"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

© Fondation héritière de Maria Valtorta.

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 8.509 - Il vecchio sacerdote Matan, accolto con gli apostoli e i discepoli fuggiti dal Tempio.

 4.507 - The Old Priest Matan (or Natan).

 4.509 - El anciano sacerdote Matán acogido con los apóstoles y discípulos que han huido del Templo.

 9.563 - Der alte Priester Mathan (oder Nathan).


Vendredi 12 octobre 29
(18 Tishri 3790)
Jérusalem, fin d'après-midi


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 Si j'étais disciple, je serais à sa suite comme le sont les autres.

 Unique est le Père des Cieux, et que toute créature est sa fille.

 Bientôt l'ancienne circoncision n'aura plus beaucoup d'importance.


Accueil >> Plan du site >> Sommaire du Tome.

Ancienne édition : Tome 7, chapitre 206.
Nouvelle édition : Tome 8, chapitre 509.

509
Le vieux prêtre Matân, accueilli avec les Apôtres et les disciples qui ont fui du Temple. Le petit Martial et la nouvelle circoncision.

Vision du mardi 8 octobre 1946

81>  509.1 – Pierre, en entrant, a le même geste d'accablement qu'au Jourdain après la traversée du gué de Bethabara[1] : il se laisse choir comme épuisé sur le premier siège qu'il trouve, et il se prend la tête dans les mains. Les autres ne sont pas si abattus, mais changés, pâles, je dirais qu'égarés. Ils le sont tous, qui plus qui moins. Les fils d'Alphée, Jacques de Zébédée et André ne répondent pour ainsi dire pas au salut de Joseph de Séphoris et de sa femme qui arrive avec une vieille servante, du pain chaud et diverses nourritures.  

Marziam a des traces de larmes sous les yeux. Isaac accourt près de Jésus et Lui prend la main, la caresse en murmurant :          

"Toujours comme la nuit du massacre
[2] ... Et sauvé une autre fois. Oh ! mon Seigneur, jusqu'à quand ? Jusqu'à quand pourras-tu te sauver ?"

C'est ce cri qui fait ouvrir les bouches et tous, dans la confusion, parlent, racontent les mauvais traitements, les menaces, les peurs qu'ils ont eues...        

 509.2 – Un autre coup à la porte.          

"Oh, ils ne nous auront pas suivis ?! Je l'avais bien dit de venir par petits groupes !..." dit
l'Iscariote.        

"Cela valait mieux, oui. Nous les avons toujours sur nos talons. Mais désormais..." dit
Barthélemy.   

Joseph, bien que peu volontiers, va personnellement regarder par le judas alors que sa femme dit : 

"De la terrasse, vous pouvez descendre sur les étables, et de là dans le jardin de derrière. Je vais vous faire voir..."  

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82> Mais pendant qu'elle s'éloigne, son mari crie : 

"
Joseph l'Ancien ! Quel honneur !"     

Et il ouvre la porte pour faire entrer Joseph d'Arimathie.  

"Paix à Toi, Maître. J'y étais et j'ai vu...
Manahen m'a rencontré quand je sortais du Temple écœuré à mort, et ne pouvoir intervenir, ne pouvoir le faire pour t'être davantage utile et... Oh ! tu es ici, toi aussi, Judas de Kériot ? Tu aurais pu agir, toi qui as tant d'amis ! Tu n'en as pas senti le devoir, toi, son apôtre ?"    

 "Tu es disciple, toi..."  

"Non. Si je l'étais, je serais à sa suite comme le sont les autres. Je suis un de ses amis [3]."     

"C'est la même chose."   

"Non.
Lazare aussi est son ami, mais tu ne voudrais pas dire que c'est un disciple..."

"Dans l'âme, oui."

"Ceux qui n'appartiennent pas à Satan sont tous des disciples de sa parole parce qu'ils la sentent parole de Sagesse."     

La petite prise de bec entre Joseph et Judas de Kériot s'épuise alors que Joseph de Séphoris, qui comprend seulement maintenant qu'il y a eu un mauvais coup, questionne l'un ou l'autre avec intérêt et avec des gestes de douleur. "Il faut le dire à
Joseph d'Alphée ! Il faut le dire et je vais m'en charger... Que veux-tu de moi, Joseph ?" demande-t-il en se tournant vers l'Ancien qui lui touche l'épaule comme pour l'interroger.       

"Rien. Je voulais seulement me féliciter avec toi de ta bonne mine. Voilà un bon Israélite, fidèle et juste en tout. Hé ! moi, je le sais. On peut dire de lui que Dieu l'a éprouvé et connu..."     

Un autre coup à la porte. Les deux Joseph se dirigent ensemble vers la porte pour l'ouvrir, et je vois Joseph d'Arimathie se pencher pour dire quelque chose à l'oreille de l'autre qui a un mouvement de vive surprise et se tourne un instant pour regarder vers les apôtres. Puis il ouvre la porte.          

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83>  509.3 – Nicodème et Manahen entrent, suivis de tous les bergers disciples présents à Jérusalem, c'est-à-dire Jonathas et ceux qui étaient déjà disciples du Baptiste[4]. Puis, avec eux, se trouve le prêtre Jean avec un autre très âgé, et Nicolaï. Et, tout en arrière, Nikê avec la jeune fille que Jésus lui a confiée, et Annalia avec sa mère. Elles enlèvent le voile qui cachait leur visage et on voit leurs visages troublés.    

"Maître ! Mais que t "arrive-t-il ? J'ai appris... D'abord par les gens avant de le savoir par Manahen... La ville est pleine de cette rumeur comme une ruche l'est de bourdonnements, et ceux qui t'aiment accourent te chercher où ils pensent que tu te trouves. Certainement, Joseph, ils sont accourus même chez toi... Moi-même j'allais aux maisons de
Lazare... C'en est trop ! Comment t'es-tu sauvé ?"     

"La Providence a veillé sur Moi. Que les disciples ne pleurent pas mais bénissent l'Éternel et fortifient leurs cœurs. Et à vous tous, grâces et bénédictions. L'amour et la justice ne sont pas tout à fait morts en Israël et cela me réconforte."   

"Oui. Mais ne va plus au Temple, Maître. N'y va pas, n'y va pas, pendant longtemps !" Toutes les voix sont d'accord pour le dire et le "n'y va pas" tourmenté se répercute entre les murs robustes de la vieille maison comme une voix d'avertissement suppliant.    

Le petit
Martial, caché je ne sais où, entend cette rumeur et, curieux, il accourt en passant son petit visage dans l'ouverture du rideau, et voyant Marie, il va vers elle pour se réfugier dans ses bras par crainte des reproches de Joseph de Sephoris, Mais Joseph est trop agité et occupé à écouter tel ou tel, à donner des conseils et des approbations, et ainsi de suite, pour s'occuper de lui, et il le voit seulement quand l'enfant, auquel la vieille Marie a dit quelque chose, va vers Jésus et l'embrasse en Lui jetant les bras autour du cou. Jésus l'entoure d'un bras pour l'attirer à Lui tout en répondant à plusieurs qui Lui disent ce qu'il y a de meilleur à faire.       

"Non. Je ne bouge pas d'ici. Chez Lazare qui m'attendait, allez-y vous pour lui dire que je ne puis. Moi, galiléen et depuis des années, ami de la famille, je reste ici jusqu'au crépuscule de demain. Et puis... je verrai où aller..."    

"Tu dis toujours cela et puis tu y retournes. Mais nous ne te laisserons plus aller. Moi, du moins. Je t'ai cru vraiment perdu..." dit
Pierre et deux larmes se forment au coin de ses yeux exorbités.

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84>  509.4 – "On n'a jamais vu cela. Et cela suffit. C'est ce qui m'a décidé. Si tu ne me refuses pas... Je suis trop âgé pour l'autel, désormais, mais pour mourir pour Toi je suis encore solide. Et je mourrai, s'il le faut, entre le vestibule et l'autel, comme le sage Zacharie[5], ou bien comme Onias, le défenseur du Temple et du Trésor[6], je mourrai hors de l'enceinte sacrée à laquelle j'ai consacré ma vie. Mais toi tu m'ouvriras un lieu plus saint ! Oh ! Je ne peux voir l'abomination ! Pourquoi mes vieux yeux ont-ils dû en voir tant ? L'abomination vue par le Prophète [7] est déjà à l'intérieur des murs, et elle monte, elle monte comme le courant d'eau d'une crue qui s'apprête à submerger une ville ! Elle monte, elle monte. Elle envahit les cours et les portiques, dépasse les marches, elle s'avance davantage ! Elle monte ! Elle monte ! Elle frappe déjà contre le Saint ! L'eau fangeuse lèche les pierres qui pavent le lieu sacré ! Les couleurs précieuses disparaissent ! Le pied du Prêtre en est souillé ! La tunique en est détrempée ! L'Ephod s'en imprègne ! Les pierres du Rational en sont voilées et on ne peut plus en lire les mots ! Oh ! Oh ! Les eaux de l'abomination montent au visage du Grand Prêtre et le barbouillent, et la Sainteté du Seigneur est sous une croûte de boue, et la tiare est comme un linge tombé dans un étang fangeux. La fange ! La fange ! Mais monte-t-elle de dehors, ou bien déborde-t-elle du sommet du Moriah sur la ville et sur tout Israël ? Père Abraham ! Père Abraham ! Ne voulais-tu pas allumer là le feu du sacrifice pour que resplendisse l'holocauste de ton cœur fidèle[8] ? Maintenant la fange bouillonne là où devait être le feu ! Isaac est parmi nous, et le peuple l'immole. Mais si pure est la Victime... si pure est la Victime... souillés sont les sacrificateurs. Anathème sur nous ! Sur la montagne, le Seigneur verra l'abomination de son peuple !... Ah !"          

Et le vieillard, qui est avec le prêtre Jean, s'affaisse sur le sol se couvrant le visage en faisant entendre les pleurs désolés d'un vieillard.

"Je te l'avais amené... Il y a si longtemps qu'il le veut... Mais, aujourd'hui, après ce qu'il a vu, personne ne pouvait le retenir... Le
vieux Matân (ou Natân) a souvent l'esprit prophétique, et si la vue de ses pupilles se voile de plus en plus, la vue de son esprit s'illumine de plus en plus. Accepte mon ami, Seigneur" dit le prêtre Jean.      

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85> "Je ne repousse personne. Lève-toi, prêtre, et élève ton esprit. En haut, il n'y a pas de fange. Et la fange ne touche pas celui qui sait se tenir en haut."        

Le vieillard se lève, et plein de respect, avant de le faire, il prend l'extrémité du vêtement de Jésus et le baise.   

 509.5 – Les femmes, surtout Annalia, pleurent encore d'émotion dans leur long voile, et les paroles du vieillard augmentent leurs larmes. Jésus les appelle, et la tête baissée, elles viennent de leur coin près du Maître. Si Nikê et la mère d'Annalia savent étouffer leurs pleurs en les cachant presque, la jeune disciple sanglote vraiment sans se soucier de ceux qui l'observent avec des sentiments divers. "Pardonne-lui, Maître. Elle te doit la vie et elle t'aime. Elle ne peut penser qu'ils te fassent du mal. Et puis elle est restée si... seule et si... triste depuis que..." dit la mère.         

"Oh ! non ! Ce n'est pas cela ! Seigneur ! Maître ! Mon Sauveur ! Moi... moi..."        

Annalia n'arrive pas à parler d'une part à cause des sanglots, et d'autre part par honte ou autre chose.     

"Elle a craint des représailles parce qu'elle est disciple. Certainement c'est pour cela. Beaucoup s'en vont pour cela..." dit
l'Iscariote.

"Oh ! non ! Moins encore pour cela ! Tu ne comprends rien, homme, ou bien tu prêtes aux autres tes pensées. Mais Toi, Seigneur, tu sais ce qui me fait pleurer. J'ai craint que tu ne sois mort et
que tu ne te sois pas rappelé ta promesse..." et elle termine en soupirant après avoir dit avec force les premiers mots pour se révolter contre l'insinuation de Judas.

Jésus lui répond :

"Je n'oublie jamais, ne crains pas. Va à ta maison. Tranquille. Pour attendre l'heure de mon triomphe et de ta paix. Va. Le soleil va se coucher. Retirez-vous, femmes, et que la paix soit avec vous."

"Seigneur, je ne voudrais pas te quitter..." dit Nikê. 

"L'obéissance est amour."         

"C'est vrai, Maître. Mais pourquoi pas moi aussi comme
Élise ?" 

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86> "Parce que tu m'es utile ici comme elle à Nobé. Va, Nikê, va ! Que des hommes accompagnent les femmes pour qu'on ne les importune pas."  

 509.6 – Manahen et Jonathas s'apprêtent à obéir, mais Jésus arrête Jonathas pour lui demander :        

"Tu retournes donc en Galilée ?"         

"Oui, Maître. Le lendemain du sabbat. Le maître m'y envoie."      

"Tu as de la place sur le char ?"

"Je suis seul, Maître."    

"Alors, tu prendras avec toi
Marziam et Isaac. Toi, Isaac, tu sais ce que tu dois faire. Et toi aussi, Marziam..."  

"Oui, Maître" répondent les deux, Isaac avec son doux sourire, Marziam avec des lèvres tremblantes et des pleurs dans sa voix.    

Jésus le caresse et Marziam, oubliant toute retenue, s'abandonne sur sa poitrine en disant :         

"Te quitter... maintenant que tous te persécutent !... Oh ! Mon Maître ! Je ne te verrai plus jamais !... Tu as été tout mon Bien. J'ai tout trouvé en Toi !... Pourquoi me renvoies-tu ? Laisse-moi mourir avec Toi ! Que veux-tu que m'importe désormais la vie, si je ne t'ai pas, Toi ?"  

"Je te dis à toi ce que j'ai dit à Nikê : l'obéissance est amour."       

 509.7 – "Je pars ! Bénis-moi, Jésus !"  

Jonathas s'en va avec Manahen, Nikê et les trois autres femmes. Les autres disciples aussi s'en vont par petits groupes.   

C'est seulement quand la pièce, qui auparavant était comble, se vide presque, que l'on remarque que Judas n'est pas là. Plusieurs s'en étonnent car il était là peu avant et n'a reçu aucun ordre.      

"Il est allé peut-être faire des achats pour nous" dit Jésus pour empêcher tout commentaire.      

Puis il continue de parler avec Joseph d'Arimathie et Nicodème, les seuls qui soient restés en plus des onze apôtres et de Marziam qui se tient près de Jésus avec l'avidité d'en jouir dans ces dernières heures. Et Jésus se trouve ainsi entre le jeune Marziam et l'enfant Martial, bruns, maigrichons, pareillement malheureux dans leur enfance et pareillement recueillis au nom de Jésus par deux bons Israélites.      

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87> Joseph de Séphoris et sa femme se sont prudemment éclipsés pour laisser au Maître sa liberté.       

 509.8 – Nicodème demande :   

"Mais qui est cet enfant ?"         

"C'est Martial. Un enfant que Joseph a adopté."       

"Je ne le savais pas."       

"Personne, ou presque personne, ne le sait." 

"Très humble, cet homme. Un autre aurait mis son action en vedette" observe Joseph.      

"Tu le crois ?... Va, Martial. Fais visiter à Marziam la maison..." dit Jésus.        

Et quand les deux sont partis, il recommence à parler :      

"Tu es dans l'erreur, Joseph. Comme il est difficile de juger avec justice !"        

"Mais, Seigneur ! Recueillir un orphelin, car c'est certainement un orphelin, et ne pas s'en vanter, c'est sûrement de l'humilité."     

"L'enfant, son nom l'indique, n'est pas d'Israël..."    

"Ah ! maintenant, je comprends ! Il fait bien alors de le tenir caché."      

"Mais il a été circoncis, cependant..."  

"Peu importe. Tu sais...
Jean d’En-Dor l'était aussi... Mais il fut une cause de réprobation. Joseph, galiléen par surcroît, pourrait avoir des ennuis malgré la circoncision. Il y a tant d'orphelins aussi en Israël... Il est certain qu'avec ce nom... et cet aspect..."     

 "Comme vous êtes tous "Israël", même les meilleurs ! Comme aussi, en faisant le bien, vous ne comprenez pas et ne savez pas être parfaits ! Vous ne comprenez pas encore que Unique est le Père des Cieux, et que toute créature est sa fille ? Vous ne comprenez pas encore que l'homme ne peut avoir qu'une unique récompense ou un unique châtiment, et qui soit vraiment récompense ou châtiment ? Pourquoi vous rendre esclave de la peur des hommes ? Mais c'est le fruit de la corruption de la Loi divine, tellement travaillée, tellement accablée par des réglementations humaines, au point de rendre fermée et obscure même la pensée du juste qui la pratique. Dans la Loi mosaïque, et par conséquent divine, dans celle pré-mosaïque, et uniquement morale, ou venue par inspiration céleste, est-il dit par hasard que celui qui n'appartenait pas à Israël ne pouvait pas y entrer pour en faire partie ? 

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88> Ne lit-on pas dans la Genèse : "Au bout de huit jours, que parmi vous tout enfant mâle soit circoncis, aussi bien celui qui est né dans la maison que celui que l'on a acheté, même s'il n'est pas de votre race" ! [9] Cela avait été dit.        

 Tout ce que l'on a ajouté vient de vous. Je l'ai dit à Joseph, et je vous le dis à vous. Bientôt l'ancienne circoncision n'aura plus beaucoup d'importance. Une nouvelle, et qui sera plus vraie, et sur une partie plus noble viendra la remplacer. Mais tant que dure la première et que vous, par fidélité au Seigneur, la faites subir au mâle qui est né de vous, ou que vous avez adopté, ne rougissez pas de l'avoir fait sur la chair d'une autre race. La chair appartient au tombeau, l'âme appartient à Dieu. On circoncit la chair, dans l'impossibilité de circoncire ce qui est spirituel. Mais c'est sur l'esprit que resplendit le signe saint. Et l'esprit appartient au Père de tous les hommes. Méditez cela."     

 509.9 – Un silence, puis Joseph d'Arimathie se lève et dit :

"je m'en vais, Maître. Tu viens demain chez moi."   

"Non, il vaut mieux que je n'y vienne pas."    

"Alors chez moi, dans la maison sur le chemin de l'Oliveraie pour Béthanie. Il y a la paix, et..."    

"Non plus. J'irai à l'Oliveraie, pour prier... Mais mon esprit cherche la solitude. Veuillez m'excuser."       

"Comme tu veux, Maître. Et... ne va pas au Temple. La paix à Toi."         

"La paix à vous."  

Les deux s'en vont...       

"Je voudrais savoir où est allé Judas !" s'écrie Jacques de Zébédée. "Je dirais chez les pauvres, mais la bourse est ici !"       

"Ne vous en occupez pas... Il va venir..."        

Marie de Joseph rentre avec deux lampes car la lumière ne traverse plus la plaque épaisse de mica qui sert de lucarne dans la pièce, et les deux garçons rentrent.   

"Je suis content de te laisser avec quelqu'un qui a presque mon nom. Ainsi quand tu l'appelleras, tu penseras à moi" dit Marziam.      

Jésus l'attire à Lui.          

À son tour rentre Judas auquel la servante a ouvert. Hardi, souriant, décidé !        

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89> "Maître, j'ai voulu voir... La tempête est apaisée. Et j'ai accompagné les femmes... Comme elle est peureuse cette jeune fille ! Je ne t'ai rien dit car tu me l'aurais empêché, et moi, je voulais voir s'il y avait du danger pour Toi. Mais personne n'y pense plus. Le sabbat rend les chemins déserts."     

"C'est bien. Maintenant nous restons en paix ici et demain..."       

"Tu ne voudrais pas déjà aller au Temple !" crient les apôtres.



"Non. À notre synagogue, en bons galiléens fidèles."          

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Fiche mise à jour le 08/03/2024.

 



[1] Cf EMV 502.        

[2] Massacre des innocents décrété par Hérode lors de la naissance de Jésus.  

[3] AMI DE JÉSUS : L'un de ses amis : comme en EMV 505.1, où est expliquée la différence entre disciple et ami de Jésus, Mais "l'ami" peut être "plus qu'un disciple par le cœur", comme le dit Jésus à Lazare en EMV 135.2 ; c'est aussi celui "qui fait ce que je fais", comme il le lui répète en EMV 581.5. La différence entre disciple et apôtre est expliquée en EMV 165.8.      

[4] Jean, Matthias et Siméon.         

[5] Ce fils du grand prêtre Yehoda reprocha publiquement à Israël d'avoir abandonné Dieu. Il fut lapidé sur l'ordre du roi Joas, dans le Temple même entre "le vestibule et l'autel" (2 Chroniques 24,20-24).   

[6] Onias III, grand prêtre sous le règne des séleucides, défendit le trésor du Temple contre la convoitise d'Héliodore. Une grande ferveur populaire emplit Jérusalem. Au moment du sacrilège, une apparition terrassa Héliodore qui ne du son salut qu'à la prière d'Onias (2 Maccabées 3, 4-40).  

[7] Cf. Daniel 11, 31.

[8] Le Moriah est le mont où est bâti le Temple et où Abraham s'apprêtait à sacrifier son fils (Genèse 22,2).         

[9] Genèse 17,12.