"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta
© Fondation héritière de Maria Valtorta.

Se repérer

Consulter la Bible en ligne

Aller sur le forum partagé

Qui sommes-nous ?



 2.142. - Con i dodici verso la Samaria.

 2.142. - Instruction to the Apostles Going towards Samaria.

 3.142 - Con los doce hacia Samaria.

3.181 - Auf dem Weg nach Samaria; Unterweisung der Apostel.



Puits de Sychar, vers 1850.

Mercredi 5 janvier 28
(19 Tébeth 3788)
en direction de
Sychar.


                     Vers l'index des thématiques

 Obéir et commander.

 Un des secrets du parfait fidèle est de ne s’ériger jamais en interrogateur de Dieu "Pourquoi fais-tu ceci ?"

 Partage des disciples de Jean le Baptiste : Dieu seul a le droit d'avoir des fidèles.

 Signes sacramentels.

 La Grâce.

Accueil >> Plan du Site >> Sommaire du Tome.

Ancienne édition : Tome 3, chapitre 2.
Nouvelle édition : Tome 2, chapitre 142.

142
En route avec les Douze pour la Samarie.

Vision du samedi 21 avril 1945

458>  142.1 – Jésus est avec ses douze. L'endroit est toujours montagneux, mais la route étant suffisamment praticable [1], ils se tiennent tous en groupe et parlent entre eux.

"Mais bon, maintenant que nous sommes seuls
[2], nous pouvons le dire : pourquoi tant de jalousie entre deux groupes ?" dit Philippe.        

"Jalousie ? réplique
Jude d'Alphée. Mais non, ce n'est que de l'orgueil !"

"Non. Je dis que ce n'est qu'un prétexte pour justifier, en quelque sorte, leur conduite injuste envers le Maître. Sous le voile du zèle à l'égard du
Baptiste, on arrive à s'éloigner sans trop dégoûter la foule." dit Simon.       

"Je les démasquerais."   

"Nous,
Pierre, nous ferions tant de choses que Lui ne fait pas."    

"Pourquoi ne les fait-il pas ?"   

"Parce qu'il sait qu'il est bien de ne pas les faire. Nous ne devons que le suivre. Ce n'est pas à nous de le guider. Et il faut en être heureux. C'est un grand soulagement d'avoir seulement à obéir..."     

Haut de page.       

459> "Tu as bien parlé, Simon" dit Jésus qui, devant eux, semblait absorbé dans ses pensées. "  Tu as bien parlé. Il est plus facile d'obéir que de commander. Il n'y paraît pas. Mais c'est ainsi. C'est certainement facile quand l'esprit est bon. Comme il est difficile de commander quand on a l'esprit droit. Car si un esprit n'est pas droit, il donne des ordres fous et plus que fous. Alors il est facile de commander. Mais... comme il devient plus difficile d'obéir ! Quand quelqu'un a la responsabilité d'être le premier d'un lieu ou d'une assemblée il doit avoir toujours présents à son esprit : charité et justice, prudence et humilité, tempérance et patience, fermeté et pourtant pas d'entêtement. Oh : c'est difficile :... Vous, pour l'heure, n'avez qu'à obéir. À Dieu et à votre Maître.   

 142.2 – Toi, et non pas toi seul, tu te demandes pourquoi je fais ou ne fais pas certaines choses, tu te demandes pourquoi Dieu permet ou ne permet pas de telles choses. Vois, Pierre, et vous tous, mes amis. Un des secrets du parfait fidèle est de ne s'ériger jamais en interrogateur de Dieu. "Pourquoi fais-Tu ceci ?" demande quelqu'un qui est peu formé à son Dieu. Et il paraît prendre l'attitude d'un adulte devant un écolier pour dire : "Ce n'est pas à faire. C'est une sottise. C'est une erreur". Qui est supérieur à Dieu ?   

Maintenant, vous voyez que sous prétexte de zèle pour Jean, je me trouve chassé. Et vous vous en scandalisez. Et vous voudriez que je redresse l'erreur en prenant une attitude polémique à l'égard de ceux qui soutiennent cette façon de voir. Non, cela ne sera jamais. Vous avez entendu le Baptiste par la bouche de ses disciples :
 "Il faut que Lui croisse et que moi je diminue" [3]. Pas de regrets, il ne s'accroche pas à sa situation... Le saint ne s'attache pas à ces choses. Il travaille, pas pour le nombre de ses "propres" fidèles. Lui n'a pas de propres fidèles. Mais il travaille pour augmenter le nombre de ceux qui sont fidèles à Dieu. Dieu seul a le droit d'avoir des fidèles. Par conséquent, je ne regrette pas que, de bonne ou de mauvaise foi, tels ou tels demeurent disciples du Baptiste et de la même façon, vous l'avez entendu, lui ne s'afflige pas qu'il vienne à Moi de ses disciples. Il est tout à fait étranger à ces petits calculs. Il regarde le Ciel. Et Moi, je regarde le Ciel. Ne restez donc pas à batailler entre vous s'il est juste ou non que les juifs m'accusent de prendre des disciples au Baptiste, s'il est juste ou non que cela se dise. Ce sont des querelles de femmes bavardes autour d’une fontaine. Les saints se prêtent assistance, se donnent et s'échangent les esprits sans regret et avec bonne humeur, souriant à l'idée de travailler pour le Seigneur.       

Haut de page.       

460>  142.3 – J'ai baptisé, et même je vous ai fait donner le baptême car l'esprit est tellement appesanti, maintenant, qu'il faut lui présenter la piété sous des formes matérielles, le miracle sous des formes matérielles, l'enseignement sous des formes matérielles. À cause de cette pesanteur spirituelle je devrai recourir à des substances matérielles quand je voudrai faire de vous des faiseurs de miracles. Mais croyez bien que ce ne sera pas dans l'huile, comme ce n'est pas dans l'eau, comme ce n'est pas dans d'autres cérémonies que se trouve la preuve de la sainteté. Il va venir le temps où une chose impalpable, invisible, inconcevable pour les matérialistes, sera reine, la reine qui est "revenue", cause de toute sanctification opérante en toute sanctification. C'est par elle que l'homme redeviendra 'fils de Dieu' et opérera ce que Dieu opère parce qu'il aura Dieu avec lui.  La Grâce. La voilà la reine revenue. Alors le baptême sera un sacrement [4]. Alors l'homme parlera et comprendra le langage de Dieu et il donnera vie et Vie, il donnera le pouvoir de la science et de la puissance, alors... Oh ! alors ! Mais vous n'êtes pas encore mûrs pour savoir ce que vous apportera la Grâce. Je vous en prie : aidez sa venue par un travail continuel de formation sur vous-mêmes et laissez, laissez les préoccupations inutiles des esprits mesquins...  

 142.4 – Nous voici aux confins de la Samarie [5]. Croyez-vous que je ferais bien de parler chez eux ?"      

"Oh !"         

Ils sont tous plus ou moins scandalisés.         

"En vérité, je vous dis que des samaritains
[6], il y en a partout. Et si je devais ne pas parler là où se trouve un samaritain, je ne devrais plus parler nulle part. Venez donc. Je ne chercherai pas à parler. Mais je ne dédaignerai pas de parler de Dieu si on vient m'en prier. 

Haut de page.       

461>  Une année finit. La seconde commence. Elle est à cheval entre le début et la fin [7]. Au début, dominait le Maître. Maintenant, voici que se révèle le Sauveur. La fin aura le visage du Rédempteur. Allons. Le fleuve s'élargit en approchant de son embouchure. Moi aussi, j'étends le travail de la miséricorde car l'embouchure s'approche." 

"Nous allons vers quelque grand fleuve, après la Galilée ? Au Nil, peut-être ? À l'Euphrate ?" chuchotent certains.
[8]



"Peut-être nous allons parmi les gentils..." répondent d'autres.    

"Ne parlez pas entre vous. Nous allons vers "mon" embouchure. C'est-à-dire vers l'accomplissement de ma mission. Soyez très attentifs parce qu'ensuite je vous quitterai et vous devrez continuer en mon nom."       

Haut de page.       

Fiche mise à jour le 29/02/2024.

 



[1] Ils longent la frontière de la Samarie, vers le nord-est, pour rejoindre la vallée du Jourdain, comme confirmé un peu plus loin.           

[2] Comme prévu, Joseph d'Emmaüs est donc resté avec Isaac du côté d'Arimathie.    

[3] Voir en EMV 122.9, la rencontre de Jésus avec les envoyés du Baptiste. Propos répétés en EMV 127.4. Jésus en refait mémoire en EMV 536.8.      

[4] SACREMENT : Sera un sacrement. L’Ancien testament n’emploie pas ce terme, pas plus que celui de mystère que les premiers chrétiens utilisaient pour désigner les sacrements. On le voit dans la scène des martyrs où le Pape Clément délivre "les saints mystères" aux condamnés (Cahiers, 24 novembre 1946, page 296).  
Sacramentum désignait chez les Romains, le serment sacré, inviolable.
C’est Tertullien (160–220) qui, pour la première fois, applique ce terme juridique aux rites chrétiens, à commencer par le baptême comme sacrement de la foi jurée (sacramentum fidei) qui fait entrer le baptisé dans la la Militia Christi (l’armée du Christ).          

[5] En venant d'Arimathie et en passant par la vallée qui conduit à Sychar, on longe la Samarie par le sud.  

[6] SAMARITAINS : les habitants de la Samarie étaient considérés comme des bâtards et des païens par les juifs qui leur reprochaient leur descendance impure et leur schisme. Cela apparaît fréquemment dans l’œuvre de Maria Valtorta, mais surtout dans les cinq chapitres qui suivent. Le qualificatif de "Samaritain" est parfois étendu aux Romains (en tant que païens), comme en EMV 110.4. 
Par mépris, Jésus a été traité de "samaritain" (voir : EMV 501.4, EMV 507.10, EMV 540.7, EMV 560.6, EMV 645.2).
On lira l’histoire de leur schisme en
1 Rois 12 et 13; 2 Rois 17,24-41 et 2 Chroniques 10. L’origine de ce schisme remonte, comme on le voit en EMV 245.3, au péché d’idolâtrie de Salomon. On trouvera en EMV 483.1 les impressions de l’écrivain sur la situation à l’époque de Jésus, situation exprimée par un notable samaritain en EMV 484.2. La considération de Jésus pour les Samaritains transparaît avant tout dans la parabole de EMV 281.10, dans le mandat donné aux apôtres en EMV 552.2 et dans son dialogue avec les notables juifs en EMV 560.4/5.        

[7] Jésus a commencé sa mission le soir du 14/15 Tevet 3787 (Cf. EMV 44.2). C'est maintenant le 18 Tevet 3788, donc la fin de la première année. C’est aussi l’annonce prophétique de la durée du ministère de Jésus.      

[8] Les apôtres sont encore peu familiarisés avec le langage allégorique.