"L'Évangile tel qu'il m'a été
révélé" |
aucun accent |
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Dimanche 4
novembre 29 (9 Kisleu)
- Zachée s'est procuré un domaine pour
les convertis 432 - Comment il a converti Démétes et d'autres 433 - Les remords de plusieurs d'entre eux 434
- Jésus s'approche d'un entremetteur
converti 435 - Il invite un jeune homme à pardonner
436 - Le remercie de n'avoir pas comploté
contre lui 437 - Discute avec Démétes
de l'âme humaine 438 - Discours (La réincarnation n'est
pas accordée 440 - Mais la conversion est toujours
possible) 441 - Jalousie des apôtres 441 |
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432> Ils sont tous rassemblés dans une pièce vaste et dépouillée.
Autrefois, certainement, elle était belle. Maintenant, ce n'est plus qu'un
grand local. Ils ont apporté les sièges et les lits pris dans les salles à
manger ou dans les chambres à coucher, et ils se sont tous assis autour du
Maître qu'ils ont fait asseoir sur une sorte de fauteuil tout en bois sculpté
couvert d'un tapis de haute lice. Le meuble le plus luxueux de la maison. Zachée parle d'un domaine acheté avec l'argent
recueilli entre eux : "Nous devions pourtant faire quelque chose ! L'oisiveté
n'est pas un bon remède pour ne pas pécher. C'est un terrain encore peu
fertile car il avait été négligé, comme nous, et comme nous plein de ronces,
de pierres, de places arides et d'herbes nuisibles, Nike nous a prêté ses serviteurs paysans pour
nous apprendre comment faire pour dégager les puits négligés, pour nettoyer
les champs, et tailler le peu d'arbres qu'il y avait et en planter des
jeunes. Nous savions tant de choses... mais pas les saints travaux de
l'homme. Mais dans ce travail, si nouveau pour nous, nous trouvons vraiment
une vie nouvelle. 433> Rien ne rappelle le
passé autour de nous. Seule la conscience les rappelle, mais c'est bien...
Nous sommes des pécheurs... Viendras-tu le voir ?" "Nous sortirons
ensemble d'ici pour nous diriger vers le Jourdain, et je m'arrêterai en cet
endroit. Tu me dis qu'il est justement sur le chemin qui va au
fleuve..." "Oui, Maître, mais
c'est en mauvais état. La maison tombe en ruines, et elle est vide de
meubles. Nous n'avions pas d'argent pour tout... après avoir, dans la mesure
où on a pu le faire, réparé nos manquements au prochain. Ceux-ci, sauf Démétes, Valens et Lévi, trop âgés pour certaines privations et qui
dorment ici, se contentent du foin, Seigneur." "Bien des fois,
je n'ai pas même cela. Je dormirai sur le foin, Moi aussi, Zachée. J'y ai
dormi mes premiers sommeils et ils étaient doux car l'amour les veillait. Je
puis y dormir aussi ce sommeil et il ne sera pas tourmenté car je le prendrai
parmi des hommes chez qui est revenue la bonne volonté." Et il regarde d'un
regard qui est une caresse ces prémices des rachetés de tous pays. Et eux le
regardent... Ce ne sont pas des hommes qui ont les larmes faciles. Qui sait
même combien de pleurs ils ont fait verser. Leurs visages sont autant de
livres sur lequel est écrit leur passé malheureux, et si maintenant leur
nouvelle vie voile la brutalité de ces paroles, on peut cependant encore
assez les déchiffrer pour permettre de voir de quels gouffres ils remontent
vers la Lumière. Et pourtant leurs visages s'éclairent, s'illuminent, leurs
regards prennent de l'assurance, une lueur d'espérance surnaturelle, de
satisfaction morale y brille quand ils entendent le Maître leur dire qu'ils
sont revenus à la bonne volonté.
435> "L'horrible Némésis [1] qui nous reproche
nos crimes et qui nous promet la vengeance outre tombe" dit l'un d'eux. "Ce sont les lamentations
de ceux qui étaient épuisés et que j'ai frappés pour les faire
travailler." "Ce sont les
malédictions de ceux que j'ai rendus esclaves après avoir pris par l'usure
tout leur avoir." "Ce sont les
supplications des veuves et des orphelins qui ne pouvaient pas payer et
auxquels j'ai confisqué, au nom de la loi, leurs dernières ressources." "Ce sont les férocités accomplies
dans les pays conquis sur des gens désarmés, terrorisés par la défaite."
"Ce sont les
larmes de ma mère, de ma femme, de ma fille, mortes de privations, alors que
je gaspillais tout en festins."
Les apôtres se sont
involontairement écartés du dernier qui a parlé. Jésus se lève et
s'approche de lui. Il lui met la main sur l'épaule et lui dit : "C'est
vrai ! Ton crime est grand. Tu as beaucoup à réparer. Mais Moi, la
Miséricorde, je te dis que même si tu étais le démon en personne et si tu
avais sur toi tous les crimes de la Terre, si tu le veux, tu peux tout
réparer et être pardonné par Dieu, par le Dieu vrai, grand et paternel. Si tu
veux. Unis ta volonté à la mienne. Moi aussi, je veux que tu sois pardonné. Unis-toi à Moi. Donne-moi ton pauvre esprit
déshonoré, ruiné, couvert de cicatrices et avili, depuis que tu as quitté le
péché. Je le mettrai dans mon Cœur, là où je mets les plus grands pécheurs,
et je l'emmènerai avec Moi dans le Sacrifice rédempteur. 436> Le sang le plus
saint, celui de mon Cœur, le dernier sang de Celui qui sera consumé pour les
hommes, se répandra sur les plus grandes ruines et les régénérera. Pour le
moment, aie l'espérance, une espérance plus grande que ton crime immense,
dans la miséricorde de Dieu, car elle est sans bornes, Ô homme, pour qui sait
se confier à elle." L'homme voudrait bien
prendre et baiser cette main posée sur son épaule, si pâle et si décharnée
sur son vêtement brun, et sur son épaule robuste, mais il n'ose pas. Jésus
comprend et il lui présente la main en disant : "Baise sa paume, homme.
Je retrouverai ce baiser pour guérir une de mes tortures. Main baisée, main
blessée. Baisée par amour, blessée par l'amour. Oh ! si tous savaient
embrasser la grande Victime, et qu'Elle mourût dans son vêtement de plaies en
sachant que dans chacune se trouvent les baisers, les affections de tous les
hommes rachetés !" et il tient la paume de sa main appuyée sur les
lèvres rasées de l'homme dont, à cause de tout son ensemble, je dirais qu'il
est romain. Il l'y tient jusqu'à ce que l'homme s'en détache comme rassasié,
après avoir éteint la brûlure de ses remords en buvant la Miséricorde du
Seigneur dans le creux de la main divine.
Le jeune homme lève
la tête et le regarde... Ce regard est tout un discours. C'est une histoire
de douleur, de haine, de repentir, d'amour. Jésus, un peu penché
sur lui, les yeux dans les yeux du jeune, y lit quelque histoire muette et il
dit : "C'est pour cela que je t'ai appelé "fils". Tu n'es plus
seul. Pardonne à tous ceux de ton sang et aux étrangers, comme Dieu te
pardonne. Et aime l'Amour qui t'a sauvé. Viens un moment avec Moi, je veux te
dire un mot en particulier." Le jeune homme se
lève et le suit. Quand ils sont seuls, Jésus lui dit : "Je veux te dire
ceci, fils. Le Seigneur t'a beaucoup aimé bien que cela n'apparaisse pas à un
jugement superficiel. La vie t'a beaucoup éprouvé. Les hommes t'ont
grandement nui. L'une et les autres pouvaient faire de toi une ruine
irréparable. Derrière eux il y avait Satan qui était envieux de ton âme, mais
sur toi il y avait l'œil de Dieu et cet œil béni a arrêté tes ennemis. 437> Son amour a envoyé Zachée sur ton sentier, et avec Zachée, Moi
qui te parle. Maintenant Moi qui te parle, je te dis que tu dois trouver dans
cet amour tout ce que tu n'as pas eu, tu dois oublier tout ce qui t'a aigri,
et pardonner, pardonner à ta mère, pardonner à ton maître infâme, te
pardonner à toi-même. N'aie pas pour toi une mauvaise haine, fils. Aie de la
haine pour le temps où tu as péché, mais pas pour ton esprit qui a su quitter
ce péché. Que ta pensée soit pour ton esprit une bonne amie et qu'ensemble
ils atteignent la perfection." "Parfait, moi
!" "Tu as entendu
ce que j'ai dit à cet homme ? Et pourtant lui a été au fond de l'abîme !...
Et merci, fils !" "De quoi, mon
Seigneur ? C'est moi qui dois te dire merci..." "De n'avoir pas
voulu aller chez ceux qui achètent des hommes pour me trahir." "Oh ! Seigneur,
et pouvais-je le faire sachant que tu ne nous méprises pas, même nous les
voleurs ? J'étais moi aussi parmi ceux qui
t'ont apporté l'agneau au Carit. L'un de nous a été pris
par les romains — c'est du moins ce que l'on dit; ce qui est certain, c'est
que bien avant des Tabernacles on ne l'a plus vu dans les refuges de voleurs
— cet homme-là m'a dit tes paroles dans une vallée près de Modin... Car moi alors je
n'étais pas encore avec les voleurs. J'y suis allé à la fin du dernier Adar
et je les ai quittés au commencement d'Etanim. Mais
je n'ai rien fait qui mérite ton merci. Tu étais bon. J'ai voulu être bon. Et
avertir un de tes amis... puis-je l'appeler ainsi Zachée ?" "Oui, tu peux.
Tous ceux qui m'aiment sont mes amis. Toi aussi, tu l'es." "Oh !... j'ai
voulu avertir pour que tu fasses attention à Toi. Mais un avertissement ne
mérite pas un merci..." "Je te le répète
: c'est parce que tu ne t'es pas vendu contre Moi que je te remercie. C'est
cela qui a de la valeur." "Et
l'avertissement, non ?" "Mon fils, rien
ne pourra empêcher la Haine de m'assaillir. As-tu jamais vu un torrent qui
déborde ?" "Oui, j'étais
près de Jabès Galaad et j'ai vu la ruine produite par le fleuve sorti de son
lit avant d'arriver au Jourdain." "Et est-ce que
quelque chose a pu arrêter les eaux ?" "Non, elles ont
tout couvert et ruiné, elles ont renversé jusqu'à des maisons." 438> "Ainsi en
est-il de la Haine. Mais elle ne me renversera pas. J'en serai submergé, mais non détruit. Et à l'heure très amère, l'amour de
celui qui n'a pas voulu haïr l'Innocent sera mon réconfort, ma lumière dans
les ténèbres de cette heure de Ténèbres, ma douceur dans le calice de vin
mélangé de fiel et de myrrhe." "Toi ?... Tu
parles de Toi comme si... C'est pour les voleurs ce calice, pour celui qui va
à la mort de la croix. Mais, tu n'es pas un voleur ! Tu n'es pas coupable !
Tu es..." "Le Rédempteur.
Donne-moi un baiser, fils." II lui prend la tête
dans ses mains et dépose un baiser sur son front et puis il se penche pour
recevoir le baiser du jeune homme. C'est un baiser timide qui effleure tout
juste la joue décharnée... Et puis le jeune tombe en pleurant sur la poitrine
de Jésus. "Ne pleure pas,
mon fils ! Je suis sacrifié par l'amour. Et c'est toujours un doux
sacrifice, même si c'est un tourment pour la nature humaine." Il le tient dans ses
bras jusqu'à ce qu'il ait fini de pleurer, et puis il revient en le tenant
près de Lui, par la main, à la place qu'avait Pierre auparavant. Il recommence à
parler : "Pendant que nous prenions notre nourriture, l'un d'entre vous,
qui n'est pas d'Israël, a dit qu'il voulait demander une explication. Qu'il
le fasse maintenant parce que bientôt nous devrons retourner parmi les gens
et ensuite nous quitter." "C'est moi qui
ai dit cela. Mais plusieurs désirent le savoir. Zachée ne sait pas bien
l'expliquer ni non plus d'autres d'entre nous qui sont de ta religion. Nous
l'avons demandé à tes disciples quand ils sont passés par ici, mais ils ne
nous l'ont pas dit avec clarté." "Que veux-tu
donc savoir ?" "Nous ne savions
même pas que nous avions une âme. C'est-à-dire... nous au moins aurions dû le
savoir car nos anciens... Mais nous ne lisions plus les anciens. Nous étions
des bêtes... Et nous ne savions plus ce qu'est cette âme. Maintenant même
nous ne le savons pas. Qu'est-ce que l'âme ? La raison peut-être ? Nous ne le
croyons pas, parce que, dans ce cas, nous aurions été sans elle et nous avons
entendu dire que sans l'âme il n'y a pas de vie. Qu'est donc l'âme que l'on
nous dit incorporelle, que l'on nous dit immortelle, si ce n'est pas la
raison ? La pensée est incorporelle, mais elle n'est pas immortelle car elle
cesse avec notre vie. Même l'homme le plus sage ne pense plus après la
mort." 439> "Mais est-elle
en nous, ou au-dessus de nous, comme l'œil de Dieu ?" "En nous." "Prisonnière
jusqu'à la mort, alors ? Esclave ?" "Non. Reine.
Dans la pensée éternelle, l'âme, l'esprit, est la chose qui règne dans
l'homme, dans l'animal créé que l'on appelle : homme. Elle est venue du Roi
et Père de tous les rois et pères, son souffle et son image, son don et son
droit, et elle a pour mission de faire de la créature appelée homme, un roi
du grand royaume éternel, de faire de la créature appelée homme un dieu
au-delà de la vie, un "vivant" dans la Demeure du très sublime,
unique Dieu, elle a été créée reine, et avec l'autorité et le destin d'une
reine. Ses servantes ce sont toutes les vertus et facultés de l'homme, son
ministre la bonne volonté de l'homme, son serviteur la pensée, servante et
élève la pensée de l'homme. C'est par l'esprit que la pensée acquiert
puissance et vérité, acquiert justice et sagesse, et peut s'élever à une
perfection royale. Une pensée privée de la lumière de l'esprit aura toujours
des lacunes et des ténèbres, et ne pourra jamais comprendre les vérités. En
effet pour celui qui est séparé de Dieu pour avoir perdu la royauté de l'âme,
ces vérités sont plus incompréhensibles que des mystères. La pensée de
l'homme sera aveugle, elle sera hébétée, s'il lui manque le point d'appui du
levier indispensable pour comprendre, pour s'élever en quittant la Terre et
en s'élançant vers les hauteurs, à la rencontre de l'Intelligence, de la
Puissance, de la Divinité en un mot. C'est à toi que je parle ainsi, Démétes, parce que tu n'as pas toujours été
seulement un changeur, et tu peux comprendre, et expliquer aux autres." "Tu es vraiment
un voyant, Maître. Non, je n'ai pas été seulement un changeur... Cela a même
été le dernier degré de ma descente... Dis-moi, Maître. Mais si l'âme est
reine, pourquoi alors ne règne-t-elle pas et ne dompte-t-elle pas la pensée
mauvaise et la chair mauvaise de l'homme" 440> "Dompter ne serait ni liberté ni mérite, ce serait
oppression." "Mais la pensée
et la chair accablent souvent l'âme, je parle de moi, de nous, et la rendent trop
souvent esclave. C'est pour cela que je disais qu'elle était en nous esclave.
Comment Dieu peut-il permettre qu'une chose si sublime — tu l'as définie
"souffle de Dieu et son image" — soit avilie par ce qui est
inférieur ?" "La Pensée
divine était que l'âme ne connût pas l'esclavage. Mais oublies-tu l'ennemi de
Dieu et de l'homme ? Les esprits inférieurs vous sont connus à vous
aussi." "Oui, et tous
avec des désirs cruels. Pour mon compte, je puis dire en me rappelant
l'enfant que j'étais, que c'est seulement à ces esprits infernaux que je puis
attribuer l'homme que je suis devenu et que j'ai été jusqu'au seuil de la
vieillesse. Maintenant je retrouve l'enfant égaré d'alors. Mais pourrai-je me
rendre assez enfant pour revenir à la pureté d'alors ? La marche à rebours
est-elle peut-être permise ?" "Pas besoin de
revenir en arrière. Tu ne pourrais le faire. Le temps écoulé ne revient
plus. On ne peut le faire revenir et on ne peut y revenir. Mais ce n'est pas
nécessaire.
441> La réincarnation
n'est pas accordée, comme il n'est pas donné de faire marche arrière dans le
temps. Mais se recréer par un mouvement d'une libre volonté, oui, c'est
accordé, et Dieu bénit cette volonté et l'aide. Vous tous l'avez eue. Voilà
alors que l'homme pécheur, vicieux, souillé, criminel, voleur, corrompu,
corrupteur, homicide, sacrilège, adultère, sous le bain du repentir, renaît
spirituellement, détruit la substance corrompue du vieil homme, disperse le moi
mental encore plus corrompu, comme si la volonté de se racheter était un
acide qui attaque et détruit l'enveloppe malsaine où se cache un trésor, et
met à nu le propre esprit purifié, redevenu sain, revêtu d'une nouvelle
pensée, d'un nouveau vêtement pur, bon, enfantin. Oh ! un vêtement qui peut
s'approcher de Dieu, qui peut couvrir dignement l'âme recréée, et la garder
et l'aider jusqu'à sa supercréation qui est la
sainteté achevée qui demain — dans un demain peut-être lointain, si on le
voit avec l'esprit et la mesure du temps humain, très proche si on le
contemple par la pensée de l'éternité — sera glorieuse dans le Royaume de
Dieu. Et tous peuvent, en
le voulant, recréer en eux-mêmes le pur enfant des jours de l'enfance,
l'enfant affectueux, humble, franc, bon, que sa mère serrait sur son sein,
que son père regardait avec fierté, que l'ange de Dieu aimait et que Dieu
contemplait avec amour. Vos mères ! Elles étaient peut-être des femmes de
grande vertu... Dieu ne laissera pas leur vertu sans récompense. Faites donc
en sorte d'en avoir une pareille pour vous réunir à elles, quand il y aura
pour tous les vertueux une seule chose : le Royaume de Dieu pour les bons.
Peut-être elles n'étaient pas bonnes, et ont contribué à votre ruine. Mais si
elles ne vous ont pas aimés, si vous ne connaissez pas l'amour, si cette
absence d'amour vous a rendus mauvais, maintenant qu'un Amour divin vous a
recueillis, soyez saints, pour pouvoir dans une joie céleste jouir de l'Amour
qui surpasse tout amour. Avez-vous autre chose
à demander ?" "Non, Seigneur.
Nous avons tout à apprendre, mais pour le moment nous ne voyons pas autre
chose..." "Je vais vous
laisser Jean et André pour quelques jours.
Ensuite je vous enverrai des disciples bons et sages. Je veux que les
poulains sauvages connaissent les voies du Seigneur et ses pâturages, comme
ceux d'Israël, car je suis venu pour tous et je les aime tous de la même manière. Levez-vous et allons." 442> Et il sort le
premier dans le jardin défriché, suivi de près par les siens qui se plaignent
doucement; "Maître, tu leur as parlé comme peu souvent tu parles à ceux
que tu as choisis..." |
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"Et vous vous en plaignez ? Ne
savez-vous pas que c'est ainsi que l'on fait aussi dans le monde quand on
veut conquérir quelqu'un que l'on aime ? Mais avec ceux dont nous savons
qu'ils nous aiment de tout eux-mêmes, et sont désormais de notre famille, il
n'est pas besoin de l'art de la conquête. Il suffit de se voir pour être les
uns dans les autres, dans la joie et la paix" dit Jésus avec un sourire
divin, vraiment divin tant il communique de joie. Et les apôtres ne se
plaignent plus, et même ils le regardent bienheureux en se perdant dans
l'allégresse de l'amour mutuel. |
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