"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

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 7.492 - A Betania viene ricordato Giovanni di Endor.

 4.490 - At Bethany. "One Can Kill in Many Ways".


Mercredi 19 septembre 29 (22 Tisri)
Béthanie, l'après-midi


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 On peut tuer des frères de beaucoup de manières, avec une arme ou par la parole, ou par une action mauvaise.

 Qui a dénoncé, dénoncera encore. Qui a fait mourir fera encore mourir


- Élise offre ses services à Jésus 211

- Les romains sont moins dangereux que les juifs 212

- Il y a bien des façons de tuer 212

- Qui a dénoncé dénoncera 213

Accueil >> Plan du site >> Sommaire du Tome 7

 

7.187.
À Béthanie.
"On peut tuer de beaucoup de façon"


211> Une maison de Béthanie, de plus en plus triste, mais toujours accueillante... La présence d'amis et de disciples n'enlève pas à la maison sa tristesse. Il y a Joseph, Nicodème, Manaën, Élise et Anastasica qui, à ce que je comprends, n'ont pas su rester loin de Jésus et s'en excusent comme d'une désobéissance, bien décidées pourtant à ne pas s'en aller. Et Élise en explique les solides raisons qui sont : l'impossibilité pour les sœurs de Lazare de suivre le Maître pour donner à Lui et aux apôtres ces soins féminins qui sont nécessaires à un groupe d'hommes seuls et, de plus, persécutés.

"Nous seules le pouvons. Car Marthe et Marie ne peuvent laisser leur frère. Jeanne n'est pas là. Annalia est trop jeune pour venir avec vous. Pour Nike il est bon qu'elle reste là où elle se trouve pour vous y accueillir. Mes cheveux blancs évitent les commérages. Je te précéderai où tu iras, je resterai où tu me dis, et tu auras toujours une mère près de Toi, et moi je penserai que j'ai encore un fils. Je ferai ce que tu veux, mais laisse-moi te servir."

Jésus consent en sentant que tout le monde trouve la chose juste. Peut-être aussi, dans la grande amertume qu'il a certainement dans le cœur, désire-t-il avoir près de Lui un cœur maternel où il trouverait un reflet de la douceur de sa Mère...

212> Élise triomphe dans sa joie.

Jésus lui dit: "Je serai souvent à Nobé. Tu iras dans la maison du vieux Jean. Il me l'a offerte pour mes séjours. Je t'y trouverai à chacun de nos retours..."

"Tu comptes t'en aller, malgré les pluies ?" demande Joseph d'Arimathie.

"Oui. Je veux encore aller vers la Pérée en m'arrêtant dans la maison de Salomon, puis vers Jéricho et la Samarie. Oh ! je voudrais aller en tant d'endroits encore..."

"Ne t'éloigne pas trop, Maître, des routes gardées et des villes où il y a un centurion. Eux ne sont pas sûrs, et les autres ne le sont pas non plus. Deux craintes, deux surveillances, sur Toi, et réciproquement. Mais crois bien que pour Toi les romains sont moins dangereux..."

"Ils nous ont abandonnés !..." dit avec brusquerie Judas de Kériot.

"Tu le crois ? Non. Parmi les gentils qui écoutent le Maître, peux-tu distinguer les envoyés de Claudia ou de Ponce ? Parmi les affranchis de la première et de ses amies, ils ne sont pas peu nombreux ceux qui pourraient parler au Bel Nidrac s'ils étaient Israélites. N'oublie jamais que des gens instruits, il y en a en tous lieux, que Rome a asservi le monde, que ses patriciens aiment prendre le meilleur butin pour orner leurs maisons. Si les gymnasiarques et ceux qui dirigent les cirques choisissent tout ce qui peut leur procurer de l'argent et de la gloire, les patriciens choisissent ceux dont la culture ou la beauté sont un ornement et un agrément pour leur maison et pour eux-mêmes... Maître, ce discours me ramène un souvenir... M'est-il permis de te poser une question ?"

"Parle."

"Cette femme, cette grecque qui était avec nous l'an dernier... et qui fournissait un chef d'accusation contre Toi, où est-elle ? Plusieurs ont cherché à le savoir... pas dans une bonne intention. Mais moi je n'ai pas de mauvais dessein... Seulement... Qu'elle soit retournée à l'erreur ne me paraît pas chose possible. Elle possédait une grande intelligence et une justice sincère. Mais on ne la voit plus..."

"Quelque part sur la Terre, elle, la païenne, a su exercer envers un Israélite persécuté une charité que les israélites ne possédaient pas."

"Tu veux parler de Jean d'Endor ? Est-il avec elle ?"

"Il est mort."

213> "Mort ?"

 "Oui. Et on pouvait le laisser mourir près de Moi... Il n'y avait pas beaucoup à attendre... Ceux, et il y en a tant, qui ont travaillé pour provoquer son éloignement, ont commis un homicide comme s'ils avaient levé sur lui une main armée d'un couteau. Ils lui ont fendu le cœur. Et même le sachant mort de cela, ils ne pensent pas être homicides. Ils n'éprouvent pas de remords de l'avoir été. On peut tuer des frères de beaucoup de manières, avec une arme ou par la parole, ou par une action mauvaise. Comme de rapporter à un persécuteur les asiles d'un persécuté, d'enlever à un malheureux une place où il trouve le réconfort... Oh ! de combien de façons on tue... Mais l'homme n'en éprouve pas de remords. L'homme, et c'est le signe de sa décadence spirituelle, a tué le remords."

Jésus est si sévère, en disant ces paroles, que personne ne trouve la force de parler. Ils se regardent du coin de l'œil, tête basse, confus, même les plus innocents et les meilleurs. Jésus dit après un moment de silence : "II faut que personne ne rapporte aux ennemis du mort et aux miens ce que j'ai dit, pour leur donner une joie satanique. Mais, si on vous interroge, dites Simplement que Jean est en paix, avec son corps dans un tombeau lointain et son esprit qui m'attend."

"Seigneur, cela t'a fait souffrir ?" demande Nicodème.

"Quoi ? Sa mort ?"

"Oui."

 "Non. Sa mort m'a donné la paix, car c'était sa paix. C'est une peine, une grande peine que m'ont donnée ceux qui, par un bas sentiment, ont dénoncé au Sanhédrin sa présence parmi les disciples, et ont amené son départ. Mais chacun a ses idées, et il n'y a qu'une grande et bonne volonté qui puisse changer les instincts et les idées. Cependant, je vous dis : "Qui a dénoncé, dénoncera encore. Qui a fait mourir fera encore mourir". Malheur à lui, pourtant. Il croit triompher et va à sa perte, et le jugement de Dieu l'attend."

"Pourquoi me regardes-tu ainsi, Maître ?" demande Jean de Zébédée qui se trouble et rougit comme s'il était coupable.

"C'est parce que si je te regarde, personne ne pensera, pas même le plus mauvais, que tu puisses avoir haï un frère."

"Cela pourrait être un pharisien, ou un romain... Il leur vendait des œufs..." dit Judas de Kériot.

"Ce fut un démon. Mais il lui a fait du bien en voulant lui nuire. Il a hâté sa complète purification et sa paix."

"Comment l'as-tu su ? Qui t'a apporté la nouvelle ?" demande Joseph.

214> "Le Maître a-t-il besoin, peut-être, qu'on Lui apporte les nouvelles ? Ne voit-il pas peut-être les actions des hommes ? N'est-il pas allé appeler Jeanne pour qu'elle vienne à Lui et qu'il la guérisse ? Qu'est-ce qui est impossible à Dieu ?" dit avec véhémence Marie de Magdala.

"C'est vrai, femme. Mais il y en a peu qui possèdent ta foi... Et j'ai pour cela posé une sotte question."

"C'est bien. Mais maintenant, Maître, viens. Lazare s'est éveillé et il t'attend..."

Et elle l'emmène, tranchante et décidée, coupant toute possibilité de conversation et de questions.