Je suis resté seul. Le jour est sans valeur pour moi..."          

"Sa fille s'est mariée loin d'ici, et sa femme est morte aux Encénies" explique une femme.          

"Jean, tu ne dois pas parler ainsi, aujourd'hui que tu as le Rabbi avec toi. Tu l'as tant désiré !" lui dit une petite vieille.      

"C'est vrai. Mais... tu es le Messie, n'est-ce pas ?"     

"Oui, père."           

"Et alors que puis-je désirer de plus, maintenant que je l'ai vu et que j'ai vu accomplie la promesse faite à Abraham ?
Un vieillard, c'était lui alors le vieillard, chanta un jour au Temple, j'y étais car ce jour-là ma Lia se purifiait de son unique enfantement, et j'étais près d'elle, et avant nous, avait accompli le rite Une qui était un peu plus qu'enfant... un vieillard chanta en baisant le Bébé de cette toute jeune Femme : "Maintenant laisse, ô Seigneur, ton serviteur s'en aller en paix puisque mes yeux ont vu le Sauveur" [1]. Ce Nouveau-né c'était Toi, alors. Oh ! pour moi, quel bonheur ! Alors j'ai prié le Seigneur en disant : "Fais que moi aussi, je puisse mourir après l'avoir connu". Maintenant je te connais. Tu es ici. La main de mon Seigneur est posée sur ma tête. Sa voix m'a parlé. L'Éternel m'a exaucé. Et que dirais-je sinon les paroles du vieux Siméon, instruit et juste ? Je les dis : "Laisse, ô Seigneur, ton serviteur s'en aller en paix, puisque mes yeux ont connu ton Christ !"     

"Tu ne veux pas attendre de voir son Règne ?" dit une femme.     

"Non, Marie. Les fêtes ne sont pas pour les vieux. Et moi, je ne crois pas ce que disent la plupart des gens. Je me rappelle les paroles de Siméon... Il a annoncé une épée dans le cœur de cette jeune Femme, car le monde n'aimera pas tout entier le Sauveur... Il a dit que la ruine ou la résurrection viendra pour beaucoup par Lui... et il y a Isaïe... et il y a David... Non. Je préfère mourir et attendre sa grâce de là-bas... Et de là-bas son Règne..."      

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476> "Père, tu vois plus clair que les jeunes. Mon Royaume c'est celui des Cieux. Mais pour toi, ma venue n'est pas ruine car tu sais croire en Moi.
 489.3 - Allons chez toi. Je reste avec toi."       

Et conduit par le vieillard, il va à une maisonnette blanche dans une petite rue au milieu des jardins, qui se sont dépouillés de leurs feuilles arrachées par le vent, et il y entre avec Pierre, les deux fils d'Alphée, et Jean. Les autres se dispersent dans les autres maisons...  

...pour revenir après un moment s'entasser dans la maisonnette, le jardin, la terrasse sur le toit, jusqu'à monter sur le muret en pierres sèches qui sépare de la route un côté du jardin, sur un noyer puissant et sur un pommier robuste, sans se soucier du vent qui ne fait que grandir et soulève la poussière.   

Ils veulent entendre Jésus. Et Jésus hésite un moment, puis il commence à parler en se tenant sur le seuil de la cuisine, de façon que la voix se répande à l'intérieur et à l'extérieur de la maison.          

 489.4 - "Un roi puissant, dont le royaume était très vaste, voulut aller un jour visiter ses sujets. Il habitait dans un palais élevé d'où, par ses serviteurs et ses messagers, il envoyait ses ordres et faisait parvenir ses bienfaits à ses sujets, qui ainsi connaissaient son existence, l'amour qu'il avait pour eux, ses projets, mais ne le connaissaient pas personnellement, ne connaissaient pas sa voix et son langage. En un mot, ils savaient qu'il existait et qu'il était leur seigneur, mais rien de plus. Et comme il arrive souvent, de ce fait, beaucoup de ses lois et de ses instructions étaient déformées, ou par mauvaise volonté ou par incapacité de les comprendre, si bien que les intérêts des sujets et les désirs du roi, qui les voulait heureux, en subissaient un dommage. Il était obligé de les punir parfois et il en souffrait plus qu'eux, et les punitions n'amenaient pas d'amélioration. Il dit alors : "J'irai, je leur parlerai directement. Je me ferai connaître. Ils m'aimeront, me suivront mieux et deviendront heureux". Et il quitta sa somptueuse demeure pour venir parmi son peuple.        

Ce fut un grand étonnement qu'occasionna sa venue. Le peuple s'émut, s'agita, les uns avec joie, d'autres avec terreur, certains avec colère, d'autres avec défiance, d'autres avec haine.   

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477> Le roi, patient, sans jamais se lasser, se mit à approcher aussi bien ceux qui l'aimaient, que ceux qui le craignaient, que ceux qui le haïssaient. Il se mit à expliquer sa loi, à écouter ses sujets, à leur donner ses bienfaits, à les supporter. Et plusieurs finirent par l'aimer, par ne plus le fuir parce qu'il était trop grand ; quelques-uns, peu nombreux, cessèrent même de se défier et de haïr. C'étaient les meilleurs. Mais beaucoup restèrent ce qu'ils étaient, ne possédant pas en eux la bonne volonté. Mais le roi, qui était très sage, supporta aussi cela, en se réfugiant dans l'amour des meilleurs pour être récompensé de ses fatigues.          

Pourtant qu'arriva-t-il ? Il arriva que même parmi les meilleurs il ne fut pas compris par tous. Il venait de si loin ! Son langage était si nouveau ! Ses volontés étaient si différentes de celles de ses sujets ! Et il ne fut pas compris par tous... Et même certains le firent souffrir, et avec la souffrance lui firent subir des dommages, ou du moins risquèrent de les lui faire subir, pour l'avoir mal compris. Et quand ils comprirent qu'ils lui avaient procuré peine et dommage, ils fuirent désolés sa présence et ils ne vinrent plus vers lui, craignant sa parole.        

Mais le roi avait lu dans leurs cœurs et chaque jour il les appelait par son amour, priait l'Éternel de lui accorder de les retrouver pour leur dire : "Pourquoi me craignez-vous ? C'est vrai, votre incompréhension m'a fait souffrir, mais je l'ai vue sans malice, le fruit seulement de votre incapacité de comprendre mon langage si différent du vôtre. Ce qui m'afflige, c'est votre crainte. Cela me dit que non seulement vous ne m'avez pas compris comme roi, mais pas même comme ami. Pourquoi ne venez-vous pas ? Mais revenez donc. Ce que la joie de m'aimer ne vous avait pas fait comprendre, vous a été rendu clair par la souffrance de m'avoir fait souffrir. Oh ! venez, venez, mes amis. N'augmentez pas votre ignorance en restant loin de moi, vos brumes en vous cachant, vos amertumes en vous interdisant mon amour. Vous voyez ? Nous souffrons autant vous que moi d'être séparés. Moi, plus encore que vous. Venez donc, et donnez-moi la joie".    

C'est ce que voulait dire le roi. Ce furent ses paroles. Et de même Dieu parle aussi à ceux qui pèchent et c'est ainsi que parle le Sauveur à ceux qui peuvent s'être trompés.     

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478> Et c'est ainsi que le Roi d'Israël parle à ses sujets, le vrai Roi d'Israël, celui qui veut amener ses sujets du petit royaume de la Terre au grand Royaume des Cieux. Ne peuvent y entrer ceux qui ne suivent pas le Roi, ceux qui n'apprennent pas à comprendre ses paroles et sa pensée. Mais, comment comprendre si à la première erreur on fuit le Maître ?        

Que personne ne se laisse abattre s'il a péché et s'est repenti, s'il s'est trompé et reconnaît son erreur. Qu'il vienne à la Source qui efface les erreurs et qui donne lumière et sagesse, qu'il se désaltère à elle qui brûle de se donner et qui est venue du Ciel pour se donner aux hommes."      

 489.5 - Jésus se tait. Seul le vent fait entendre sa voix de plus en plus forte. En haut de la colline où se trouve Nobé, le vent s'acharne tellement que les arbres font entendre des craquements effrayants.   

Les gens sont obligés de rentrer dans leurs maisons. Mais quand ils se sont éloignés et que Jésus revient à la maison en fermant la porte,
Mathias, suivi de Manahen et de Timon, sort de derrière le muret et entre dans le petit jardin pour frapper à la porte close.    

Jésus Lui-même vient ouvrir.  

"Maître, les voilà … !" dit Mathias en montrant les deux qui sont restés honteux au bord du jardin et qui n'osent pas lever le visage pour regarder Jésus.

"Manahen ! Timon ! Mes amis !" dit Jésus en sortant dans le jardin et en refermant la porte, pour indiquer à ceux de l'intérieur de ne pas sortir par curiosité.  

Et il va vers les deux, les bras ouverts, déjà ouverts pour les embrasser. 

Les deux lèvent leur visage, touchés par l'amour qui tremble dans la voix du Maître, ils voient le visage et les yeux tout pleins d'amour, et leur peur tombe, ils courent en avant et disent avec un cri rendu rauque par leurs larmes : "Maître !" et ils tombent à ses pieds pour embrasser ses chevilles, en baisant ses pieds nus qu'ils baignent de leurs larmes.

"Mes amis ! Pas là ! Ici sur le cœur. Je vous ai tant attendu ! Et j'ai tant compris ! Allons … !"          

Et il cherche à les relever.         

"Pardon ! Oh ! Pardon !... Ne nous le refuse pas, Maître. Nous avons tant souffert !" 

"Je le sais. Mais si vous étiez venus plus tôt, plus tôt je vous aurais dit : "Je vous aime".          

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479> "Tu nous aimes ? Maître ?! Comme avant ?!" dit, le premier, Timon en levant un visage interrogateur.

"Plus qu'avant, car maintenant vous êtes guéris de toute humanité dans votre amour pour Moi."

"C'est vrai ! Oh ! mon Maître !" et Manahen bondit debout et ne résiste plus. Il se jette sur la poitrine de Jésus, et Timon l'imite...  

"Vous voyez comme on est bien ici ? N'y est-on pas mieux que dans un pauvre palais royal ? Où m'avoir davantage, et plus puissant, doux, riche de trésors sans fin, qu'en me possédant comme Sauveur, Rédempteur, Roi spirituel, Ami affectueux ?"        

"C'est vrai ! C'est vrai ! Oh ! ils nous avaient séduits ! Et il nous semblait qu'ils t'honoraient et que leurs idées étaient justes !
[2]"     

"N'y pensez plus. C'est passé, cela appartient au passé. Laissez le temps, qui s'écoule rapidement comme le tourbillon qui nous frappe, l'emmener au loin, le disperser pour toujours...      
 489.6 - Mais entrons dans la maison. Il n'est pas possible de rester ici..."

C'est en fait une vraie trombe ce qui arrive du nord sur le village. Des branches qui tombent, des tuiles qui volent, quelque muret peu résistant de terrasse qui tombe avec fracas. Le noyer et le pommier se tordent comme s'ils voulaient s'arracher du sol. 

Ils entrent dans la maison, et les quatre apôtres regardent étonnés le visage, encore mouillé de larmes des deux disciples, contrastant avec le sourire de leur visage. Mais ils ne disent rien.  

"Quelque malheur se prépare" dit le
vieux Jean.      

"Oui. Ceux qui sont dans les cabanes, je ne sais pas comment ils vont faire..." dit Pierre. 

Le vent est si fort que les petites flammes d'une lampe à trois becs, allumée pour éclairer la pièce fermée, vacillent bien que les portes soient barrées.        

Au fracas du vent qui croît toujours plus et frappe la maison avec de la terre et des débris, au point qu'il semble tomber une grêle fine, se mêlent des cris de femmes de plus en plus proches. Ce sont des épouses épouvantées, des mères angoissées :          

"Nos maris ! Nos fils ! Ils sont en route. Nous avons peur. Un mur de la maison abandonnée s'est écroulé... Seigneur ! Jésus ! Pitié !"          

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480>  489.7 - Jésus se lève debout, ouvre non sans mal la porte que le vent pousse de toute sa force. Des femmes courbées pour résister au vent — c'est une vraie trombe d'air sous un ciel menaçant — gémissent en tendant les bras.        

"Entrez. Ne craignez pas !" dit Jésus.  

Et il regarde le ciel et les arbres sur le point d'être déracinés.        

"Rentre, Jésus ! Tu vois comme s'abattent les branches et tombent les tuiles ? Il n'est pas prudent de rester dehors" crie Jude d'Alphée.  

"Pauvres oliviers ! C'est de la grêle. Là où elle tombe, la récolte est finie" dit Pierre sentencieusement.          

 Jésus ne rentre pas. Il sort même tout à fait dans le tourbillon qui tord son vêtement et soulève ses cheveux. Il ouvre les bras, prie, et puis commande :        

"Suffit ! Je le veux !" et il rentre dans la maison.      

Le vent a un dernier mugissement et puis il tombe tout d'un coup. Il est impressionnant le silence qui se fait après pareil fracas. Il l'est tellement que des maisons se montrent des visages étonnés. Il reste les signes de la trombe d'air : feuilles, branches arrachées, lambeaux de rideaux. Mais tout est tranquille. Le firmament répond à la terre, qui n'est plus bouleversée, par un éclaircissement des nuages qui de noirs deviennent clairs, se dispersent sans faire de dégâts, mais en laissant tomber une pluie fine qui achève de purifier l'air souillé par tant de poussière.        

"Mais qu'y a-t-il eu ?"     

"C'est fini ?"          

"Cela semblait la fin, et maintenant il fait beau !"    

Des voix s'interrogent d'une maison à l'autre.

Les femmes qui étaient accourues près de Jésus courent dehors :

"Le Seigneur ! Le Seigneur est avec nous ! Il a fait un
miracle ! Il a arrêté le vent ! Il a rompu les nuages ! Hosanna ! Hosanna ! Louange au Fils de David ! Paix ! Bénédiction ! Le Christ est avec nous ! Il est avec nous le Béni ! Le Saint ! Le Saint ! Le Saint ! Le Messie est avec nous ! Alléluia !" 

Le village déverse dehors tous ses vrais habitants et ceux qui s'y trouvent occasionnellement, c'est-à-dire les apôtres et les disciples qui accourent tous à la maisonnette où est Jésus. Tous veulent l'embrasser, le toucher, l'exalter.        

"Louez le Seigneur Très-Haut. C'est Lui le Maître des vents et de l'eau. S'il a écouté son Fils, cela a été pour récompenser la foi et l'amour que vous avez eus pour Lui." 

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481> Et il voudrait les congédier. Mais qui peut calmer un village en fête, agité par un miracle évident ? Surtout si c'est un village rempli de femmes ? Les efforts de Jésus sont vains. Il sourit avec patience alors que le vieillard qui le loge baise sa main gauche qu'il arrose de ses larmes.          

 489.8 - Voici les premiers hommes, essoufflés, apeurés, qui reviennent de Jérusalem. Ils craignent je ne sais quel malheur. Ils voient le peuple en fête.        

"Qu'y a-t-il ? Qu'y a-t-il eu ? Mais vous n'avez pas eu la tempête ? De la montagne, on voyait la ville disparaître sous des nuages de poussière. Nous croyions qu'elle était écroulée. Et ici, tout est sauf !"

"Le Seigneur ! Le Seigneur ! Il est venu à temps pour nous sauver de la ruine. Seule est tombée la maison maudite et quelques tuiles et quelques branches. Et vous ? Qu'est-il arrivé à Jérusalem ?"        

Les questions et les réponses se croisent, mais les hommes se fraient un passage pour aller vénérer le Sauveur. Ce n'est qu'après qu'ils expliquent que la ville était effrayée à cause de la tempête qui menaçait et que tous s'enfuyaient des cabanes
[3] dans les maisons et que les propriétaires des oliviers pleuraient déjà sur leur récolte... quand d'un seul coup le vent s'était calmé et que le ciel s'était éclairci en laissant tomber un peu de pluie... et toute la ville était étonnée.



 Et, parce que la fantaisie travaille vite dans certains cas, les hommes racontent que pendant que les gens s'enfuyaient, plusieurs qui avaient été dans le Temple les jours précédents, voyant que le Moriah[4] était le plus envahi par les rafales au point que les comptoirs des changeurs avaient été renversés et que la maison du Pontife avait subi des dégâts, disaient que c'était un châtiment de Dieu, pour les insultes faites à son Messie. Et patati et patata... Plus il arrivait d'hommes, et plus leurs récits se coloraient. Par moments ils devenaient plus apocalyptiques que ne l'étaient les récits du Vendredi Saint...[5]        

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Fiche mise à jour le 08/02/2024.

 



[1] Le vieillard Siméon. Cf. EMV 32.5.        

[2] Voir la tentative de couronnement de Jésus fomentée par ses partisans puissants (EMV 464.5/11).  

[3] C'est la fête des Tentes pendant laquelle on vit dans des cabanes de branchages.   

[4] Mont sur lequel le Temple est construit. Le Saint des Saints est à son sommet.       

[5] Récit évangélique en : Matthieu 27,50-53 | Marc 15,37-38 | Luc 23,44-46.