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"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

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     I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\italiano.gif 2.110. - In casa di Giacobbe presso il lago Meron.

     I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\English.gif 1.110. - Jesus in the House of Jacob near Lake Merom.

 2.110 - En casa de Jacob en las cercanías del lago Merón.

 2.149 - Jesus im Hause des Jakobus am See Meron.


Mercredi 6 octobre 27 (19 Tishri 3788)
Lac de Mérom.


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     I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BaliseBleue.gif Être toute la vie esclave, lépreux, mendiant, c'est une félicité royale en comparaison d'une heure, d'une seule heure de punition divine

     I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\BaliseBleue.gif Bienheureux les miséricordieux. Ils obtiendront miséricorde


Accueil >> Plan du Site >> Sommaire du Tome.

Ancienne édition : Tome 2, chapitre 77.
Nouvelle édition : Tome 2, chapitre 110.

110
Dans la maison de Jacob près du lac Mérom.

Vision du samedi 17 février 1945.

227/228>  110.1 – Je dirais que, en plus du lac de Galilée et de la Mer Morte, la Palestine possède un autre petit lac ou un étang, un miroir d'eau en somme, dont j'ignore le nom. Je ne vaux rien en fait d'évaluations, mais au coup d’œil, je dirais que ce petit plan d'eau peut avoir trois kilomètres sur deux, environ. C'est peu, bien peu de chose, comme on voit. Mais il est gracieux, dans son cadre de verdure. C'est un miroir si azuré et si tranquille qu'on dirait une grande écaille d'émail céleste, avec au centre une coloration plus claire et légèrement mouvante, due sans doute au courant du fleuve qui s'y jette au nord pour en sortir au sud. À cause de la faible profondeur du lac, le courant le traverse comme une veine vivante au milieu d'une eau stagnante, faisant remarquer sa présence par une couleur différente et une légère agitation de ses eaux.        

Pas de bateaux à voile sur ce petit lac. Mais seulement quelques petites barques d'où un pêcheur solitaire descend ou retire ses nasses, ou qu'emprunte un voyageur pour raccourcir sa route. Et des troupeaux, des troupeaux, des troupeaux qui descendent certainement des pâturages de montagne à cause de l'automne qui avance, et paissent sur les rives dans les prés où l'herbe est verte et grasse.           

 110.2 – À la pointe sud du lac dont la forme est ovale, passe une grande route qui s'allonge de l'est à l'ouest, ou plutôt du nord-est au sud-ouest. Elle est assez bien entretenue et fréquentée par des voyageurs qui se rendent dans les pays disséminés dans la région.  

C'est sur cette route que Jésus s'avance avec les siens.     

La journée est plutôt sombre et
Pierre fait une observation :    

"Il valait mieux ne pas aller chez cette femme. Les jours deviennent de plus en plus courts et sombres... et Jérusalem est encore loin."         

"Nous arriverons à temps. Et crois-moi, Pierre, il vaut mieux obéir à Dieu en faisant le bien que d'assister à une cérémonie extérieure. Maintenant, cette femme bénit Dieu avec toutes ses créatures, autour du chef de famille qui est si bien guéri qu'il pourra se trouver à Jérusalem pour les Tabernacles, alors qu'il aurait dû à ce moment là, dormir dans un tombeau sous les bandelettes et au milieu des aromates. Ne confondez jamais la foi avec les actes extérieurs. Il ne faut jamais critiquer. Mais comment les pharisiens peuvent-ils t'étonner si toi aussi, tu t'illusionnes avec une piété mal comprise, et si tu fermes ton cœur au prochain en disant : "Je sers Dieu. Cela suffit" ?"       

"Tu as raison, Maître. Je suis plus ignorant qu'un ânon."           

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229> "Et je te garde avec Moi, pour te rendre sage. N'aie pas peur. Kouza m'a offert un char presque jusqu'à Jaboc [1]. De là au gué, il y a peu de chemin. Il a tant insisté, et avec des raisons si justes, que j'ai cédé, bien que je juge que le Roi des pauvres doit se servir des moyens des pauvres. Mais la mort de Jonas a imposé un retard et je dois adapter mes plans à l'imprévu."           

 110.3 – Les disciples parlent de Jonas en plaignant sa misérable existence et en enviant son heureuse mort. Simon le Zélote murmure :      

"Je n'ai pas pu le rendre heureux et donner au Maître un vrai disciple mûri par un long martyre et une foi inébranlable... et j'en suis peiné. Le monde a tant besoin de créatures fidèles, pleines de foi en Jésus, pour compenser ceux, si nombreux, qui doutent et douteront !"     

"N'importe, Simon" répond Jésus. "Lui est plus heureux maintenant, et plus actif. Et toi, tu as fait pour lui et pour Moi plus que nul n'aurait fait. Pour lui aussi, je te remercie. Maintenant, il sait qui a été son libérateur et il te bénit."           

"Alors, il maudit
Doras, aussi" s'exclame Pierre.   

Jésus le regarde et lui demande :       

"Tu le crois ? Tu es dans l'erreur. Jonas était un juste. Maintenant, c'est un saint. Il n'a haï et maudit personne de son vivant. Il ne hait et ne maudit pas maintenant. Il regarde vers le Paradis dans le lieu où il séjourne et il jubile, car il sait déjà que bientôt les
Limbes laisseront sortir ceux qui s'y trouvent. Il ne fait rien, d'autre."       

"Et à Doras ... ton anathème fonctionnera ?"          

"En quel sens, Pierre ?"

"En l'amenant à réfléchir et à changer... ou bien... en le frappant d'un châtiment."          

"Je l'ai livré à la justice de Dieu. Moi, l'Amour, je l'ai abandonné.
[2]"    

"Miséricorde ! Je ne voudrais pas être à sa place !"

"Moi, non plus !"

"Ni moi !" 

     I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif "Personne ne le voudrait, car la justice du Parfait, que sera-t-elle donc ?" disent les disciples.        

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230> "Pour les bons, ce sera l'extase, pour les satans, ce sera la foudre, amis. En vérité je vous le dis : être toute la vie esclave, lépreux, mendiant, c'est une félicité royale en comparaison d'une heure, d'une seule heure de punition divine."

 110.4 – "Il pleut, Maître. Qu'allons-nous faire ? Où aller ?"        

En effet, sur le lac qui s'est assombri en reflétant le ciel, maintenant tout couvert de nuages couleur de plomb, tombent et rebondissent les premières gouttes d'une pluie qui menace de devenir plus violente.    

"Dans quelque maison, nous demanderons abri au nom de Dieu."      

"Espérons de trouver quelqu'un qui soit aussi bon que
ce Romain. Je ne les croyais pas comme ça... Je les avais toujours évités comme impurs, et je vois que... oui, tout compte fait, ils valent mieux que beaucoup d'entre nous." dit Pierre.

"Les Romains te plaisent ?" demande Jésus.          

"Eh !... je ne les trouve pas pires que nous. Ce sont des samaritains, voilà..."        

Jésus sourit sans rien dire. Ils sont rejoints par une petite femme qui pousse devant elle huit brebis.

"Femme, sais-tu nous dire où nous pourrons trouver un toit ? ..." demande Pierre.       

"Je suis la servante d'un homme pauvre et seul. Mais, si vous voulez venir ... je crois que le maître vous recevra avec bonté." 

"Allons."   

Ils s'en vont sous l'averse rapidement au milieu des brebis qui trottent avec leurs corps obèses pour fuir la pluie. Ils laissent la grande route pour prendre un chemin qui conduit à une maisonnette basse. Je reconnais la maison du paysan
Jacob, ce Jacob de Matthias et Marie, les deux orphelins de la vision du mois d'août me semble-t-il [3].          

"Voilà : c'est ici ! Courez devant, pendant que je conduis les brebis au bercail. Au delà du muret il y a une cour et, par celle-là, on arrive à la maison. Il sera à la cuisine. Ne faites pas attention s'il dit peu de paroles... Il a beaucoup d'ennuis."   

La femme va vers un cagibi à droite. 

 110.5 – Jésus, avec les siens, tourne à gauche.        

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231> Voilà l'aire avec le puits et le four au fond et le pommier sur le côté, et voici la porte grande ouverte de la cuisine où brûle un feu de branches, et où un homme est en train de réparer un outil de culture endommagé.        

"Paix à cette maison. Je te demande un abri pour la nuit pour Moi et mes compagnons" dit Jésus sur le seuil de la porte.      

L'homme lève la tête.    

"Entre" dit-il, "et que Dieu te rende la paix que tu offres. Mais... la paix ici ! Elle est ennemie de Jacob depuis quelque temps. Entre, entre !... Entrez tous. Le feu est l'unique chose que je peux vous donner abondamment... parce que… Oh ! mais... Mais Toi, maintenant que tu as, enlevé le capuchon (Jésus s'était couvert la tête avec un pan de son manteau, en le tenant serré sous la gorge avec la main) et je te vois bien... Tu es, oui, tu es le Rabbi galiléen, celui qu'on nomme Messie et qui fait des miracles... Est-ce Toi ? Dis-le, au nom de Dieu."          

"Je suis Jésus de Nazareth, le Messie. Tu me connais ?"  

"Je t'ai entendu, à la dernière lune, tu parlais à la maison de
Jude et Anne ... j'étais parmi les vendangeurs car... je suis pauvre. Une série de malheurs : la grêle, les chenilles, des arbres et des brebis malades... Pour moi, qui suis seul avec une servante, mon avoir me suffisait. Mais maintenant j'ai fait des dettes parce que le malheur s'acharne sur moi... Pour ne pas vendre toutes mes brebis, j'ai travaillé dans la maison des autres... Et puis, mes champs !... On aurait dit que la guerre y était passée tant ils étaient brûlés, et tant étaient stériles les vignes et les oliviers. Depuis la mort de ma femme, cela fait six ans, on dirait que Mammon s'amuse à mes dépens. Tu vois ? Je suis en train de travailler après cette charrue. Mais elle a le bois tout abîmé. Comment faire ? Je ne suis pas du métier, et je rattache, je rattache. Mais cela ne sert à rien. Je dois encore regarder aussi à ma bourse, maintenant... Je vais vendre une autre brebis pour réparer les outils. Le toit fait eau... mais les champs m'inquiètent plus que la maison. C'est dommage ! Les brebis sont toutes pleines... j'espérais reconstituer le troupeau... Mais !"     

"Je vois que je viens apporter des ennuis, là où il y en a déjà tant."      

"Des ennuis, Toi ? Non. Je t'ai entendu parler et... au fond du cœur m'est resté ce que tu disais. C'est vrai que j'ai travaillé honnêtement, et pourtant... Mais je pense que peut-être je n'étais pas assez bon. Je pense que peut-être celle qui était bonne, c'était ma femme qui avait pitié de tout le monde.      

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232> Pauvre Lia, morte trop vite, trop vite pour son homme... Je pense que la prospérité de ces temps là venait du Ciel par elle. Et je veux devenir meilleur pour pratiquer ce que tu dis et imiter mon épouse. Et je ne demande pas grand-chose... de rester seulement dans cette maison où elle est morte, où moi je suis né... et d'avoir du pain pour moi et la servante qui remplace ma femme, elle fait la bergère et m'aide comme elle peut. Je n'ai plus de serviteur. J'en avais deux et ils me suffisaient, en travaillant moi aussi aux champs et à l'oliveraie... Mais je n'ai plus de pain que pour moi et encore bien peu..."         

"Ne te prive pas de pain pour nous..."

"Non, Maître, si je n'en avais qu'une bouchée, je te la donnerais. C'est un honneur pour moi de t'avoir... Je ne l'aurais jamais espéré. Mais je dis mes misères parce que tu es bon et que tu comprends."          

 110.6 – "Oui, je comprends. Donne-moi ce marteau. Ce n'est pas comme ça qu'il faut faire. Tu abîmes le bois. Donne-moi aussi ce poinçon, mais après l'avoir rougi au feu. Il percera mieux le bois et nous y passerons sans difficulté une cheville de fer. Laisse-moi faire. Je travaillais le bois..." 

"Toi, travailler pour moi ? Non !"      

"Laisse-moi faire. Tu m'abrites. Moi je t'aide. Il faut s'aimer entre hommes, en donnant chacun ce qu'il peut."      

"Tu donnes la paix. Tu donnes la sagesse. Tu donnes le miracle. Tu donnes déjà beaucoup, beaucoup !"      

"Je donne aussi le travail. Allons ! Obéis..." 

Et Jésus, qui n'a gardé que son habit, travaille rapidement et avec dextérité au timon abîmé. Il perce, il attache, il cheville, l'essaie jusqu'à ce qu'il le voit solide.

"Il pourra encore travailler longtemps, jusqu'à l'année prochaine. Et alors tu pourras le changer." 

"Je le crois bien. Cette charrue est passée par tes mains et me bénira la terre."        

"Ce n'est pas pour cela Jacob, qu'elle sera bénie."  

"Pourquoi, alors, mon Seigneur ?"    

     I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\Balise.gif "Parce que tu uses de miséricorde. Tu ne te renfermes pas dans la rancœur de l'égoïsme et de l'envie, mais tu reçois mon enseignement et le mets en pratique. Bienheureux les miséricordieux. Ils obtiendront miséricorde."       

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233> "En quoi j'en use pour Toi, mon Seigneur ? C'est à peine si j'ai une place et la nourriture dont tu as besoin. Je n'ai que la bonne volonté, et jamais je n'ai tant souffert d'être pauvre pour n'avoir pas de quoi faire honneur, à Toi et à tes amis." 

"C'est assez de ton désir. En vérité, je te dis que même un seul verre d'eau donné en mon nom est une grande chose aux yeux de Dieu. J'étais un voyageur fatigué sous la bourrasque : tu m'as abrité. L'heure du repas arrive et tu me dis : "Je t'offre ce que j'ai". La nuit descend : et tu m'offres un toit ami. Que veux-tu faire de plus ? Fais confiance, Jacob. Le Fils de l'homme ne regarde pas au luxe de la réception et de la nourriture. Il regarde aux sentiments du cœur. Le Fils de Dieu dit au Père : "Père, bénis mes bienfaiteurs et tous ceux qui, en mon nom, sont miséricordieux pour leurs frères". Cela, je le dis pour toi."

 110.7 – Pendant que Jésus travaillait à la herse, la servante a parlé avec le maître, et elle revient avec du pain, du lait qu'elle vient de traire quelques pommes ratatinées et un plateau d'olives.   

"Je n'ai rien de plus" dit l'homme en s'excusant.   

"Oh ! Moi, je vois parmi ta nourriture une nourriture que tu ne vois pas ! Et je m'en nourris, car elle a une saveur céleste."  

"Tu te nourris, peut-être, Toi, Fils de Dieu, d'une nourriture que t'apportent les anges ? Peut-être tu vis d'un pain spirituel."       

"Oui, l'esprit vaut plus que le corps et pas seulement en Moi. Mais je ne me nourris pas de pain angélique. Bien plutôt de l'amour du Père et des hommes. Je le trouve aussi sur ta table, et j'en bénis le Père qui par amour m'a conduit à toi, et je te bénis de m'accueillir avec amour et de me donner l'amour. Voilà ma nourriture, avec l'exécution de la volonté de mon Père."        

"Bénis, alors, et fais l'offrande de la nourriture à Dieu, à ma place. Aujourd'hui, tu es pour moi le Chef de famille et toujours tu seras mon Maître et mon Ami."     

Jésus prend le pain et l'offre en le tenant haut levé entre ses mains. Il prie, avec un psaume, je crois. Puis il s'assied, rompt le pain et le distribue...

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Tout se termine ainsi.   

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Fiche mise à jour le 22/04/2019.

 



[1] Jean-François Lavère, dans son Dictionnaire géographique, identifie ce lieu au gué du Yabbok ou gué d’Adam, là où eut lieu le combat de Jacob et de l’ange (Genèse 32, 23-32). C’est aussi là que Josué arrêta le cours du Jourdain pour permettre le passage de l’Arche et du peuple (Josué 3, 14-17).         
Voir aussi
EMV 361.11.

[2] Le sens de cette affirmation, semblable à celle d’EMV 109.12 ("Je te livre au Dieu du Sinaï") et à une autre que nous rencontrerons en EMV 476.6 ("Je suis l’Amour, c’est vrai. Mais le Père est au-dessus de moi, et il est la Justice") sera éclaircie en EMV 191.8 et en EMV 261.2.

[3] Vision du 24 août 1944 qui est intégrée au chapitre 298.