L'œuvre de Maria Valtorta
© Fondation héritière de Maria Valtorta.

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Traduction automatique de cette fiche :
         

Alphée, fils de Jacob.
L’oncle de Jésus.

Illustration ci-contre : Arbre généalogique reconstitué de Jésus.

 

 Présentation générale
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Judéen de la race de David, il est probablement natif de Bethléem, comme son jeune frère Joseph. À la suite de troubles politiques, ils émigrent, il y a une trentaine d'années, à Nazareth en Galilée[1] :

Thaddée (l’un de ses fils) se souvient des biens paternels de Judée dont ils furent chassés en perdant une grande partie de leur fortune (EMV 404.4).

Cet oncle paternel de Jésus est l’aîné de saint Joseph, son cadet d’une quinzaine d'années environ. Il a épousé une galiléenne : Marie, fille de Cléophas. Ils ont quatre fils que les Évangiles appellent les "frères" de Jésus, selon l’usage de l’époque : Joseph, Simon, Jude et Jacques.       

Les deux premiers, Joseph et Simon, sont mariés avec enfants. Leurs femmes sont les "sœurs" du Seigneur. Les deux derniers, Jude et Jacques, comptent parmi les douze apôtres.                              

Alphée n’est pas à confondre avec Clopas ou Cléophas comme le propage une longue tradition. Sur ce point, lire le paragraphe ci-dessous.

 Caractère et aspect.    
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Au début de la Vie publique de Jésus, il a 80 ans. Son caractère autoritaire et obstiné ne s'arrange pas. Sa maladie le rend acariâtre. Son jeune frère Joseph, l’époux de la Vierge Marie, est mort quelques années plus tôt, il prétend donc avoir son mot à dire dans la conduite de son neveu Jésus.

 Sa rencontre avec Jésus.       
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Alphée s'oppose à Jésus qu’il prend pour un fou, cause de scandale pour la famille. Il est rejoint en cela par ses deux fils aînés, Joseph et Simon. 

Cette acrimonie torture sa femme et les deux derniers fils, déjà croyants (
EMV 95.5).                                                                       

Oscillant entre malédiction et reconnaissance, le vieil Alphée rend la vie impossible à son entourage (
EMV 100.3/6). C’est l’occasion de mesurer le dévouement de la Vierge Marie et la compassion de Jésus : cette attitude ne les rebute pas.                                                                  

Il meurt au mois d’août 27, première année de vie publique. Cette mort libère de ses engagements filiaux Jacques qui peut ainsi rejoindre son frère Jude à la suite de Jésus.                                                 

"Alphée est mort en m’appelant" leur dit Jésus pour calmer l'angoisse que leur provoquait l'hostilité de leur père envers Jésus (
EMV 253.3). Les deux autres fils d'Alphée, Joseph et Simon, ne rejoindront Jésus que tardivement, après de longues interrogations.

 Son nom.          
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Deux étymologies s'affrontent :          

1 - Alphée (Halphaï) nom d’origine sémitique ou araméenne.   
2 – Alphée, transcription grecque du nom araméen Chalphi (
1 Maccabées 11,70)

 Où en parle-t-on dans l'œuvre ?
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Nomenclature de la nouvelle traduction (2017).         

 Tome 1  
EMV 14 EMV 25 - EMV 38 - EMV 51 - EMV 57.   
 Tome 2  
EMV 93 - EMV 95 - EMV 99 - EMV 100 - EMV 104 - EMV 105 - EMV 150.      
 Tome 3  
EMV 207.  
 Tome 4  
EMV 253.  
 Tome 7  
EMV 437.  
 Tome 9  
EMV 577.

 

 Cléophas ou Alphée ? 
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La phrase de Jean 19,25, selon laquelle "Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie-Madeleine" a entraîné les suppositions et les plus folles. Dans la Légende dorée, Jacques de Voragine monte une généalogie au terme de laquelle, Anne, la mère de la Vierge Marie, aurait eu trois maris, desquels elle aurait eu une seconde Marie, femme d’Alphée et mère de quatre fils : Jacques, Joseph, Simon et Jude. 

Si la finale est vraie, le cheminement est faussé par l’affirmation d’Eusèbe de Césarée, parlant de Simon, deuxième évêque de Jérusalem :

Il était, dit-on, cousin du Sauveur. Hégésippe[2] raconte en effet que Clopas était le frère de Joseph[3].

Ce "dit-on" qui se transforme en source fiable, est le danger des extrapolations à partir d’une donnée isolée (Jean 19,25). La Vulgate de St Jérôme, comme la Nouvelle Vulgate de 1979 disent toute les deux la même chose :

stabant autem iuxta crucem Iesu mater eius et soror matris eius Maria Cleopae et Maria Magdalene.

Elles ne précisent pas le lien de parenté qui peut se traduire valablement comme femme de Cléophas ou comme fille de Cléophas, ce que retient Maria Valtorta. Cette dernière explication rend naturellement simple et cohérente l’affirmation que dans les "frères" du Seigneur, il y avait l’apôtre Jacques, fils d’Alphée.

 


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Fiche mise à jour le
18/08/2020.

 



[1] En 35 avant J.C. éclate la révolte des Hasmonéens contre les Hérodiens. Les premiers étaient la dynastie régnante issue des frères Maccabées qui chassèrent les Séleucides grecs, profanateurs du Temple. Les seconds sont les partisans d’Hérode le Grand qui prit le pouvoir en assassinant son épouse issue des Hasmonéens. Voir l’arbre généalogique. On en déduit que les ancêtres d’Alphée et de Joseph, père nourricier de Jésus, devaient être des partisans de la dynastie légitime des Hasmonéens.

[2] Hégésippe (né vers 115 à Jérusalem et mort en 180) était un écrivain chrétien du IIe siècle dont l’histoire et les écrits nous sont principalement connus par ce qu’en rapporte Eusèbe de Césarée dans son Histoire ecclésiastique, car les écrits d’Hégésippe ont disparus.

[3] Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, 3,11. 'Eusèbe de Césarée' (v. 260 – v. 339/340), théologien et historien, est né en Palestine, il est surnommé le ''Père de l'histoire ecclésiastique''.